Cahiers Du Cinema
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Les films de sergio leone sont bien connus et adorés du public dans le monde entier, en salles comme lors de leurs diffusions sur les chaînes : la trilogie inaugurée par pour une poignée de dollars en 1964, suivi de et pour quelques dollars de plus, puis le bon, la brute et le truand - et plus tard la trilogie composée d'il était une fois dans l'ouest, il était une fois la révolution, il était une fois eu amérique.
Quinze ans de rapports d'amitié ont permis à noël simsolo de faire ces entretiens qui couvrent l'ensemble des films de sergio leone disparu en 1989, et permettent de découvrir une personnalité aux aspects souvent inattendus. on apprend ainsi que l'inventeur du " western spaghetti " avait de multiples centres d'intérêts dont l'influence éclaire désormais d'un jour nouveau notre vision de son cinéma.
Fils d'un cinéaste célèbre réduit au chômage par le fascisme, il se passionne pour le cinéma américain classique, mais aussi pour l'architecture romaine, la peinture surréaliste, la bande-dessinée. il débute comme assistant de grands cinéastes comme vittorio de sica, robert wise, william wyler, fred zinnemann, raoul walsh ou encore orson welles.
Riches d'anecdotes sur la fabrication de ses films, ces entretiens nous renseignent aussi sur ses méthodes de travail, ses rapports avec ses acteurs, dont on retient surtout clint eastwood, charles bronson, lee van cleef, henry fonda, claudia cardinale, robert de niro.
Aujourd'hui encore, quelques notes de la musique d'ennio morricone suffisent à nous replonger, avec un délice teinté de mélancolie, dans l'univers de sergio leone.
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Cahiers du cinéma n.820 : Cannes 2025
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 6 Mai 2025
- 9782377161232
Comme à chaque mois de mai, le Festival de Cannes est l'occasion pour les Cahiers de se pencher sur le cinéma en train de se faire. Wes Anderson, qui présente en compétition The Phoenician Scheme, donne à la revue un entretien exclusif, tandis que la rédaction fait part de ses attentes, pointant les films les plus intrigants des différentes sections qui constitueront la saison cinématographique 2025-2026.
Mais le tapis rouge n'a plus l'innocence violente du luxe sans conscience : nul n'ignore que le cinéma aussi doit se confronter aux temps politiques troublés qui sont les nôtres. C'est pourquoi nous nous focalisons sur les films cannois filmés en pleine guerre, en compagnie des cinéastes Sepideh Farsi, Sergueï Loznitsa et les frères Arab et Tarzan Nasser.
La célébration toute l'année des 130 ans du cinéma ouvre ce mois-ci à une conversation avec Barbet Schroeder, importante figure de la Nouvelle Vague qui a cofondé Les Films du Losange avec Éric Rohmer avant de s'aventurer sur des routes parfois lointaines (États-Unis, Colombie, Nouvelle-Guinée...) pour signer des documentaires et des fictions toujours surprenantes, interrogeant des incarnations du mal.
Les sorties du mois, si elles frayent vers le fantastique, n'en sont pas moins ébranlées par les incertitudes mondialisées, qu'il s'agisse du conciliabule burlesque du G7 de Guy Maddin (Rumours, avec Cate Blanchett), des inquiétudes sociétales d'un Kiyoshi Kurosawa, qui nous a également accordé un entretien sur Chime et Cloud, ou des embardées plus directement horrifiques des Maudites et de Sinners. Le Journal fait aussi la part belle aux portraits et aux entretiens, au gré de festivals, d'expositions et de rétrospectives.
Le cinéma classique n'est pas en reste ce mois-ci, entre un album de photographies inédites du tournage de Faust de F.W. Murnau, les films anglais d'Alfred Hitchcock et des ressorties et éditions dvd de Robert Bresson et Jean Cocteau. -
Cahiers du cinéma Hors-Série n.5 : Alfred Hitchcock
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 25 Avril 2025
- 9782377161300
Alors même qu'il a disparu il y a 45 ans, le nom d'Alfred Hitchcock reste aujourd'hui encore synonyme de cinéma. La reconnaissance désormais définitive de celui qu'on a longtemps surnommé « le maître du suspense » a démarré, en France, dans les années 1950, dans les colonnes des Cahiers du cinéma à couverture jaune, sous l'impulsion des futurs cinéastes de la Nouvelle Vague. Cette reconnaissance a été l'objet d'une lutte farouche tant Hitchcock était, à l'époque, généralement considéré comme un artisan efficace et habile, mais pas davantage. Elle a, au fil du temps, porté ses fruits, faisant de lui un auteur porteur d'un style et d'une vision du monde.
