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H Diffusion
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Zola, immense écrivain, critique d'art, journaliste, défenseur du capitaine Dreyfus, fut également un homme d'images. Alors qu'il venait d'achever son grand cycle romanesque des Rougon-Macquart, il s'engagea, avec l'ardeur et la conviction qu'il mettait en toutes choses, dans la pratique de la photographie.
Ce catalogue, Zola photographe, accompagne une grande exposition récapitulative de son oeuvre photographique, qui se tiendra à Versailles (Espace Richaud) à partir de février 2025. Cette exposition, fruit d'un partenariat entre la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, la ville de Versailles, et un universitaire spécialiste de Zola, présentera une centaine de tirages modernes réalisés à partir des négatifs originaux du fonds Zola - les négatifs étant conservés par la MPP, au fort de Saint-Cyr - et 20 tirages originaux, dont 14 appartenant à la MPP, et 6 prêtés par le musée d'Orsay.
Le catalogue propose un choix de 73 photos parmi celles qui figurent dans l'exposition. Il en reflète le parcours en six sections, précédées chacune d'un texte liminaire. Tous les aspects de Zola photographe sont ainsi abordés, après une introduction biographique : son intérêt pour la technique ; sa vie à Médan, son environnement amical, sa femme Alexandrine, leur voyage en Italie ; l'influence de son expérience ancienne de critique d'art sur la formation de son oeil de photographe. Nous découvrons, notamment à travers des tirages qu'il réalisa avec un soin d'artiste, un Zola tendre et attentif, photographe de l'intime, explorant inlassablement les visages et les attitudes de ses enfants, Denise et Jacques, et de leur mère Jeanne. La dernière section évoque en quelques images la belle moisson photographique qu'il rapporta de son exil en Angleterre. Le parcours s'achève sur d'impressionnantes vues plongeantes de l'exposition universelle de 1900, dont Zola fit un véritable reportage. -
Entre 1940 et 1944, dans une France d'abord démembrée puis intégralement occupée, des hommes et des femmes expriment leur refus de l'occupant et du régime de Vichy et forment les rangs désordonnés d'une armée de l'ombre. Pour les femmes, cet engagement subversif représente une transgression supplémentaire, celle de l'ordre des genres. Comment des non-citoyennes ont-elles fait du foyer familial le refuge de la Résistance ? Dans quels cercles de sociabilité plonge leur engagement ? Quelles lignes ont-elles franchies et à quel prix?
Le catalogue de l'exposition Résistantes ! France 1940-1944 répond à ces questions et met en lumière les combattantes de l'ombre à travers une iconographie, des objets et des documents remarquables.
Sous la direction de Catherine Lacour-Astol, docteur en histoire, et de Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l'Ordre de la Libération. Avec la contribution de Sébastien Albertelli, Claire Andrieu, Julien Blanc, Julien Bouchet, Laurent Douzou, Thomas Fontaine, Fabrice Grenard, Jean-Marie Guillon, Christine Levisse-Touzé, Olivier Loubes, Guillaume Pollack, Françoise Thébaud, Cécile Vast et Olivier Wieviorka. -
L'animal artiste : Dictionnaire de la création animale
Marc Partouche
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451606
Cela commence avec Boronali, l'âne qui peint avec sa queue, ouvrant une lignée où l'on peut trouver Achille le gorille , qui dessine et finit par manger son crayon; Alexander l'orang-outant du zoo de Londres; Sophie la guenon, dessinatrice de 10 ans, du zoo de Rotterdam, ou les chimpanzés Julia, Jessica, Lady, Dzeta de Belgique, tous artistes émérites. Mais où classer l'anecdote concernant le japonais Hokusai, artiste du XVIIIe siècle, qui avait lâché un coq sur une feuille de papier après lui avoir préalablement trempé les pattes dans un pot de couleur rouge ? Et Arceno, une araignée, seul animal à réaliser des auto-portraits; Balejo et Beyngoui, deux pingouins danseurs et peintres; Dapurat, le trichoptère qui fait des bijoux ? Pour la première fois, sous forme de dictionnaire abrégé, un ouvrage recense une centaine d'animaux artistes, première étape d'un chantier en construction. Regard porté sur les productions artistiques des animaux, réalisées seules avec un assistant.
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À l'occasion du 30ème anniversaire de l'ouverture au public de la Maison Elsa Triolet-Aragon, il s'agit pour nous de regarder le trajet parcouru et de montrer la dimension artistique proposée par le lieu.
