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Zola, immense écrivain, critique d'art, journaliste, défenseur du capitaine Dreyfus, fut également un homme d'images. Alors qu'il venait d'achever son grand cycle romanesque des Rougon-Macquart, il s'engagea, avec l'ardeur et la conviction qu'il mettait en toutes choses, dans la pratique de la photographie.
Ce catalogue, Zola photographe, accompagne une grande exposition récapitulative de son oeuvre photographique, qui se tiendra à Versailles (Espace Richaud) à partir de février 2025. Cette exposition, fruit d'un partenariat entre la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, la ville de Versailles, et un universitaire spécialiste de Zola, présentera une centaine de tirages modernes réalisés à partir des négatifs originaux du fonds Zola - les négatifs étant conservés par la MPP, au fort de Saint-Cyr - et 20 tirages originaux, dont 14 appartenant à la MPP, et 6 prêtés par le musée d'Orsay.
Le catalogue propose un choix de 73 photos parmi celles qui figurent dans l'exposition. Il en reflète le parcours en six sections, précédées chacune d'un texte liminaire. Tous les aspects de Zola photographe sont ainsi abordés, après une introduction biographique : son intérêt pour la technique ; sa vie à Médan, son environnement amical, sa femme Alexandrine, leur voyage en Italie ; l'influence de son expérience ancienne de critique d'art sur la formation de son oeil de photographe. Nous découvrons, notamment à travers des tirages qu'il réalisa avec un soin d'artiste, un Zola tendre et attentif, photographe de l'intime, explorant inlassablement les visages et les attitudes de ses enfants, Denise et Jacques, et de leur mère Jeanne. La dernière section évoque en quelques images la belle moisson photographique qu'il rapporta de son exil en Angleterre. Le parcours s'achève sur d'impressionnantes vues plongeantes de l'exposition universelle de 1900, dont Zola fit un véritable reportage. -
L'animal artiste : Dictionnaire de la création animale
Marc Partouche
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451606
Cela commence avec Boronali, l'âne qui peint avec sa queue, ouvrant une lignée où l'on peut trouver Achille le gorille , qui dessine et finit par manger son crayon; Alexander l'orang-outant du zoo de Londres; Sophie la guenon, dessinatrice de 10 ans, du zoo de Rotterdam, ou les chimpanzés Julia, Jessica, Lady, Dzeta de Belgique, tous artistes émérites. Mais où classer l'anecdote concernant le japonais Hokusai, artiste du XVIIIe siècle, qui avait lâché un coq sur une feuille de papier après lui avoir préalablement trempé les pattes dans un pot de couleur rouge ? Et Arceno, une araignée, seul animal à réaliser des auto-portraits; Balejo et Beyngoui, deux pingouins danseurs et peintres; Dapurat, le trichoptère qui fait des bijoux ? Pour la première fois, sous forme de dictionnaire abrégé, un ouvrage recense une centaine d'animaux artistes, première étape d'un chantier en construction. Regard porté sur les productions artistiques des animaux, réalisées seules avec un assistant.
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À l'occasion du 30ème anniversaire de l'ouverture au public de la Maison Elsa Triolet-Aragon, il s'agit pour nous de regarder le trajet parcouru et de montrer la dimension artistique proposée par le lieu.
Conformément à la volonté d'Aragon, le moulin de Villeneuve où le poète vécut avec Elsa Triolet dans les Yvelines est devenu un lieu de mémoire et de soutien à la création artistique et notamment à l'art contemporain. Les oeuvres de Picasso, Léger, Taslitzky, Erni et autres amis qu'ils ont laissées dans toutes les pièces de la maison nous éclairent sur la passion qu'Aragon et Elsa Triolet portaient aux arts, et notamment à l'art moderne. Lettres, lithographies, tableaux, céramiques, sculptures, dessins de presse, témoignent de correspondances, d'amitiés, d'engagements communs et de débats intimement liés à ce lieu et ses hôtes.
J'ai connu plusieurs peintres dans ma vie
Ils habitaient au milieu d'eux-mêmes confrontant Leur âme et leur oeil dans des ateliers de poussière Ou d'ordre
Tournant sans fin dans leur domaine d'écureuil Aragon - Écrits sur l'art moderne
C'est donc tout naturellement, que la Maison Elsa Triolet - Aragon a souhaité donner une place importante à l'art d'aujourd'hui en proposant, depuis maintenant trente ans, de nombreuses expositions d'art contemporain. Dans ce lieu où les arts se croisent, plus de 90 artistes ont exposé tels que Valerio Adami, Hervé Di Rosa, Erró, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Speedy Graphito, Vladimir Velickovic ou Jacques Villeglé ...
