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H Diffusion
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Zola, immense écrivain, critique d'art, journaliste, défenseur du capitaine Dreyfus, fut également un homme d'images. Alors qu'il venait d'achever son grand cycle romanesque des Rougon-Macquart, il s'engagea, avec l'ardeur et la conviction qu'il mettait en toutes choses, dans la pratique de la photographie.
Ce catalogue, Zola photographe, accompagne une grande exposition récapitulative de son oeuvre photographique, qui se tiendra à Versailles (Espace Richaud) à partir de février 2025. Cette exposition, fruit d'un partenariat entre la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, la ville de Versailles, et un universitaire spécialiste de Zola, présentera une centaine de tirages modernes réalisés à partir des négatifs originaux du fonds Zola - les négatifs étant conservés par la MPP, au fort de Saint-Cyr - et 20 tirages originaux, dont 14 appartenant à la MPP, et 6 prêtés par le musée d'Orsay.
Le catalogue propose un choix de 73 photos parmi celles qui figurent dans l'exposition. Il en reflète le parcours en six sections, précédées chacune d'un texte liminaire. Tous les aspects de Zola photographe sont ainsi abordés, après une introduction biographique : son intérêt pour la technique ; sa vie à Médan, son environnement amical, sa femme Alexandrine, leur voyage en Italie ; l'influence de son expérience ancienne de critique d'art sur la formation de son oeil de photographe. Nous découvrons, notamment à travers des tirages qu'il réalisa avec un soin d'artiste, un Zola tendre et attentif, photographe de l'intime, explorant inlassablement les visages et les attitudes de ses enfants, Denise et Jacques, et de leur mère Jeanne. La dernière section évoque en quelques images la belle moisson photographique qu'il rapporta de son exil en Angleterre. Le parcours s'achève sur d'impressionnantes vues plongeantes de l'exposition universelle de 1900, dont Zola fit un véritable reportage. -
L'animal artiste : Dictionnaire de la création animale
Marc Partouche
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451606
Cela commence avec Boronali, l'âne qui peint avec sa queue, ouvrant une lignée où l'on peut trouver Achille le gorille , qui dessine et finit par manger son crayon; Alexander l'orang-outant du zoo de Londres; Sophie la guenon, dessinatrice de 10 ans, du zoo de Rotterdam, ou les chimpanzés Julia, Jessica, Lady, Dzeta de Belgique, tous artistes émérites. Mais où classer l'anecdote concernant le japonais Hokusai, artiste du XVIIIe siècle, qui avait lâché un coq sur une feuille de papier après lui avoir préalablement trempé les pattes dans un pot de couleur rouge ? Et Arceno, une araignée, seul animal à réaliser des auto-portraits; Balejo et Beyngoui, deux pingouins danseurs et peintres; Dapurat, le trichoptère qui fait des bijoux ? Pour la première fois, sous forme de dictionnaire abrégé, un ouvrage recense une centaine d'animaux artistes, première étape d'un chantier en construction. Regard porté sur les productions artistiques des animaux, réalisées seules avec un assistant.
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À l'occasion du 30ème anniversaire de l'ouverture au public de la Maison Elsa Triolet-Aragon, il s'agit pour nous de regarder le trajet parcouru et de montrer la dimension artistique proposée par le lieu.
Conformément à la volonté d'Aragon, le moulin de Villeneuve où le poète vécut avec Elsa Triolet dans les Yvelines est devenu un lieu de mémoire et de soutien à la création artistique et notamment à l'art contemporain. Les oeuvres de Picasso, Léger, Taslitzky, Erni et autres amis qu'ils ont laissées dans toutes les pièces de la maison nous éclairent sur la passion qu'Aragon et Elsa Triolet portaient aux arts, et notamment à l'art moderne. Lettres, lithographies, tableaux, céramiques, sculptures, dessins de presse, témoignent de correspondances, d'amitiés, d'engagements communs et de débats intimement liés à ce lieu et ses hôtes.
