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Mac Val
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Le Genre idéal : En principe, une tentative d'épuisement
Nicolas Surlapierre, Olivier Bonfait, Yuan-Chih Cheng, Anaïs Linares, Margaut Segui
- Mac Val
- Parcours
- 4 Avril 2025
- 9782900450215
Le genre idéal
En principe, une tentative d'épuisement
Parcours de la collection du MAC VAL
248 pages
200 reproductions
Format : 21 x 17 cm
Broché, à la suisse
Textes : Olivier Bonfait, Yuan-Chih Cheng, Anaïs Linares, Margaut Segui, Nicolas Surlapierre
Graphisme : Lisa Sturacci
Éditions du MAC VAL
ISBN : 978-2-900450-21-5
Office : 4 avril 2025
15 euros
Les 20 ans du MAC VAL représentent l'occasion de confirmer la qualité d'une collection unique, l'expression d'un musée renouvelé et ouvert sur l'avenir. Ce nouvel accrochage est le résultat d'un commissariat partagé avec l'ensemble des équipes du musée, au fil d'un parcours consacré à la hiérarchie des genres. En 1667, l'historien de l'art André Félibien posait la hiérarchie des genres dans la préface de ses Conférences de l'Académie Royale de peinture et de sculpture, instruisant les préceptes qui régiront la peinture académique et instaurant l'idée de genres nobles et de sous-genres où le sujet prime sur la maîtrise technique ou la facture. Le parcours « Le genre idéal. En principe, une tentative d'épuisement » aborde avec espièglerie chacun des cinq genres de cette hiérarchie : la peinture d'histoire, le portrait, la scène de genre, le paysage et la nature morte.
L'exposition témoigne en ce sens de la survivance inconsciente de cette classification en art contemporain et déploie, tous médiums confondus, un large ensemble de dessins, de photographies, de peintures, de sculptures et d'installations mixtes. Afin de prendre le contre-pied de la classification telle que formulée par Félibien, l'exposition débute par le genre considéré comme « mineur », la nature morte, et se conclut par le « grand genre », la peinture d'histoire, effaçant ainsi toute notion de hiérarchie de genre, majeur ou mineur, primaire ou secondaire, noble ou trivial. Chaque expression devient un art éternel d'autrefois, de maintenant et d'après.
Les travaux d'artistes des années 1950 à 2025 se côtoient pour rendre compte de l'évolution des représentations. Chaque genre est alors transfiguré par des enjeux contemporains à travers une déclinaison où la nature morte devient « les biens », le paysage « les saisons », la scène de genre « les gestes », le portrait « les gens » et la peinture d'histoire « les heures ». Une tentative donc de classer, à la manière « félibienne », les oeuvres issues de la collection du MAC VAL, qui se transforme en une « tentative d'épuisement », hommage à celle initiée par l'écrivain Georges Perec.