C'est donc tout naturellement qu'à travers ce nouvel hors-série des Cahiers du cinéma nous revenons sur le regard et l'univers d'un cinéaste dont la puissance et l'invention formelles ouvrent à une forme de morale, voire même de métaphysique. Ce numéro spécial sera donc d'abord l'occasion de revisiter les très riches archives de la revue à travers les entretiens que le cinéaste d'origine anglaise a donnés à François Truffaut, Claude Chabrol ou Jean Douchet, ainsi que de nombreux articles que les critiques de l'époque - à ceux déjà cités on peut ajouter les noms de Rivette, Rohmer, Godard, Luc Moullet ou Jean Domarchi - ont consacrés à son oeuvre et qu'il est passionnant de (re)lire aujourd'hui.
À ces textes et entretiens véritablement historiques, s'ajoutent, sur le modèle des hors-série précédents consacrés à Clint Eastwood, Jacques Demy, David Lynch ou François Truffaut, une série d'approches plus contemporaines. Les regards de cinéastes d'aujourd'hui sur une oeuvre qui n'a cessé de fasciner se mêlent ainsi à des réflexions et documents sur les relations complexes et parfois toxiques qu'Hitchcock entretenait avec ses actrices (Grace Kelly, Kim Novak, Tippi Hedren...), sur la Politique des Auteurs dont il est un symbole, sur sa période anglaise plus méconnue ou encore, sur son travail avec son compositeur de prédilection, Bernard Herrmann, sans oublier ses rapports avec l'art ou avec la télévision. Le travail formel du cinéaste ne sera pas oublié à travers des pages de photos commentées ainsi que sa descendance considérable depuis les années 1970 jusqu'à aujourd'hui, de Brian De Palma à Chantal Akerman, en passant par David Lynch ou Dario Argento...
Enfin, une filmographie commentée sera proposée à la fin de ce numéro, à travers un mélange de critiques d'époque et de textes contemporains, et mettra l'accent sur les chefs d'oeuvre d'Hitchcock (Les Enchaînés, Fenêtre sur cour, Vertigo, La Mort aux trousses, Psychose, Les Oiseaux...) mais également sur des films un peu moins célèbres (par exemple, L'Ombre d'un doute, Les Amants du Capricorne, Mais qui a tué Harry ?, Le Faux Coupable ou encore Pas de printemps pour Marnie). Une manière de mélanger l'histoire et le présent qui entend redonner son ampleur à une oeuvre tout à la fois très populaire et toujours un peu méconnue qu'il est absolument urgent de redécouvrir.
Numéro coordonnée et dirigé par Thierry Jousse et Marcos Uzal. -
Treize ozu, 1949-1962
Jean-Michel Frodon
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque
- 6 Octobre 2023
- 9782377161041
- Un éclairage passionnant sur un ensemble mal connu de l'oeuvre de Yasujiro Ozu (1903-1963), dont on ne retient souvent, à tort, que le magnifique Voyage à Tokyo (1953). - Jean-Michel Frodon se penche sur les 13 derniers films du maître, réalisés entre 1949 et 1962, avec, notamment, le passage à la couleur pour Fleurs d'équinoxe (1958) et pour ses 5 derniers films. - Un ensemble de 13 films, traités en autant de textes courts, dont la cohérence au sein de la totalité des réalisations d'Ozu est aussi significative que riche d'une diversité trop souvent sous-estimée. - La sortie du livre accompagne un programme riche fin 2023 : réédition en salles de 5 films d'Ozu par Carlotta cet automne dans le cadre du Festival Lumière (14-22 octobre 2023), avec aussi la présence de Wim Wenders en invité d'honneur, très lié à Ozu. Une grande rétrospective consacrée à Ozu suivra en fin d'année à l'Institut Lumière. - Treize Ozu 1949-1962 paraît alors que devient enfin visible un des joyaux de la dernière partie de l'oeuvre de l'auteur de Voyage à Tokyo, le film de 1950 Les Soeurs Munakata, que des problèmes de droits avaient, durant des décennies, tenu à l'écart des écrans. - Il confirme la puissance d'une oeuvre à revisiter constamment, autant pour le plaisir et l'admiration qu'inspire chaque film que pour le caractère stimulant, porteur d'avenirs toujours à écrire et à filmer, du cinéma d'Ozu considéré comme un tout. - Un nouveau titre dans la collection « Petite bibliothèque », dont le format a été revu en 2020 à l'occasion des rééditions de livres d'Éric Rohmer : Le Goût de la beauté, Six contes oraux et Contes des 4 saisons.