Il faut d'un rien pour faire un monde Tout est modèle en ce qui passe
Un plat d'asperges Qui saura
Donc éterniser la saison des endives
On ne peint pas que ce qu'on peint
Voir c'est penser peindre c'est dire
L'oeil rêve ah de toutes parts m'assaillent La métaphore du peintre et sa lumière Inondant l'avenir Je me perds dans
Cette magie étrange d'à présent Qui fait un jardin d'hypothèses Aragon - Écrits sur l'art moderne -
À travers ce projet d'ouvrage illustré, l'auteur fait revivre un personnage des lettres parisiennes du XXe siècle, Lucien FABRE (1889-1952), prix Goncourt 1923. Cet ouvrage est le fruit d'une recherche de plus de dix ans, sur ce qui peut rester d'un personnage en son temps assez connu (principalement de 1920 à 1945) : qu'est-ce que la notoriété résiduelle d'un tel personnage ? L'ouvrage, à mi-chemin entre l'essai historique et la biographie, est bâti comme un docu-roman, incarnant de manière vivante les différentes facettes successives de notre héros : homme de lettres, très présent dans les salons littéraires (grand fidèle de Paul Valéry, mais moqué par Aragon), vulgarisateur scientifique, ingénieur, chef d'entreprise, navigateur, aviateur, candidat en politique, auteur de théâtre à la fin de sa vie. C'est toute une partie de l'histoire du XXe siècle, avec des points communs mais aussi des écarts importants, parfois surprenants, avec celle du XXIe siècle, qui apparaît ici, et qui est susceptible d'étonner un lecteur contemporain. L'iconographie interne à l'ouvrage (en noir & blanc) est dans cet objectif un précieux auxiliaire. Ces allers-retours entre les deux siècles sont soulignés par l'auteur, qui s'est d'une certaine manière identifié à son personnage. Sommes-nous tous des Lucien Fabre, voulant sortir du lot, généralement sans grand succès rétrospectif ?
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La possibilité d'une conscience critique de l'image photographique est ici envisagée selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d'un tableau de P. Dagnan-Bouveret, d'un slogan de G. Eastman, puis des enquêtes de P. Bourdieu. La question de la mimésis, pour la quatrième erreur, est abordée selon la conception platonicienne et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, explorée à partir des écrits de R. Barthes. Pour la sixième, ces interrogations retrouvent l'aura de W. Benjamin dont le texte est confronté aux écrits d'A. Bazin. Finalement, avec la septième erreur, les enjeux soulevés retrouvent l'analyse freudienne de L'Homme au sable à propos de « l'inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où S. Tisseron situe l'acte photographique.
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La thématique « Politics of Sound » nous invite à explorer le rôle de la musique comme force sociale et politique, une écoute souvent négligée mais incroyablement puissante de notre culture et de notre société. Échappant au visible, la musique est capable de refléter, de percevoir et d'entendre le monde d'une manière plus juste, masquée par le regard.
Pour célébrer l'année 2024, la revue Afrikadaa propose dans son prochain numéro Politics of Sound #2 une archéologie captivante des sonorités et des mouvements musicaux comme impulsions, rythmes, convulsions, émeutes, soulèvements, fluctuations et battements des transformations sociales, politiques et culturelles.
Ce numéro s'engage de fait à questionner la multiplicité des courants musicaux ayant marqué les luttes pour les libertés, les droits civiques ou les mouvements panafricains. À travers des récits fictifs, il s'agira d'établir des ponts entre une histoire esthétique et une histoire sociale et politique du son et de la musique, révélant ainsi leur profonde influence culturelle et politique et l'inter-dépendance de ces influences. Ici, la musique se profile comme la promesse et le mouvement vers des mondes différents. Dans une écoute décoloniale, elle est entendue comme un geste de résistance et de ré- appropriation culturelle. Musiques et sonorités deviennent alors des espaces privilégiés, à la fois matériels et immatériels, passés, présents, futurs et en devenir, où les voix marginalisées peuvent s'exprimer, où la libération peut s'imaginer et les récits alternatifs, prendre forme.
Crée par un collectif d'artistes, AFRIKADAA est une revue d'art contemporain interactive. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA est une revue qui apporte une autre perspective à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. -
Afrikadaa n.15 : racisme discrimination, où en sont les écoles d'art
Pascale Obolo
- H Diffusion
- Afrikadaa
- 9 Février 2023
- 9782363451361
Edito L'espace éditorial qu'est celui d'AFRIKADAA a toujours été pensé comme un espace refuge et de liberté. De montrer, transmette, parler, proposer librement. Nous le pensions réellement jusqu'au moment de créer ce numéro. De nous confronter à l'institution qu'est celle de l'école d'art en France. Un système comme bon nombre de témoignages le notent, idyllique à l'extérieur et pathétique de l'intérieur.
