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Symetrie
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Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Jousse Eurydice, Yves Gérard
- Symetrie
- 25 Septembre 2009
- 9782914373555
Des simples billets de Berlioz, Bizet, Wagner aux correspondances fournies de Gounod (affectueuse), Liszt (aux conseils avisés) ou Widor (amusée ou mordante), de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 proposant un programme d'études pour le jeune Saint-Saëns à celle, argumentée, de d'Indy en 1919, défendant ses convictions musicales, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires, à des titres divers, qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns (1835-1921), accumulées au cours d'une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale.
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Rire et sourire dans l'opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles
Charlotte Loriot
- Symetrie
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- 18 Décembre 2015
- 9782364850279
Lorsque l'opéra-comique apparaît au début du xviiie siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Cependant, les travaux consacrés à l'étude du genre soulignent l'ambiguïté du terme « comique » : en effet, si le caractère comique semble initialement constituer un trait définitoire, l'évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. Cet ouvrage a pour objectif de reconsidérer la dimension comique du genre aux xviiie et xixe siècles, examinant tant l'apport de compositeurs comme Auber, Bizet, Duni, Grétry et Ildefonse Luce, que l'enracinement de l'opéra-comique dans le vaudeville et la parodie, ou encore l'évolution des conventions à l'époque d'Offenbach et de Delibes. Entre musicologie, littérature et arts du spectacle, l'ouvrage rend compte de la variété de l'expression comique, qu'il s'agisse d'oeuvres fondatrices ou de manifestations plus originales, des procédés suscitant le rire et le sourire, de l'interprétation et du jeu sur la scène, des échanges avec d'autres scènes/formes, ou des questions théoriques soulevées - de la censure aux usages de l'institution. Ces approches croisées interrogent en filigrane la définition même de l'opéra-comique, et incitent à mettre l'accent sur des principes clés du genre, comme la notion d'emploi. Il en émerge un panorama assez nouveau qui invite à revaloriser le comique comme une composante essentielle du genre.
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Michelle Poncet ou la « Destouches-Lobreau » : Directrice de l'opéra de Lyon au XVIIIe siècle
Anne Le Berre
- Symetrie
- 17 Octobre 2023
- 9782364852198
Michelle Poncet, de son nom de scène la « Destouches-Lobreau », directrice de troupe de théâtre et d'opéra, s'installe à l'Académie royale de musique de Lyon en 1752. Par sa remarquable habileté politique et artistique, Michelle Poncet se maintient plus de 25 années à la direction de l'institution, véritable phare des spectacles de la seconde ville du royaume. Elle s'occupe à la fois de l'administration du théâtre, de sa troupe, et de la programmation lyrique et dramatique, et suscite l'admiration du public ainsi que l'adhésion des pouvoirs municipaux et royaux.
L'ouvrage retrace le parcours de Michelle Poncet : ses débuts d'actrice sur les différentes scènes de province, sa longue direction à la tête de l'Opéra de Lyon durant laquelle elle consolide l'institution, notamment par la construction du théâtre de Soufflot en 1756, et enfin les évolutions de programmation qu'elle insuffle à partir des années 1760.
À l'écoute des changements de goût de son public, Michelle Poncet délaisse progressivement les tragédies de Lully et les ballets de Rameau pour des opéras-comiques, ce genre nouveau qu'elle pérennise à Lyon. Elle réalise ainsi le tour de force d'une programmation audacieuse, se distinguant de ce qui se faisait à Paris alliée à une rigueur financière : les scandales et les affaires ne suffiront pas à la déstabiliser.