Conformément à la volonté d'Aragon, le moulin de Villeneuve où le poète vécut avec Elsa Triolet dans les Yvelines est devenu un lieu de mémoire et de soutien à la création artistique et notamment à l'art contemporain. Les oeuvres de Picasso, Léger, Taslitzky, Erni et autres amis qu'ils ont laissées dans toutes les pièces de la maison nous éclairent sur la passion qu'Aragon et Elsa Triolet portaient aux arts, et notamment à l'art moderne. Lettres, lithographies, tableaux, céramiques, sculptures, dessins de presse, témoignent de correspondances, d'amitiés, d'engagements communs et de débats intimement liés à ce lieu et ses hôtes.
J'ai connu plusieurs peintres dans ma vie
Ils habitaient au milieu d'eux-mêmes confrontant Leur âme et leur oeil dans des ateliers de poussière Ou d'ordre
Tournant sans fin dans leur domaine d'écureuil Aragon - Écrits sur l'art moderne
C'est donc tout naturellement, que la Maison Elsa Triolet - Aragon a souhaité donner une place importante à l'art d'aujourd'hui en proposant, depuis maintenant trente ans, de nombreuses expositions d'art contemporain. Dans ce lieu où les arts se croisent, plus de 90 artistes ont exposé tels que Valerio Adami, Hervé Di Rosa, Erró, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Speedy Graphito, Vladimir Velickovic ou Jacques Villeglé ...
Il faut d'un rien pour faire un monde Tout est modèle en ce qui passe
Un plat d'asperges Qui saura
Donc éterniser la saison des endives
On ne peint pas que ce qu'on peint
Voir c'est penser peindre c'est dire
L'oeil rêve ah de toutes parts m'assaillent La métaphore du peintre et sa lumière Inondant l'avenir Je me perds dans
Cette magie étrange d'à présent Qui fait un jardin d'hypothèses Aragon - Écrits sur l'art moderne -
Oser le savoir : La philosophie dans les sciences
Claude Debru
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451620
Les sciences de la vie ont été des objets de transformations importantes dans les dernières décennies, et continuent de l'être. Cet ouvrage relate les expériences vécues par son auteur au contact de certains des principaux acteurs de ces transformations, qu'il s'agisse de séjour de longue durée en laboratoire ou de collaborations dans leur proximité immédiate. La biologie moléculaire ; les neurosciences, sommeil et rêve, motricité, agression, ou psychiatrie ; l'hématologie, les leucémies ; les débuts des biotechnologies ; les fondements biologiques de la normativité humaine ; les relations entre système nerveux et certains cancers sont abordés. La philosophie est présente dans ces exercices de « philosophie dans les sciences ». Les enjeux contemporains de sciences dont la complexité et la part d'inconnu s'accroissent, et leur importance pour la décision collective, sont explorés.
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L'exposition « Une brève histoire de fils » se tiendra à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, du 9 octobre 2024 au 25 janvier 2025.
Organisée par la commissaire d'exposition Domitille d'Orgeval, elle réunit des artistes de plusieurs générations (les plus anciens sont apparus sur la scène artistique dans les années 1950/60), dont les oeuvres privilégient le fil, le tissage, le tressage et le nouage, tout en recourant à des matériaux divers, d'origine textile, mais aussi végétale, métallique. Leurs réalisations se classent en plusieurs catégories :
1/ oeuvres qui s'inscrivent dans une histoire formelle de l'abstraction (du spatialisme au minimalisme), explorant les métamorphoses du noeud, des enchevêtrements, du filet, comme principes structurels et constructifs.
2/ oeuvres où le tissage devient un outil d'investigation critique, militant, qui permet d'explorer :
- les questions d'appropriation, d'identité culturelle (dimension ethnographique) et de langage
- les questions de genre (dimension artisanale récupérée pour des raisons identitaires et féministes)
- les questions écologiques.
Les artistes participants sont : Jorge Eielson, Gego, Olga de Amaral, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Ines Blumencweig, Milton Beccera, Ivan Contreras Brunet, Anna Maria Maiolino, Elias Crespin, Sidival Fila, Kenia Almaraz Murillo, Vanessa Enriquez, Sandra Monterroso, Natalia Villanueva Linares, Laura Sanchez, Martha Le Parc. -
Félix Féneon anarchiste : choix de textes 1884-1895
Marc Partouche
- H Diffusion
- 17 Août 2023
- 9782363451293
Félix Fénéon ( 1861 -1944 ) critique d'art, journaliste, directeur de revues, galeriste est l'un des intellectuels les plus influents de son temps.