Le titre de ce numéro hors-série est Racisme, silence, mobilisation... Où en sont les écoles d'art ? Nous n'aurions jamais envisagé que le silence exigé par les écoles d'art s'imposerait aux contributeurices-x. Malgré l'importance du travail entrepris par le collectif AFRIKADAA de créer cet espace refuge dans lequel a été mis en place suivi, soutien pour les passages de diplômes, aide théorique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d'être une plateforme en plus à aborder les problématiques liées aux espaces pédagogiques des écoles d'art ; nous nous sommes vues-x face à l'auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou détours langagiers. Malgré tout, nous avons essayé de travailler avec cette réalité et de proposer ici une introduction à un travail en devenir. Pour être tout à fait sincère avec vous, ce constat prégnant impacta toute l'équipe. Lors de réunions de relectures collaboratives, combien d'entre-nous durent prendre une pause face à la succession de témoignages relatant des faits impactant le plus profond de nos êtres ou alors de nous voir nous dire à quoi bon faire ce numéro si nous ne pouvons en sortir quelconques utilités pour les étudiantes-x ou pour quelconques changements profonds des lieux pédagogiques en art. La sortie et la faisabilité de ce numéro furent à maintes fois remises en question ; de même que la portée de celui-ci. Après ces quelques allers-retours réflexifs entre nous, nous avons décidé de nous servir de tout cela comme de base à notre recherche pour ce numéro. Et de prendre cette étendue éditoriale comme une possible et idéale école qui s'appréhenderait en quatre espaces. Le premier concernant le corps professoral et la production de nouvelles pédagogies ; un second, plutôt à rôle de soin et de bienveillance pour accueillir la parole des étudiantes-x ; un troisième, relatant les actions menées par les directions d'école d'art et sur demande étatique de créer de nouveaux postes professoraux liés aux études décoloniales et/ou postcoloniales, de genre, entre autres mais aussi par une volonté plus inclusives de ces espaces pédagogiques - cependant étant encore loin d'être des propositions suffisantes et impactantes, nous proposons de réécrire une histoire plus inclusives avec des lieux alternatifs tels que le projet de bibliothèque augmentée, projet que nous aimerions, suite à ce numéro mettre en place en collaboration avec les étudiantes-x de plusieurs écoles en France, pour ne pas dire toutes. Et pour finir un dernier espace qualifié de transgressif, dans lequel nous saluons les approches par le hors-sujet et l'autodidactie.
Ce numéro et donc l'école naissante proposée ici est loin d'être parfaite mais à appréhender comme la première étape d'un travail, comme déclaré plus haut, qui on l'espère sera suivi par des actions concrètes en école d'art. Mais ce que nous sommes sûres-x, c'est que cette proposition éditoriale se retrouvera dans toutes les écoles d'art en France et est une graine, en plus, dont émergera des actions, réflexions et débats pour un avenir meilleur des écoles d'art.
Pour conclure et répondre à ce silence :
Je suis Pascale Obolo ;
Je suis Jay Ramier ;
Je suis Paul-Aimé William ;
Je suis Flavien Louh ;
Je suis Alice Dubon ;
Je suis David Démétrius ;
Je suis AFRIKADAA.
Contributeurices-x :
Adji, Assya Agbere, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, Mélissa Andrianasolo, Phoenix Atala, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François Boclé, La Box, Patricia de Bollivier, Maëlle Chabrillat, Saly.D, David Démétrius, Alice Dubon, Samy D'Alexis, Justin Ebanda Ebanda, Océane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l'EnsAD, Gabriella Esparon, Joëlle Ferly, Pink Floyd, Vanina Géré, Gérald Gonnot, Romane Guet-Frapard, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, Stéphanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, Eloïse Lem, Les Mots de Trop, Flavien Louh, Olivier Marboeuf, Rachel Marsil, Kenza Medjnoun, Amel Mejdoub, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (Anaïs) Pinay, Dominique Pouzol, Nino Ram, Samir Ramdani, Miangaly Randriamanantena, Andrew Régent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, Stéphane Sauzedde, Maïmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Silina Syan, Étienne Taye, Sarah Touré, Seumboy Vrainom :, Paul-Aimé William, Youssef El Yedidi Spécifications :
Titre : Racisme, Discrimination. Où en sont les écoles d'art ?
Edition de 600 exemplaires / Français Taille (en cm) : 21 (L) x 29,7 (H) Pages : 224 N° ISBN :9782 363451361 Prix : 30 euros Présentation de la revue AFRIKADAA :
AFRIKADAA est une plateforme, un laboratoire qui intègre la richesse d'une scène artistique émergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espace curatorial déterritorialisé où artistes et acteurices-x de la création contemporaine interrogent esthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA apporte une autre perspective, en tant que revue, à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. Les voix qui s'expriment par la revue aujourd'hui viennent combler un manque et un décalage existant entre continuum colonial des discours et pratiques de résistances locales ; et montre que continuer de parler de nous sans nous fait preuve d'une incompréhension globale sur les problématiques postcoloniales. AFRIKADAA s'impose ainsi comme une poche de résistance vis-à-vis des pratiques de légitimation du pouvoir.
Créée en 2013, la revue d'art papier et digitale AFRIKADAA est menée par un collectif d'artistes-x, commissaires-x d'art, historiennes-x d'art, militantes-x et étudiantes-x.
Site web :
Https://africanartbookfair.com/news/ -
Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s'appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n'y a pas six ans et dispose déjà - quelques soixante-dix expositions plus tard - d'un rayonnement qui va crescendo et d'un public de dèles qui dépasse les frontières de l'hexagone.
Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu'il parle d'elle sans en être l'esclave, produit des images qui s'adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d'urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s'emploie à démêler les ls constituants de son art. A la di érence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d'une vitrine pour y déposer son oeuvre, mais comme d'une matière première qu'il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps, pour y installer un art qui n'y est pas attendu, qui y parait déplacé et qui, pour cela, interroge et fascine. Et il y fait preuve d'une bienveillante générosité, car à l'opposé de beaucoup de ses confrères qui réservent aux murs des rues les reproductions multiples et de simples tirages numériques, il o re, lui, le somptueux cadeau de ses oeuvres uniques et originales. Avec ses images collées, Levalet compose des histoires qui déroutent l'oeil de qui les regarde, mais il se défend d'être un marchand d'orviétan qui ne chercherait qu'à tromper son monde. Tout au contraire, il manie l'illusion comme un jeu, et s'il invite un moment à y succomber, c'est pour avoir le plaisir d'en sortir. Le mirage est, chez lui, célébré pour qu'il s'estompe in ne dans la jubilation festive d'une prise de conscience. Auteur d'une oeuvre multiple, cultivant volontiers le paradoxe et l'humour, Levalet sait aussi composer des expositions en galeries pour y mêler les dessins de ses personnages et tout un capharnaüm d'objets qu'il « déshabille » et recompose pour leur faire dire tout autre chose que ce que leur utilité révèle dans la vie courante, selon les décalages d'une poésie et d'une fantaisie qui lui appartiennent en propre. Avec lui une chose est sûre : nous tenons là un artiste original et qui possède déjà à fond tout le grand talent d'un « vieux briscard ».