L'historienne et musicologue Anne Le Berre nous éclaire, grâce à son exploration des archives, sur le fonctionnement des maisons de spectacles au xviiie siècle, les devoirs imposés par les « privilèges » royaux, les relations avec la municipalité et les contraintes économiques, faisant ressortir les contours de la « Destouches-Lobreau », ce personnage féminin puissant et figure culturelle locale marquante. -
André Hodeir ; le jazz et son double
Pierre Fargeton
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 23 Mars 2017
- 9782364850286
André Hodeir (1921-2011) est une figure multiple et paradoxale : élève au Conservatoire de Paris et violoniste au Hot Club de France, stagiaire chez Pierre Schaeffer et compositeur de musiques de films, homme de radio au Club d'Essai et de presse à la tête de la revue Jazz hot, simultanément auteur du célèbre essai Hommes et problèmes du jazz et d'un « ?Que sais-je ? ?» sur La Musique étrangère contemporaine, admirant d'un même élan Thelonious Monk et Jean Barraqué. En surplomb pourtant de tous ces visages, André Hodeir était d'abord un compositeur. Fondateur du Jazz Groupe de Paris, compagnon de route de Martial Solal, auteur de partitions essentielles telles que Jazz cantata ou Anna Livia Plurabelle (d'après James Joyce), Hodeir laisse derrière lui une oeuvre musicale importante et singulière : « Une sorte d'autre jazz possible, un jazz imaginaire, fragile édifice rêvé un instant hors de l'histoire réelle », comme l'écrivit un critique au seuil des années 1980. Un double du jazz, en somme, dont ce livre retrace aussi bien les fondements que les réalisations.
Pierre Fargeton offre tout à la fois une biographie méticuleuse, une discussion des soubassements théoriques et une analyse fouillée des oeuvres mettant en lumière des concepts musicaux originaux. Si Hodeir est souvent cité comme «?passeur?» entre deux cultures musicales qui coexistaient dans la France d'après-guerre (le jazz et la musique contemporaine), ce sont ici la singularité et la diversité de son invention qui éclairent d'un jour nouveau de larges pans de l'histoire de la musique, du sérialisme à l'appropriation française du jazz américain en passant par le développement de la figure du compositeur-écrivain, sur une période allant des années 1940 aux années 1980.
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Maurice Denis (1870-1943), l'un des peintres français les plus connus de son temps, n'a cessé, de la période nabi jusqu'à la fin de sa vie, de contribuer, par la plume et le pinceau, à l'évolution de l'art. ?Très apprécié des musiciens, l'auteur d'une Histoire de la musique (frise ornant la salle du Théâtre des Champs-Élysées à Paris), et de L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann, se passionne très jeune pour la musique, se liant d'amitié avec de talentueux interprètes et compositeurs, devenus célèbres ou tombés dans l'oubli. Sa correspondance révèle la richesse des relations du peintre avec la société musicale à laquelle il prendra une part très active sa vie durant.?L'oeuvre et la pensée de Maurice Denis, mises en parallèle avec son goût musical, sont confrontées à l'oeuvre et à l'esthétique des musiciens qu'il côtoie. L'étude, fondée sur les écrits du peintre et des témoignages souvent inédits, est agrémentée de photographies et de nombreuses reproductions de ses oeuvres. Elle est l'occasion, pour les mélomanes et amateurs d'art, d'une nouvelle appréhension de la musique sous la Troisième République, au travers des lieux fréquentés par Maurice Denis, de ses amitiés et de ses collaborations. Elle apporte également un éclairage nouveau sur les correspondances entre les arts à une époque où les peintres aimaient s'inspirer de l'oeuvre des musiciens, et inversement. L'ouvrage permet enfin de découvrir un peintre qui, à l'instar de Verlaine, recherchait " de la musique avant toute chose ".
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Outre l'étude d'oeuvres emblématiques comme Biondina de Charles Gounod, les Ariettes oubliées de Debussy ou la mise en musique de Recueillement de Charles Beaudelaire par Claude Debussy, Louis Vierne et Jean-Yves Malmasson et de corpus plus rares les mélodies de Gustave Charpentier et de Georges Enesco, ou encore les mélodies composées sur des poèmes de René Chalupt, cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur la vie musicale lyonnaise de la Belle Époque à travers les archives du critique Émile Baux et l'étude des compositions pour voix et piano d'Ennemond Trillat.
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Moyens d'investigation et pédagogie de la voix chantée
Collectif
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373012
De la connaissance de la physiologie à l'analyse psychologique, du fonctionnement vocal à la perception acoustique, ce livre éclaire le sujet complexe de la voix chantée par une approche multi-disciplinaire.