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Cahiers du cinéma n.821 : Spécial séries
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 4 Juin 2025
- 9782377161249
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Cahiers du cinéma n.819 : Ecologie : Un nouvel âge du cinéma ?
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 1 Avril 2025
- 9782377161225
« Parce qu'il a permis d'enregistrer la vie des humains dans leur environnement, qu'il a été instrument d'exploration et de science autant que de rêve, qu'il a pu imaginer toutes formes de catastrophes, de fins du monde, le cinéma a d'une certaine manière toujours pensé l'écologie », écrit Marcos Uzal dans son éditorial du numéro d'avril. L'écologie se pose d'abord aujourd'hui pragmatiquement : comment continuer à produire des films en polluant moins ? Alors que le CNC entre dans la phase 2 de son « Plan Action ! », associations et nouveaux métiers pointent également vers de nouvelles pratiques, dont nous proposons un bilan d'étape. Mais les films mettent eux-mêmes en scène l'urgence écologique, constituant le cinéma comme un espace de résistance au « déni cosmique » du gouvernement Trump, comme l'argumente dans nos pages Dork Zabunyan, ou offrant des alternatives au contexte de catastrophe climatique, comme le fait la philosophe Donna Haraway. Nos rencontres avec quatre cinéastes français (Guilluame Brac Thomas Cailley, Dominique Marchais et Thomas Salvador) mais aussi avec la Brésilienne Ana Vaz, le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul et le Congolais Sammy Baloji, s'accompagnent d'un viatique commentant douze films contemporains concernés par l'écologie.
Importantes sorties d'avril, Les Linceuls de David Cronenberg, Deux soeurs de Mike Leigh (qui nous a accordé un entretien) ou encore Jeunesse (Les Tourments) de Wang Bing ouvrent un cahier critique également à l'affût de premiers longs métrages, venus notamment de Grèce (Kyuka) et d'Ouzbékistan (Dimanches).
En plus du Journal (festivals, expositions et rétrospectives), une sélection de ressorties et DVD-Blu-Ray précède la rubrique « Au travail » dans laquelle Michael Pangrazio dévoile les secrets de son artisanat, le matte painting, pour les blockbusters américains de Steven Spielberg et de George Lucas.
Poursuivant nos entretiens sur les 130 ans du cinéma, nous conversons ce mois-ci avec l'écrivaine Marie Darrieussecq sur les liens entre sa cinéphilie et son approche de la littérature. -
Un regard unique sur le processus créatif de Jane Campion, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment, auteur de nombreux livres de référence dans le domaine du cinéma.
Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
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À la recherche du bonheur ; Hollywood et la comédie du remariage
Stanley Cavell
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Essais
- 2 Avril 1993
- 9782866421328
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Le goût de la beauté
Eric Rohmer
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Octobre 2020
- 9782377160488
Cet ouvrage est une sélection des articles critiques les plus importants écrits par Éric Rohmer entre 1948 et 1979, dans des publications aussi différentes que Les Temps modernes, Arts, Combat ou, principalement, les Cahiers du cinéma, dont il fut l'un des principaux critiques depuis sa création, et, entre 1957 et 1963, le rédacteur en chef.
L'essentiel du cinéma est du côté de son ontologie en tant qu'art et non du côté de la spécificité de son langage. Le cinéma ne consiste pas à dire autrement ce que d'autres arts ont pu dire, mais, avec des moyens qui lui sont propres, il dit aussi autre chose : telle est la thèse qui parcourt l'ensemble de ces écrits, jalonnés par la présence constante des noms de Renoir, Murnau, Hitchcock, Rossellini, Dreyer...
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Cahiers du cinéma Hors-Série n.3 : Jacques Demy
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 26 Avril 2024
- 9782377161171
Parmi tous les grands cinéastes français, Jacques Demy est un des plus singuliers, ne serait-ce que par ses grands films musicaux, uniques en leur genre, devenus mythiques pour les nouvelles générations (en particulier, Les Demoiselles de Rochefort ou Peau dâne). À la tête dune filmographie relativement brève seulement 13 longs-métrages entre 1960 (Lola) et 1988 (Trois places pour le 26) -, Demy a connu la gloire, notamment avec la Palme dor attribuée en 1964 aux Parapluies de Cherbourg, tragédie musicale entièrement chantée, synonyme de reconnaissance internationale, aux USA notamment où le cinéaste tournera, un peu plus tard, Model Shop, mais également une trajectoire accidentée, ponctuée par plusieurs projets non réalisés.