J'ai connu plusieurs peintres dans ma vie
Ils habitaient au milieu d'eux-mêmes confrontant Leur âme et leur oeil dans des ateliers de poussière Ou d'ordre
Tournant sans fin dans leur domaine d'écureuil Aragon - Écrits sur l'art moderne
C'est donc tout naturellement, que la Maison Elsa Triolet - Aragon a souhaité donner une place importante à l'art d'aujourd'hui en proposant, depuis maintenant trente ans, de nombreuses expositions d'art contemporain. Dans ce lieu où les arts se croisent, plus de 90 artistes ont exposé tels que Valerio Adami, Hervé Di Rosa, Erró, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Speedy Graphito, Vladimir Velickovic ou Jacques Villeglé ...
Il faut d'un rien pour faire un monde Tout est modèle en ce qui passe
Un plat d'asperges Qui saura
Donc éterniser la saison des endives
On ne peint pas que ce qu'on peint
Voir c'est penser peindre c'est dire
L'oeil rêve ah de toutes parts m'assaillent La métaphore du peintre et sa lumière Inondant l'avenir Je me perds dans
Cette magie étrange d'à présent Qui fait un jardin d'hypothèses Aragon - Écrits sur l'art moderne -
L'exposition « Une brève histoire de fils » se tiendra à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, du 9 octobre 2024 au 25 janvier 2025.
Organisée par la commissaire d'exposition Domitille d'Orgeval, elle réunit des artistes de plusieurs générations (les plus anciens sont apparus sur la scène artistique dans les années 1950/60), dont les oeuvres privilégient le fil, le tissage, le tressage et le nouage, tout en recourant à des matériaux divers, d'origine textile, mais aussi végétale, métallique. Leurs réalisations se classent en plusieurs catégories :
1/ oeuvres qui s'inscrivent dans une histoire formelle de l'abstraction (du spatialisme au minimalisme), explorant les métamorphoses du noeud, des enchevêtrements, du filet, comme principes structurels et constructifs.
2/ oeuvres où le tissage devient un outil d'investigation critique, militant, qui permet d'explorer :
- les questions d'appropriation, d'identité culturelle (dimension ethnographique) et de langage
- les questions de genre (dimension artisanale récupérée pour des raisons identitaires et féministes)
- les questions écologiques.
Les artistes participants sont : Jorge Eielson, Gego, Olga de Amaral, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Ines Blumencweig, Milton Beccera, Ivan Contreras Brunet, Anna Maria Maiolino, Elias Crespin, Sidival Fila, Kenia Almaraz Murillo, Vanessa Enriquez, Sandra Monterroso, Natalia Villanueva Linares, Laura Sanchez, Martha Le Parc. -
À travers ce projet d'ouvrage illustré, l'auteur fait revivre un personnage des lettres parisiennes du XXe siècle, Lucien FABRE (1889-1952), prix Goncourt 1923. Cet ouvrage est le fruit d'une recherche de plus de dix ans, sur ce qui peut rester d'un personnage en son temps assez connu (principalement de 1920 à 1945) : qu'est-ce que la notoriété résiduelle d'un tel personnage ? L'ouvrage, à mi-chemin entre l'essai historique et la biographie, est bâti comme un docu-roman, incarnant de manière vivante les différentes facettes successives de notre héros : homme de lettres, très présent dans les salons littéraires (grand fidèle de Paul Valéry, mais moqué par Aragon), vulgarisateur scientifique, ingénieur, chef d'entreprise, navigateur, aviateur, candidat en politique, auteur de théâtre à la fin de sa vie. C'est toute une partie de l'histoire du XXe siècle, avec des points communs mais aussi des écarts importants, parfois surprenants, avec celle du XXIe siècle, qui apparaît ici, et qui est susceptible d'étonner un lecteur contemporain. L'iconographie interne à l'ouvrage (en noir & blanc) est dans cet objectif un précieux auxiliaire. Ces allers-retours entre les deux siècles sont soulignés par l'auteur, qui s'est d'une certaine manière identifié à son personnage. Sommes-nous tous des Lucien Fabre, voulant sortir du lot, généralement sans grand succès rétrospectif ?
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La possibilité d'une conscience critique de l'image photographique est ici envisagée selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d'un tableau de P. Dagnan-Bouveret, d'un slogan de G. Eastman, puis des enquêtes de P. Bourdieu. La question de la mimésis, pour la quatrième erreur, est abordée selon la conception platonicienne et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, explorée à partir des écrits de R. Barthes. Pour la sixième, ces interrogations retrouvent l'aura de W. Benjamin dont le texte est confronté aux écrits d'A. Bazin. Finalement, avec la septième erreur, les enjeux soulevés retrouvent l'analyse freudienne de L'Homme au sable à propos de « l'inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où S. Tisseron situe l'acte photographique.