Ce tableau brossé par des médecins, des chercheurs et des pédagogues - et enrichi par les exemples sonores et vidéos joints sur le cédérom - donne à penser à tous les pédagogues de la voix, et plus généralement à toute personne directement concernée par la voix chantée. -
Époux depuis 1955 de Marie-Claire Bancquart, professeur à la Sorbonne, poète, écrivain, critique littéraire... Après des études au Conservatoire national supérieur de Paris (violon, alto, musique de chambre, contrepoint, fugue, composition), Alain Bancquart entre comme troisième alto solo à l'Orchestre national de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1973. Il devient ensuite directeur musical des orchestres de régions de l'ORTF. En 1976-1977, il est directeur musical de l'Orchestre national de France. Fin 1977, il devient inspecteur de la musique au ministère de la Culture. À ce titre, il a été à l'origine de la création du Centre de documentation de la musique contemporaine et de la collection " Musique française d'aujourd'hui ". Parallèlement, il est producteur pour Radio-France de " Perspectives du vingtième siècle ". Cette série de concerts publics, consistant en sept ou huit journées de musique contemporaine par an, lui permettra de découvrir et de faire connaître un grand nombre de compositeurs et de susciter la création de leurs oeuvres. En 1984, il abandonne son poste au ministère et la production de " Perspectives du vingtième siècle " pour devenir professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et responsable des études d'écriture et de composition. En 1995, il fait valoir ses droits à la retraite et se consacre depuis lors uniquement à la composition. Pendant toutes ces années de carrière, Alain Bancquart n'a jamais cessé de composer. En 1967, il a entrepris l'élaboration de systèmes d'écriture en micro-intervalles qu'il a utilisés et utilise encore avec une grande rigueur. Parmi ses oeuvres nombreuses on peut citer : deux trios à cordes, quatre quatuors à cordes, un quintette à vent, cinq symphonies pour grand orchestre, des oeuvres concertantes pour violon, violoncelle, harpe, deux opéras de chambre, plusieurs oeuvres pour instruments seuls et deux pièces pour trio à cordes et orchestre. Entre 1995 et 2000, il écrit un cycle de six oeuvres instrumentales et vocales d'une durée de deux heures sur des textes de Marie-Claire Bancquart, le Livre du labyrinthe dont il a dirigé l'intégrale en mai 2000 à Radio-France. Un double CD incluant ce cycle a été édité par Mode/records (New-York). Il dirige l'atelier instrumental de musique contemporaine du Conservatoire national de région de Versailles. Alain Bancquart a reçu le Grand Prix de la Sacem et le Prix national de la musique.
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L'analyse de la musique de film : histoire, concepts et méthodes
Jérôme Rossi
- Symetrie
- 10 Janvier 2022
- 9782364851009
Par la richesse de ses sources et de ses citations, par la multiplicité des définitions de termes et d'exemples d'analyses, par son organisation thématique, cet ouvrage est indispensable tant aux historiens et théoriciens du cinéma qu'aux musicologues, compositeurs et cinéphiles.
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Hélène de Montgeroult : le génie d'une compositrice
Jérôme Dorival
- Symetrie
- 10 Décembre 2024
- 9782364852211
Après un premier volume, Hélène de Montgeroult, la Marquise et la Marseillaise, publié en 2006, l'apparition de nouveaux documents ainsi que l'accueil chaleureux et enthousiaste que la critique musicale et le grand public ont réservé aux études pour piano d'Hélène de Montgeroult rendaient nécessaire l'écriture d'un nouvel ouvrage sur cette compositrice.
Notre premier livre avait juste esquissé l'analyse de l'oeuvre d'Hélène de Montgeroult pour se consacrer principalement à l'aspect biographique. Aujourd'hui, il s'agit bien de remettre au premier plan sa musique en mêlant l'analyse musicale réservée aux spécialistes, et le simple commentaire, plus abordable pour les mélomanes, tout en reliant cette musique à la personnalité de son autrice, dans son temps et dans ses écrits « littéraires ».
Hélène de Montgeroult était profondément libre, tant dans sa vie que dans sa création artistique. Elle n'obéissait pas aux canons artistiques habituels et n'a jamais exprimé le moindre doute quant à sa légitimité à composer de la musique. Osons affirmer que cette musicienne est un génie, par son côté visionnaire, par l'expressivité de sa musique et par la rigueur de sa pensée compositionnelle et pédagogique.