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Nous sommes alarmés, nous nous trouvons sur la brèche, nous artistes, architectes, écrivains, chercheurs, car les menaces liberticides apparaissent de toutes parts. Dans ce contexte mondial actuel dictatures et nationalismes croissent vite en croisant la grande spéculation économico- financière. Ces menaces prennent soit une forme de communication insidieuse soit une forme de pouvoir absolu. Par ailleurs, un désordre systémique du climat se propage. Il a pour cause profit industriel et intéressement partisan sans limite ni questionnement. Un négationnisme bon-teint narcotise les imaginaires stigmatisant diverses populations au gré d'intérêts opportuns. Surgissent aussi des discours qui s'octroient violence, cynisme de paroles ou d'images, sur les réseaux, en se jouant de la fragilité du monde réel. Se créent aujourd'hui ici et là des représentations fantasmées, des récits fictionnels fous, faits de frontières, barrières, murs qui meurtrissent, qui dénient. Ils livrent de la sorte comme normalités des permis de refouler, d'abandonner, d'accepter que meurent par milliers enfants, femmes et hommes, sur mer et sur terre, en Europe comme ailleurs. Ces mythes en sont la cause et l'effet effarants. Ainsi s'officialisent ces paroles trustant de façon spectaculaire gravité et pertinence apparentes. Elles se permettent même au passage un doux lamento passéiste quand ce n'est pas pour certains l'occasion de l'expression d'un cynisme culturel autre et imagé mais tout aussi obscène, à haute-valeur spectaculaire marchande.
La création de Revue STA est une prise de risque éditoriale - une dépense certaine - qui est en soi une exposition au sens strict du terme. Cette exposition s'oppose radicalement aux formes et à l'esprit de ces programmations idéologiques qui aujourd'hui manipulent.
Notre édition bisannuelle vise à susciter des attentions, des regards et des lectures sans filtres. Donner une voie d'accès aussi directe que possible aux propos et aux oeuvres. Il s'agit d'envisager là une altérité tout autant que de susciter un dispositif qui recèle et révèle au plus sensible. Il s'agit d'activer formes et sens. De donner à voir et à lire d'emblée chaque contribution pleinement. Affirmer la valeur intrinsèque du déplacement
que réalise chaque projet en soi et chaque réflexion, chaque mise en oeuvre, tous porteurs d'une énergie originelle, qu'ils soient isolés, inconnus et/ou hors-marché n'altérant en rien leur teneur...
REVUE STA est une forme active assumée de mise en avant des contenus dans une perspective d'ouverture volontariste. Elle prend à la lettre des modes d'expression individués et les place dans un vis-à-vis réflexif. En ce sens, toutes les formes montrées ici, les textes originaux, les citations ou les archives, les conversations ainsi que les expériences puisent dans la création active ou la mémoire des mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers présents et passés. Ils peuvent être appontés à celui des recherches et des expériences neuves. Ils peuvent se joindre là et faire naitre des ailleurs encore inédits. Créer une économie subtile des êtres et de leurs potentiels, décoloniser et comprendre ces voies lointaines qui ne demandent qu'à surgir, à être tracées coûte que coûte, sans recherche de profit autre que de saisir le tempo des existences et leurs libres potentiels d'échange. -
Les comptes du temps : carnets de tante Mie ; l'archive Claude Simon
Collectif
- H Diffusion
- 18 Juin 2020
- 9782363451033
«Cela sentait comme une fleur, comme une jeune fille, comme peut sentir la chambre ou plutôt le tombeau, le sarcophage d'une toute jeune fille que l'on y aurait conservée intacte quoique prête à tomber en poussière au moindre souffle".
C'est ainsi que Claude Simon évoque sa tante paternelle, Artémise Simon dite "Tante Mie" dont il fait le personnage principal de L'Herbe, "Marie ,extraordinaire d'abnégation et de générosité", et dont l'histoire nourrit plusieurs de ses livres.
Le meilleur portrait de Tante Mie, Claude Simon sait que ce sont les carnets de compte de la vieille dame, qu'il a conservés, insérés dans ses textes, et versés à ses archives.
Les Carnets de Tante Mie, qui restituent les gestes de la vie minuscule jour après jour, donnent un éclairage puissant sur la création littéraire : le compte des dépenses et les comptes du temps, se révèlent être le seul "journal intime" possible pour la modestie d'Artémise.
Il faut lire minutieusement la minutie des Carnets de Tante Mie : ils forment la trame d'une existence;
Ils en sont le tombeau.
