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Afrikadaa n.15 : racisme discrimination, où en sont les écoles d'art
Pascale Obolo
- H Diffusion
- Afrikadaa
- 9 Février 2023
- 9782363451361
Edito L'espace éditorial qu'est celui d'AFRIKADAA a toujours été pensé comme un espace refuge et de liberté. De montrer, transmette, parler, proposer librement. Nous le pensions réellement jusqu'au moment de créer ce numéro. De nous confronter à l'institution qu'est celle de l'école d'art en France. Un système comme bon nombre de témoignages le notent, idyllique à l'extérieur et pathétique de l'intérieur.
Le titre de ce numéro hors-série est Racisme, silence, mobilisation... Où en sont les écoles d'art ? Nous n'aurions jamais envisagé que le silence exigé par les écoles d'art s'imposerait aux contributeurices-x. Malgré l'importance du travail entrepris par le collectif AFRIKADAA de créer cet espace refuge dans lequel a été mis en place suivi, soutien pour les passages de diplômes, aide théorique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d'être une plateforme en plus à aborder les problématiques liées aux espaces pédagogiques des écoles d'art ; nous nous sommes vues-x face à l'auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou détours langagiers. Malgré tout, nous avons essayé de travailler avec cette réalité et de proposer ici une introduction à un travail en devenir. Pour être tout à fait sincère avec vous, ce constat prégnant impacta toute l'équipe. Lors de réunions de relectures collaboratives, combien d'entre-nous durent prendre une pause face à la succession de témoignages relatant des faits impactant le plus profond de nos êtres ou alors de nous voir nous dire à quoi bon faire ce numéro si nous ne pouvons en sortir quelconques utilités pour les étudiantes-x ou pour quelconques changements profonds des lieux pédagogiques en art. La sortie et la faisabilité de ce numéro furent à maintes fois remises en question ; de même que la portée de celui-ci. Après ces quelques allers-retours réflexifs entre nous, nous avons décidé de nous servir de tout cela comme de base à notre recherche pour ce numéro. Et de prendre cette étendue éditoriale comme une possible et idéale école qui s'appréhenderait en quatre espaces. Le premier concernant le corps professoral et la production de nouvelles pédagogies ; un second, plutôt à rôle de soin et de bienveillance pour accueillir la parole des étudiantes-x ; un troisième, relatant les actions menées par les directions d'école d'art et sur demande étatique de créer de nouveaux postes professoraux liés aux études décoloniales et/ou postcoloniales, de genre, entre autres mais aussi par une volonté plus inclusives de ces espaces pédagogiques - cependant étant encore loin d'être des propositions suffisantes et impactantes, nous proposons de réécrire une histoire plus inclusives avec des lieux alternatifs tels que le projet de bibliothèque augmentée, projet que nous aimerions, suite à ce numéro mettre en place en collaboration avec les étudiantes-x de plusieurs écoles en France, pour ne pas dire toutes. Et pour finir un dernier espace qualifié de transgressif, dans lequel nous saluons les approches par le hors-sujet et l'autodidactie.
Ce numéro et donc l'école naissante proposée ici est loin d'être parfaite mais à appréhender comme la première étape d'un travail, comme déclaré plus haut, qui on l'espère sera suivi par des actions concrètes en école d'art. Mais ce que nous sommes sûres-x, c'est que cette proposition éditoriale se retrouvera dans toutes les écoles d'art en France et est une graine, en plus, dont émergera des actions, réflexions et débats pour un avenir meilleur des écoles d'art.
Pour conclure et répondre à ce silence :
Je suis Pascale Obolo ;
Je suis Jay Ramier ;
Je suis Paul-Aimé William ;
Je suis Flavien Louh ;
Je suis Alice Dubon ;
Je suis David Démétrius ;
Je suis AFRIKADAA.
Contributeurices-x :
Adji, Assya Agbere, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, Mélissa Andrianasolo, Phoenix Atala, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François Boclé, La Box, Patricia de Bollivier, Maëlle Chabrillat, Saly.D, David Démétrius, Alice Dubon, Samy D'Alexis, Justin Ebanda Ebanda, Océane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l'EnsAD, Gabriella Esparon, Joëlle Ferly, Pink Floyd, Vanina Géré, Gérald Gonnot, Romane Guet-Frapard, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, Stéphanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, Eloïse Lem, Les Mots de Trop, Flavien Louh, Olivier Marboeuf, Rachel Marsil, Kenza Medjnoun, Amel Mejdoub, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (Anaïs) Pinay, Dominique Pouzol, Nino Ram, Samir Ramdani, Miangaly Randriamanantena, Andrew Régent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, Stéphane Sauzedde, Maïmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Silina Syan, Étienne Taye, Sarah Touré, Seumboy Vrainom :, Paul-Aimé William, Youssef El Yedidi Spécifications :
Titre : Racisme, Discrimination. Où en sont les écoles d'art ?