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La thématique « Politics of Sound » nous invite à explorer le rôle de la musique comme force sociale et politique, une écoute souvent négligée mais incroyablement puissante de notre culture et de notre société. Échappant au visible, la musique est capable de refléter, de percevoir et d'entendre le monde d'une manière plus juste, masquée par le regard.
Pour célébrer l'année 2024, la revue Afrikadaa propose dans son prochain numéro Politics of Sound #2 une archéologie captivante des sonorités et des mouvements musicaux comme impulsions, rythmes, convulsions, émeutes, soulèvements, fluctuations et battements des transformations sociales, politiques et culturelles.
Ce numéro s'engage de fait à questionner la multiplicité des courants musicaux ayant marqué les luttes pour les libertés, les droits civiques ou les mouvements panafricains. À travers des récits fictifs, il s'agira d'établir des ponts entre une histoire esthétique et une histoire sociale et politique du son et de la musique, révélant ainsi leur profonde influence culturelle et politique et l'inter-dépendance de ces influences. Ici, la musique se profile comme la promesse et le mouvement vers des mondes différents. Dans une écoute décoloniale, elle est entendue comme un geste de résistance et de ré- appropriation culturelle. Musiques et sonorités deviennent alors des espaces privilégiés, à la fois matériels et immatériels, passés, présents, futurs et en devenir, où les voix marginalisées peuvent s'exprimer, où la libération peut s'imaginer et les récits alternatifs, prendre forme.
Crée par un collectif d'artistes, AFRIKADAA est une revue d'art contemporain interactive. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA est une revue qui apporte une autre perspective à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. -
Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s'appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n'y a pas six ans et dispose déjà - quelques soixante-dix expositions plus tard - d'un rayonnement qui va crescendo et d'un public de dèles qui dépasse les frontières de l'hexagone.
Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu'il parle d'elle sans en être l'esclave, produit des images qui s'adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d'urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s'emploie à démêler les ls constituants de son art. A la di érence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d'une vitrine pour y déposer son oeuvre, mais comme d'une matière première qu'il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps, pour y installer un art qui n'y est pas attendu, qui y parait déplacé et qui, pour cela, interroge et fascine. Et il y fait preuve d'une bienveillante générosité, car à l'opposé de beaucoup de ses confrères qui réservent aux murs des rues les reproductions multiples et de simples tirages numériques, il o re, lui, le somptueux cadeau de ses oeuvres uniques et originales. Avec ses images collées, Levalet compose des histoires qui déroutent l'oeil de qui les regarde, mais il se défend d'être un marchand d'orviétan qui ne chercherait qu'à tromper son monde. Tout au contraire, il manie l'illusion comme un jeu, et s'il invite un moment à y succomber, c'est pour avoir le plaisir d'en sortir. Le mirage est, chez lui, célébré pour qu'il s'estompe in ne dans la jubilation festive d'une prise de conscience. Auteur d'une oeuvre multiple, cultivant volontiers le paradoxe et l'humour, Levalet sait aussi composer des expositions en galeries pour y mêler les dessins de ses personnages et tout un capharnaüm d'objets qu'il « déshabille » et recompose pour leur faire dire tout autre chose que ce que leur utilité révèle dans la vie courante, selon les décalages d'une poésie et d'une fantaisie qui lui appartiennent en propre. Avec lui une chose est sûre : nous tenons là un artiste original et qui possède déjà à fond tout le grand talent d'un « vieux briscard ».
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Les comptes du temps : carnets de tante Mie ; l'archive Claude Simon
Collectif
- H Diffusion
- 18 Juin 2020
- 9782363451033
«Cela sentait comme une fleur, comme une jeune fille, comme peut sentir la chambre ou plutôt le tombeau, le sarcophage d'une toute jeune fille que l'on y aurait conservée intacte quoique prête à tomber en poussière au moindre souffle".
C'est ainsi que Claude Simon évoque sa tante paternelle, Artémise Simon dite "Tante Mie" dont il fait le personnage principal de L'Herbe, "Marie ,extraordinaire d'abnégation et de générosité", et dont l'histoire nourrit plusieurs de ses livres.