Rarement dans l'histoire critique aura su, comme lui, comprendre et accompagner les créateurs les plus novateurs du moment : il édite et fait découvrir des auteurs tels que Jules Laforgue, Jarry, Mallarmé, Apollinaire, Rimbaud. En peinture, il contribue à faire connaître, Seurat, Signac, Pissarro, Bonnard, Van Dongen Matisse, Maurice Denis. Il défend les groupes Impressionnistes, devient le hérault des post-impressionnistes et Pointillistes, expose à Paris les Futuristes...
Anarchiste, il s'engage dans le mouvement libertaire dès 1886, et collabore à de nombreux journaux ou revues, comme L'En-dehors ou le Père Peinard. En 1894, il est inculpé, lors du grand procès anarchiste, dit « des Trente ».
Sont réunis dans le présent ouvrage un choix de textes liès à son activité anarchiste, textes parfois publiés sous son propre nom, sous un pseudonyme ou de façon anmonyme mais que divers recoupements permettent de lui attribuer.
En introduction une présentation de Marc Partouche situe la vie et l'oeuvre de Fénéon dans son contexte historique. -
Valoriser les emplois, Reconnaître le travail
Philippe Denimal
- H Diffusion
- 5 Novembre 2024
- 9782363451613
Porter le regard sur les réalités de terrain quand il s'agit d'évaluer ou de reconnaître le travail nous préserve des débats philosophiques éthérés sur « le sens du travail ». Au contraire, on s'attache à lui en donner concrètement, du sens. Reconnaître la valeur de l'emploi occupé est un préalable et se sont les classifications des conventions collectives qui déterminent les minima salariaux. Reconnaître la manière dont l'emploi est tenu relève d'un autre registre, celui de l'appréciation individuelle qui génère une part salariale complémentaire. Elaborer et appliquer ces dispositifs de reconnaissance suppose une concertation entre partenaires sociaux. La participation des salariés à ce qui les concerne directement, singulièrement dans le cadre de l'appréciation, est préconisé. Enfin, l'expertise sociale et technique est requise pour éviter de jouer aux apprentis sorciers. L'auteur apporte la force de convictions forgées au fil de son expérience, toutes sortes d'exemples, d'analyses et d'outils concrets pour aider les acteurs qui veulent traiter de la reconnaissance du travail et de l'équité salariale avec volontarisme et dans l'esprit d'un investissement profitable.
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À travers ce projet d'ouvrage illustré, l'auteur fait revivre un personnage des lettres parisiennes du XXe siècle, Lucien FABRE (1889-1952), prix Goncourt 1923. Cet ouvrage est le fruit d'une recherche de plus de dix ans, sur ce qui peut rester d'un personnage en son temps assez connu (principalement de 1920 à 1945) : qu'est-ce que la notoriété résiduelle d'un tel personnage ? L'ouvrage, à mi-chemin entre l'essai historique et la biographie, est bâti comme un docu-roman, incarnant de manière vivante les différentes facettes successives de notre héros : homme de lettres, très présent dans les salons littéraires (grand fidèle de Paul Valéry, mais moqué par Aragon), vulgarisateur scientifique, ingénieur, chef d'entreprise, navigateur, aviateur, candidat en politique, auteur de théâtre à la fin de sa vie. C'est toute une partie de l'histoire du XXe siècle, avec des points communs mais aussi des écarts importants, parfois surprenants, avec celle du XXIe siècle, qui apparaît ici, et qui est susceptible d'étonner un lecteur contemporain. L'iconographie interne à l'ouvrage (en noir & blanc) est dans cet objectif un précieux auxiliaire. Ces allers-retours entre les deux siècles sont soulignés par l'auteur, qui s'est d'une certaine manière identifié à son personnage. Sommes-nous tous des Lucien Fabre, voulant sortir du lot, généralement sans grand succès rétrospectif ?
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Comment une crise nous transforme en profondeur ? : une psychanalyste nous révèle les vertus et bienfaits du chaos
Eve Bertelle
- H Diffusion
- 11 Juillet 2023
- 9782363451330
Il est des tempêtes qui créent un avant et un après dans nos vies. Il en va de même des grandes crises collectives, à l'échelle d'une société. Pour beaucoup d'entre nous, la crise sanitaire de 2020 aura été une période particulièrement bousculante, dont nous subissons encore les contrecoups.
Néanmoins, si les périodes chaotiques sont particulièrement rudes à vivre, elles agissent aussi comme de puissants révélateurs et accélérateurs de prises de conscience, voire de révélations personnelles profondes. À condition toutefois de commencer par comprendre ce qui nous est arrivé et quels enseignements nous pouvons en tirer.