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Décrit comme le non-conformisme incarné, «poète et visionnaire», «Rabelais du cirque » Pierric Pillot dit Pierrot Bidon, créateur de plusieurs compagnies de cirque et metteur en scène de plus de quatre-vingt spectacles dans le monde entier, « fait partie de ces défricheurs d'art que furent Merce Cunningham ou Pina Bausch ». Ses créations enflammèrent ou traumatisèrent mais ne laissèrent jamais le public indifférent, de Paris à Rio en passant par Londres ou Moscou.
« Tout ce qu'on dit on le fait, tout ce qu'on veut on l'a. » Son humour provocateur dissimule des préceptes d'engagement et d'audace sur lesquels il n'a jamais transigé. Détourneur d'actions, pirate de l'art, défricheur à la tronçonneuse, il n'en reste pas moins attaché à la tradition circassienne et admiratif de la performance. Profondément libre, anar même, il transgresse en permanence les règles dans la vie comme sur scène et contribue, dès les années 1970, à remettre le cirque en phase avec son temps afin « d'offrir au public le spectacle de ses propres rêves ». De l'épopée fellinienne du Cirque Bidon à l'épure immaculée de Place des Anges en passant par la folie grinçante d'Archaos ou la transe poétique de Circus Baobab, les images de ses créations ont irrémédiablement bouleversé la face du cirque dans le monde entier.
Ce récit biographique livre les réflexions de Pierrot Bidon et donne la parole aux complices et témoins de ses aventures, acteurs culturels, gens de cirque et de scène issus du monde entier. Tout autant que son apport artistique incontestable, c'est le caractère libre et intempestif, la passion et la détermination d'un homme hors du commun que ce livre s'attache à restituer.
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A Exposer/s'exposer Nous sommes
alarmés, nous nous trouvons sur la brèche, nous artistes, architectes,
écrivains, chercheurs, car les menaces liberticides apparaissent de toutes
parts, dans ce contexte mondial actuel où dictatures et nationalismes croissent
vite en croisant la grande spéculation économico-financière. Ces menaces
prennent alors soit une forme de communication insidieuse soit une forme de
pouvoir totalitariste. D'autre part, un désordre systémique du climat se
propage, pour cause de profit et d'intéressement partisan. Un négationnisme
bon-teint narcotise les imaginaires, stigmatisant diverses populations au gré
d'intérêts variables. Ainsi surgissent des discours qui s'octroient violence,
cynisme de paroles ou d'images, sur de nombreux réseaux en se jouant du monde
réel fragilisé. Se créent aujourd'hui ici et là des représentations fantasmées,
des récits fictionnels et fous, faits de frontières, barrières, murs qui
meurtrissent, dénient, en livrant de la sorte comme normalités des permis de
refouler, abandonner, accepter que meurent par milliers enfants, femmes et
hommes, sur mer et sur terre en Europe comme ailleurs. Ils en sont la cause et
l'effet effarants. Ainsi s'officialisent ces paroles trustant de façon
spectaculaire, gravité et pertinence apparentes, se permettant même au passage
un lamento passéiste quand ce n'est pas pour certains l'occasion de l'expression
d'un cynisme culturel autre mais tout aussi obscène, à haute-valeur
spectaculaire marchande. La création de A est une prise de risque
éditoriale - une dépense certaine - qui est en soi une exposition au sens strict
du terme, exposition s'opposant radicalement à ces programmations idéologiques à
la manoeuvre aujourd'hui. Notre édition bisannuelle vise à susciter des
attentions, des regards et des lectures. Donner une voies d'accès aussi directe
que possible aux propos et aux oeuvres. Il s'agit d'envisager pour nous une
altérité tout autant que de susciter un dispositif qui recèle et révèle au plus
sensible. Il s'agit d'activer formes et sens. De donner à voir et à lire
d'emblée chaque envoi pleinement. Affirmer la valeur intrinsèque du déplacement
que réalise chaque projet en soi et chaque réflexion, chaque mise en oeuvre,
tous porteurs d'une énergie originelle, qu'ils soient isolés, inconnus et/ou
hors-marché n'altérant en rien leur teneur... A est une forme active
assumée de mise en avant des contenus dans une perspective d'ouverture
volontariste. Elle prend à la lettre des modes d'expression individués et les
place dans un vis-à-vis réflexif délibéré. En ce sens, toutes les formes
montrées ici, les textes originaux, les citations ou les archives, les
conversations ainsi que les expériences puisent dans la création active ou la
mémoire des mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers
présents et passés appontés à celui des recherches récentes comme des
expériences neuves. Ils peuvent se joindre là et faire naitre des ailleurs
encore inédits. Créer une économie subtile des êtres et de leurs potentiels,
décoloniser et comprendre toutes ces voies lointaines qui ne demandent qu'à
surgir, à être tracées coûte que coûte, sans recherche de profit autre que de
saisir le tempo des existences et leurs potentiels d'échange. -
C'est en août 1995 à l'occasion d'un Voyage personnel à Cuba que tout a commencé.
Pour un photographe (ou un homme d'images), la découverte d'un pays comme Cuba est une expérience marquante.