Le meilleur portrait de Tante Mie, Claude Simon sait que ce sont les carnets de compte de la vieille dame, qu'il a conservés, insérés dans ses textes, et versés à ses archives.
Les Carnets de Tante Mie, qui restituent les gestes de la vie minuscule jour après jour, donnent un éclairage puissant sur la création littéraire : le compte des dépenses et les comptes du temps, se révèlent être le seul "journal intime" possible pour la modestie d'Artémise.
Il faut lire minutieusement la minutie des Carnets de Tante Mie : ils forment la trame d'une existence;
Ils en sont le tombeau.
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Décrit comme le non-conformisme incarné, «poète et visionnaire», «Rabelais du cirque » Pierric Pillot dit Pierrot Bidon, créateur de plusieurs compagnies de cirque et metteur en scène de plus de quatre-vingt spectacles dans le monde entier, « fait partie de ces défricheurs d'art que furent Merce Cunningham ou Pina Bausch ». Ses créations enflammèrent ou traumatisèrent mais ne laissèrent jamais le public indifférent, de Paris à Rio en passant par Londres ou Moscou.
« Tout ce qu'on dit on le fait, tout ce qu'on veut on l'a. » Son humour provocateur dissimule des préceptes d'engagement et d'audace sur lesquels il n'a jamais transigé. Détourneur d'actions, pirate de l'art, défricheur à la tronçonneuse, il n'en reste pas moins attaché à la tradition circassienne et admiratif de la performance. Profondément libre, anar même, il transgresse en permanence les règles dans la vie comme sur scène et contribue, dès les années 1970, à remettre le cirque en phase avec son temps afin « d'offrir au public le spectacle de ses propres rêves ». De l'épopée fellinienne du Cirque Bidon à l'épure immaculée de Place des Anges en passant par la folie grinçante d'Archaos ou la transe poétique de Circus Baobab, les images de ses créations ont irrémédiablement bouleversé la face du cirque dans le monde entier.
Ce récit biographique livre les réflexions de Pierrot Bidon et donne la parole aux complices et témoins de ses aventures, acteurs culturels, gens de cirque et de scène issus du monde entier. Tout autant que son apport artistique incontestable, c'est le caractère libre et intempestif, la passion et la détermination d'un homme hors du commun que ce livre s'attache à restituer.
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Poésies complètes : Traduction et édition de Ludwig Lehnen
Stefan George
- H Diffusion
- 26 Septembre 2023
- 9782363451392
« Rien ne vaut d'être violent et seul en son espèce » : Dépouillez ce mot de violent de toute poussière d'agitation, de versatilité, de faiblesse que trop souvent il soulève : chargez-le au contraire d'un maximum de force concentrée, éruptive : vous avez Dante - et vous avez Stefan George. (Charles du Bos) S'enracinant dans le symbolisme français, engagée dans un combat spirituel radical contre son temps et atteignant, dans ses derniers recueils, des dimensions prophétiques, l'oeuvre poétique de Stefan George (1868-1933), dont la cohérence ne le dispute qu'à sa complexité, est aussi la dernière grande inscription du motif « grec » dans la littérature allemande, avec pour devise centrale de « diviniser le corps et d'incorporer le dieu ».
Héritier à la fois de Mallarmé et de Holderlin, George a su communiquer à ceux qui le suivaient un éthos qui allait jusqu'à inspirer l'auteur de l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, le comte Claus von Stauffenberg, un de ses disciples les plus proches. Le nom du poète était devenu pour eux l'emblème d'une autre Allemagne que celle de l'époque, d'une Allemagne secrète, titre d'un de ses derniers poèmes.
La traduction de Ludwig Lehnen, de nouveau rendue accessible dans une version retravaillée et définitive, des Poésies complètes d'un des plus grands poètes allemands. -
C'est en août 1995 à l'occasion d'un Voyage personnel à Cuba que tout a commencé.
Pour un photographe (ou un homme d'images), la découverte d'un pays comme Cuba est une expérience marquante.
