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FRANCOISE BRUN
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« Quand Mercurio s'était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s'y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n'était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? Elle se souvenait à peine. Sa tête se faisait légère. «Je te retrouverai», voilà ce qu'il avait dit ».
La misère radieuse d'une bande d'enfants perdus, la fille secrète d'un médecin sans diplômes, la découverte de l'amour, l'or, le sang, la boue, l'honneur... pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise.
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En l'an 2000 Elisa est une timide adolescente de quatorze ans, mal dans sa peau. Beatrice, sa camarade de classe, flamboyante et extravertie, est résolue à s'emparer de la vie. Une amitié improbable se noue entre elles, malgré leurs différences et celles de leurs familles. La mère d'Elisa, jeune femme fantasque, mais aimante à sa façon désordonnée, tantôt délaisse ses enfants, tantôt les comble d'envoûtantes marques d'affection qui rendent le lien indestructible.
La mère de Bea, elle, affiche une apparence parfaite, surinvestissant celle de sa fille qu'elle transforme en poupée Barbie. Les deux gamines, poussées par une volonté de rébellion propre aux ados, font cause commune, mais Elisa est vite dévorée par un sentiment ambigu, mélange d'attraction et de jalousie. Et lorsque son père, un sérieux universitaire, initie sa camarade de classe à Internet, nouveau moyen de communication en train de s'imposer, elle observe avec agacement cet engouement. Une faille qui finira par séparer les deux amies pendant treize longues années, des années durant lesquelles Bea devient une célèbre influenceuse...
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Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.
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Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin.
Mais ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision.
De quoi oublier les conditions de travail à l'aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.
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Alabama, 1931.
La Grande Dépression et les tempêtes de poussière se sont abattues sur le sud des Etats-Unis, poussant les investisseurs à la ruine et jetant des milliers de familles sur les routes. Tandis que l'économie s'effondre et que des campements de réfugiés fleurissent au bord des routes, un directeur de banque est abattu par Sidney Clifford, un métayer noir. Celui-ci a tout perdu et il emporte avec lui les documents compromettants que sa victime devait remettre à la mafia.
Embarqués malgré eux dans un road-movie sanglant à travers les Etats-Unis ravagés par la crise, Carson, adolescente rescapée du massacre de sa famille, et Sidney Clifford vont lutter pour leur vie et livrer sans le savoir une lutte sans merci contre les banques et les hommes corrompus de Washington. A mesure que la rumeur de leurs exploits se répand et que leur légende grandit dans les journaux, ils vont croiser des destins merveilleux et misérables, des vies qui se font et se défont, des fauves et des hommes.
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Une vallée du Piémont, dans les contreforts des Alpes, autrefois prospère. L'industrie lainière qui la faisait vivre s'est délocalisée au début des années 2000 et dans ces petites villes à présent désolées, les jeunes se résignent à voir la crise s'éterniser. Mais Andrea et Marina, eux, ont des projets d'avenir. Lui rêve de plaquer sa famille bourgeoise et ses diplômes universitaires pour élever des vaches dans la ferme d'alpage de son grand-père. Elle écume les kermesses et les télécrochets dans l'espoir de devenir une star. Avec son allure et sa voix de déesse, une volonté de fer et la morgue de ses vingt ans, Marina est convaincue que sa place est au centre des regards faute d'avoir su retenir celui de son père. Andrea et Marina. Attraction et répulsion. Tout semble les éloigner et pourtant une passion dévorante les unit depuis l'adolescence, une fièvre qu'ils se promettent à chaque fois d'éteindre. Mais est-il raisonnable d'être sage quand « [leur] génération [est] exclue de tout, née au mauvais moment au mauvais endroit. Alors autant se retirer sur la frontière. Rebrousser chemin, désobéir. » Dans ce deuxième roman, Silvia Avallone se montre une fois encore incroyablement douée pour décrire les failles de notre société, les doutes de sa jeunesse et le mouvement qui la pousse à se réapproprier sa terre et ses origines.