Elle est désormais présentée comme la première romantique par ses admirateurs, dans des pays comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les États-Unis et le Canada, le Brésil et le Chili, le Japon, la Corée, la Chine et l'Australie.
Son art résidait dans la volonté de faire chanter le piano, l'expression étant pour elle le but essentiel de la musique. Elle a laissé pour illustrer cette idée un Cours complet pour l'enseignement du fortepiano qui est un monument musical et pédagogique. Dans ce Cours complet, l'élève devient sans effort et presque sans s'en apercevoir lecteur, pianiste et musicien.
Trois choses dans la musique de Montgeroult ont frappé Jan Brachmann, dans son article du Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 22 août 2024 : « premièrement, nous assistons à la naissance de la pièce romantique pour piano en France du vivant de Mozart et Haydn ; deuxièmement, bien avant Chopin, l'étude est passée d'une pièce d'entraînement manuel à une forme de poésie sans paroles ; troisièmement, une femme est désormais à l'avant-garde de l'innovation et de l'originalité en histoire de la musique et n'est plus dans le sillage de l'avant-garde masculine. Notre historiographie musicale académique, y compris notre compréhension germano-centrée du romantisme, ne repose donc pas sur la connaissance mais sur l'ignorance, sur la confirmation constante de préjugés établis plutôt que sur de véritables recherches. » -
Itinéraire d'un chanteur à travers vingt années de correspondance (1844-1864)
Julius Stockhausen
- Symetrie
- 12 Janvier 2011
- 9782914373685
Jules Stockhausen (1826-1906), célèbre baryton et pédagogue allemand, ne rejoint sa patrie d'élection qu'après un long cheminement. Né à Paris, il passe sa jeunesse à Guebwiller (Haut-Rhin), ville natale de sa mère, cantatrice, avant d'aller faire ses études dans la capitale. Élève au Conservatoire, c'est en dehors de l'institution qu'il trouve son véritable maître, Manuel García. Après avoir tenté sa chance en Angleterre, il se tourne vers la scène, en Allemagne puis à l'Opéra-Comique, pour se consacrer enfin à son répertoire de prédilection, le lied et l'oratorio, avec lequel il parcourt l'Europe. Interprète scrupuleux, il souhaite bientôt disposer d'un choeur et d'un orchestre pour mettre en oeuvre un vaste programme musical et obtient en 1863 la direction de la Société philharmonique et de l'Académie de chant de Hambourg. Telles sont les étapes suivies à travers vingt années d'une correspondance vibrante des découvertes, des luttes et des expériences d'un jeune homme à la curiosité insatiable. Jules Stockhausen s'y montre à la fois excellent épistolier, critique sévère ou admirateur fervent, témoin avisé de la vie musicale et politique. Parlant quatre langues, il en joue à merveille au gré de l'humeur et des sentiments. Au fil de la plume apparaissent les portraits, savoureux ou sensibles, de nombreux artistes : ses professeurs Louis Ponchard, François Habeneck et Manuel García ; Marietta Alboni, Jenny Lind ou Pauline Viardot, vedettes de la scène ; Clara Schumann avec laquelle le chanteur donne d'innombrables concerts ; Joseph Joachim et Johannes Brahms, mais aussi Camille Saint-Saëns, Charles Gounod ou Anton Rubinstein. C'est en même temps une invitation au voyage dans quelques hauts lieux de la musique, de la Société des concerts du Conservatoire à Exeter Hall, du Cirque des Champs-Élysées aux Fêtes musicales du Rhin, de la salle du Gürzenich qui ouvre ses portes à Cologne à la cathédrale de Brême où se pressent 3 000 auditeurs pour écouter la Passion selon saint Matthieu. Vie quotidienne, tournées harassantes, succès et découragements, tourmentes sentimentales, le lecteur partage l'intimité d'un artiste passionné, aussi ambitieux qu'exigeant, dont la foi profonde s'associe à une haute idée de sa mission.