Rien n'y est visuellement banal, fade ou tiède et chaque instant se vit avec une intensité, que je n'ai retrouvée nulle part ailleurs dans le monde. La plus simple des rencontres est souvent le début d'une aventure humaine qui nous emporte là où l'on n'a pas décidé d'aller, chaque coin de rue est comme le fragment du destin si particulier de ce pays, chaque détail architectural, chaque scène de la vie quotidienne expriment une émotion esthétique puissante mais plus que toute autre découverte, l'univers du cigare fût sans doute pour moi LA rencontre importante de ce voyage. Le premier contact avec la Manufacture Partagas fut un déclic. Il m'apparut comme une évidence que bien plus qu'un simple produit, le cigare est un Monde dans lequel j'ai plongé pour ne jamais le quitter.
A mon retour, la tête dans mes images, je découvre l'existence d'une nouvelle revue fondée par Jean Paul Kauffmann : l'amateur de cigare.
Quelques tirages sélectionnés, une porte poussée, et c'est le début d'une collaboration et d'une passion commune pour le monde du cigare, qui m'a emmené à la découverte d'autres pays, d'autres terroirs, d'autres histoires de cigares.
Depuis 20 ans, je photographie l'univers du cigare, ses champs, ses Manufactures, ses hommes, ses femmes qui vivent pour et par le cigare à Cuba, au Honduras, au Nicaragua et en République Dominicaine.
La plupart de ses images n'ont jamais été publiées. Le noir et blanc n'étant pas d'usage dans la presse magazine, elles ont attendu le bon moment pour se montrer, telle que je les souhaitais.
Mon choix du noir & blanc, est celui de l'intemporalité car le cigare est intemporel. Il suffit de se rendre dans les champs de tabac et dans les manufactures pour comprendre que le process de fabrication n'a pas changé. Il est avant tout dans le travail de la main de l'homme et la mécanisation est marginale. C'est certainement ce qui a touché mon oeil. Chacune des étapes est celle des origines, chaque geste est l'héritage du passé et se transmet, chaque terroir possède son identité, chaque manufacture sa signature, chaque pays producteur son style.
Il y a dans le cigare tout ce qui m'inspire photographiquement : la beauté des champs de tabac, la main de l'homme, belle, brute et précise, le respect de la matière première, l'amour du geste, la patience, la passion partagée, et puis la réalisation d'un produit d'exception qui livre ses plus beaux secrets.
Ce livre de photos me permet de rendre hommage au travail de ses hommes et de ses femmes, anonymes pour la plupart, qui façonnent de leurs mains ces cigares que nous pouvons fumer à travers le monde. Il est aussi pour moi l'occasion de partager ma passion pour un univers d'exception.
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Gambett'art parking ; 15 street artists underground
Collectif
- H Diffusion
- 13 Mars 2018
- 9782363450777
De tout temps, capitaines d'industrie et boss du commerce transcendent leurs trajectoires par le mécénat. Une façon de partager leurs bonnes fortunes en élevant l'âme de leurs concitoyens au travers d'un soutien à toutes les formes d'arts. Cette quête formalise un rêve fraternel : celui de fédérer les coeurs et les esprits au gré des affinités esthétiques. La beauté comme ticket d'un bonheur universel. A Tours, nombre de grandes familles sacrifient à l'humaniste tradition. Parmi elles, les Duthoo. Débarqué des marches bataves, Arthur s'ancre aux bords de Loire en 1880. Il ouvre avec son épouse Germaine, née Delaleu, le Grand Bazar, rue Nationale. Le magasin se développe, croît, embellit, devient les Nouvelles Galeries, épicentre du négoce de la ville. L'aventure nourrit l'aisance d'une famille ambitieuse. Madeleine, Jacques et Jean pérennisent la dynamique économique de la dynastie. En marge des affaires florissantes, la lignée fête Jacques particulièrement. Ce peintre émule de Mondrian, Kandinsky et Paul Kleee illustre la sensibilité artistique des Duthoo. Disparu trop tôt en 1960, à l'âge de 50 ans, cet artiste complet peignait la nuit, à la lumière artificielle en écoutant dans le calme de la musique classique. Soixante ans plus tard, son aventure intérieure agit comme un facétieux clin d'oeil aux graffeurs invités au parking Gambetta. Dans ce garage à quatre niveaux, courant sur 3.000 m2 coté Monoprix en bord de fleuve, qui tutoie les reliques d'un site gallo-romain, les artistes déroulent une fresque vivante et contemporaine. Leurs graffs poétiques ou flashy réjouissent le dédale des autos. Ils brossent un jeu de l'oie où la clientèle du Monoprix puise une optimiste et insatiable curiosité.