Commissariat général : Nicolas Surlapierre
Co-commissariat Yuan-Chih Cheng, Anaïs Linares, Margaut Segui et toutes les équipes du MAC VAL
Exposition au MAC VAL à partir du 21 mars 2025
Avec les oeuvres de Boris Achour, Etel Adnan, Dove Allouche, Pierre Ardouvin, Kader Attia, Bertile Bak¸ Lahouari Mohammed Bakir, Éric Baudart, Julien Berthier, Amélie Bertrand, Halida Boughriet, Étienne Bossut, Brognon Rollin, Elina Brotherus, Pierre Buraglio, Damien Cabanes, Ali Cherri, Claude Closky, Delphine Coindet, Noël Dolla, François Dufrêne, Éric Duyckaerts, Erró, Malachi Farrell, Philippe Favier, Valérie Favre, Clara Fontaine, Claire Hannicq, Laura Henno, Susanne Husky, Pierre Joseph, Valérie Jouve, Jacob Gautel, Mathieu Kleyebe Abbonenc, Laura Lamiel, Ange Leccia, Rainier Lericolais, Élodie Lesourd, Roman Moriceau, Jean-Luc Moulène, Netto, Jean-Christophe Norman, Annette Ohannessian, Vincent Olinet, Présence Panchounette, Laurent Pernot, Françoise Pétrovitch, Éric Poitevin, Daniel Pommereulle, Laure Prouvost, Germaine Richier, Gwen Rouvillois, Bruno Serralongue, Peter Stämpfli, Nathalie Talec, Djamel Tatah, Barthélémy Toguo, Roland Topor, Patrick Tosani, Thu-Van Tran, Jean-Luc Verna, Emmanuelle Villard¸ Jean-Luc Vilmouth... -
Nil Yalter ; une oeuvre sociocritique à la confluence des mémoires et des mythologies
Fabienne Dumont
- Mac Val
- 18 Octobre 2019
- 9782900450055
Publié à l'occasion de l'exposition monographique que lui consacre le MAC VAL, cet essai consacré à Nil Yalter s'attache pour la première fois à l'ensemble du parcours de l'artiste. Toutes les pièces sont analysées en détails, situées dans leur contexte culturel, politique et social. Résultat de vingt années de compagnonnage entre l'artiste et l'auteure, cet ouvrage est le fruit de multiples discussions et analyses détaillées des oeuvres. Il réunit dans un tout cohérent des pièces éparses et crée des liens entre les différentes périodes de création de Nil Yalter, artiste franco-turque née en 1938. Les études s'attachent ainsi aux tout débuts de l'artiste en Turquie, en tant que peintre abstraite, puis à son arrivée à Paris avec un passage vers une peinture constructiviste, avant la rupture de 1972 et le basculement vers des projets socio-critiques. L'influence de l'ethnographie et des événements politiques et sociaux deviennent centraux et les oeuvres s'ancrent dans des lieux et des histoires particulières, liées à l'histoire des immigrations des années 1970-1980 en France, à l'histoire des ouvriers et des ouvrières des usines, mêlant leurs croyances aux luttes concrètes pour améliorer leurs conditions de vie. L'approche féministe est récurrente, parfois centrale. Deux expositions à l'ARC, au musée d'Art moderne de la ville de Paris, la font connaître : « Topak Ev » (1973) et « C'est un dur métier que l'exil » (1983). Mêlant vidéo, dessin, texte, collages de matériaux, photographie argentique et Polaroid, Nil Yalter investit un champ nouveau de manière féconde, qui s'adapte aux nouvelles techniques informatiques dans les années 1990 et 2000. Plus d'une soixantaine de projets jalonnent ainsi soixante années de création (1958-2018), dont l'intérêt renouvelé à partir des années 2010 a permis l'intégration dans des collections importantes.
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L'exposition « Histoires vraies » réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, « Histoires vraies » prend la suite de « Lignes de vies (une exposition de légendes) » (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. « Histoires vraies » prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées.
Les entités artistiques réunies dans « Histoires vraies » ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ça invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. -
Depuis 2020, le projet « Humain Autonome » a donné lieu à plusieurs occurrences mêlant expositions,
projections, ateliers, performances. Le dernier opus du projet réunit aujourd'hui au MAC VAL une
cinquantaine d'artistes de générations différentes, issus de la scène française et internationale.
Voiture, caisse, auto, char, tacot, bagnole, tire... L'automobile est un objet paradoxal. Si d'aucuns
l'adorent, d'autres la vouent aux gémonies. Elle est, à tout le moins, un symbole ambigu, cause et
symptôme de bien des crises que nous traversons (économique, sociétale, climatique, philosophique...).