Rien n'y est visuellement banal, fade ou tiède et chaque instant se vit avec une intensité, que je n'ai retrouvée nulle part ailleurs dans le monde. La plus simple des rencontres est souvent le début d'une aventure humaine qui nous emporte là où l'on n'a pas décidé d'aller, chaque coin de rue est comme le fragment du destin si particulier de ce pays, chaque détail architectural, chaque scène de la vie quotidienne expriment une émotion esthétique puissante mais plus que toute autre découverte, l'univers du cigare fût sans doute pour moi LA rencontre importante de ce voyage. Le premier contact avec la Manufacture Partagas fut un déclic. Il m'apparut comme une évidence que bien plus qu'un simple produit, le cigare est un Monde dans lequel j'ai plongé pour ne jamais le quitter.
A mon retour, la tête dans mes images, je découvre l'existence d'une nouvelle revue fondée par Jean Paul Kauffmann : l'amateur de cigare.
Quelques tirages sélectionnés, une porte poussée, et c'est le début d'une collaboration et d'une passion commune pour le monde du cigare, qui m'a emmené à la découverte d'autres pays, d'autres terroirs, d'autres histoires de cigares.
Depuis 20 ans, je photographie l'univers du cigare, ses champs, ses Manufactures, ses hommes, ses femmes qui vivent pour et par le cigare à Cuba, au Honduras, au Nicaragua et en République Dominicaine.
La plupart de ses images n'ont jamais été publiées. Le noir et blanc n'étant pas d'usage dans la presse magazine, elles ont attendu le bon moment pour se montrer, telle que je les souhaitais.
Mon choix du noir & blanc, est celui de l'intemporalité car le cigare est intemporel. Il suffit de se rendre dans les champs de tabac et dans les manufactures pour comprendre que le process de fabrication n'a pas changé. Il est avant tout dans le travail de la main de l'homme et la mécanisation est marginale. C'est certainement ce qui a touché mon oeil. Chacune des étapes est celle des origines, chaque geste est l'héritage du passé et se transmet, chaque terroir possède son identité, chaque manufacture sa signature, chaque pays producteur son style.
Il y a dans le cigare tout ce qui m'inspire photographiquement : la beauté des champs de tabac, la main de l'homme, belle, brute et précise, le respect de la matière première, l'amour du geste, la patience, la passion partagée, et puis la réalisation d'un produit d'exception qui livre ses plus beaux secrets.
Ce livre de photos me permet de rendre hommage au travail de ses hommes et de ses femmes, anonymes pour la plupart, qui façonnent de leurs mains ces cigares que nous pouvons fumer à travers le monde. Il est aussi pour moi l'occasion de partager ma passion pour un univers d'exception.
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Gambett'art parking ; 15 street artists underground
Collectif
- H Diffusion
- 13 Mars 2018
- 9782363450777
De tout temps, capitaines d'industrie et boss du commerce transcendent leurs trajectoires par le mécénat. Une façon de partager leurs bonnes fortunes en élevant l'âme de leurs concitoyens au travers d'un soutien à toutes les formes d'arts. Cette quête formalise un rêve fraternel : celui de fédérer les coeurs et les esprits au gré des affinités esthétiques. La beauté comme ticket d'un bonheur universel. A Tours, nombre de grandes familles sacrifient à l'humaniste tradition. Parmi elles, les Duthoo. Débarqué des marches bataves, Arthur s'ancre aux bords de Loire en 1880. Il ouvre avec son épouse Germaine, née Delaleu, le Grand Bazar, rue Nationale. Le magasin se développe, croît, embellit, devient les Nouvelles Galeries, épicentre du négoce de la ville. L'aventure nourrit l'aisance d'une famille ambitieuse. Madeleine, Jacques et Jean pérennisent la dynamique économique de la dynastie. En marge des affaires florissantes, la lignée fête Jacques particulièrement. Ce peintre émule de Mondrian, Kandinsky et Paul Kleee illustre la sensibilité artistique des Duthoo. Disparu trop tôt en 1960, à l'âge de 50 ans, cet artiste complet peignait la nuit, à la lumière artificielle en écoutant dans le calme de la musique classique. Soixante ans plus tard, son aventure intérieure agit comme un facétieux clin d'oeil aux graffeurs invités au parking Gambetta. Dans ce garage à quatre niveaux, courant sur 3.000 m2 coté Monoprix en bord de fleuve, qui tutoie les reliques d'un site gallo-romain, les artistes déroulent une fresque vivante et contemporaine. Leurs graffs poétiques ou flashy réjouissent le dédale des autos. Ils brossent un jeu de l'oie où la clientèle du Monoprix puise une optimiste et insatiable curiosité.
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Clowns de cirque ; histoire mondiale des comiques de la piste
Dominique Denis
- H Diffusion
- Arts Des 2 Mondes
- 24 Février 2020
- 9782915189315
Un livre illustré de 500 illustrations en couleur, qui fait découvrir les périodes les plus significatives de la comédie clownesque. De Dicky Usher qui voguait sur la Tamise dans une baignoire tirée par des canards, à Bello Nock, qui se balançait sur un trapèze accroché à un hélicoptère survolant la statue de la Liberté. Cette histoire, qui débute dès 1768, nous fait Venez voir ces mille clowns, pitres et paillasses tonitruants venus des cinq continents ! Cette trépidente cavalcade illustrée de 500 illustrations en couleur, nous fait découvrir les périodes les plus significatives de la comédie clownesque.