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Histoire de l'opéra-comique
François-henri-joseph Castil-blaze
- Symetrie
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- 13 Août 2012
- 9782914373692
François-Henri-Joseph Blaze (1784-1857), dit Castil-Blaze - surtout connu aujourd'hui pour ses adaptations françaises particulièrement libres d'ouvrages de Mozart, Weber, Donizetti et Rossini - fut également critique, compositeur et historien de la scène lyrique française. Dans la continuité de ses ouvrages sur les grandes institutions musicales parisiennes (Chapelle royale et impériale, Opéra, Théâtre-Italien), il se pencha sur l'histoire de l'opéra-comique ; étude que son décès laissa à l'état de manuscrit. Depuis la création des théâtres de la Foire jusqu'à la fin des années 1830, Castil-Blaze propose - en compilant sources anciennes et connaissances personnelles - l'analyse d'un genre musical où se mêlent reconstitution du répertoire, récits anecdotiques et réflexions esthétiques. Cette première édition du texte est complétée par une série d'index (personnes, ?uvres, incipit, notions, lieux et institutions) corrigeant certaines erreurs de l'auteur et facilitant la lecture de ce texte riche et foisonnant.
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Mozart et la France ; de l'enfant prodige au génie (1764-1830)
Jean Gribenski, Patrick Taïeb
- Symetrie
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- 25 Mars 2014
- 9782914373869
Cet ouvrage n'a pas tant pour but de se pencher une fois de plus sur les oeuvres de Mozart en tant que telles que de poser un problème nouveau : de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, « quel Mozart » a-t-on connu ? Quelle image du compositeur a peu à peu émergé ? Comment, concrètement, s'est formé « notre » Mozart ?
Peut-on tenter d'esquisser à grands traits ce que fut la réception de Mozart en France, jusque vers 1830 ? Il apparaît clairement que, dans les quelque vingt premières années du xixe siècle, celle-ci accède à une dimension nouvelle, dont témoignent tant les programmes de concert que l'activité des éditeurs de musique : le passé s'introduit dans l'écoute et la pratique de la musique. Bénéficiaire de cette mutation capitale, la musique de Mozart en est aussi le moteur.
Cependant, en ce qui concerne Mozart, le véritable changement a déjà commencé quelques années auparavant. 1801 marque un « tournant décisif », avec trois événements d'une importance capitale : la première représentation des Mystères d'Isis, l'installation à Paris d'une troupe allemande qui donne Die Entführung aus dem Serail en langue originale et enfin la publication des premières biographies de Mozart en français (Winckler, Cramer). Celles-ci jouent un rôle essentiel dans la formation du « mythe Mozart » : nourri d'« anecdotes miraculeuses », celui-ci mettra en valeur tant « l'enfant prodige » qu'une nouvelle conception du « génie ».
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Cristobal de Morales en Espagne : ses premières oeuvres et le manuscrit de Valladolid
Cristina Diego Pacheco
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- 18 Décembre 2015
- 9782914373920
Cristóbal de Morales, « Lumière de l'Espagne en musique », est sans doute l'un des compositeurs les plus fascinants de la Renaissance. Auteur d'une oeuvre saisissante par sa densité et sa subtilité, bien que relativement peu abondante, sa musique continue encore à captiver les auditeurs d'aujourd'hui.
Cet ouvrage vient combler le grand vide qui jusqu'à présent régnait sur l'une des périodes créatrices les moins connues du compositeur : celle qui a précédé son séjour romain, que l'on devine, grâce aux oeuvres du manuscrit de Valladolid, beaucoup plus riche et féconde que ce que nous imaginions auparavant.
L'auteur tente de relever les défis de cette personnalité complexe et de décrypter à la fois ses premières données biographiques et les controverses dont il a été l'objet au fil des siècles, et offre au lecteur des transcriptions et analyses des musiques de sa toute première période, dont un motet et un magnificat inédits à ce jour.
Trois partitions à l'usage des choeurs seront publiées simultanément.