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Clowns de cirque ; histoire mondiale des comiques de la piste
Dominique Denis
- H Diffusion
- Arts Des 2 Mondes
- 24 Février 2020
- 9782915189315
Un livre illustré de 500 illustrations en couleur, qui fait découvrir les périodes les plus significatives de la comédie clownesque. De Dicky Usher qui voguait sur la Tamise dans une baignoire tirée par des canards, à Bello Nock, qui se balançait sur un trapèze accroché à un hélicoptère survolant la statue de la Liberté. Cette histoire, qui débute dès 1768, nous fait Venez voir ces mille clowns, pitres et paillasses tonitruants venus des cinq continents ! Cette trépidente cavalcade illustrée de 500 illustrations en couleur, nous fait découvrir les périodes les plus significatives de la comédie clownesque.
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Un phénomène seulement comparable à Nijinsky disait André Maurois en 1949, à ses débuts parisiens. Impératrice de la chanson, amie des humbles et des rois, elle fut d'emblée une légende vivante. Diva du fado, elle a chanté les couleurs du destin et fait aimer la langue portugaise dans le monde entier, au fil de cinq décennies. Jean-Jacques Lafaye, au lendemain de sa disparition, fait revivre sa voix parlée et chantée. Portrait d'une vie d'artiste, offrande lyrique, témoignage sur la musicienne dont il a été le manager par admiration, de son grand retour en 1985 jusqu'à ses adieux à l'Olympia. Ici l'artiste et la personne ne font qu'un, dans la sincérité absolue du sentiment musical et poétique. Une ultime révélation pour ses admirateurs célèbres et inconnus, ici réunis dans l'unanimité pour saluer un coeur universel, et une femme d'exception.
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Des annonces faites au corps ; danse et arts contemporains
Christian Gattinoni
- H Diffusion
- Precursions
- 30 Mai 2013
- 9782363450302
Cet essai souhaite interroger la façon dont, à partir des espaces nouveaux que se donne la danse depuis trente ans, sont générés des corps singuliers qui jouent autant sur les scènes des arts plastiques que sur les lieux d'exposition des arts vivants. Telles sont en tant que critique d'art et curateur, les questions que ces deux disciplines ont permis à l'auteur de poser, parce que toutes deux profondément porteuses de propositions aptes à répondre en oeuvres aux interrogations actuelles des sciences humaines et de la pensée.
Cet essai suit deux grands mouvements le premier consiste à se déprendre des images et routines du corps tandis qu'il s'agit de s'éprendre des nouvelles occurrences à scénographier et danser. Les nouveaux espaces se sont d'abord fondés sur l'opposition analogique entre boîte noire et white cube avant d'inaugurer d'autres scènes multimédia et d'autres logiques. Ces annonces recherchent une physicalité augmentée, une normalité revisitée, une incarnation dans les interstices des médias. Elles mettent en place différents paradigmes qui relient des identités minoritaires, en autant d'approches des études de genre et des cultural studies. Elles manifestent le passage novateur de différents chantiers iconiques à de véritables laboratoires identitaires. Ces annonces en oeuvres montrent l'évolution d'un corps vecteur à un corps atmosphérique jusqu'à l'avènement d'un corps de l'entre deux.