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Un phénomène seulement comparable à Nijinsky disait André Maurois en 1949, à ses débuts parisiens. Impératrice de la chanson, amie des humbles et des rois, elle fut d'emblée une légende vivante. Diva du fado, elle a chanté les couleurs du destin et fait aimer la langue portugaise dans le monde entier, au fil de cinq décennies. Jean-Jacques Lafaye, au lendemain de sa disparition, fait revivre sa voix parlée et chantée. Portrait d'une vie d'artiste, offrande lyrique, témoignage sur la musicienne dont il a été le manager par admiration, de son grand retour en 1985 jusqu'à ses adieux à l'Olympia. Ici l'artiste et la personne ne font qu'un, dans la sincérité absolue du sentiment musical et poétique. Une ultime révélation pour ses admirateurs célèbres et inconnus, ici réunis dans l'unanimité pour saluer un coeur universel, et une femme d'exception.
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Des annonces faites au corps ; danse et arts contemporains
Christian Gattinoni
- H Diffusion
- Precursions
- 30 Mai 2013
- 9782363450302
Cet essai souhaite interroger la façon dont, à partir des espaces nouveaux que se donne la danse depuis trente ans, sont générés des corps singuliers qui jouent autant sur les scènes des arts plastiques que sur les lieux d'exposition des arts vivants. Telles sont en tant que critique d'art et curateur, les questions que ces deux disciplines ont permis à l'auteur de poser, parce que toutes deux profondément porteuses de propositions aptes à répondre en oeuvres aux interrogations actuelles des sciences humaines et de la pensée.
Cet essai suit deux grands mouvements le premier consiste à se déprendre des images et routines du corps tandis qu'il s'agit de s'éprendre des nouvelles occurrences à scénographier et danser. Les nouveaux espaces se sont d'abord fondés sur l'opposition analogique entre boîte noire et white cube avant d'inaugurer d'autres scènes multimédia et d'autres logiques. Ces annonces recherchent une physicalité augmentée, une normalité revisitée, une incarnation dans les interstices des médias. Elles mettent en place différents paradigmes qui relient des identités minoritaires, en autant d'approches des études de genre et des cultural studies. Elles manifestent le passage novateur de différents chantiers iconiques à de véritables laboratoires identitaires. Ces annonces en oeuvres montrent l'évolution d'un corps vecteur à un corps atmosphérique jusqu'à l'avènement d'un corps de l'entre deux.
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Lorsque Paris était la capitale culturelle du monde, le Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré, avec sa piscine, créé par Joseph Oller, fut une authentique institution. Évoquant les spectacles les plus extravagants de ce Palais des Merveilles, Dominique Denis nous entraîne dans une folle sarabande. Il nous fait découvrir les fastueuses pantomimes nautiquesde La Grenoullière à La noce de Chocolat, animées par les plus grandes étoiles de la Piste, de la Baronne de Rhaden aux rois de la comédie Foottit et Chocolat. Une chronique d'une richesse inouïe qui se déroule de 1886 à 1907. Abondamment illustré de 200 documents inédits - affiches, programmes, gravures, photos, dessins, cartes postales, et annonces de presse - ce livre, unique en son genre, est un témoignage de la vie trépidante de ce cirque nautique, ses coulisses, ses directeurs, ses artistes et sa clientèle. Un véritable bain de jouvence dans le Paris de la Belle Époque par
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Histoire du cirque ; 250 ans en 250 images
Dominique Denis
- H Diffusion
- Arts Des 2 Mondes
- 14 Août 2025
- 9782363451095
Une vue d'ensemble de l'histoire du Cirque dans les 5 continents... Un parcours initiatique dans l'espace et dans le temps à la découverte de ce spectacle en perpétuelle évolution par Dominique Denis, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages sur le thème du Cirque et créateur de circusparade.com, le site de référence de milliers d'internautes. Illustré de 250 documents rares - affiches, programmes, gravures, photos, dessins, cartes postales, et annonces de presse - ce livre relate la vie trépidante de cet univers du divertissement. Cette évocation débute avec l'invention du concept par l'ex-sergent major Philip Astley, à Londres en 1768. Elle remonte le temps avec ses plus grands acteurs, d'Antonio Franconi à Phineas Barnum, jusqu'au début du XXIème siècle avec le Festival International de Monte-Carlo. Des moments extraordinaires et méconnus de notre patrimoine culturel !
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Considérer aujourd'hui les patrimoines brodés de la Méditerranée, c'est faire écho au nouveau rayonnement de l'expression brodée dans l'art contemporain et à l'intérêt renouvelé que lui porte la mode. Ce n'est pas un hasard non plus si ces deux domaines si proches, en émulation constante, se penchent sur les sources et les corpus patrimoniaux qu'ils redécouvrent et réinventent. Les patrimoines brodés de la Méditerranée sont parmi les plus inspirants. L'idée du livre est d'aller à la recherche de ces patrimoines, en établissant la cartographie la plus précise possible, en confrontant les répertoires, les motifs iconographiques et les techniques, en analysant leurs usages : cette histoire et cette analyse, sont confiées aux meilleurs spécialistes des différentes traditions et des différents pays dont certain.e.s sont les derniers détenteurs de savoirs en train de disparaître. Enfin, que des plasticiens fassent part de leur approche créative et de leur rapport au patrimoine, et que des spécialistes et des acteurs des deux domaines apportent leurs connaissances et leur expérience, est de nature à organiser ce « reenactment », « ce retour sur » qui est toujours le signe des renaissances
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L'AVERSION DES VAINQUEURS, un plat farfelu pour un ogre de prestige
Il était une fois, il n'y a pas longtemps et non loin de nous une civilisation peuplée d'humanoïdes avariés qui paradaient sans vergogne dans un décor de divertissement éléphantesque.