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La monodie du psautier en vers français au XVIIe siècle
Marc Desmet
- Symetrie
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- 9 Septembre 2015
- 9782914373913
Les paraphrases poétiques sur les psaumes font l'objet, dans la France du xviie siècle, d'un véritable engouement, dont témoigne en particulier le nombre élevé d'éditions pourvues d'une notation musicale. Cette publication aborde l'un des aspects éditoriaux les plus singuliers de ce vaste corpus, représenté par cinq psautiers complets parus entre 1624 et 1663 avec l'adjonction de mélodies à voix seule. Dans leur présentation et la disposition même de la musique, ces psautiers semblent adopter un modèle rendu courant depuis le milieu du xvie siècle, et dont la diffusion la plus large fut assurée à partir de 1562 par le psautier dit « de Genève ». En pleine époque d'exercice de l'Édit de Nantes, il s'agira d'examiner comment ces cinq psautiers du xviie siècle, initialement conçus au sein de milieux catholiques, définissent leur identité mélodique. Entre des tournures relevant d'un écho calculé du psautier réformé, et des procédés au contraire conçus dans le sens d'un éloignement, l'examen des écarts ou des similitudes mélodiques permettra de faciliter la lisibilité d'une véritable cartographie musicale du psautier en vers français au xviie siècle, dont il n'existe jusqu'à présent aucun état dans les rares études abordant le sujet.
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La musique et la révolution de l'imprimerie ; les mutations de la culture musicale au XVIe siècle
Pawel Gancarczyk
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- 9 Septembre 2015
- 9782364850347
Quel a été l'impact de l'invention de l'imprimerie sur la culture musicale du xvie siècle ? Telle est la question à laquelle ce livre tente d'apporter une réponse en abordant tous les aspects du phénomène. En retraçant l'histoire des débuts de l'imprimerie musicale et ses fondements technologiques, économiques et sociaux, l'auteur présente le marché des éditions musicales qui s'est ainsi formé, analyse la relation entre le contenu et la forme extérieure des éditions ainsi que les conditions économiques dans lesquelles celles-ci ont circulé. Les liens de concurrence entre les ateliers d'imprimeurs sont également détaillés, avec pour toile de fond le milieu du mécénat qui a permis leur floraison.
La typographie a participé au développement de la culture musicale en permettant l'unification d'un répertoire européen, mais elle a également contribué à accentuer les différences entre genres et styles musicaux. Garante de la longévité de certains types d'expression musicale, elle s'est également fait le véhicule promotionnel de nouvelles oeuvres ainsi que des réactions des compositeurs face aux événements religieux ou politiques du moment. Le nouveau médium a influencé non seulement la circulation du répertoire mais également la conscience des compositeurs, leur sens de l'autorité et de l'individualité.
L'auteur du livre défend l'idée d'un vaste élargissement de l'horizon social et esthétique de la culture musicale grâce à la révolution de l'imprimerie. De nouveaux types de composition musicale sont apparus et le public de la musique imprimée s'est lui aussi considérablement élargi. Cet ouvrage montre comment ces divers phénomènes se trouvent, à la naissance de l'ère moderne, liés entre eux, en observant comment certains - initiés au xvie siècle - sont toujours sensibles au sein la culture d'aujourd'hui.
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Les concerts de la Reine (1725-1768)
David Hennebelle
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850309
Par leur longévité - plus de quarante ans -, par le nombre des concerts - entre un et trois par semaine en moyenne -, par le faste des moyens humains et financiers et par la diversité des lieux qui les accueillirent (Versailles, Marly, Fontainebleau, Compiègne.), les concerts de la reine Marie Leszczynska furent incontestablement l'une des plus importantes structures permanentes de concerts de l'Europe du xviiie siècle.
Inscrits dans la continuité des concerts d'appartement institués sous le règne de Louis XIV, les concerts de la Reine programmèrent essentiellement des actes d'opéra exécutés indépendamment de la scène lyrique. Si le choix de mettre une oeuvre au programme des concerts de la Reine peut s'interpréter comme une démarche d'ordre artistique ou esthétique mettant en mouvement des acteurs multiples et conduisant à promouvoir un goût musical spécifique, on ne doit cependant jamais perdre de vue qu'il s'agissait d'abord d'un acte dont la portée était clairement d'ordre symbolique et politique. En ce sens, ces manifestations constituèrent un creuset totalement singulier dans le monde du concert au siècle des Lumières, creuset où l'affirmation d'une tradition nationale se conjugua avec l'émergence du concept nouveau de musique classique.