Conçu sur le même modèle que ses deux prédécesseurs, dédiés à François Truffaut et David Lynch, ce hors-série Jacques Demy reprendra une sélection de textes critiques, rédigés par Jean-Luc Godard, Paul Vecchiali, François Weyergans, Jean Douchet et bien dautres et dentretiens publiés dans la revue, au fil de lhistoire des Cahiers, en particulier deux grands entretiens donnés par Jacques Demy en 1964 (au moment des Parapluies de Cherbourg et en 1982 (à lépoque dUne chambre en ville), mais également des témoignages exceptionnels de Catherine Deneuve, Michel Legrand ou Bernard Evein, véritable directeur artistique des films de Demy.
Grâce à la coopération précieuse de Ciné-Tamaris et de Rosalie Varda, ce hors-série sera aussi loccasion de puiser dans les archives du cinéaste, soigneusement conservées, et de publier des documents rares, voire inédits oeuvres de jeunesse, photos et peintures réalisées par Demy dans la seconde moitié des années 1980, documents ayant traits aux projets non tournés, photos dAgnès Varda sur les tournages du cinéaste sous la forme de plusieurs port-folio.
Cette oeuvre très personnelle mérite également dêtre revisitée à la lumière de regards contemporains. Des cinéastes contemporains, français (par exemple, Christophe Honoré.) ou étrangers (Damien Chazelle.), évoqueront leur relation aux films de Jacques Demy. Nous proposerons un gros-plan sur les musiques mythiques de Michel Legrand, à travers les propos de chanteuses amoureuses de ce répertoire, telles que Nathalie Dessay. Sans oublier une relecture du cinéma de Demy sur des thématiques contemporaines, sexuelles, politiques, voire même queer. -
Ciné journal Tome 2 ; 1983-1986
Serge Daney
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 7 Avril 1998
- 9782866422134
Le journal, ce fut Libération entre 1981 et 1986, années au cours desquelles on commença à trouver critique l'état du cinéma. En effet, mieux nous savons en quoi le cinéma a été « l'art du XXe siècle », plus nous doutons de son avenir. Et en même temps, plus nous doutons des chances de l'image d'une époque vouée aux dogmes de la communication, mieux nous savons que le cinéma est notre bien le plus précieux, notre seul fil d'Ariane.
Le critique de cinéma serait vite un dinosaure moralisant ou un gardien de musée s'il ne sortait, parfois, de sa tanière. Comme s'il lui fallait travailler à la ciné-critique d'un monde qui aurait moins besoin du cinéma.
C'est pourquoi, ce Ciné-journal fait cohabiter au jour le jour des articles parus dans Libération.
Critiques de films, anciens et récents, éditoriaux, reportages à chaud et récits de voyage dans l'image, du côté de la télévision, de ses emblèmes et de ses effigies.
C'est au tour du cinéma d'être voyagé. »
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Puisant dans des films célèbres et très divers, sélectionnés dans toute l'histoire du cinéma, classique ou récent, ce livre rend compte d'une histoire du scénario au cinéma et décèle les tendances actuelles des cinémas américain, français et asiatique. Ces scénarios sont des modèles actuels et vivants, réservoirs d'exemples dans leurs irrégularités et par les aléas de leur écriture.
Le parti pris de cet ouvrage est qu'au fond, les histoires sont toujours les mêmes, ce dont se réjouit son auteur qui y voit le signe d'une solidarité de l'expérience humaine à travers l'espace et le temps. Ce qui est en revanche indéfiniment neuf, c'est l'art de la narration, l'art du conte, dont le scénario est une application particulière au cinéma.
Cette narration repose sur des techniques utilisées dans tout scénario, des « trucs », des procédés très pratiques.
Loin de les ériger en normes, l'auteur s'attache aussi à montrer comment il est possible de les retourner, les dévier ou les renouveler.
Michel Chion inventorie les éléments constitutifs d'un scénario, les ressorts dramatiques, les procédés de construction et de narration, les fautes possibles. qu'il est toujours permis de commettre.
Les quatorze films de référence sont Le Testament du Docteur Mabuse, Le Port de l'angoisse, L'Intendant Sansho, L'Invasion des profanateurs de sépulture, À travers le miroir, Taxi Driver, Pauline à la plage, Thelma et Louise, Chute libre, Pulp Fiction, Un jour sans fin, In the Mood for Love, L'Emploi du temps et Uzak.