Dans cet essai, Ève Bertelle explore et analyse les dynamiques psychiques inconscientes (tant individuelles que collectives) qui se sont mobilisées à l'occasion de cette crise. Au travers de neuf grandes leçons qui nous guident, tel un fil d'Ariane, elle souligne la dimension initiatique et spirituelle de cet événement inédit, et nous invite à regarder au-delà du chaos, comment la crise nous pousse à réinventer notre vie.
À la fois témoignage personnel, enquête psychologique et invitation à l'éveil, cet ouvrage incite chacun de nous à développer sa lucidité et à s'engager sur la voie d'une transformation personnelle. -
La preuve de valeur du design d'expérience
Géraldine Hatchuel
- H Diffusion
- 28 Novembre 2024
- 9782363451682
Choregraphy est la 1ère entreprise à mission de Design d'Expérience, fondée en 2016 par Géraldine Hatchuel, pionnière de cette discipline. Ce cabinet innovant mixe conseil en stratégie, design et arts vivants pour accompagner les organisations vers une économie à impact et faire converger les imaginaires vers l'action via l'écriture de récits de transition. NOTRE RAISON D'ÊTRE Chorégraphier le travail et l'entreprise pour transformer la société À la lecture de ce livre, le lecteur avisé saura trouver des réponses à ces quatre questionnements : - Comment prouver la valeur de mon action de design/transformation et comment évaluer ses effets pour mon organisation ? - Comment identifier à quel endroit mon action de design/transformation est utile pour mon organisation ? - Comment identifier les bonnes branches, méthodes et bons outils du design pour mon action de transformation ? - Parmi les différentes méthodes du design, qu'est ce que le Design d'Expérience, comment l'intégrer dans mon organisation et quelle est sa valeur pour la société ? Ce support est un document ressource mis à la disposition de différents acteurs-clés qui s'interrogent sur l'impact du design d'expérience et de toute action de design/transformation pour son entreprise et pour la société : - Direction expérience client/Direction marketing - DRH/expérience employé - Direction de l'innovation/transformation - Direction RSE/mission - Managers du design/design studio - Designers intégrés Il a également pour ambition d'inspirer toute profession qui s'intéresserait à la valeur du design et du Design d'Expérience pour nos organisations et nos sociétés.
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Tassi Hangbé est la fille du roi Houégbadja et la soeur jumelle du roi Akaba. Ce dernier perd la vie au cours d'un combat épique. Mais pour ne pas démobiliser les combattants, elle décide de cacher sa mort en se déguisant. Une fois le combat gagné, Hangbé succède à son frère et devient sa Reine du royaume sous sa véritable identité.lt;br /gt;lt;br /gt; Hangbé est connue pour avoir créé une armée de guerrières AGOODJIÉ (en fon), désignée plus tard par les historiens euro péens sous le nom des « Amazones ». Elle était également une chanteuse hors pair (d'où son nom Hangbé). En 1711, elle sera contrainte de renoncer au trône face aux intrigues et à la méchanceté de la cour royale du Danxomè.lt;br /gt;lt;br /gt; Elle a été l'UNIQUE femme à avoir régné sur le trône du Danxomè. Cet ouvrage réalisé sous forme de bande dessinée a pour but de raconter sa vie à nos concitoyens et au monde entier à travers le récit de ses trois années tumultueuses de règne de 1708 à 1711 sur le trône du Danxomè.lt;br /gt; Cette bande dessinée a une vocation culturelle et pédagogique mais également une portée historique.lt;br /gt;lt;br /gt;
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Michel Butor en musique
Mireille Calle-Gruber, Marion Coste
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451538
De l'atelier, Michel Butor a fait le lieu de respiration de son oeuvre et le principe de toute création.
C'est là que l'écrivain grandit : en faisant ; en travaillant le langage, lequel sans cesse, bricolage, rature, collage, à son tour le travaille et le modifie. Car dans ce processus expérimental, les oeuvres d'art et les oeuvres de lettres appareillent le corps, le rendent plus sensitif, plus entendant, plus voyant.
Plus accueillant à l'inconnu. En un mot, plus vivant.
Cette croissance, cette crue, donnent à la main largesse, aux yeux visions, aux mots qui tournent dans les spectrographes littéraires une puissance kaléidoscopique.
« Rien n'est jamais perdu pour l'écrivain », dit Michel Butor. L'atelier recycle, transforme, transmute, transfigure et fait de toute matière Poème. Butor revisite les pratiques et les objets culturels, textes, récits, livres, peintures, musique, photographie, architecture, cinéma, artisanats mais aussi il s'adonne aux voyages intercontinentaux, à l'exploration des paysages, des légendes, mythes et rêves.