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Sur cette terre comme au ciel est en lice pour le Prix du Roman Fnac 2016.
Palerme, années 1980. Comme tous les garçons de son âge, Davidù, neuf ans, fait l'apprentissage de la vie dans les rues de son quartier. Amitiés, rivalités, bagarres, premiers émois et désirs pour Nina, la fillette aux yeux noirs qui sent le citron et le sel, et pour laquelle il ira jusqu'à se battre sous le regard fier de son oncle Umbertino. Car si Pullara, Danilo, Gerruso rêvent de devenir ouvrier ou pompiste comme leurs pères, Davidù, qui n'a pas connu le sien, a hérité de son talent de boxeur.
Entre les légendes du passé et les ambitions futures, le monde des adultes et la poésie de l'enfance, Davide Enia, finaliste du prix Strega, tisse le destin d'une famille italienne, de l'après-guerre aux années 90, à travers trois générations d'hommes dont le jeune Davidù incarne les rêves. Entremêlant leurs histoires avec brio, il dresse un portrait vibrant de sa terre, la Sicile, et de ceux qui l'habitent.
« Un premier roman remarquable, véritable phénomène littéraire. » La Repubblica -
« Le ciel si proche qu'il vous tombe presque sur les épaules. La voix omniprésente du vent. La lumière qui frappe de partout. Et devant les yeux, toujours, la mer, éternelle couronne de joie et d'épines. Les éléments s'abattent sur l'île sans rien qui les arrête. Pas de refuge. On y est transpercé, traversé par la lumière et le vent. Sans défense. »Un père et un fils regardent l'Histoire se dérouler sous leurs yeux, dans l'immensité de la Méditerranée, à Lampedusa. La loi de la mer est le récit de la fragilité de la vie et des choses, où l'expérience de la douleur collective rencontre celle, intime, du rapprochement entre deux êtres.
Pendant plus de trois ans, sur cette île entre Afrique et Europe, l'écrivain et dramaturge Davide Enia a rencontré habitants, secouristes, exilés, survivants. En se mesurant à l'urgence de la réalité, il donne aux témoignages recueillis la forme d'un récit inédit, littéraire et poétique, déjà couronné par le prestigieux prix Mondello en Italue. Après Sur cette terre comme au ciel, récompensé par le prix du Premier roman étranger, Davide Enia confirme son talent singulier et puissant.
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Les routes de poussière
Rosetta Loy
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 6 Septembre 1995
- 9782869309616
Au coeur des collines du piémont, dans une italie qui n'est encore au début du xixe siècle qu'une mosaïque d'états et de royaumes, l'histoire se déroule sur trois générations d'une famille de paysans aisés. Ecrivain de la mémoire, rosetta loy sait nous faire aimer ses personnages inoubliables. luis qui plaisait tant aux femmes, bastianina la jeune novice impétueuse, teresina et sa passion pour les pommes reinettes et pour mozart, son fils pietro-giuseppe, l'enfant rebelle qui s'en ira chercher à gênes la liberté et la justice. une nostalgie invincible nous prend, comme si cette famille était aussi la nôtre, une famille lointaine, oubliée.
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Mars 1946. Dans une luxueuse voiture avec chauffeur, Mrs. Giulia Masca revient dans son petit village du Piémont.
Des années plus tôt, seule, enceinte et sans le sou, elle quittait la filature où elle travaillait depuis l'enfance et s'embarquait sur un paquebot à destination de New York. Sans un mot d'explication pour Anita, sa meilleure amie, ni pour Pietro, son fiancé. L'Amérique allait lui donner sa chance et la soulager d'un secret trop lourd à porter.
L'Italie qu'elle retrouve a traversé deux guerres mondiales, vécu le fascisme et la guerre des partisans. Des années de batailles et d'espoir qui ont fait de Giulia une étrangère. Mais peut-on oublier d'où l'on vient ? C'est parmi les siens que Giulia pourra se réconcilier avec son passé.