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Lorsque Paris était la capitale culturelle du monde, le Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré, avec sa piscine, créé par Joseph Oller, fut une authentique institution. Évoquant les spectacles les plus extravagants de ce Palais des Merveilles, Dominique Denis nous entraîne dans une folle sarabande. Il nous fait découvrir les fastueuses pantomimes nautiquesde La Grenoullière à La noce de Chocolat, animées par les plus grandes étoiles de la Piste, de la Baronne de Rhaden aux rois de la comédie Foottit et Chocolat. Une chronique d'une richesse inouïe qui se déroule de 1886 à 1907. Abondamment illustré de 200 documents inédits - affiches, programmes, gravures, photos, dessins, cartes postales, et annonces de presse - ce livre, unique en son genre, est un témoignage de la vie trépidante de ce cirque nautique, ses coulisses, ses directeurs, ses artistes et sa clientèle. Un véritable bain de jouvence dans le Paris de la Belle Époque par
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Histoire du cirque ; 250 ans en 250 images
Dominique Denis
- H Diffusion
- Arts Des 2 Mondes
- 14 Août 2025
- 9782363451095
Une vue d'ensemble de l'histoire du Cirque dans les 5 continents... Un parcours initiatique dans l'espace et dans le temps à la découverte de ce spectacle en perpétuelle évolution par Dominique Denis, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages sur le thème du Cirque et créateur de circusparade.com, le site de référence de milliers d'internautes. Illustré de 250 documents rares - affiches, programmes, gravures, photos, dessins, cartes postales, et annonces de presse - ce livre relate la vie trépidante de cet univers du divertissement. Cette évocation débute avec l'invention du concept par l'ex-sergent major Philip Astley, à Londres en 1768. Elle remonte le temps avec ses plus grands acteurs, d'Antonio Franconi à Phineas Barnum, jusqu'au début du XXIème siècle avec le Festival International de Monte-Carlo. Des moments extraordinaires et méconnus de notre patrimoine culturel !
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Considérer aujourd'hui les patrimoines brodés de la Méditerranée, c'est faire écho au nouveau rayonnement de l'expression brodée dans l'art contemporain et à l'intérêt renouvelé que lui porte la mode. Ce n'est pas un hasard non plus si ces deux domaines si proches, en émulation constante, se penchent sur les sources et les corpus patrimoniaux qu'ils redécouvrent et réinventent. Les patrimoines brodés de la Méditerranée sont parmi les plus inspirants. L'idée du livre est d'aller à la recherche de ces patrimoines, en établissant la cartographie la plus précise possible, en confrontant les répertoires, les motifs iconographiques et les techniques, en analysant leurs usages : cette histoire et cette analyse, sont confiées aux meilleurs spécialistes des différentes traditions et des différents pays dont certain.e.s sont les derniers détenteurs de savoirs en train de disparaître. Enfin, que des plasticiens fassent part de leur approche créative et de leur rapport au patrimoine, et que des spécialistes et des acteurs des deux domaines apportent leurs connaissances et leur expérience, est de nature à organiser ce « reenactment », « ce retour sur » qui est toujours le signe des renaissances
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L'AVERSION DES VAINQUEURS, un plat farfelu pour un ogre de prestige
Il était une fois, il n'y a pas longtemps et non loin de nous une civilisation peuplée d'humanoïdes avariés qui paradaient sans vergogne dans un décor de divertissement éléphantesque.
Personne n'a vraiment tenu compte de la sonnette d'alarme exprimée à répétition jadis, alors la léthargie des victimes se confirme tandis que les responsables prospèrent. Des pages d'histoire se tournent quitte à trop souvent se répéter.
Il s'agit d'une fable en quête de perspective et ancrée dans un imaginaire désenchanté familier. Certaines notions de l'ordre de la gesticulation primaire sont abordées, telles que le pouvoir et la servilité, l'altérité et le conformisme, le déni et la capitulation.
C'est dans ce contexte que le lecteur est tout de même invité à sourire dans un joyeux marasme à la candeur universelle.
A.D -
Praticien, enseignant à l'école des Beaux-arts, théoricien, co-concepteur de la première ville nouvelle française à Mourenx, René-André Coulon a bâti une oeuvre qui a marqué le paysage des trente glorieuses. Sa carrière commence par une participation remarquée à l'exposition internationale de paris 1937 où il concourt à l'édification de sept pavillons dont celui de Saint-Gobain, énorme cube de verre de 20 m de haut qui emploie le matériau sous toutes ses formes, jusque dans une collection de mobilier. Après guerre, il entame une collaboration avec les chercheurs de l'industrie qui le conduit à construire une douzaine de laboratoires de recherche industriels liés à l'énergie (EDF, Charbonnage de France, Esso, Centre d'étude nucléaire de Cadarache,...), aux matériaux (verre, acier,...), à l'électronique (Thomson-Houston), avant d'appliquer ces compétences à plusieurs universités scientifiques : Bordeaux-Talence, Orsay, Jussieu, Mont-Saint-Aignan. Il bâtit aussi le campus de HEC, ainsi que de nombreux ensembles de bureaux comme ceux des firmes Merlin-Gérin et Kuhlmann ou les sièges sociaux de la Caisse des Dépôts et Consignations, d'EDF et de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, du Fond Monétaire International.