L'atelier de Michel Butor, comme celui des grands peintres de la Renaissance, reçoit les fièvres du monde entier, met en oeuvre la création collaborative et le partage des voix. Les héritages s'y régénèrent ; le passé lègue l'à venir.
La série L'Atelier Butor invite à faire l'expérience de ces transmutations qui sont la ressource inépuisable du Grand oeuvre Butor : toujours « donnant l'impression que l'on vient d'arriver, que l'on vient de naître, d'apprendre à marcher, d'apprendre à parler, que l'on va continuer d'apprendre et grandir à perte d'âge » (Rétroviseur). -
La séparation entre la recherche scientifique et la création littéraire structure les institutions et la pensée depuis le XIXe siècle : à la première appartiendrait l'étude rationnelle de la nature, à la seconde les actions, les passions, l'histoire humaine et les mondes imaginaires. Il nous est apparu important de chercher des points de rencontre face à l'urgence actuelle. Tandis que le tissu des vivants se déchire autour de nous, comment en renouer les fils ? Des scientifiques et des spécialistes de littérature ont cherché ensemble des voies nouvelles, par-delà le dualisme entre « nature » et culture. Les premiers interrogent « le renouveau du sauvage ». Les humains coexistent nécessairement avec des animaux, des végétaux et d'autres organismes sauvages : comment cohabiter avec eux et trouver ce qui pourrait être une bonne distance entre eux et nous ?
Et la littérature que peut-elle ? Constater l'étendue des désastres ? Éveiller la conscience de la vulnérabilité des vivants et des atteintes qu'ils subissent (pollution, déforestation, élevage industriel) ? Développer l'attention à leur égard ? Affronter l'altérité d'un animal ou d'un arbre ? Éprouver des liens solidaires avec les vivants ? Émerveiller ? Réenchanter ? Non sans interroger sa propre fonction, ses situations, et les pouvoirs ou impouvoirs de ses récits anciens et nouveaux.
Scientifiques et « littéraires » ont échangé leurs expériences et leurs démarches sur un terrain commun, à la recherche d'un humanisme responsable qui ouvre un avenir à la croissance des Terrestres - feuillus, truies, cerfs, flamants roses, souris et poètes... -
La possibilité d'une conscience critique de l'image photographique est ici envisagée selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d'un tableau de P. Dagnan-Bouveret, d'un slogan de G. Eastman, puis des enquêtes de P. Bourdieu. La question de la mimésis, pour la quatrième erreur, est abordée selon la conception platonicienne et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, explorée à partir des écrits de R. Barthes. Pour la sixième, ces interrogations retrouvent l'aura de W. Benjamin dont le texte est confronté aux écrits d'A. Bazin. Finalement, avec la septième erreur, les enjeux soulevés retrouvent l'analyse freudienne de L'Homme au sable à propos de « l'inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où S. Tisseron situe l'acte photographique.
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DICTIONNAIRE
VALÈRE NOVARINA
(Parution prévue mars 2025 HDiffusion)
Sous la direction de Céline Hersant et Fabrice Thumerel
Parcourir par monts et par vaux l'univers d'un écrivain et peintre originaire du Valais, quoi de plus naturel ? Cela valait bien ce drôle de dictionnaire qui bat en brèche toute clôture pour favoriser une dynamique d'écriture capable de donner le vertige tout en orchestrant le chaos d'une oeuvre polymorphe, mais également les sauts et gambades ou caprices et zigzags des lecteurs et spectateurs novariniens.
Ce dictionnaire précise des contours tout en laissant libre court à la nature sauvage de l'oeuvre de Novarina. Il propose, par des entrées sous forme de vues cavalières et de stations, d'approcher une oeuvre minérale et animale, un maëlstrom esthétique visant à l'union des contraires.
Objet par nature plurifocal, le dictionnaire appelle par son feuilletage à retrouver les croisements et les tissages polyphoniques qui font l'oeuvre de Novarina. Il permet, par bonds et rebonds, d'inventer des parcours pour saisir des terrains d'écriture complexes où se mêlent une pluralité de gestes esthétiques et de discours : théâtre, mise en scène et jeu d'acteur, sciences du langage, philosophie et mystique, compositions picturales.