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Cahiers du cinéma n.816 : Les films les plus attendus de 2025
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 3 Janvier 2025
- 9782377161195
Ce numéro de janvier, traditionnellement ouvert sur le top 10 des lecteurs, marque l'anniversaire des 130 ans du cinéma. Aussi, pour inaugurer notre dossier de couverture annuel sur les films dont nous attendons avec impatience la sortie en 2025, avons-nous demandé à David Cronenberg de converser avec nous sur l'état de cet art. Son film, Les Linceuls, qui nous a éblouis et donné à penser au dernier Festival de Cannes, sortira en avril prochain.
Parmi les réjouissances critiques de janvier, Isabelle Huppert nous accorde un entretien sur sa sautillante troisième collaboration avec le Coréen Hong Sangsoo (La Voyageuse), et Pedro Almodovar nous parle longuement de son travail outre-Atlantique avec Julianne Moore et Tilda Swinton pour La Chambre d'à côté (qui illustre notre couverture), en détaillant ses influences picturales notamment et sa conception du jeu. En contrepoint, hors-actualité, Darejan Omirbaev offre un regard très peu occidental et presque drôle de mélancolie.
Un portfolio de peintures, manuscrits et documents inédits de Jean-Luc Godard offre un retour sur les origines du cinéaste, à travers des oeuvres de jeunesse qui nous rappellent combien son travail cinématographique est avant tout manuel et visuel.
Les nouveaux films de Pierre Creton, Robert Guédiguian, Andrea Arnold, Hélène Milano, Adam Elliot, Claire Simon, Halina Reijn, Jia Zhangke et Arnaud Desplechin sont également au programme d'un cahier critique particulièrement fourni. La vivacité et le caractère défricheur des festivals sont également très bien représentés ce mois-ci via des incursions à Nantes, Clermont-Ferrand, Belfort, Amiens, Lisbonne ou encore Gijon.
Ce numéro se révèle particulièrement voyageur, dans les régions géographiques qui font l'objet de rétrospectives mais aussi dans les critiques de films restaurés et à nouveau à l'affiche, tels La Maison et le Monde de Satyajit Ray, La Clepsydre de Wojciech J. Has, Le Pavillon d'or de Kon Ichikawa, ou encore les coffrets World Cinema Project et Ghassan Salhab. -
Cahiers du cinéma n.818 : Albert serra dans l'arène
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 27 Février 2025
- 9782377161218
« Le cinéma nous a proposé les formes historiques avec lesquelles on perçoit le temps » : l'historien Patrick Boucheron se penche avec les Cahiers sur le rôle de sa cinéphilie dans son approche de sa discipline mais aussi son rapport au monde, celui de toute une génération, qui doit peut-être aujourd'hui sacrifier ses objets chéris pour cause de changement d'époque. Cet entretien stimulant, le troisième de la série consacrée toute cette année aux 130 ans du cinéma, ouvre un numéro 818 haut en couleurs, où la violence qui résonne dans un cinéma passé mais pas patrimonial (Pasolini, Duras ou l'étonnant Incinérateur de cadavres de Juraj Herz) s'entrechoque avec l'invention formelle des sorties les plus marquantes du mois de mars. Tardes de soledad, tourné dans les arènes de plusieurs corridas, donne à Albert Serra l'occasion de développer « une morale de la trahison » dans un film qui ne laissera personne indifférent. Ouvert sur Mickey 17 de Bong Jooho, le cahier critique est enrichi de plusieurs entretiens et portraits de cinéastes apportant un souffle neuf, de Constance Tsang aux frères Guit en passant par Hernán Rosselli et Mahdi Fleifel. La parole recueillie nourrit aussi d'autres rubriques : nous revenons sur leur trajectoire avec Ti West (X, MaXXXine...), Susan Seidelman (Recherche Susan désespérément) et Bennett Miller (Foxcatcher). Lola Lafon converse sur l'importance des séries dans son processus d'écriture. Quant au méconnu Stephen Berkman, il dévoile les secrets techniques des photographies « anciennes » qu'il crée pour les plus grands films hollywoodiens actuels, la rubrique « Au travail » ouvrant ce mois-ci, de manière inattendue, à une rêverie esthétique.
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L'art d'aimer
Jean Douchet
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 28 Octobre 2003
- 9782866423674
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Cahiers du cinéma Hors-Série n.4 : Clint Eastwood
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 20 Novembre 2024
- 9782377161188
Clint Eastwood est une légende, mais surtout un grand cinéaste. Rendu célèbre par les westerns de Sergio Leone - la fameuse trilogie du dollar - et par son incarnation de l'Inspecteur Harry, il entame, à la surprise générale, une carrière de réalisateur, au début des années 1970, avec Play Misty for Me (Un frisson dans la nuit), qui s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui - son dernier film Juré n°2 sort le 30 octobre. Ponctuée par de très grands films - Honkytonk Man, Pale Rider, Bird, Impitoyable, Sur la route de Madison, pour n'en citer que quelques-uns - la trajectoire de Clint Eastwood est souvent paradoxale mais toujours passionnante, y compris dans son alternance de films commerciaux et d'oeuvres plus personnelles, les deux veines se complétant idéalement.