Raffaella Romagnolo construit la fresque poignante et sincère de l'Italie de la première moitié du XXe siècle à travers le destin de deux amies séparées par un douloureux secret. Un récit choral, qui retrace avec talent « une histoire italienne », entre épopée féminine et saga familiale.
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Que peut notre culture face aux assauts du monde actuel ? Telle est la question que se pose l'auteur de Soie et de Novecento devant l'effacement progressif d'une culture de type classique au profit de la modernité apportée par les nouvelles technologies. Le village de la culture est-il mis à sac par les barbares? se demande Alessandro Baricco. Oui, mais son but n'est pas de juger. Il s'agit au contraire de comprendre qui sont ces barbares et plus encore comment ils procèdent, quels sont leur logique, leur mode de fonctionnement, les dégâts qu'ils ont causés et les leçons qu'on peut en tirer. À travers divers exemples (le vin, le football, les livres, la musique classique, Google), Alessandro Baricco dresse un fulgurant portrait de cette mutation et s'interroge sur le concept d'expérience, sur la localisation du sens, pour nous et pour ces nouveaux barbares. Un passionnant voyage dans le présent qui le mène jusque sur la Grande Muraille de Chine.
Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion forte et articulée qui constitue une contribution précieuse au débat sur l'avenir de la culture. Riche d'idées et de suggestions, Les barbares est un livre qui nous concerne tous.
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Cet été 1985 à Badiascarna, Sauro, quatorze ans, regarde en boucle des concerts live de David Bowie pour tromper l'ennui et échapper à son père.
Car depuis que Rino a été viré de la NovaLago, la centrale géothermique locale, il multiplie les comportements bizarres. Même s'il l'ignore encore, ses poumons sont remplis de fibres d'amiante. Pour s'évader de cet environnement hostile, Sauro décide de monter un groupe de punk rock avec ses meilleurs amis : Momo, le Docteur et le Trifo, bientôt rejoints par la magnétique Bea. La nuit précédant leur premier concert, la disparition tragique du Trifo va bouleverser à jamais leurs destinées. Vingt ans plus tard, Sauro a coupé les ponts avec Badiascarna. Mais un coup de téléphone l'informant que son père a disparu le convainc de revenir. Sur place, rien n'a changé : les ouvriers se retrouvent toujours dans l'unique bar du village et les fumerolles de la NovaLago empoisonnent toujours la région. Même s'il refuse de l'admettre, ce voyage est sa dernière chance de trouver une réponse aux questions qui n'ont cessé de le torturer depuis son enfance.
En alternant le présent de la recherche de Rino avec le passé de l'adolescence de Sauro, Marco Amerighi nous livre un roman poignant, traversé par une force narrative rare.
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Ce court récit se déroule sur un temps très resserré, à peine un mois et demi en août-septembre 1943. Période historique tragique pour l'Italie : les Américains ont débarqué en Sicile au printemps et remontent peu à peu la péninsule, chassant les populations vers le nord ; pour la première fois le pays connaît les bombardements, le rationnement, les représailles. Jusqu'à la date historique du 8septembre 1943 où Mussolini est démis de ses fonctions de Duce par le Grand Conseil fasciste.
La famille de Rosetta Loy a réussi à quitter Rome et s'est repliée en Vallée d'Aoste, dans le grand Hôtel Brusson, où plusieurs familles de la bourgeoisie se sont également réfugiées. Dans cet hôtel qui garde l'apparence d'un lieu de villégiature, les jeunes gens trompent le temps de l'attente et de l'inquiétude : ils s'amusent, se taquinent avec l'insouciance de leur âge, tombent amoureux, jouent au tennis - mais ils n'ont pas de chaussures et ils ont faim. Rosetta Loy a douze ans, elle est la cadette de deux soeurs et la plus jeune du groupe, les garçons n'ont d'yeux que pour ses soeurs. Tenue pour quantité négligeable, amoureuse d'un jeune garçon manchot qui ne lui prête pas attention, elle se sent à l'écart dugroupe, sur lequel elle porte un regard de témoin à la fois ingénu et douloureusement attentif.