Facilitant le déplacement des corps et des marchandises, l'exploration mais aussi la conquête, instrument
de la liberté en même temps que du contrôle, son utilisation a façonné les paysages, les corps et les
esprits. Concentrant de nombreux enjeux économiques, l'auto, personnifiée parfois, est un non-lieu, mi
privé mi public, objet de fantasmes et de fétiches. Ses chaines de production, ses systèmes
d'exploitation, le lien avec les énergies fossiles, ses mythes, ses impensés sont ici analysés, déconstruits,
repris et retournés par les artistes de l'exposition. Pour autant, il ne s'agit pas de rejeter en bloc, mais au
contraire de faire prendre conscience, de pointer certaines apories de notre monde contemporain.
La publication qui accompagne l'exposition a une portée rétrospective et exhaustive. Riche de vues
d'exposition de toutes les occurrences, elle offre de revenir sur les récits alternatifs engendrés par cet
humain autonome, affranchi de ses limites physiques, porté par un progrès inexorable, devenu maître et
possesseur de la nature, grâce aux textes des trois co-commissaires et de ceux qui ont accueilli
successivement les volets du projet. Des notices sont consacrées à chacun des artistes, documentant ainsi
toutes les oeuvres présentées dans les différentes expositions. Un essai inédit cosigné par Fanny Lopez,
historienne de l'architecture et des techniques, et Caroline Gallez, chercheuse spécialiste de la politique
des mobilités, analyse les implications matérielles et les soubassements idéologiques du système-monde
voiture en provenance de l'Occident.
Exposition au MAC VAL, 26 avril-22 septembre 2024 : « Déroutes », commissariat Marianne Derrien,
Sarah Ihler-Meyer et Salim Santa Lucia
Avec les oeuvres de A. K. Burns, Alain Bublex, Alessandro Balteo Yazbeck & Media Farzin, Alexandra
Bircken, Andrea Zittel, Anita Molinero, Antoine Nessi, Atelier Van Lieshout, Bill Owens, Blair
Thurman, BP, Cady Noland, Delphine Reist, Diego Bianchi, Ed Ruscha, François Dufeil, Frieda
Toranzo Jaeger, Hans Haacke, Hugo Vessiler-Fonfreide, Julie Hascoët, Kristina Solomoukha, Laurent
Faulon, Lothar Baumgarten, Lucie Stahl, Malala Andrialavidrazana, Marcel Devillers, Mark Leckey,
Mark Lombardi, Martha Rosler, Mathis Altmann, Matthew Angelo Harrisson, Michael Sailstorfer,
Mohamed Bourouissa, Monira Al Qadiri, O. Winston Link, Peter Buggenhout, Piero Gilardi, Randa
Maroufi, Sara Sadik, Serge Lhermitte, Sophie Ristelhueber, Stéphanie Cherpin, Suzanne Husky, Tania
Mouraud, Taryn Simon, Thomas Bayrle, Thomas Teurlai, Tobias Zielony, Willy Ronis... -
Brognon Rollin ; l'avant-dernière version de la réalité
Jean-michel Attal, Julien Blanpied, Anne Ellegood, Eric Fassin, Axelle Grégoire
- Mac Val
- 20 Août 2020
- 9782900450109
Brognon Rollin - L'avant-dernière version de la réalité Textes : Jean-Michel Attal, Julien Blanpied, Anne Ellegood, Eric Fassin, Axelle Grégoire, Lucien Kayser, Frank Lamy, Pierre-Olivier Rollin 256 pages Bilingue français-anglais 200 reproductions Format : 23 x 17 cm Broché Graphisme : Granduchy (Fred Thouillot) Editions du MAC VAL - En coédition avec le BPS22 Musée d'art de la Province de Hainaut ISBN : 978-2-900450-10-9 Office : 20 août 2020 25 euros Le MAC VAL propose la première exposition monographique muséale du duo d'artistes Brognon Rollin (né-e-s respectivement en 1978 et 1980, en Belgique et au Luxembourg), réunissant oeuvres existantes et nouvelles productions.
