Un essai essentiel et foisonnant qui, remettant en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre en particulier que l'endettement a toujours été une construction sociale fondatrice du pouvoir. Aujourd'hui encore, les économistes entretiennent une vieille illusion : celle que l'opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers. Et si l'unique moyen d'éviter l'explosion sociale était justement. d'effacer les dettes ?
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 25 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien qu'il voit comme un efficace bras armé du capitalisme financier.
En janvier 2017, l'oeuvre de J.M. Keynes entre dans le domaine public. C'est pourquoi nous avons décidé d'éditer ce petit texte devenu avec le temps un texte culte du célèbre économiste. C'est en 1930 que J. M. Keynes publie cet essai dans lequel il propose une réflexion prospective et philosophique sur le devenir du capitalisme. Il y défend vertement l'idée de la fin d'une société gouvernée par l'économie (et de la « science » économique), qui aura alors fini de jouer son rôle, ainsi que l'avènement d'une société de l'abondance. Il exhorte ses descendants à ne pas oublier les priorités humaines essentielles. Et les économistes, tout comme les sociologues ou les philosophes, à toujours s'interroger sur l'avenir des générations futures sans sombrer dans le pessimisme ambiant. Un texte toujours très actuel qui démontre la stupéfiante clairvoyance de Keynes...
Traduit de l'anglais par Françoise et Paul Chemla.
Nous sommes à la fin d'une ère, celle d'une économie fondée sur les énergies fossiles, le travail à temps plein, une gestion marchande du monde... et entrons dans ce que Rifkin appelle la troisième révolution industrielle, qui va bouleverser nos manières de vivre, de consommer, de travailler, d'être au monde. Une analyse lumineuse et providentielle de l'avenir de nos sociétés.
Le célèbre primatologue et biologiste américano-néerlandais, auteur de L'Âge de l'empathie (Babel n° 1062), livre un essai passionnant sur les origines de la morale humaine. Tissant son texte de récits issus de l'observation du règne animal et d'analyses philosophiques éclairantes, Frans de Waal cherche à démontrer que notre sens moral, loin d'être un simple produit de la religion, serait en fait enraciné en profondeur dans notre héritage animal.
Après le succès rencontré par Le Triomphe de la cupidité (Babel n° 1042), le célèbre prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz montre combien les inégalités ont prospéré dans nos sociétés, combien elles sont néfastes à nos économies et dangereuses pour la paix sociale.
Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001, revient dans son premier grand livre consacré à l'Europe sur les contradictions inhérentes à une monnaie qui a été conçue pour rapprocher les peuples et amener la prospérité mais qui a fini par les diviser et plomber son économie.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise et Paul Chemla.
Après La Troisième Révolution industrielle, Jeremy Rifkin présente ici ce que sera la société collaborative de demain. Selon lui, l'essor des communaux collaboratifs - matérialisés notamment par les sites Internet de partage et la production décentralisée rendue possible par les imprimantes 3D par exemple - remet en cause le modèle économique dominant. Au point que l'essayiste à succès va même jusqu'à prédire l'éclipse du capitalisme actuel.
Après une revue critique des grilles de lecture de la crise, Galbraith montre comment des gouvernements de tous bords ont aggravé la crise en pratiquant des politiques d'austérité. Mais, s'il faut certes rejeter ces dernières, une simple relance keynésienne ne suffira pas pour restaurer l'emploi, car le temps de la forte croissance est révolu. Le coût de l'énergie et l'urgence écologique imposeront une limite à l'expansion. Celle-ci crée moins d'emplois en raison de la révolution numérique. Il nous faut désormais trouver les moyens d'assurer une activité et un revenu pour tous, dans un régime de faible croissance. Il faudra notamment relever le salaire minimum, renforcer la protection sociale, remplacer la finance privée par un service public bancaire... Bref : promouvoir tout ce que dénigrent nos gouvernements.
Le succès mondial de Thomas Piketty, qui fut l'élève d'Anthony Atkinson, a remobilisé l'attention sur le fléau que constitue l'explosion des inégalités dans les pays riches. Le diagnostic est désormais bien connu. En revanche, trop peu d'économistes nous expliquent comment inverser la tendance. Et tant d'autres ressassent les prétendues limites de l'action publique : l'intervention de l'État affaiblirait l'économie ; la mondialisation rendrait toute action impossible au niveau national ; nous « n'avons pas les moyens », etc.
Atkinson met en pièces ces contre-vérités et propose un programme concret et réalisable, même au niveau d'un seul pays. Il prescrit des politiques innovantes dans cinq domaines : le changement technologique, la recherche du plein-emploi, la sécurité sociale, le partage du capital et la fiscalité progressive.
Traduit de l'anglais par Françoise et Paul Chemla.
Selon une antique tradition, c'est Pythagore qui a inventé l'harmonie. On dit qu'un jour où il se promenait près d'une forge, il entendit un son merveilleux en sortir et s'aventura à l'intérieur. Il y trouva cinq hommes qui frappaient avec cinq marteaux. Quatre de ces marteaux avaient entre eux de merveilleux rapports de proportion qui, réunis, allaient lui permettre de reconstruire les lois de la musique. Mais il y en avait aussi un cinquième qu'il ne parvint pas à mesurer ; il ne put pas davantage rendre raison de ce son discordant. C'est pourquoi il l'écarta.
