Mots du libraire
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Histoires de fantômes dès 10 ans
Le charme de ce roman agit dès la première page et vous enveloppe dans une langue douillette d'un récit au coin du feu. Situé dans les Cornouailles où Aveline Jones doit séjourner chez sa tante quelque jours, dans le petit village côtier de Malmouth balayé par la pluie et le vent. Passionnée d'histoires de fantômes, elle rencontrera le bavard monsieur Lieberman en visitant sa librairie d'occasion ainsi qu' Harold, petit neveu de ce dernier, qui l'accompagneront dans une aventure sur les traces de la Dame du lac. Le plaisir de cette lecture pourra se prolonger dans une série d'aventures nouvelles d'Aveline Jones à venir.
Dès 10 ans
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Censuré à parution, ce roman aux accents autobiographiques témoigne avec acuité du quotidien berlinois dans une République de Weimar rendue exsangue par la crise de 1929 avant d'être projetée dans l'abîme national-socialiste. A défaut de devenir célèbre, l'héroïne d'Irmgard Keun n'a peur de rien, vit de peu et goûte aux mondanités en enchaînant les conquêtes dans un Berlin qui l'émerveille. Fervente défenseuse des femmes, I. Keun en dresse toutefois des portraits souvent impitoyables dans une langue savoureuse à l'humour grinçant.
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Cet automne berlinois, première étape de la quadrilogie de Mathias Enard, est une invitation au voyage pleine de sensibilité. Témoignant d'un rapport boulimique à la littérature, à l'histoire et à l'art, l'écrivain arpenteur raconte, s'interroge, digresse, mêlant ses souvenirs à l'histoire de la capitale allemande. Non dénué d'humour et d'anecdotes savoureuses, ce texte hybride, inclassable, foisonnant relève autant du récit de vie du quotidien que d'une promenade mentale mélancolique, superbe hommage à un Berlin sublimé.
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Omniprésents, le silence et la neige enveloppent ce roman-témoignage inoubliable qui à travers une histoire d'amitié lève au fil des pages le voile sur un pan traumatique de l'histoire de la Corée des années 1948-1949. Associant réalisme et fantasmagorie, convoquant le passé enfoui et ses fantômes, Han Kang dresse un puissant réquisitoire contre l'oubli dans une langue infiniment délicate et poétique.
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Jubilatoire et érudit, le nouveau roman de Grégoire Bouillier vous fera porter un regard nouveau sur les Nymphéas de Claude Monet.
Sous couvert de son double littéraire, le détective BMore, gagné par l'angoisse devant les Nymphéas, Grégoire Bouillier mène une enquête sur le mystère dissimulé dans cette oeuvre en retraçant les étapes de leurs réalisations et la vie de Monet.
Vous repenserez au film Blow up, vus croiserez Clémenceau, se succèderont une multitude d'évocations artistiques, politiques, et biographiques révélant une épaisseur méconnue de cette oeuvre patrimoniale.
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Excellent polar qui prend pour décor : Split, ville croate touristique, où le cadavre de la fille d'un homme influent sera découvert. S'entremêlent des vies qui incarnentplusieurs strates de la population dont le lieu sera révélé au fil de l'intrigue., tenu Rythmé, tenu, écrit, incarné et visuel, ce roman a coché toutes les cases et obtenu le Grand Prix de Littérature policière 2024.
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Le plaisir de retrouver Ron Rash au meilleur de sa plume. Renouant avec ses thèmes et figures emblélatiques ( la patriarche despote, le secret, la rivière et les grands espaces ), cette fois-ci entre Corée et Caroline du Nord, il nous montre que la désillusion suscite parfois de sombres desseins.