Lorsque arrive la date du 8 septembre 43, l'écroulement du régime fasciste est une surprise. Pour chacun de ces jeunes gens, cela voudra dire l'entrée brutale dans la vie d'adulte : chacun devra choisir son camp, qu'il le veuille ou non. Celui qui est juif sera envoyé quelques mois après dans un camp et l'on perdra sa trace, un autre optera pour la fidélité à la "Patrie", c'est-à-dire au Duce, et rejoindra les rangs de la République de Salò, un autre encore choisira le camp "ennemi", celui des partisans qui ont pris le maquis.
Commencé avec légèreté sur l'évocation d'une chanson en vogue cet été-là, « Ay, Paloma », qu'un des jeunes gens ne cesse depasser sur son gramophone, le récit se clôt le 8 septembre sur cette même chanson : mais en un mois et une semaine, tout a basculé.
Des adolescents insouciants ont rencontré l'Histoire et plus rien, jamais, pour aucun d'eux, ne sera pareil.
Tissant avec simplicité la trame des images, des sensations qui enserrent les personnages dans les fils de l'Histoire et de leur proprehistoire, Rosetta Loy recompose ici à nouveau, à sa manière légère et subtile, la mémoire d'une certaine période de l'Italie que les Français généralement ignorent, et que les Italiens eux-mêmes commencent tout juste d'explorer.
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Il y en a trois, des mains. La première est la plus belle, elle a entrelacé ses doigts aux miens, chaude, forte. Une main à la Michel-Ange, aux ongles bien dessinés. C'est une histoire uniquement de gestes où les paroles privées de sens sombrent dans le néant. Et le désir reste impossible à combler, enfantin et adulte à la fois comme s'ils appartenaient, ces gestes, à une petite fille mais aussi à son contraire. Une petite fille solitaire et qui a faim de gratifications, et une adulte ingénieuse, experte. Même les odeurs sont des vagues qui vont et viennent et portent en elles tendresse et ténèbres, les narines les suivent comme si elles marquaient une piste pour s'orienter dans cette forêt de silences. L'amour est au centre de ce récit. Paris, Rome, Venise, les années se superposent, mais le regard de la petite fille est le même que celui de la femme qu'elle est devenue. Si aiguisé, si précis, si intuitif, si vrai. Pour la première fois, Rosetta Loy, figure majeure de la littérature italienne contemporaine, publie en France un texte inédit dans sa langue maternelle. Elle peut enfin dire, en toute liberté, toutes les choses enfouies et les restituer dans l'éclat où elles lui sont apparues. Avec violence et nécessité, sans jamais tricher. Rosetta Loy signe ici un grand livre en tressant sa vie intime avec celle de l'Italie.
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En toile de fond le soleil, la mer et une petite ville proche de Naples.
Du côté de Mario, le bouillonnant pizzaiolo, le Bien. Du côté du Piranha, cruel boss de la mafia locale, le Mal. Entre eux, un neveu trop gâté, un fils idéaliste et une fille rebelle. Derrière des aventures déjantées, portées par un suspense arrabbiato, se dessine le portrait d'une société qui se délite, où les rêves de réussite des jeunes laissent très peu de place à une volonté de changement.
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Rome à la fin des années trente.
Des parents distants et sans tendresse, une éducation stricte sous la houlette de religieuses parfois cruelles poussent une petite fille - dont la solitude est terrifiante - vers la seule personne présente dans sa vie, sa gouvernante allemande, anne-marie. mais cet amour têtu et inconditionnel, comme seuls peuvent en éprouver les enfants, n'est pas réciproque. anne-marie ne ressent qu'indifférence, voire agacement, à son égard.