Qu'était-ce donc que ce marteau, pour que Pythagore décide si résolument de le rejeter ? Dans Le Cinquième Marteau, Daniel Heller-Roazen montre avec lucidité que cette décision donne une clé pour comprendre les idées d'harmonie, au sens le plus large du terme. Depuis l'Antiquité, le mot " harmonie " ne désigne pas seulement une théorie des sons musicaux ; il constitue un paradigme pour l'étude scientifique du monde sensible. Pourtant, à de multiples reprises, cette entreprise s'est heurtée à une limite fondamentale : quelque chose dans la nature lui résiste, refuse de se laisser transcrire dans une série d'unités idéales. Un cinquième marteau continue obstinément à résonner.
Construire une économie et une société capables d'apprendre, une « nouvelle société de la connaissance », indispensable à l'élévation de la prospérité de nos pays : tel est le défi relevé par les éminents économistes Joseph E. Stiglitz et Bruce Greenwald.
Dans cet ouvrage, les auteurs proposent un nouveau modèle, dit de « croissance endogène » : en partant du postulat que l'augmentation des revenus est en grande partie attribuable, non pas à l'accumulation du capital, mais au progrès technologique, c'est-à-dire à la capacité à apprendre à mieux faire. Comment les sociétés doivent apprendre ? Et surtout, comment les sociétés doivent apprendre à apprendre ?
Apprendre à organiser des collectivités d'individus, apprendre à mieux adapter les personnes aux emplois en analysant les avantages comparatifs, apprendre à se développer en sélectionnant les meilleurs entrepreneurs potentiels. Apprendre de notre pratique d'acquisition des savoirs mais également de celle des autres.
Autrement dit, comment faire évoluer alors notre système éducatif pour qu'il contribue à l'ouverture du savoir vital au développement des sociétés de demain ?
Un des points fondamentaux du livre est de démontrer que dans ces nouvelles sociétés du savoir et de la connaissance, les marchés laissés à eux-mêmes ne sont pas efficaces. Pire, ils favorisent une réelle stagnation. Aussi, à la doctrine néolibérale, les auteurs opposent la nécessité salvatrice de l'intervention publique : l'instauration d'un régime de propriété plus souple et de nouvelles politiques - industrielle, commerciale, d'investissement - alternatives.
Dans la forme, l'ouvrage est dans la lignée de notre best-seller Les Vraies Lois de l'économie. Sur un ton léger, non sans humour et avec un grand talent de vulgarisateur, l'étoile montante de l'économie hétérodoxe anglo-saxonne passe en revue 23 contrevérités économiques continuellement diffusées par le discours dominant et les médias. Dans le fond, à la différence des « Vraies lois » qui traitent d'abord de la pensée économique, le livre de Chang s'attache plutôt aux faits : il démonte 23 mythes à propos des prétendues vertus ou nouveautés du système capitaliste contemporain.
A la rentrée 2013, les deux auteurs publient un article dans le prestigieux journal du MIT, Daedalus. Devant le retentissement provoqué par la thèse qu'ils défendent et l'angle choisi pour l'exposer, ils étoffent leur texte pour commettre ce qui s'avère être un essai vif et brillant, qui se veut coup de semonce et livre d'alerte sur l'avenir même de notre civilisation.
Deux des plus grands intellectuels aux U.S.A. se posent dans cet essai de prospective la question suivante : pourquoi restons-nous inactifs, alors que nous disposons d'informations scientifiques robustes sur le changement climatique et que nous savons quels terribles événements vont suivre ?
Nous sommes en 2093, avènement de l' "Age de la Pénombre ", et les deux historiens futurs se retournent sur leur passé - qui est notre présent et notre avenir (possible). Tout avait pourtant bien commencé avec la création du GIEC en 1988. Mais rapidement le " déni " se répand en faisant valoir l'incertitude des données scientifiques. Les effets du changement climatique s'intensifient, et en 2023, l'année de l'"été perpétuel ", il y a 500 000 morts et 500 milliards de dollars de perte. La frénésie pour les énergies fossiles amène les dirigeants à saisir les notes scientifiques sur la fuite de pétrole Bp en 2011. Puis la loi dite de " négation de la hausse du niveau de la mer " est adoptée par certains états. Mais rien n'y fait. La nature se déchaine sans que les mesures nécessaires ne soient prises. Pendant l'été 2041, des vagues de chaleur sans précédent détruisent les récoltes. Panique, émeutes, migration de masse, hausse explosive des populations d'insectes, épidémies. L'ordre social s'effondre dans les années 2050 et les gouvernants, acquis à l'idéologie néolibérale, se retrouvent désarmés devant la nécessité d'une intervention massive de l'état...
En imaginant la situation vers laquelle l'humanité s'oriente si rien n'est fait, les auteurs démontrent magistralement le double piège dans lesquels la civilisation occidentale est en train de tomber. Deux idéologies inhibantes dominent : le positivisme et le fondamentalisme de marché. Quand les effets du Grand Effondrement se sont fait sentir, les démocraties n'ont d'abord pas voulu, puis pas pu faire face à la crise. Se trouvant dénué de l'infrastructure et de la capacité organisationnelle pour lutter.
Foisonnant d'érudition, fruit d'un travail de prospective scientifique rigoureux, cet essai veut tenter de lutter contre les obscurantismes intéressés afin d'éviter à l'humanité ce que les auteurs nomment " l'Age de la pénombre ".
Le célèbre primatologue et biologiste américano-néerlandais, auteur de L'âge de l'empathie (Éditions LLL, 2010), nous revient avec un essai passionnant sur les origines de la morale humaine. Tissant son texte de récits saisissant issus de l'observation du règne animal et d'analyses philosophiques judicieuses, de Waal cherche à expliquer la morale par un processus venu d'en bas, en insistant sur ce qui nous lie aux animaux.