L'avant-dernière version de la réalité : derrière ce titre, emprunté à Borges, se développe une interrogation simple et néanmoins vertigineuse... Le réel existe-t-il en dehors de ses représentations ? Qu'en est-il du temps et de sa perception ? De sa relativité ? De sa dimension spatiale ? Comment donner forme à l'expérience de la durée ? De l'attente ? Du suspendu ? De l'équilibre ? Les projets de Brognon Rollin condensent des narrations enchevêtrées qui s'inscrivent dans l'histoire de l'art minimal et conceptuel.
Combinant symboliques, faits, objets, anecdotes, a priori disjoints et parfois rocambolesques, les oeuvres sont fortement polysémiques, supports à dérouler des lignes de fuite empreintes de mélancolie et de poésie. Ce que l'on voit n'est que la partie émergée de l'iceberg. Une horloge se fige à l'approche du spectateur dans l'espace contraint d'une cellule, un line sitter occupe l'espace du musée jusqu'au départ volontaire d'une personne en fin de vie, le duo décalque l'île de Gorée à échelle 1 pour l'enfermer fragment par fragment dans une étagère, des enfants calculent le juste emplacement du rond central d'un terrain de foot à la géométrie contrariée à Jérusalem...
Attente, enfermement, statu quo et fragilité des frontières sont au coeur des obsessions des artistes, les conduisant à explorer les espaces intermédiaires : addictions, prisons, îles... Le duo, en déplaçant ces curseurs, en mobilisant un changement de perspective, postule qu'une chute peut ressembler à un envol et inversement. Entre Philip K. Dick, Stefan Zweig et Jorge Luis Borges, Brognon Rollin explorent les interstices du temps.
Les oeuvres de l'exposition se donnent à expérimenter comme autant de failles spatio-temporelles, engageant au final une méditation sur la disparition programmée de toute chose. Riche de nombreuses contributions, en coédition avec le Musée d'art de la Province de Hainaut, le BPS22 à Charleroi, qui présentera une exposition du duo à l'automne 2021, le catalogue, première publication rétrospective des artistes en France, documentera toutes les oeuvres présentées dans les deux lieux, irradiant l'ensemble de leur production.
Exposition au MAC VAL : 7 mars-30 août 2020
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Compagne de route du MAC VAL depuis l'ouverture du musée, Melanie Manchot a participé à des expositions collectives (« Emporte-moi », « Let's Dance », « Situations », « Tous, des sang-mêlés »).
Elle a participé également aux Nuits Blanches-Paris en 2009 et 2011 à l'invitation d'Alexia Fabre et Frank Lamy. C'est donc très naturellement que l'idée d'une exposition monographique est née afin de prolonger cette proximité.
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L'oeuvre d'art contemporain est un « objet » de passion, une présence physique dérangeante, à la moralité parfois désignée comme douteuse pour justifier de tel ou tel acte de vandalisme, de destruction volontaire. À partir de contributions de critiques, historiens de l'art, juristes, restaurateurs, artistes et philosophes, les actes de ce colloque feront dialoguer art, vandalisme et conservation, tentant de circonscrire les forces qui poussent à conserver à tout prix, restaurer à grands frais, à refaire ou réitérer ou détruire ces oeuvres sacralisées par la collection privée ou publique. Que nous racontent ces gestes du rapport du regardeur à l'oeuvre, toujours en mal de légitimation ou de définition ? Qui fabrique l'autorité de l'oeuvre d'art contemporain : la collection publique, son exposition, le regardeur ? Qu'arrive-t-il quand cette autorité fait défaut ? Dégradation, vandalisme, retrait de l'artiste, du « geste créateur » ? Qui pourra la sauver ? L'artiste en personne, le restaurateur, l'historien, l'avocat, le collectionneur ?