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Mémoire d'empreintes : À l'écoute des deux mains Tome 2
Brigitte Bouthinon-Dumas
- Symetrie
- 21 Juin 2016
- 9782364850477
Pianiste et pédagogue reconnue, Brigitte Bouthinon-Dumas partage son expérience sur la manière de perfectionner son jeu au piano. Vingt ans après le premier volume (Mémoire d'empreintes, l'enseignement du piano, I.P.M.C., 1993) qui abordait déjà les questions de l'échec instrumental et des moyens de le surmonter, sa pensée s'est encore éclaircie et précisée. Elle cherche à donner à chacun les moyens de trouver dans son geste une liberté d'expression musicale individuelle, d'assouplir et de renouveler sa relation à l'instrument.
Pour cela, l'auteur envisage successivement les éléments corporels, mentaux et musicaux déterminant un jeu libre et confortable. Elle s'appuie aussi sur les connaissances récentes que nous avons du fonctionnement du cerveau.
Elle termine avec des exemples tirés du répertoire pour lesquels elle donne des clés de travail.
Ce livre modeste dans son apparence et dense dans son contenu ravira non seulement les pianistes, mais aussi tous les instrumentistes, amateurs ou professionnels en formation, qui y trouveront de nombreuses pistes pour repousser leurs limites.
Certaines pages ont le ton de l'évidence : c'est que l'auteur revient simplement aux bases de l'attitude du musicien - écoute, connaissance du texte musical, attention à la sensation corporelle fine et surtout, unification des mains dans une globalité cohérente. Pourtant, son propos est rare et original dans le monde du piano.
Les phrases courtes et les chapitres brefs font de cet ouvrage un livre de conseils précieux que l'on consultera souvent.
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Apprendre la musique ensemble ; les pratiques collectives de la musique, base des apprentissages instrumentaux
Eric Demange, Karine Hahn, Jean-claude Lartigot
- Symetrie
- 10 Mars 2007
- 9782914373227
Les trois auteurs ont souhaité, après une synthèse de leurs observations de terrain (en France et au Québec), analyser mieux les enjeux pédagogiques et institutionnels d'une généralisation des pratiques collectives. S'appuyant sur des cas concrets de situations d'enseignement, les auteurs pointent aussi les craintes suscitées par ces changements et les évolutions à prévoir dans les métiers des enseignants. Enfin, les raisons invoquées pour justifier les pratiques collectives sont passées au crible, pour repérer celles qui sont porteuses d'avenir et peuvent donner naissance à de nouvelles institutions.
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à l'écoute des voix pathologiques
Martine Dupessey, Bruno Coulombeau
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373067
Pour tous ceux qui s'intéressent à la pathologie de la voix, il est un passage obligé que d'« entraîner » leur oreille à l'écoute analytique du dysfonctionnement vocal. Dans ce but, de multiples ouvrages ont été écrits et des échelles perceptives proposées, des plus simples jusqu'à des documents parfois trop complexes pour être utilisés en pratique courante. En revanche, presque aucun document sonore permettant de relier ces descriptions théoriques (éraillement, forçage, etc.) à la perception acoustique correspondante n'apparaissait disponible. Durant deux années, les auteurs ont soigneusement recueilli au cours d'une consultation quotidienne de phoniatrie-orthophonie un échantillon de cas cliniques les plus représentatifs des pathologies vocales courantes bénignes. S'appuyant sur une quarantaine d'enregistrements audio évalués par un jury d'écoute d'experts, complétés d'illustrations didactiques et d'images cliniques endoscopiques, ils se sont attachés à montrer la relation entre l'origine du trouble vocal et les caractéristiques acoustiques de la voix pour chacun des cas décrits. En fin d'ouvrage, quelques cas permettront à chacun de pratiquer ses propres évaluations et de « tester son écoute ».