Les Cahiers du cinéma ont manqué ses films des années 1970, mais la revue a commencé à s'intéresser aux oeuvres d'un cinéaste encore en manque de reconnaissance critique dès le début des années 1980. Depuis, les générations successives de rédacteurs et rédactrices n'ont cessé de se plonger dans son travail aux partis-pris très marqués, faisant le lien entre les pionniers du cinéma américain, comme John Ford, et une certaine modernité. Ce numéro hors-série conçu sur le modèle des précédents - Truffaut, Lynch, Demy - prend acte de ce travail critique accompli depuis plus de quarante ans. Tout d'abord, en reprenant quatre entretiens donnés par Clint Eastwood aux Cahiers à des moments importants de sa carrière, ainsi que des propos de certains de ses plus proches collaborateurs, comme son chef opérateur Tom Stern, ou son monteur Joel Cox. Ensuite, en republiant des textes généraux sur l'acteur et le cinéaste, et des critiques de ses films, parus au fil des années.
En contrepoint de ces précieuses archives, des regards neufs seront proposés sur une oeuvre qui comporte plus de quarante films. Des cinéastes contemporains viendront témoigner. Olivier Assayas qui, à l'époque où il était critique aux Cahiers, a été le premier à célébrer le cinéaste Eastwood, mais également Albert Serra. Des textes nouveaux envisageront des aspects importants de son oeuvre - la masculinité et les relations avec les femmes, sa vision de l'Amérique, son rapport intime à la musique... Une place non négligeable sera laissée aux images de ses films qui mettront en valeur son travail sur la lumière, sur le paysage ou sur l'autoportrait. Enfin, ses grands films seront revisités dans une filmographie sélective, qui mêlera textes anciens et critiques nouvelles.
Numéro coordonné et dirigé par Thierry Jousse et Marcos Uzal -
Tim Burton, jeune dessinateur introverti chez Walt Disney, est devenu l'un des cinéastes majeurs des années 2000. Inventeur d'Edward aux mains d'argent, de Beetlejuice, de Mister Jack, créateur de la série des Batman, réalisateur d'Ed Wood, Mars Attacks !, Sleepy Hollow, Big Fish, ou encore Charlie et la chocolaterie, Les Noces funèbres et Sweeney Todd, Tim Burton a su faire coïncider son univers personnel avec quelques-unes des figures les plus populaires du cinéma américain. L'excentricité de son talent n'est pas incompatible avec les responsabilités quasi industrielles des budgets hollywoodiens d'aujourd'hui. Même un projet comme Alice au pays des merveilles, réalisé sous les fourches caudines de Disney, ne rencontre son intérêt que parce qu'il offre des liens émotionnels forts avec son univers intime. Il demeure l'un des rares cinéastes hollywoodiens à pouvoir réunir tous les publics, des adolescents à la critique, des movie fans aux artistes les plus conceptuels.
Aux photos de film et de tournage, s'ajoutent des dessins de Tim Burton qui donnent au lecteur les clés de son univers féerique et coloré.
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Contes des 4 saisons
Eric Rohmer
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Octobre 2020
- 9782377160501
Conte de printemps (1990), Conte d'été (1996), Conte d'automne (1998), Conte d'hiver (1992)
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Six contes moraux
Eric Rohmer
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Octobre 2020
- 9782377160518
« Pourquoi filmer une histoire quand on peut l'écrire ? Pourquoi l'écrire quand on va la filmer ?
Cette double question n'est oiseuse qu'en apparence. Elle s'est posée très précisément à moi.
L'idée de ces contes m'est venue à un âge où je ne savais pas encore si je serais cinéaste.
Si j'en ai fait des films, c'est parce que je n'ai pas réussi à les écrire. Et si, d'une certaine façon, il est vrai que je les ai écrits - sous la forme même où on va les lire - c'est uniquement pour pouvoir les filmer. Ces textes donc, ne sont pas "tirés" de mes films. Ils les précèdent dans le temps, mais j'ai voulu d'emblée qu'ils fussent autre chose que des "scénarios". C'est ainsi que toute référence à une mise en scène cinématographique en est absente. Ils ont eu, dès le premier jet, une apparence résolument littéraire. » Éric Rohmer.