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Jean-Luc Verna, vous n'êtes pas un peu beaucoup maquillé? non
Collectif
- Mac Val
- 8 Novembre 2016
- 9782916324906
La première exposition monographique de Jean-Luc Verna dans une institution offrira un parcours parmi une sélection d'oeuvres mettant en avant la constance et la récurrence des motifs et préoccupations de l'artiste. Il s'agira moins de donner à voir des objets d'art que de donner à éprouver et retranscrire en espace l'expérience singulière de son art. Si le dessin constitue « la colonne vertébrale de son oeuvre », Jean-Luc Verna est un artiste polymorphe, sa pratique incluant également la photographie, la sculpture, ou encore la performance, formant un ensemble cohérent autour du corps, de son propre corps, dans toutes ses dimensions et humeurs, tour à tour glorieux, misérable, jouissant, souffrant, vivant.
À la fois acteur, musicien, chanteur, plasticien, dessinateur et photographe, né en 1966 à Nice, Jean- Luc Verna se met très souvent en scène dans ces oeuvres : devenu lui-même une oeuvre d'art élaborée au gré de tatouages, piercing ou maquillage, il est un sujet privilégié lorsqu'il s'agit de représenter le corps. L'autoportrait s'insère donc discrètement dans ses dessins, des transferts retravaillés à l'aide de pastels ou de fards, mais également de façon plus directe par la photographie.
Les dessins, faisant apparaître le motif récurrent de l'étoile, mais aussi des éléments macabres, rendent compte d'un univers assez sombre et mélancolique. La série photographique permet quant à elle d'établir un lien entre Histoire des arts et Histoire du rock de façon ludique et subversive : Jean- Luc Verna y reprend des poses de tableaux célèbres qui ont été adoptées, volontairement ou non, par des stars du rock. Les références au monde du cinéma, et à la Paramount (Paramour) en particulier, et le thème de la vanité sont également des éléments clés de l'oeuvre.
Pour ce catalogue également rétrospectif, qui s'inscrit entre le carnet de bal et le registre de deuil, l'artiste a souhaité inviter de nombreux auteurs à livrer leur vision de l'exposition, de son travail ou de lui-même : Laurent Devèze, Emmanuelle Lequeux, Philippe Liotard, Corinne Rondeau, Claude- Hubert Tatot, Bernard Vouilloux. Textes auxquels répondent ceux du commissaire Frank Lamy et de la conservatrice en chef du MAC VAL Alexia Fabre, ainsi qu'un long entretien avec l'historienne de l'art Valérie Da Costa.
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Karina Bisch et Nicolas Chardon : modern lovers
Frank Lamy, Joana Neves, Thibaut de Ruyter
- Mac Val
- 19 Août 2022
- 9782900450147
Karina Bisch et Nicolas Chardon (nés en 1974) développent chacun un oeuvre pictural singulier qui s'inscrit dans la suite des projets utopiques des avant-gardes historiques du début du xxe siècle (Bauhaus, Futurisme, Suprématisme, De Stilj, Dada...). Ils pratiquent une « peinture à vivre » savante et burlesque à la fois. Si les artistes se connaissent depuis longtemps, c'est en 2005 avec le projet « There is a love affair between the white cube and the black square » qu'ils décident d'approfondir la relation entre leurs travaux pour la pousser jusqu'à envisager des pièces à quatre mains : une manière de mettre à distance la question de la signature et de l'auteur, le couple devenant ainsi un troisième artiste.
Ce projet aux formats divers, de la publication à la performance, a scellé les deux pratiques en un regard croisé et réciproque, jusqu'à cette dernière exposition en duo, où le couple s'installe véritablement au musée, entre maison et atelier. L'exposition « Modern Lovers » s'amuse de l'idée de pavillon : folies architecturales programmatiques des expositions universelles, habitation, étendard... et propose une immense « machine à habiter », réunit oeuvres de l'une et de l'autre et oeuvres communes dans une scénographie originale entre écrin, maquette et décor, abolissant la frontière entre l'art et la vie.
L'exposition se poursuit dans la présente publication coéditée avec la maison d'édition, structure de production et diffusion de multiples que les artistes ont créée, CONNOISSEURS. La majeure partie de cet ouvrage est exclusivement constituée de vues de l'exposition mises en scène par les artistes eux-mêmes, complétées par des reproductions de toutes les oeuvres présentées dans l'exposition. Cette iconographie inédite dialogue avec un entretien des artistes spécialement conduit par le commissaire, chargé des expositions au MAC VAL, Frank Lamy.