Ce dictionnaire à part réunit une quarantaine de passionnés - chercheurs, penseurs, écrivains, comédiens et metteurs en scène - pour traiter de façon singulière et non exhaustive plusieurs centaines d'entrées dans des notices dont les formats sont variés (entre 500 et 15 000 signes) : de « Accessoires » à « Zébrage » tourbillonnent des noms d'oeuvres, de lieux, de personnes et de personnages, ainsi que des entrées les plus diverses (poétiques, thématiques, dramaturgiques, philosophiques et même curieusement anecdotiques).
HERSANT Céline
Docteur en Études théâtrales (2006), Céline Hersant a d'abord été enseignant-chercheur (2001-2013) au sein de l'Institut d'Études Théâtrales de l'Université Sorbonne Nouvelle, dans des programmes universitaires américains (Sweet Briar College, Hamilton College), ainsi qu'à l'École Supérieure des Arts et Techniques - section scénographie (ESAT), où elle a principalement animé des cours sur l'histoire du théâtre et des dispositifs scéniques, la dramaturgie et l'esthétique, des ateliers du spectateur et des ateliers d'écriture. Elle dirige depuis 2013 la Théâtrothèque Gaston Baty, bibliothèque spécialisée en Arts du spectacle à l'Université Sorbonne nouvelle. Elle est l'auteur d'une centaine d'articles sur les dramaturgies modernes et contemporaines (Beckett, Lagarce, Renaude, Lemahieu, Minyana, Doutey...), et a notamment publié L'Atelier de Valère Novarina : recyclage et fabrique continue du texte (Garnier, 2016).
THUMEREL Fabrice
Critique et chercheur spécialisé dans les écritures contemporaines (Université d'Artois), Fabrice Thumerel a (co)dirigé plusieurs colloques internationaux et journées d'étude (sur la critique, les avant-gardes, Jacques Prévert, Annie Ernaux, Bernard Desportes, le Cerisy sur Christian Prigent en 2014 et celui sur Valère Novarina en 2018...) ; il est codirecteur de la revue littéraire en ligne Libre-critique.com et a fondé le blog « Autour de Christian Prigent ». Entre autres, il a publié La Critique littéraire (Armand Colin, 1998), Le Champ littéraire français au XXe siècle. Éléments pour une sociologie de la littérature (Armand Colin, « U », 2002), ou encore Bernard Desportes autrement (dir., Artois Presses Université, 2008), Christian Prigent : trou(v)er sa langue (Actes du colloque de Cerisy : B. Gorrillot et F. Thumerel dir., Hermann, 2017) et Valère Novarina. Les Tourbillons de l'écriture (Actes du colloque de Cerisy : Marion Chénetier-Alev, Sandrine Le Pors et Fabrice Thumerel dir., Hermann, 2020). -
Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s'appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n'y a pas six ans et dispose déjà - quelques soixante-dix expositions plus tard - d'un rayonnement qui va crescendo et d'un public de dèles qui dépasse les frontières de l'hexagone.
Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu'il parle d'elle sans en être l'esclave, produit des images qui s'adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d'urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s'emploie à démêler les ls constituants de son art. A la di érence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d'une vitrine pour y déposer son oeuvre, mais comme d'une matière première qu'il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps, pour y installer un art qui n'y est pas attendu, qui y parait déplacé et qui, pour cela, interroge et fascine. Et il y fait preuve d'une bienveillante générosité, car à l'opposé de beaucoup de ses confrères qui réservent aux murs des rues les reproductions multiples et de simples tirages numériques, il o re, lui, le somptueux cadeau de ses oeuvres uniques et originales. Avec ses images collées, Levalet compose des histoires qui déroutent l'oeil de qui les regarde, mais il se défend d'être un marchand d'orviétan qui ne chercherait qu'à tromper son monde. Tout au contraire, il manie l'illusion comme un jeu, et s'il invite un moment à y succomber, c'est pour avoir le plaisir d'en sortir. Le mirage est, chez lui, célébré pour qu'il s'estompe in ne dans la jubilation festive d'une prise de conscience. Auteur d'une oeuvre multiple, cultivant volontiers le paradoxe et l'humour, Levalet sait aussi composer des expositions en galeries pour y mêler les dessins de ses personnages et tout un capharnaüm d'objets qu'il « déshabille » et recompose pour leur faire dire tout autre chose que ce que leur utilité révèle dans la vie courante, selon les décalages d'une poésie et d'une fantaisie qui lui appartiennent en propre. Avec lui une chose est sûre : nous tenons là un artiste original et qui possède déjà à fond tout le grand talent d'un « vieux briscard ».