Fondateur d'une des plus grosses agences d'architecture française, il prend part à nombre des projets majeurs du 20e siècle comme l'axe de la Défense, l'opération Maine-Montparnasse, le grand hôtel d'Orsay ou « Luxembourg Capitale Européenne ». Architecte en chef de la Caisse des Dépôts et Consignations, il réalise pour elle plusieurs trésoreries publiques, et des opérations de logements comme le quartier de Neuilly-Bagatelle et plusieurs opérations d'urbanisme de grande échelle comme Mourenx, Mont-Saint-Aignan ou la Ducherre à Lyon, mais aussi de petits immeubles parisiens. Ses réalisations démontrent la recherche permanente de solutions programmatiques, économiques, techniques et fonctionnelles innovantes, et une passion pour la construction comme en témoigne la bonne tenue de ses bâtiments plus de soixante ans après leur livraison. -
Ces essais portent sur des oeuvres, des enjeux, des artistes, des écrivains et des thèmes assez différents, relevant soit des anciennes techniques dans l'art (vitrail, peinture, ornement, estampe), soit des technologies digitales, mais ils racontent pourtant une seule et même histoire à travers les effets de résonance qui se trament entre eux : la relation problématique, conflictuelle, énigmatique, de l'art et de la technique - mais envisagée ici au miroir de la montée en puissance vertigineuse, exponentielle, illimitée des technologies digitales. Deux lignes de temps, incommensurables l'une à l'autre, se juxtaposent dans l'histoire de l'art de ces trente dernières années et dans l'espace de ce livre : l'une, linéaire, se développe selon la flèche du temps accéléré de l'innovation technologique permanente, dont certains artistes entendent suivre et épouser le cours. L'autre admet qu'il n y a pas de progrès en art, s'il est vrai que la Modernité est cette forme singulière d'effraction du nouveau dans le mouvement de l'histoire que l'on rencontre dès l'origine des temps. Il s'agit ainsi d'ouvrir de nouveaux chemins dans l'histoire de l'art.
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Le parcours du sculpteur Etienne Maurice Falconet (1716 - 1791) est particulièrement exemplaire.
Surmontant le handicap de sa naissance, ce brillant autodidacte à la personnalité hors normes a côtoyé les plus grands ; protégé de Mme de Pompadour, ami de Diderot et des Encyclopédistes, il a su s'imposer par son talent et sa culture.
Les travaux exécutés à l'église Saint Roch et sa charge de directeur des travaux de sculpture à la Manufacture de Sèvres sont en quelque sorte le prélude à son travail à Saint Pétersbourg. L'imposant Cavalier de bronze à la gloire de Pierre le Grand demeure la pièce maitresse de son oeoeuvre et sera sa dernière réalisation artistique.
Artiste, homme de lett res et esthéticien doté d'un talent certain d e p o lémi ste, Falconet ent reprend de s 'at taquer aux cer t itudes des beaux esprits et des donneurs de leçons.
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Cette histoire, illustrée de 280 documents en noir et blanc, véritable saga riche en péripéties, narre, année par année, la fantastique épopée des quatre frères Amar qui, avant la première Guerre Mondiale, étaient annoncés sur la parade de la ménagerie foraine de leur mère, comme les plus jeunes dompteurs de l'époque. Devenus adultes, ils montèrent un premier cirque au Benelux en 1924, puis entreprirent une incroyable Odyssée au Maghreb, au Moyen-orient et dans les Balkans. Après cette tournée triomphale, ils s'imposèrent en France, en Europe et en Afrique du nord, avec de somptueux spectacles.
Les frères Amar se produisirent jusqu'en 1967, sous différentes enseignes qui furent le cadre d'aventures humaines extraordinaires. Cette étude, qui se lit comme un roman, met en lumière toutes les facettes de ces entreprises exceptionnelles, de l'organisation aux itinéraires des tournées. On découvre y la variété de leurs spectacles, la multiplicité de leurs chapiteaux, la richesse de leur ménagerie, et la composition deleur matériel. Cette étude originale reste un modèle du genre.