Personne n'a vraiment tenu compte de la sonnette d'alarme exprimée à répétition jadis, alors la léthargie des victimes se confirme tandis que les responsables prospèrent. Des pages d'histoire se tournent quitte à trop souvent se répéter.
Il s'agit d'une fable en quête de perspective et ancrée dans un imaginaire désenchanté familier. Certaines notions de l'ordre de la gesticulation primaire sont abordées, telles que le pouvoir et la servilité, l'altérité et le conformisme, le déni et la capitulation.
C'est dans ce contexte que le lecteur est tout de même invité à sourire dans un joyeux marasme à la candeur universelle.
A.D -
Praticien, enseignant à l'école des Beaux-arts, théoricien, co-concepteur de la première ville nouvelle française à Mourenx, René-André Coulon a bâti une oeuvre qui a marqué le paysage des trente glorieuses. Sa carrière commence par une participation remarquée à l'exposition internationale de paris 1937 où il concourt à l'édification de sept pavillons dont celui de Saint-Gobain, énorme cube de verre de 20 m de haut qui emploie le matériau sous toutes ses formes, jusque dans une collection de mobilier. Après guerre, il entame une collaboration avec les chercheurs de l'industrie qui le conduit à construire une douzaine de laboratoires de recherche industriels liés à l'énergie (EDF, Charbonnage de France, Esso, Centre d'étude nucléaire de Cadarache,...), aux matériaux (verre, acier,...), à l'électronique (Thomson-Houston), avant d'appliquer ces compétences à plusieurs universités scientifiques : Bordeaux-Talence, Orsay, Jussieu, Mont-Saint-Aignan. Il bâtit aussi le campus de HEC, ainsi que de nombreux ensembles de bureaux comme ceux des firmes Merlin-Gérin et Kuhlmann ou les sièges sociaux de la Caisse des Dépôts et Consignations, d'EDF et de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, du Fond Monétaire International.
Fondateur d'une des plus grosses agences d'architecture française, il prend part à nombre des projets majeurs du 20e siècle comme l'axe de la Défense, l'opération Maine-Montparnasse, le grand hôtel d'Orsay ou « Luxembourg Capitale Européenne ». Architecte en chef de la Caisse des Dépôts et Consignations, il réalise pour elle plusieurs trésoreries publiques, et des opérations de logements comme le quartier de Neuilly-Bagatelle et plusieurs opérations d'urbanisme de grande échelle comme Mourenx, Mont-Saint-Aignan ou la Ducherre à Lyon, mais aussi de petits immeubles parisiens. Ses réalisations démontrent la recherche permanente de solutions programmatiques, économiques, techniques et fonctionnelles innovantes, et une passion pour la construction comme en témoigne la bonne tenue de ses bâtiments plus de soixante ans après leur livraison. -
Ces essais portent sur des oeuvres, des enjeux, des artistes, des écrivains et des thèmes assez différents, relevant soit des anciennes techniques dans l'art (vitrail, peinture, ornement, estampe), soit des technologies digitales, mais ils racontent pourtant une seule et même histoire à travers les effets de résonance qui se trament entre eux : la relation problématique, conflictuelle, énigmatique, de l'art et de la technique - mais envisagée ici au miroir de la montée en puissance vertigineuse, exponentielle, illimitée des technologies digitales. Deux lignes de temps, incommensurables l'une à l'autre, se juxtaposent dans l'histoire de l'art de ces trente dernières années et dans l'espace de ce livre : l'une, linéaire, se développe selon la flèche du temps accéléré de l'innovation technologique permanente, dont certains artistes entendent suivre et épouser le cours. L'autre admet qu'il n y a pas de progrès en art, s'il est vrai que la Modernité est cette forme singulière d'effraction du nouveau dans le mouvement de l'histoire que l'on rencontre dès l'origine des temps. Il s'agit ainsi d'ouvrir de nouveaux chemins dans l'histoire de l'art.
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Le parcours du sculpteur Etienne Maurice Falconet (1716 - 1791) est particulièrement exemplaire.
Surmontant le handicap de sa naissance, ce brillant autodidacte à la personnalité hors normes a côtoyé les plus grands ; protégé de Mme de Pompadour, ami de Diderot et des Encyclopédistes, il a su s'imposer par son talent et sa culture.
Les travaux exécutés à l'église Saint Roch et sa charge de directeur des travaux de sculpture à la Manufacture de Sèvres sont en quelque sorte le prélude à son travail à Saint Pétersbourg. L'imposant Cavalier de bronze à la gloire de Pierre le Grand demeure la pièce maitresse de son oeoeuvre et sera sa dernière réalisation artistique.
Artiste, homme de lett res et esthéticien doté d'un talent certain d e p o lémi ste, Falconet ent reprend de s 'at taquer aux cer t itudes des beaux esprits et des donneurs de leçons.