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Ce livre à l'iconographie abondante, accompagne l'exposition du Musée d'Art Moderne de Collioure et présente pour la première fois les assemblages de papiers découpés sur paravents ainsi que les collages qui furent exécutés dans les années cinquante par l'écrivain Claude Simon. La découverte est triple. Des éléments biographiques éclairent d'un jour nouveau l'époque (1932-1942) où Claude Simon, artiste-peintre installé à Collioure, connaît les vicissitudes de la guerre d'Espagne, de la seconde guerre mondiale et de la Résistance. Sa pratique de l'image, qu'elle soit photographie de graffitis et de bois flottés, ou des découpes-montages de couleurs et de formes, fait apparaître les processus d'une poétique de la composition sérielle. On assiste à la naissance d'un écrivain dont l'oeuvre littéraire exceptionnelle, nourrie de l'ampleur du travail sur l'image et reconnue dès la publication de La Route des Flandres (1960), reçoit en 1985 la consécration du Prix Nobel de Littérature.
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A propos de Croque-monsieur Bref, si on se place du côté féminin, Croque-monsieur, ce serait l'histoire d'une femme, Irène, qui tue et enchocolate les hommes de sa vie.
Mais si on se place du côté masculin, ce serait l'histoire d'Antoine Felix, un jeune avocat né sous X en prison, qui aurait entre les mains une étrange affaire, celle de la mise en liberté de sa mère présumée, Irène Isidori, parvenue en fin de peine après avoir été condamnée à mort puis à perpétuité pour deux meurtres commis avec une rare cruauté.
La véritable histoire d'Irène ne se livre pas aux assises, sur le banc des accusés, elle se situe ailleurs, au chapitre des femmes victimes d'un autre âge, inhumain, contenu dans ce qu'elle a nommé « L'homme aux pattes de singe », un récit intime, griffonné à la main au fil de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à l'aube des blessures du corps féminin parvenu à l'âge adulte. Tout, pour elle, prend sa source dans le maquis, au coeur de la montagne corse, parmi les épines, les châtaignes et les cochons sauvages. Son chemin, c'est le saut des générations émancipées au fil des guerres, des inimitiés consanguines et des abus.
Croque-monsieur, c'est un face-à-face, entre deux personnages qui viennent de là, du même ventre, mais qui refusent de se reconnaître, même si l'une a engendré l'un.
Elle sait qui il est, mais qu'importe, elle préfère garder le silence sur ce qui les lie.
Il sait qui elle est, mais il attend qu'elle lui avoue enfin la vérité sur ce lien.
Croque-Monsieur, c'est l'histoire d'une terrible gourmandise entre deux inconnus, coutumiers du temps long et de la douleur discrète, une mère et son enfant, en quête d'une vérité impossible à dire.
Parviendront-ils à pardonner l'orgueil, la souffrance, l'injustice, le mensonge, la violence, la haine, et s'entendre enfin sur un sentiment dépourvu de sens, contraire à toute la logique de leur existence, qu'on appelle l'amour ?
C'est toute l'interrogation que posent ces personnages de sang mêlé, égarés dans le silence, les yeux dans les yeux. -
La thématique « Politics of Sound » nous invite à explorer le rôle de la musique comme force sociale et politique, une écoute souvent négligée mais incroyablement puissante de notre culture et de notre société. Échappant au visible, la musique est capable de refléter, de percevoir et d'entendre le monde d'une manière plus juste, masquée par le regard.
Pour célébrer l'année 2024, la revue Afrikadaa propose dans son prochain numéro Politics of Sound #2 une archéologie captivante des sonorités et des mouvements musicaux comme impulsions, rythmes, convulsions, émeutes, soulèvements, fluctuations et battements des transformations sociales, politiques et culturelles.
Ce numéro s'engage de fait à questionner la multiplicité des courants musicaux ayant marqué les luttes pour les libertés, les droits civiques ou les mouvements panafricains. À travers des récits fictifs, il s'agira d'établir des ponts entre une histoire esthétique et une histoire sociale et politique du son et de la musique, révélant ainsi leur profonde influence culturelle et politique et l'inter-dépendance de ces influences. Ici, la musique se profile comme la promesse et le mouvement vers des mondes différents. Dans une écoute décoloniale, elle est entendue comme un geste de résistance et de ré- appropriation culturelle. Musiques et sonorités deviennent alors des espaces privilégiés, à la fois matériels et immatériels, passés, présents, futurs et en devenir, où les voix marginalisées peuvent s'exprimer, où la libération peut s'imaginer et les récits alternatifs, prendre forme.