Edition de 600 exemplaires / Français Taille (en cm) : 21 (L) x 29,7 (H) Pages : 224 N° ISBN :9782 363451361 Prix : 30 euros Présentation de la revue AFRIKADAA :
AFRIKADAA est une plateforme, un laboratoire qui intègre la richesse d'une scène artistique émergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espace curatorial déterritorialisé où artistes et acteurices-x de la création contemporaine interrogent esthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA apporte une autre perspective, en tant que revue, à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. Les voix qui s'expriment par la revue aujourd'hui viennent combler un manque et un décalage existant entre continuum colonial des discours et pratiques de résistances locales ; et montre que continuer de parler de nous sans nous fait preuve d'une incompréhension globale sur les problématiques postcoloniales. AFRIKADAA s'impose ainsi comme une poche de résistance vis-à-vis des pratiques de légitimation du pouvoir.
Créée en 2013, la revue d'art papier et digitale AFRIKADAA est menée par un collectif d'artistes-x, commissaires-x d'art, historiennes-x d'art, militantes-x et étudiantes-x.
Site web :
Https://africanartbookfair.com/news/ -
Nous sommes alarmés, nous nous trouvons sur la brèche, nous artistes, architectes, écrivains, chercheurs, car les menaces liberticides apparaissent de toutes parts. Dans ce contexte mondial actuel dictatures et nationalismes croissent vite en croisant la grande spéculation économico- financière. Ces menaces prennent soit une forme de communication insidieuse soit une forme de pouvoir absolu. Par ailleurs, un désordre systémique du climat se propage. Il a pour cause profit industriel et intéressement partisan sans limite ni questionnement. Un négationnisme bon-teint narcotise les imaginaires stigmatisant diverses populations au gré d'intérêts opportuns. Surgissent aussi des discours qui s'octroient violence, cynisme de paroles ou d'images, sur les réseaux, en se jouant de la fragilité du monde réel. Se créent aujourd'hui ici et là des représentations fantasmées, des récits fictionnels fous, faits de frontières, barrières, murs qui meurtrissent, qui dénient. Ils livrent de la sorte comme normalités des permis de refouler, d'abandonner, d'accepter que meurent par milliers enfants, femmes et hommes, sur mer et sur terre, en Europe comme ailleurs. Ces mythes en sont la cause et l'effet effarants. Ainsi s'officialisent ces paroles trustant de façon spectaculaire gravité et pertinence apparentes. Elles se permettent même au passage un doux lamento passéiste quand ce n'est pas pour certains l'occasion de l'expression d'un cynisme culturel autre et imagé mais tout aussi obscène, à haute-valeur spectaculaire marchande.
La création de Revue STA est une prise de risque éditoriale - une dépense certaine - qui est en soi une exposition au sens strict du terme. Cette exposition s'oppose radicalement aux formes et à l'esprit de ces programmations idéologiques qui aujourd'hui manipulent.
Notre édition bisannuelle vise à susciter des attentions, des regards et des lectures sans filtres. Donner une voie d'accès aussi directe que possible aux propos et aux oeuvres. Il s'agit d'envisager là une altérité tout autant que de susciter un dispositif qui recèle et révèle au plus sensible. Il s'agit d'activer formes et sens. De donner à voir et à lire d'emblée chaque contribution pleinement. Affirmer la valeur intrinsèque du déplacement
que réalise chaque projet en soi et chaque réflexion, chaque mise en oeuvre, tous porteurs d'une énergie originelle, qu'ils soient isolés, inconnus et/ou hors-marché n'altérant en rien leur teneur...