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Pour les dictionnaires, Kenneth Anger se situe quelque part dans la rubrique " cinéma expérimental ", figure de l'underground américain, avec à ses côtés Andy Warhol, et il reste davantage connu pour son récit scandaleux, Hollywood Babylone, paru en 1959 chez Pauvert.
Dans sa filmographie pourtant, plusieurs titres sont devenus des films-cultes : Inauguration of the pleasure Dome (1956), rituel érotico-mythologique à la manière de ceux qu'organisait au début du siècle le Mage Aleister Crowley dans son abbaye sicilienne ; Scorpio Rising (1963), mi-document mi-fiction sur les milieux des motards new-yorkais, sur fond de pop music ; Invocation of my Demon Brother (1969), tourné à San Francisco et monté à Londres sur une musique de Mick Jagger.
Kenneth Anger est le premier cinéaste à avoir transcrit frontalement à l'écran les fantasmes homosexuels. Remarqué lors d'un voyage à Paris par Cocteau, il a travaillé quelque temps en France, toujours en butte à al censure américaine. En 1996, une rétrospective de ses films à Paris, a permis à toute une partie de la critique de prendre la mesure de son oeuvre. Pour Olivier Assayas, nul doute que Kenneth Anger est un maillon indispensable pour comprendre le cinéma contemporain.
Tout son cinéma est traversé par la question de la magie du cinéma et des rituels par lesquels elle advient ou au contraire disparaît des images.
Cet Eloge de Kenneth Anger trouve sa place dans l'itinéraire d'Olivier Assayas, qui fut critique aux Cahiers du cinéma avant de devenir réalisateur, ente autre, de Fin août, début septembre, de L'eau froide. Il s'en explique ainsi dans la préface de cet ouvrage : " Il y a une sorte de triptyque, Irma Vep (le film), Eloge de Kenneth Anger (le livre) et enfin HHH.
Le documentaire que j'ai consacré à Hou Hsiao-Hsien, qui sont trois moments d'une réflexion sur le cinéma ; pas le cinéma avec une majuscule, mais le cinéma avec une minuscule, celui plus modeste d'une pratique individuelle, et les questions très singulières qu'il pose à l'existence consciente et inconsciente de chacun ".
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Parmi l'abondante littérature consacrée à François Truffaut, manquait l'ouvrage sur sa méthode de travail à partir de ses archives. L'investigation patiente de l'intégralité d'une documentation de travail inespérée permet à Carole Le Berre d'accéder comme rarement à l'univers et au processus de création d'un cinéaste. Parce que Truffaut écrivait beaucoup, couvrait ses scénarios de remarques manuscrites, qu'il avait la passion de tout conserver, le lecteur peut assister, comme en catimini, au mouvement même de l'élaboration de l'oeuvre.
On retrouve les traces encore vivantes d'un esprit en marche en activité constante, comme si l'on surprenait un cinéaste au travail, on découvre ses secrets de fabrication, on suit le surgissement d'une idée, l'esquisse parfois d'une mise en scène, la naissance d'un film. De Truffaut, on a l'impression de tout connaître, et pourtant, cet ouvrage permet de me découvrir sous un angle nouveau et d'éprouver encore plus l'obstination et la cohérence de l'oeuvre.
Rien n'est plus faux que la légende selon laquelle Truffaut, le critique irascible, le fossoyeur de la qualité française serait ensuite devenu un cinéaste rangé, assagi. Les sujets de ses films, tels qu'ils sont ici mis en lumière, la violence qui y sourd, la sauvagerie profonde des personnages montrent tout au contraire combien cette idée reçue est une forme d'aveuglement. Le cinéma de Truffaut ne cesse de jouer du décalage entre une apparence anodine, le masque aimable du divertissement et la boule de sauvagerie qui le traverse et surgit par éclats.
C'est à partir de cette contradiction entre la puissance des fantasmes qu'il libère et la volonté de se faire accepter qu'il construit son cinéma. Et c'est cette nécessité d'être reconnu et accepté, semblable au désir de son personnage miroir incarné par Jean-Pierre Léaud, Antoine Doinel, d'entrer dans les familles, qui est à l'origine du malentendu qui voudrait faire croire à sa sagesse, à l'unanimisme de son cinéma.
L'organisation de l'ouvrage est chronologique et chaque chapitre aborde un film sous un angle mettant en valeur un aspect de la méthode de Truffaut. Une abondante iconographie enrichit le propos de l'auteur et de nombreux documents inédits sont ici reproduits, désormais accessibles aux amateurs des films de Truffaut.