Crée par un collectif d'artistes, AFRIKADAA est une revue d'art contemporain interactive. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA est une revue qui apporte une autre perspective à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. -
On reproche encore communément à Aragon (1897-1982) non seulement d'avoir été communiste mais surtout de l'être resté tout au long de sa vie, et ainsi de porter la lourde responsabilité d'avoir été un fervent « stalinien ». Bernard Vasseur reprend la question en examinant les pièces du dossier, en les situant dans leur époque et en les livrant au débat des contemporains, selon la maxime de Spinoza : « ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas railler, mais comprendre ». Une causerie vivante et accessible à tous prononcée dans le cadre du cycle Littérature de l'Université permanente consacré à Aragon.
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Les comptes du temps : carnets de tante Mie ; l'archive Claude Simon
Collectif
- H Diffusion
- 18 Juin 2020
- 9782363451033
«Cela sentait comme une fleur, comme une jeune fille, comme peut sentir la chambre ou plutôt le tombeau, le sarcophage d'une toute jeune fille que l'on y aurait conservée intacte quoique prête à tomber en poussière au moindre souffle".
C'est ainsi que Claude Simon évoque sa tante paternelle, Artémise Simon dite "Tante Mie" dont il fait le personnage principal de L'Herbe, "Marie ,extraordinaire d'abnégation et de générosité", et dont l'histoire nourrit plusieurs de ses livres.
Le meilleur portrait de Tante Mie, Claude Simon sait que ce sont les carnets de compte de la vieille dame, qu'il a conservés, insérés dans ses textes, et versés à ses archives.
Les Carnets de Tante Mie, qui restituent les gestes de la vie minuscule jour après jour, donnent un éclairage puissant sur la création littéraire : le compte des dépenses et les comptes du temps, se révèlent être le seul "journal intime" possible pour la modestie d'Artémise.
Il faut lire minutieusement la minutie des Carnets de Tante Mie : ils forment la trame d'une existence;
Ils en sont le tombeau.
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Ce texte intitulé Câbles est une fiction scientifique. Il est volontairement court comme pouvaient l'être certains contes philosophiques, descriptions d'un monde chaotique écrits sur un ton ironique et joyeux. De fait, ce récit entretient une distance avec les romans dystopiques. Il propose une vision optimiste car il saisit sur le vif ce qui peut être créatif dans le chaos. Il ne participe pas de la science fiction car il n'anticipe pas un monde futur. Il produit seulement de la fiction à partir de conjonctions : les élaborations scientifiques, leurs tentatives, leurs résultats et certains événements contemporains dont les impacts sont puissants. Aussi, Câbles a l'ambition de s'inscrire dans une veine littéraire que peut être celle de la fiction scientifique. Il préfigure d'ailleurs l'écriture d'autres textes du genre.
Câbles raconte les tribulations d'un ingénieur, capitaine d'un navire câblier contraint de réparer en urgence la rupture d'une fibre optique sous-marine obligeant plusieurs pays à ne plus être alimentés par internet, ceci dans le contexte d'un confinement sanitaire, voire de guerre. -
Décrit comme le non-conformisme incarné, «poète et visionnaire», «Rabelais du cirque » Pierric Pillot dit Pierrot Bidon, créateur de plusieurs compagnies de cirque et metteur en scène de plus de quatre-vingt spectacles dans le monde entier, « fait partie de ces défricheurs d'art que furent Merce Cunningham ou Pina Bausch ». Ses créations enflammèrent ou traumatisèrent mais ne laissèrent jamais le public indifférent, de Paris à Rio en passant par Londres ou Moscou.
« Tout ce qu'on dit on le fait, tout ce qu'on veut on l'a. » Son humour provocateur dissimule des préceptes d'engagement et d'audace sur lesquels il n'a jamais transigé. Détourneur d'actions, pirate de l'art, défricheur à la tronçonneuse, il n'en reste pas moins attaché à la tradition circassienne et admiratif de la performance. Profondément libre, anar même, il transgresse en permanence les règles dans la vie comme sur scène et contribue, dès les années 1970, à remettre le cirque en phase avec son temps afin « d'offrir au public le spectacle de ses propres rêves ». De l'épopée fellinienne du Cirque Bidon à l'épure immaculée de Place des Anges en passant par la folie grinçante d'Archaos ou la transe poétique de Circus Baobab, les images de ses créations ont irrémédiablement bouleversé la face du cirque dans le monde entier.
Ce récit biographique livre les réflexions de Pierrot Bidon et donne la parole aux complices et témoins de ses aventures, acteurs culturels, gens de cirque et de scène issus du monde entier. Tout autant que son apport artistique incontestable, c'est le caractère libre et intempestif, la passion et la détermination d'un homme hors du commun que ce livre s'attache à restituer.