REVUE STA est une forme active assumée de mise en avant des contenus dans une perspective d'ouverture volontariste. Elle prend à la lettre des modes d'expression individués et les place dans un vis-à-vis réflexif. En ce sens, toutes les formes montrées ici, les textes originaux, les citations ou les archives, les conversations ainsi que les expériences puisent dans la création active ou la mémoire des mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers présents et passés. Ils peuvent être appontés à celui des recherches et des expériences neuves. Ils peuvent se joindre là et faire naitre des ailleurs encore inédits. Créer une économie subtile des êtres et de leurs potentiels, décoloniser et comprendre ces voies lointaines qui ne demandent qu'à surgir, à être tracées coûte que coûte, sans recherche de profit autre que de saisir le tempo des existences et leurs libres potentiels d'échange. -
A Exposer/s'exposer Nous sommes
alarmés, nous nous trouvons sur la brèche, nous artistes, architectes,
écrivains, chercheurs, car les menaces liberticides apparaissent de toutes
parts, dans ce contexte mondial actuel où dictatures et nationalismes croissent
vite en croisant la grande spéculation économico-financière. Ces menaces
prennent alors soit une forme de communication insidieuse soit une forme de
pouvoir totalitariste. D'autre part, un désordre systémique du climat se
propage, pour cause de profit et d'intéressement partisan. Un négationnisme
bon-teint narcotise les imaginaires, stigmatisant diverses populations au gré
d'intérêts variables. Ainsi surgissent des discours qui s'octroient violence,
cynisme de paroles ou d'images, sur de nombreux réseaux en se jouant du monde
réel fragilisé. Se créent aujourd'hui ici et là des représentations fantasmées,
des récits fictionnels et fous, faits de frontières, barrières, murs qui
meurtrissent, dénient, en livrant de la sorte comme normalités des permis de
refouler, abandonner, accepter que meurent par milliers enfants, femmes et
hommes, sur mer et sur terre en Europe comme ailleurs. Ils en sont la cause et
l'effet effarants. Ainsi s'officialisent ces paroles trustant de façon
spectaculaire, gravité et pertinence apparentes, se permettant même au passage
un lamento passéiste quand ce n'est pas pour certains l'occasion de l'expression
d'un cynisme culturel autre mais tout aussi obscène, à haute-valeur
spectaculaire marchande. La création de A est une prise de risque
éditoriale - une dépense certaine - qui est en soi une exposition au sens strict
du terme, exposition s'opposant radicalement à ces programmations idéologiques à
la manoeuvre aujourd'hui. Notre édition bisannuelle vise à susciter des
attentions, des regards et des lectures. Donner une voies d'accès aussi directe
que possible aux propos et aux oeuvres. Il s'agit d'envisager pour nous une
altérité tout autant que de susciter un dispositif qui recèle et révèle au plus
sensible. Il s'agit d'activer formes et sens. De donner à voir et à lire
d'emblée chaque envoi pleinement. Affirmer la valeur intrinsèque du déplacement
que réalise chaque projet en soi et chaque réflexion, chaque mise en oeuvre,
tous porteurs d'une énergie originelle, qu'ils soient isolés, inconnus et/ou
hors-marché n'altérant en rien leur teneur... A est une forme active
assumée de mise en avant des contenus dans une perspective d'ouverture
volontariste. Elle prend à la lettre des modes d'expression individués et les
place dans un vis-à-vis réflexif délibéré. En ce sens, toutes les formes
montrées ici, les textes originaux, les citations ou les archives, les
conversations ainsi que les expériences puisent dans la création active ou la
mémoire des mouvements et des diasporas, dans l'apport des acquis divers
présents et passés appontés à celui des recherches récentes comme des
expériences neuves. Ils peuvent se joindre là et faire naitre des ailleurs
encore inédits. Créer une économie subtile des êtres et de leurs potentiels,
décoloniser et comprendre toutes ces voies lointaines qui ne demandent qu'à
surgir, à être tracées coûte que coûte, sans recherche de profit autre que de
saisir le tempo des existences et leurs potentiels d'échange. -
Afrikadaa n.12 : l'entre-deux mondes, l'art comme arme de guérison
Collectif
- H Diffusion
- Afrikadaa
- 15 Mai 2019
- 9782363450920
Crée par un collectif d'artistes, AFRIKADAA est une revue d'art contemporain interactive. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA est une revue qui apporte une autre perspective aÌ la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delàÌ des frontières du marcheì. Les voix qui s'expriment aÌ travers AFRIKADAA aujourd'hui viennent combler un manque et un décalage existant entre continuum colonial des discours et pratiques de résistance locales, et montre que continuer de parler de « nous » sans « nous » fait preuve d'une incompréhension globale sur les problématiques postcoloniales. AFRIKADAA s'impose ainsi comme une poche de résistance vis-aÌ-vis des pratiques de légitimation du pouvoir.