A travers le récit de cet attachement contrarié se glisse, insidieuse, l'histoire. au loin, les prémices de la guerre se font sentir. de l'autre côté de la rue, une famille juive vit ses derniers instants de bonheur simple sous les regards d'une petite héroïne fascinée et d'une jeune allemande à l'hostilité farouche. ainsi retrouve-t-on dans la porte de l'eau, publié une première fois en italie en 1976, les thèmes qui hanteront toute l'oeuvre de la romancière ; l'enfance innocente et capricieuse confrontée au monde des adultes et à l'histoire, celle de la seconde guerre mondiale.
Rosetta loy nous offre un chefs-d'oeuvre de subtilité et de poésie alliées à la précision de son écriture d'une beauté époustouflante.
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L'Italie entre chien et loup ; un pays blessé à mort (1969-1994)
Rosetta Loy
- Seuil
- 8 Octobre 2015
- 9782021184945
En proie aux barbaries des terroristes, aux corruptions des politiques et à la terreur qu'exerce la mafia, le pays s'est laissé lentement sombrer dans un chaos contre lequel des juges intègres et des journalistes héroïques se sont révoltés, payant le plus souvent de leur vie leur courage. De l'attentat de la Banque de l'Agriculture de Milan, le 12 décembre 1969, à l'installation du parti néofasciste d'un entrepreneur triomphant, possesseur des médias, la romancière raconte à sa manière, rigoureuse, limpide, documentée, émouvante et scandalisée l'enchaînement des tragédies et le désarroi des observateurs. Bombes lancées aveuglément dans les lieux publics et les transports, acharnement contre les magistrats et les enquêteurs, chantage, enlèvements, élections truquées, partis crapuleux, suicides inexpliqués, meurtres cyniques : c'est un tableau noir que Rosetta Loy dresse ici.
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Sur l'Île Noire, au sud de l'Italie, naît par une nuit de tempête un bébé qui portera le prénom de « Mistral ». La famille du garçon, ses parents, Antonia et Sisco, gardiens de phare, et ses frères et soeurs sont les seuls habitants de l'île. Un jour, des ingénieurs décident d'automatiser le phare. Sans travail désormais, Sisco est obligé d'embarquer pour une longue campagne de pêche dans les mers du Nord. Avant son départ, il confie à Mistral la garde de l'île. Un matin, un grand voilier jette l'ancre devant l'île. Sur la plage apparaît Chloé. Mistral est irrésistiblement attiré par la fillette qui mène une vie de petite fille riche et délaissée, tellement loin de la sienne. Mais le voilier de Chloé doit reprendre la mer.
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La tempête de Sasa ; de la Camorra à cinecittà
Salvatore Striano
- Albin michel
- 4 Octobre 2017
- 9782226393838
Ce récit saisissant est l'histoire d'une renaissance. Celle de Salvatore Striano, dit « Sasa », voleur, receleur, leader à quatorze ans d'un gang de gamins devenus camorristes pour se protéger de la violence des bas quartiers de Naples. Une vie dans la rue, la guerre dans la tête, la cocaïne dans le sang. à trente ans à peine, il atterrit dans une geôle espagnole avant d'être transféré en Italie. Un destin tout tracé. Fin de l'histoire.Mais c'est au coeur de l'enfer et du désespoir que son existence prend un tournant inattendu. « Sasa » découvre les livres, la littérature. Shakespeare commence à lui courir dans les veines comme une drogue qui ne tue pas mais qui sauve. Lui qui n'était jamais allé à l'école se passionne pour le théâtre, joue, renaît à la vie.
Un récit poignant qui parle de nous, de nos forces insoupçonnées, du pouvoir salvateur des mots et de la littérature qui ont fait aujourd'hui de Sasa, que tout condamnait, l'un des acteurs les plus étonnants et les plus estimés d'Italie.