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Cahiers du cinéma n.815 : Tout 2024 (pour le meilleur et pour le pire)
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 30 Novembre 2024
- 9782377161164
Le traditionnel top 10 de la rédaction est l'occasion de revenir sur une année cinématographique marquée par une certaine exubérance qui traduit la violence du monde. Masques de clowns horrifiques (Joker 2), dispositifs élaborés (La Zone d'intérêt), retour oblique de la comédie musicale (Emilia Perez)... Les Cahiers reviennent sur cet « an pire » dans plusieurs textes transversaux, avant un ensemble consacré aux deux « films du mois », Noël à Miller's Point, dont un photogramme orne la couverture de ce numéro, et Eephus, épopée miniature sur des joueurs de baseball du dimanche. Au riche cahier critique (Here, Vingt dieux, Une langue universelle, Oh, Canada, Limonov, Sarah Bernhardt, Noseferatu,...) assorti d'entretiens (Paul Schrader, Matthew Rankin...) s'ajoutent les découvertes faites dans les festivals de nombreux pays représentés dans le « Journal des Cahiers ». Cette rubrique s'ouvre ce mois-ci sur une enquête qui s'intéresse aux adaptateurs, les auteurs de sous-titres dont le travail est menacé par un usage dévoyé de l'IA. La vivacité des séries et unitaires de plateformes (Younost, The Penguin, Monsters) complète ce mois riche en sorties, tandis que les livres, DVD et reprises remettent en lumière le cinéma à la fois artisanal et fantasque de Youri Norstein et d' Otar Iosseliani, et mettent en rapport les films et les poèmes du maître de l'expérimental Jonas Mekas.
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Gus Van Sant
Stéphane Bouquet, Jean-Marc Lalanne
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 26 Février 2009
- 9782866425388
Gus van sant a profondément transformé notre regard sur la jeunesse américaine.
En 2003, le jury du festival de cannes, bouleversé par la transposition de la fusillade du lycée de columbine qu'il livre avec elephant, lui décerne la palme d'or. son parcours est fait de métamorphoses successives, des quartiers populaires de portland, " sa " ville, filmée d'abord en noir et blanc dans mala noche jusqu'au san francisco des années 70, reconstitué pour faire revivre la lutte de harvey milk pour les droits des homosexuels.
A la fin des années 80, il représente le jeune auteur indépendant par excellence avec drugstore cowboy, my own private idaho, even cowgirls get the blues. son univers peuplé d'une nouvelle génération d'acteurs ( matt dillon, river phoenix, keanu reeves. ) affirme son identité homosexuelle et mêle les influences du western classique, de la culture " beat ", de la peinture hyperréaliste et des écoles contemporaines de la photographie américaine.
Au milieu des années 90, l'auteur se mue en artisan des studios avec will hunting et a la recherche de forrester. psycho marque le tournant qui le conduit vers gerry, elephant, last days et paranoid park et le statut d'un artiste protéiforme au moment oú l'on découvre qu'il peint, photographie, compose et interprète. l'oeuvre de gus van sant est à la fois neuve et prise dans le mouvement d'une génération.
Chacune de ses périodes place le cinéaste au meilleur poste d'observation, dans l'oeil du cyclone, à partir duquel il ressent et donne à voir les contours du temps présent.
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Orson Welles
André Bazin
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 27 Février 1998
- 9782866422066
" pour tous les cinéphiles qui avaient atteint l'âge de raison cinématographique en 1946, le nom d'orson welles s'identifie avec l'enthousiasme de la redécouverte du cinéma américain ; plus encore, il résume en lui la conviction, partagée par toute la jeune critique d'alors, d'assister à une renaissance et à une révolution dans l'art hollywoodien.
" (andré bazin) andré bazin était un jeune critique au moment de la sortie à paris de citizen kane, en 1946. c'est sans conteste l'un des films qui l'a le plus marqué à cette époque et les cinéphiles vont reconnaître en orson welles, jeune metteur en scène brillant, inspiré, mal accepté par l'industrie hollywoodienne, l'un des auteurs les plus novateurs du cinéma d'après-guerre. andré bazin gardera toujours intacte son admiration pour welles et lui consacre son premier livre dès 1950.
Il prépare une deuxième édition augmentée l'année même de sa disparition, en 1958. c'est cette édition préfacée par andré s. labarthe qui est reprise ici, complétée d'un texte écrit en 1978 par françois truffaut, à l'occasion de la parution du livre aux etats-unis.