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BORD DE L'EAU
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L'écologie peut-elle être populaire ?
Erwan Ruty
- Bord De L'Eau
- Territoires De L'ess
- 14 Juin 2024
- 9782385190545
L'écologie est-elle condamnée à rester la cible des populistes ? Faute d'enracinement dans les couches populaires, l'écologie rappelle à celles-ci les mauvais souvenirs de la désindustrialisation, qui les a précarisées, leur a ôté tout rôle central dans la société. Et si les discours social-démocrate ou libéral continuent d'affirmer que la Transition sera douloureuse mais que l'Etat-Providence calmera leur souffrance par de subtiles médications, alors l'écologie sera détestée. Témoins avant-coureurs de la colère populaire ? Les insurrections des banlieues de grands ensembles comme des pavillonnaires ou celle des agriculteurs. La fracture sociale et celle qui paraît opposer plusieurs fractions du peuple pourrait remettre sine die les politiques environnementales et sociales les plus pressantes. Or, un grand nombre de traits communs existent entre ces populations. Recréer des liens par le travail sédimenterait ces traits communs : une écologie populaire pourrait l'organiser, reposant sur une économie populaire (liée à l'artisanat, la petite paysannerie et industrie, relocalisant les métiers de la main), fondée sur les pratiques économes populaires, sur leurs capacités, formation et savoir-faire, sur leurs solidarités de proximité, sur la bonne connaissance de leur territoire, sur une culture populaire commune... Cette écologie, enracinée dans des périphéries devenues pivots entre les villes et leur arrière-pays, reposerait notamment sur le développement de régies municipales, qui seraient à l'écologie ce que les bibliothèques, centres de santé, crèches et autres associations sportives furent au socialisme du tournant du 19è siècle : le fondement d'une nouvelle république plus sociale. Cet ouvrage, écrit par un écologiste de longue date, acteur de l'ESS ayant longtemps oeuvré dans les banlieues populaires provoque le débat et fournit des pistes d'action.
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Aux racines de l'anthropocène ; pour se réconcilier avec la nature, l'homme doit aussi se réconcilier avec lui-même
Michel Magny
- Bord De L'Eau
- En Anthropocene
- 15 Mars 2019
- 9782356876300
Le point de départ de cet ouvrage est de considérer que l'Anthropocène ne désigne pas seulement une crise de la nature comme dans l'interprétation qui en est habituellement donnée, mais que cette crise écologique est étroitement associée à une crise de l'homme, les deux crises puisant aux mêmes racines, dans une interaction continue entre nature et sociétés.
Sans se limiter à la période industrielle, la question de l'Anthropocène est mise en perspective en l'envisageant dans la très longue durée pour suivre les trajectoires croisées des sociétés et de la nature depuis l'émergence de l'homme, soit depuis environ 3 millions d'années.
Destiné à un large public, cet ouvrage offre une présentation de toutes les facettes écologiques de l'Anthropocène telles qu'elles sont envisagées par la communauté scientifique internationale : réchauffement climatique mais aussi expansion démographique, nouvelle extinction de masse des espèces, artificialisation et pollution des écosystèmes, autant de signes prémonitoires d'un effondrement imminent. Il explore également la crise de l'homme et des sociétés que recouvre le terme d'Anthropocène. À travers une relecture du récit de la Modernité et de son rôle dans la structuration du système-monde contemporain, il tente d'identifier les ressorts du piège qui s'est peu à peu refermé sur la nature et sur les hommes. Pour se réconcilier avec la nature, l'homme doit aussi se réconcilier avec lui-même.
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La France résiste-t-elle à l'écologie ?
Lucile Schmid
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 10 Octobre 2016
- 9782356874566
L'écologie c'est un peu l'Himalaya. L'urgence d'agir le dispute à la diffi culté d'imaginer un autre monde. En France plus qu'ailleurs peut-être. Au contraire de l'Allemagne, les débats écologiques y sont confl ictuels. Autant de questions sur les choix du modèle français : nucléaire, spécialisation industrielle, institutions, Europe.
Est-ce un hasard si Eva Joly avait entamé sa campagne présidentielle en 2011 par la dénonciation du défi lé du 14 juillet ?
Alors incompatibilité entre la France et le projet écologique ? Les signes d'un sentiment écologiste se multiplient dans la société. Mais les résistances au coeur du pouvoir, des élites politiques et économiques, et parfois scientifi ques, sont palpables. Ce n'est pas seulement une question de privilèges et d'intérêts. L'écologie remet en cause une manière de penser « à la française » : une égalité dont la mise en oeuvre repose sur la centralisation, un État qui assume des missions confi ées ailleurs aux entreprises, une proximité des grands groupes économiques, des administrations et des experts, une foi parfois déraisonnable dans le progrès technique, et des réfl exions sur la nature et les questions environnementales qui s'élaborent indépendamment de la culture politique. (La conférence sur le climat qui vient de se dérouler à Paris en a été un nouveau témoignage ?).
La France changera-t-elle ? Oui si elle se décide à devenir écologique. Changer dans sa relation au monde. Avec l'écologie le Sud redevient au moins aussi important que l'Europe ; c'est là que sont les enjeux de l'adaptation et de la transformation du développement, c'est là que des mots comme justice et égalité prennent un sens vital. Penser le progrès avec la nature ensuite. Avec l'écologie il faut sortir de l'ingénierie et du mécano, renouer avec l'innovation économique, investir pour longtemps en prenant le risque de ne pas savoir à l'avance. Changer enfi n notre relation à la complexité et à la décision, pour penser démocratie et écologie ensemble.
L'écologie n'est ni punitive, ni positive, ni sectaire. Elle dépend de ceux qui la font, la pensent et la pratiquent.
Penser et agir autrement c'est être en situation de conquête. Qui seront dans l'État, le pouvoir économique et les scientifi ques cette avant-garde éclairée et active qui s'engagera dans la bataille culturelle de l'écologie ?
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"Je prends ce que la nature me donne" : Xavier Aubeau ou la multi agriculture écoresponsable
Xavier Aubeau
- Bord De L'Eau
- Spondi
- 9782356879806
D'abord un goût, celui du fromage, presque tiède, dans la bouche, incroyablement doux et long à la fois, un goût de lait épais comme si le verbe « naître » avait un goût celui d'un bruccio, ensuite une histoire d'un Corse venu à la terre, d'abord, celle de la création d'un troupeau de chèvres... puis celle de la renaissance d'un vignoble oublié depuis deux générations sur les bords du Valinco et qui sait demain dans la montagne des Gioccomoni.
La nature semble généreuse avec Xavier Aubeau parce qu'il l'écoute, l'accompagne comme d'autres l'ont fait avant lui.
Dans ces entretiens, il est question d'une agriculture de terroir que Xavier Aubeau fait renaître aux bords et sur les hauteurs du Valinco, une agriculture du partage... sans doute celle de demain.