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Le mouvement scholiste de Paris à Lyon ; un exemple de décentralisation musicale avec Georges Martin Witkowski
Isabelle Bretaudeau
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373074
Qui sait, de nos jours, combien riche et dynamique fut la vie musicale lyonnaise dans les cinquante premières années du XXe siècle, combien également elle fut ouverte, innovante et exemplaire tant dans le domaine artistique, créatif, institutionnel que pédagogique ? Qui sait surtout que cette formidable éclosion et ce rayonnement dont l'impulsion résonne encore dans la cité des Gaules, sont principalement dus à l'initiative et à l'action d'un homme, Georges Martin Witkowski ? Sur le modèle de la Schola cantorum de Paris impulsé quelque neuf ans plus tôt par Vincent d'Indy, Alexandre Guilmant et Charles Bordes, ce chef de choeur, chef d'orchestre et compositeur réputé qui deviendra directeur du Conservatoire de Lyon, fonda en 1903 la Schola cantorum de Lyon, puis, deux ans plus tard, la Société des grands concerts - futur Orchestre national de Lyon.
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Réaltor B, chronique d'un musicien entre deux siècles
Jacques Borsarello
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373098
Comment ? Un musicien qui écrit ? Est-ce bien là son métier et ne suffit-il pas de l'écouter jouer ? Dans son premier livre, l'altiste Jacques Borsarello bouscule les préjugés en se risquant au genre périlleux de la nouvelle. Avec la fraîcheur d'une plume toute neuve, il brosse les coulisses d'un orchestre, d'une carrière ou d'une vie dédiée à la musique classique. Même les instruments ont droit à la parole ! Bien malin celui qui débrouillera la réalité de la fiction, car si l'autobiographie nourrit certainement ces premiers récits, l'ironie, l'humour et la fantaisie révèlent une imagination pétillante. Jacques Borsarello est un conteur humaniste dont les textes soulignent deux passions : la musique et l'amitié. La forme de ses nouvelles privilégie d'ailleurs sur tous les tons, l'amour du dialogue, des expériences et des souvenirs partagés. La lettre, le polar, les confidences, la conversation mondaine, la rêverie mélancolique, l'introspection, l'utopie, la rencontre... cette tonique variété de genres nous plonge avec facétie dans les travers d'un monde à part, insolite et touchant. D'écueils en péripéties, l'art et la culture résistent vaillamment - et en s'amusant ! - aux lois du marché et de la consommation.
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Un nouveau commerce de la virtuosité ; émancipation et métamorphoses de la musique concertante au sein des institutions musicales parisiennes (1780-1830)
Dratwicki/Gribenski
- Symetrie
- 13 Février 2006
- 9782914373111
La popularité de la symphonie concertante en France coïncida exactement avec le goût d'une époque : celui du classicisme (environ 1770-1830). Le genre permit d'entendre les meilleurs virtuoses de la capitale rivaliser dans des textures instrumentales souvent étonnantes. Dès la fin du règne de Louis XVI, la musique concertante fut envisagée comme un élément publicitaire essentiel dans la stratégie commerciale de plusieurs institutions parisiennes. Sans quitter la scène du concert traditionnel - bien au contraire -, elle s'inséra parallèlement dans les représentations dramatiques données à l'Opéra-Comique et à l'Opéra. Utilisée d'abord comme divertissement pendant les entractes, cette musique fit bientôt partie intégrante des ouvrages qu'elle ponctuait jusqu'alors. Des formules hybrides apparurent, comme l'ouverture « en symphonie concertante » ou l'air avec plusieurs instruments solistes, éventuellement intégrées à des répertoires surprenants, notamment la musique religieuse de Paisiello ou Plantade pour la Chapelle des Tuileries. L'innovation la plus originale fut sans doute le potentiel chorégraphique que révéla cette musique dans le cadre des ballets-pantomimes modernes de Gossec, Catel ou Méhul.
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Destin étrange et tourmenté que celui de Christian devenu Chrétien Urhan.
Né à Aix-la-Chapelle d'une ballerine qui mourra alors qu'il est encore enfant, il est à tout jamais marqué par le mystère de la mort de sa mère et celui de l'identité de son véritable père. Partagé entre sa foi exaltée qui le pousse vers le mysticisme le plus absolu et son amour pour la musique à laquelle il ne peut renoncer malgré ses multiples tentatives, Chrétien Urhan, violoniste et altiste, est une personnalité en marge, mystérieuse et insaisissable, figure ascétique qui entre en musique comme on entre en religion, dans le Paris de la Restauration qui applaudit à la virtuosité d'un Paganini et aux fastes des opéras de Meyerbeer.