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Sur fond de conflit nord-irlandais et de fondamentalisme religieux, Jan Carson construit une intrigue captivante et toute en tension autour de la disparition d'enfants emportés par un mal mystérieux dans un petit village où la peur et l'aveuglement prennent rapidement le pas sur la raison. Le surnaturel s'invite par petites touches dans ce roman mené de main de maître par l'auteur des très remarqués Lanceurs de feu.Â
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La Sous-bois
Dans La Sous-bois, le lecteur avance au rythme de la caravane d'Igriega, à la recherche des dernières graines fécondes de ce monde de l'après qui semble revenu au Moyen-âge. Violences, mégafeux, famines, guerres, autant de tragédies qui, elles, perdurent dans la société des hommes qui oublient leur histoire pour éternellement repartir de zéro, sans apprendre de leurs fautes. Grâce à son imagination débordante, Cristofe Ségas semble ici se faire défenseur de la transmission qui pourrait bien être notre salut à tous !
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Portrait d'un homme bleu pharaon
" Vivre est assez bouleversant..." Comme ce livre.
Clémentine Mélois parle d'une voix qui garde la tonalité de l'enfance et une guirlande de rire se glisse souvent au détour d'une phrase sérieuse quelque soit le sujet. Elle écrit de la même façon et vous ému-e et vous sourire, tout à la fois.
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Goncourable
Maylis de Kerangal excelle dans ce nouveau roman à l'architecture remarquable tant la construction du texte accompagne la déambulation de son héroïne redécouvrant les rues du Havre. La forme fait corps avec les bouleversements et apparitions narratives.
C'est une enquête, officielle et intime; une intrigue ravivant une mémoire endormie, portée par une écriture parfaitement maîtrisée,avec une attention lexicale au plus près du récit.
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Un roman nécessaire
C'est la voix intérieure d'une femme muette qui jaillit dès les premières pages avec la force d'un peuple qui refuse d'oublier. Le roman de Kamel Daoud porte la voix de tous ceux et toutes celles que l'on cherche à faire taire en Algérie et il porte la mémoire de son peuple. Avec dignité, avec le souci du détail - chronologique, factuel - pour que chacun sache et comprenne. Ce roman remarquable porte la tragédie des hommes, réelle et lamentable, et donne à Kamel Daoud le titre de tragédien, noble dans son usage non perverti par une volonté d'esthétiser l'horreur car cette forme littéraire dont le champ lexical et les figures de style sont maniés avec talent s'approprie parfaitement à la folie des hommes.
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Incontournable de la rentrée automnale 2024
" Fulguropoings Golgorak Tabarnac ! " Devise emblématique de l'éditeur pour clore la présentation et qui transmet toute la vigueur de ce premier roman aux références 90's et l'enthousiasme ressenti à la découverte de la plume poétique et si évocatrice de Sébastien Dulude.
Entre échappées à vélo, refuge en forêt dans la cabane, Steve, vit, frémit, grandit aux côtés de Petit Poulin et Cindy, ravivant les grands bouleversements et les grandes amitiés de l'enfance.
C'est également l'acuité d'un regard sociologique par le prisme familial, avec deux modèles, des vies subies et des vies choisies.
Amiante est incandescent, sensuel, fébrile et révolté.
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Dans la veine de Jim Fergus
S'appuyant sur le récit mémoriel des amérindiens ainsi que celui des " pictures brides ", ces femmes japonaises venues épouser un mari rencontré par correspondance, Marie Charrel entremêle deux filiations de femmes au passif traumatique et délivre un roman qui chemine vers la résilience; apparaît une fresque de l'histoire complexe des Etats-Unis dans laquelle l'autrice distille contes et sagesses ancestrales.
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Plongez au coeur du Winterhouse Hotel en compagnie d'Elizabeth et Freddy, deux adolescents très attachants dont la perspicacité et la patience viendront à bout des secrets enfouis de ce lieu auréolé de mystère et de magie. Un huis-clos plein de rebondissements qui se distingue par ses qualités littéraires et ravira les amateurs d'anagrammes à déchiffrer. Un gros coup de coeur pour ce premier tome d'une trilogie qui s'annonce particulièrement prometteuse. Bons lecteurs à partir de 10 ans.