« Un livre sur le courage et l'espoir. » La Repubblica -
Les aventures de Tit'Oignon
Gianni Rodari, Clotilde Szymanski
- Bayard jeunesse
- Estampillette
- 27 Juin 2013
- 9782747031677
Des héros courageux et astucieux luttent contre les tyrans mesquins et ridicules qui les persécutent !
Depuis que le Prince Beau-Citron gouverne le pays, les voleurs et les assassins règnent à la cour et les bons citoyens sont envoyés en prison.
C'est ainsi que Gros Oignon, le père de Tit' Oignon, est jeté au cachot pour tentative de meurtre. Son crime ? Être tombé accidentellement aux pieds du Prince...
Tit' Oignon, décide alors de partir avec son baluchon découvrir le monde et les brigands qui y sévissent.
Il arrive dans un village et s'installe comme apprenti-cordonnier chez Maître Pignon. Il se fait de nombreux amis : le bonhomme Courgette, Pierrot le Poireau, le professeur Dupoirier, l'araignée-qui-boîte et bien d'autres encore... Persécutés par le Prince Beau-Citron et ses sbires, le Chevalier Tomate et les Comtesses du Cerisier, ils se démènent pour garder leurs modestes biens (un demi-ciseau, une cabane où on ne tient qu'assis..).
Dix fois arrêtés et jetés dans les prisons les plus improbables, Tit' Oignon et ses amis trouvent toujours des solutions aussi cocasses qu'inventives pour s'en sortir. Ils finiront par « renverser » le Prince Beau-Citron et vivront enfin en République !
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La vie d'une famille de la haute bourgeoisie, en Italie, dans les années de la guerre et de l'après-guerre.
Le thème essentiel est celui de l'adolescence. Il est vrai que les personnages, adolescents au début, sont des hommes et des femmes à la fin. Nous saisissons le rythme rapide du temps, le brassage confus des heures et des saisons. Mais ces mêmes êtres, à la fin et bien des années plus tard, apparaissent étrangement identiques à ce qu'ils étaient quand nous les avons rencontrés...
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1939.
C'est la fin de l'été. Les journées sont paresseuses. On profite des dernières heures ensoleillées avant le déclin du jour. L'humeur est langoureuse, vaguement inquiète. On ne sait pas comment sera l'arrière-saison. Dans ces nouvelles, publiées pour la première fois en 1984, Rosetta Loy trace des destins bousculés par l'histoire en livrant des instantanés presque photographiques d'une société sur le point de disparaître à ce moment qu'elle appelle " l'instant d'avant la grande nuit.
". Celle qui s'abattra sur l'Europe au cours de l'automne 1939.
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Ultimo Parri est un jeune homme qui vieillit en s'efforçant de remettre de l'ordre dans le monde. Il a cinq ans lorsqu'il voit sa première automobile, l'année de la course mythique Versailles-Madrid de 1903, dix-neuf le jour de la grande défaite de Caporetto en 1917, vingt-cinq lorsqu'il rencontre la femme de sa vie, et beaucoup plus le soir où il meurt, loin de sa campagne piémontaise natale.
Cette histoire-là est son histoire, qui nous emporte dans une course effrénée à travers le vingtième siècle, à laquelle l'écriture brillante et habile d'Alessandro Baricco confère une formidable vivacité, pour en faire une de ses plus belles réussites.
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Quand un amour illégitime s'écrit à l'échelle d'une vie.
A la mort de son père, célèbre violoncelliste, Lucrezia met au jour dans les affaires du défunt une boîte remplie de lettres, toutes écrites par la même personne : une certaine Costanza qui, des années durant et dans le plus grand secret, fut la maîtresse du musicien.
Surprise de découvrir cette relation dont elle ne soupçonnait pas l'existence, Lucrezia décide de se rendre en Provence, chez Costanza, afin d'en apprendre d'avantage sur son père. Le temps d'un week-end, celle-ci va lui parler de l'homme qu'elle a aimé clandestinement.