Penthésilée

Traduit de l'ALLEMAND par RUTH ORTHMANN

À propos

Et aussitôt elle bande avec la force des déments Son arc, en sorte que les extrémités se touchent Et elle relève l'arc et vise et tire, Et lui décoche la flèche dans le cou ; il tombe : Un cri sauvage, triomphal, monte du peuple. Mais cependant, il vit encore, le plus pitoyable des hommes, La flèche saillante dans la nuque, Il se relève dans un râle et tombe Et se relève encore et veut s'enfuir ; Mais, hardi ! crie-t-elle : Tigris ! Hardi, Leäne ! Hardi, Sphinx, Mélampus ! Dirké ! Hardi Hyrkaon ! Et elle se rue - se rue avec toute la meute, ô Diane ! Sur lui, et le tire - le tire par le cimier Comme une chienne parmi les chiens, L'un le saisit à la poitrine, l'autre à la nuque Et le jette au sol qui tremble de sa chute ! Lui, qui se traîne dans la pourpre de son sang, Touche sa douce joue et l'appelle : Penthésilée ! Ma fiancée ! Que fais-tu ? Est-ce là la fête des roses que tu m'avais promise ? (Fragment de Penthésilée)


Rayons : Littérature > Théâtre


  • Auteur(s)

    Heinrich von Kleist

  • Traducteur

    RUTH ORTHMANN

  • Éditeur

    Actes Sud-Papiers

  • Distributeur

    Union Distribution

  • Date de parution

    04/06/1999

  • EAN

    9782742714902

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    20.5 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    180 g

  • Diffuseur

    Actes Sud

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Heinrich von Kleist

D'abord voué à la carrière militaire, Heinrich von Kleist (1777-1811) s'en détourne pour plonger dans l'étude de la philosophie et des mathématiques. À Paris, il compose un drame, La Famille Schroffenstein. Lui succède Robert Guiscard, duc des Normands, qui
emporte l'admiration de Wieland et celle de Goethe. De 1805 à 1806, il écrit entre autres La Marquise d'O et Penthésilée. Il rédige également des essais, dont Sur le théâtre de marionnettes, écrit peu avant son suicide.

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