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Envie d'évasion parce que la rentrée c'est nul et les vacances au Club Med c'est surfait ? Laissez-vous séduire par l'idée de Philibert et Simon : devenez "hobos" (comme dans les livres !) et partez sillonner la France à bord des trains de fret ! C'est certes illégal mais gratuit, et par les temps qui courent, qui peut se permettre de ne pas faire d'économies ? (Nos deux compères déclinent toute responsabilité en cas de démêlés avec les forces de l'ordre). Bonne aventure !
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La délicatesse réconfortante de Cristian Astofoli
L'écriture délicate et sensible de Cristian Astofoli accompagne merveilleusement les thèmes de ce nouveau roman : l'exil, l'altérité, la lecture comme source émancipatrice.
Magnifique histoire d'amitié de celle rare et précieuse, où l'essentiel passe par les silences et l'attention à l'autre. Ce sentiment que l'auteur retranscrit avec sensibilité et retenue, à l'image de ces deux femmes réunies dans l'exil. Un texte qui insuffle force et capacité d'engagement de chacun.
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Pasolini a été l'écrivain de ses 20 ans, Pavese celui de ses 30 ans. Sortant du cadre de la biographie littéraire, Hôtel Roma est un merveilleux voyage sur les traces du grand écrivain italien, du Piémont à la Calabre. Avec sa sensibilité hors norme, Pierre Adrian chemine à travers les textes de Pavese, s'interrogeant sur la puissance de son écriture et sur sa personnalité complexe. L'osmose est là entre les deux écrivains, dans cette sensibilité exacerbée partagée, mais aussi dans ce questionnement incessant sur le sens de la vie. Un superbe hommage.
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« ...de ce beau visage que de distance me sépare toujours si proche et si lointain. » L'épigraphe de Pétrarque choisie par Marco Lodoli est une clé de lecture de ce roman à l'écriture délicate qui se transforme peu à peu en une superbe fresque mystique. La passion silencieuse, la dévotion, la sublimation, l'effacement de soi, l'espérance et la persévérance animent le personnage central fragile et beau de ce texte touché par la grâce.
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Gabriela Zalapi semble poursuivre la construction d'un projet littéraire commencé avec l'inoubliable Antonia. Après la mère, voici la fille, Ilaria, qui donne son prénom à ce nouvel opus de l'histoire familiale. N'oublions pas Fulvio, le père, figure centrale, lancé à sa façon dans une fuite en avant. Animée par une sorte d'intranquillité, Ilaria saisit l'instant dans son journal intime, dressant avec acuité le portrait d'un homme aux multiples failles. Les photos de famille qui illustraient Antonia ont fait place à un florilège de standards italiens, bulles de légèreté et d'allégresse et formidable paysage sonore de cette cavale éblouissante.
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Amoureux du nucléaire s'abstenir ! Emmanuel Ruben donne ici son point de vue sur la dangerosité de cette science, pourtant fleuron de l'économie française, et sur l'hypocrisie des politiques et notre déni. A chacun de se faire son idée. Un texte courageux et nécessaire.
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Michael Magee aurait pu nommer son premier roman "De la nécessité de découvrir le monde". En effet, la conclusion de ce roman est sans appel : végéter là où on a grandi ne fait qu'empoisonner la terre de notre enfance. Partir, découvrir d'autres cultures, rencontrer l'autre, quitte à revenir un jour, mais muni d'un regard neuf, car enfin, quel meilleur bagage pour débuter sa vie d'adulte que la curiosité du monde !
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A travers ces 13 récits sombres et violents, Dahlia de La Cerda nous plonge dans un Mexique brutal où naître femme est une raison valable pour être assassinée. Un premier roman au réalisme cru et d'où se dégage une forte envie de vengeance. Chaque année, environs 3000 féminicides sont commis au Mexique.
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Une atmosphère feutrée à la beauté froide enveloppe ce roman à la langue précise et élégante. A travers des personnages finement travaillés et de superbes descriptions du Paris hausmannien, François Sureau fait revivre toute une époque. A la fois voyage dans le temps et l'histoire, réflexion sur l'accomplissement de soi et la condition humaine, l'Infortune est aussi un bel hommage au monde des Lettres.