Des textes commandés à deux complices de longue date ouvrent d'autres perspectives plus rétrospectives. Dans « La modernité, c'est la lutte des classes à la portée de tous ! », Thibaut de Ruyter, critique d'art et commissaire d'expositions installé à Berlin, dont les centres d'intérêt vont des nouveaux médias au spiritisme, entre culture quotidienne, pop ou underground, revisite l'ensemble du travail des deux artistes, à l'aune de la modernité et de son décor. Tandis que Joana Neves, critique d'art, auteure et curatrice d'expositions d'art contemporain, qui a contribué à plusieurs précédentes publications consacrées à Karina Bisch, nous offre des textes sur chacune des pièces de l'exposition, autant d'interprétations littéraires de leurs formes plastiques. -
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L'oeil vérité : le musée au second degré
Marie Castaing, Florence Cosson, Béatrice Joyeux-Prunel, Céline Latil, Anaïs Linares, Ilan Michel
- Mac Val
- 6 Juillet 2023
- 9782900450178
Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle présentation de la collection du MAC VAL a souhaité répondre à une demande : l'envie de retrouver des oeuvres qui, pour la plupart, n'avaient pas été montrées depuis l'ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu'il était possible d'écrire à partir d'elles, selon une unité de temps et de lieu, une histoire de l'art contemporain en France. Tous les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au musée, toutefois les principaux s'y retrouvent. Entre la première oeuvre de ce parcours et la dernière, il est également possible de voir que la distinction entre art moderne et contemporain ne s'est pas faite immédiatement, contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l'art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945.
Cette nouvelle présentation est aussi le récit d'une distinction et d'une construction critique et historienne. Il s'avère qu'en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture, et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n'est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques, mais une nouvelle relation aux problématiques. Dans le sillage de l'exposition mythique Responsive Eye (1965) ou plus proche de celle L'oeil moteur (2005), plutôt que de structurer l'accrochage de la collection en donnant le nom des mouvements, l'oeil a été choisi comme dénominateur commun : l'oeil retors, l'oeil abusé, l'oeil imprévisible, l'oeil attendri, l'oeil pilote...
Chaque partie de l'exposition sera ponctuée de contrepoints qui, parallèlement au profil historique, affirmeront que ce ne sont pas les oeuvres qui sont post-modernes mais l'accrochage qui assume son caractère presque citationnel. Il essaye de reconstituer ce que pourrait être désormais un musée d'art contemporain modèle, une sorte de « musée témoin », vestige d'une histoire de l'art clé en main. -
Taysir Batniji. Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse
Frank Lamy, Bruce Bégout, Alexia Fabre, Marie-claire Caloz-tschopp, Antonio Guzman, Julien Blanpied, Taysir Batniji
- Mac Val
- 5 Mars 2021
- 9782900450123
Taysir Batniji
Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse
Textes : Bruce Bégout, Julien Blanpied, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Alexia Fabre, Antonio Guzman, Frank Lamy, entretien avec l'artiste
304 pages
Bilingue français-anglais
260 reproductions
Format : 29 x 22 cm
Broché
Graphisme : Jérôme Saint-Loubert Bié
Éditions du MAC VAL
ISBN : 978-2-900450-12-3
Office : 5 mars 2020
25 euros
Le MAC VAL propose la première exposition monographique muséale de Taysir Batniji (né à Gaza, en Palestine, en 1966), réunissant oeuvres existantes et nouvelles productions. Diplômé en arts à l'université nationale An-Najah de Naplouse, Taysir Batniji a poursuivi des études en France à l'École nationale d'art de Bourges entre 1995 et 1997. Depuis, il vit et travaille entre la France et la Palestine où, dans cet entredeux géographique et culturel, il développe une pratique artistique pluridisciplinaire (photo, vidéo, dessin, installation, sculpture, performance...). L'oeuvre de Taysir Batniji, souvent teintée d'impermanence et de fragilité, puise son inspiration dans son histoire subjective, mais aussi dans l'actualité et l'histoire, naviguant entre Moyen-Orient et Occident, sphère intime et espace public. Par le biais d'une approche distanciée, il détourne, étire, joue avec son sujet initial, de manière à proposer un regard poétique, parfois grinçant, sur la réalité. Déjà présent sur la scène artistique palestinienne depuis les années 1990, il multiplie, depuis 2002, les participations à de nombreuses expositions, biennales et résidences en Europe et dans le monde. Il a été le lauréat du programme Immersion de la Fondation Hermès en alliance avec la Fondation Aperture en 2017 et du Prix Abraaj en 2012.
Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse : avec ce titre, emprunté à Georges Perec, Taysir Batniji écrit une définition en mouvement de sa propre identité. Riche de nombreuses contributions, le catalogue, première publication rétrospective de l'artiste en France, documentera toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de sa production, se focalisant au fil des pages sur la trace, la mémoire d'une forme, un geste, le souvenir d'une traversée, l'absence d'un être cher, l'arrachement à une terre, la disparition d'une image...
Exposition au MAC VAL : 5 mars-29 août 2021 -
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Pour fêter les cinq ans du MAC/VAL, l'exposition Let's dance réunit une quarantaine d'artistes internationaux autour de la question de « l'anniversaire », du rituel de passage, de la récurrence des événements, du temps qui passe, des aspects festifs de la cérémonie. Ce sera pour le musée l'occasion de montrer des oeuvres d'artistes avec lesquels il a travaillé ces cinq dernières années, de poursuivre le travail avec les artistes de la collection et de se projeter dans le travail de nouveaux venus. Le catalogue reprend toutes les oeuvres exposées et nous offre un long entretien entre Frank Lamy, commissaire chargé des expositions temporaires, et Alexia Fabre, conservatrice en chef, pour mieux décortiquer ce qu'implique le fait de célébrer ensemble un événement, quel qu'il soit.
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Plus qu'une collection de commentaires, " c'est pas beau de critiquer ? " est un véritable programme culturel et scientifique mis en place dès l'ouverture du mac/val.
Imaginé en partenariat avec l'aica, l'association internationale des critiques d'art, il réunit autour de la collection du musée une pluralité de paroles critiques : ni des histoires de l'art, ni des formules didactiques, mais des pratiques diverses de l'interprétation. tous les deux à trois mois, un critique membre de l'aica est invité à choisir une oeuvre dans la collection et à proposer un texte court, offert au visiteur face à cette même oeuvre.
Les vingt-cinq contributions ici réunies constituent un paysage non exhaustif de la diversité de la critique d'art en france et à l'étranger.
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Les racines poussent aussi dans le béton ; the roots grow also in concrete
Kader Attia
- Mac Val
- 17 Mai 2018
- 9782916324975
Pour son exposition au MAC VAL, « Les racines poussent aussi dans le béton », Kader Attia imagine une réflexion, en forme de parcours initiatique, autour de l?architecture et de sa relation aux corps. Une exposition qu?il imagine comme une conversation intime avec le public pour sonder les maux et les joies qui articulent la vie dans les cités.
Quels regards porter sur les grands projets urbains de l?après-guerre, grands ensembles caractéristiques de ce qu?on appelle les cités-dortoirs, qui incarnent des versions fortement digérées et abâtardies des théories et recherches modernistes et utopiques de la première moitié du XXe siècle, et dont les racines sont pourtant à chercher du côté des architectures de terres du Mzab aux portes du Sahara ? Que reste-t-il de l?utopie ? Du vivre-ensemble ? Quelles relations ambivalentes entretient-on avec son espace de vie, privée ou public ? avec son histoire ? avec ses racines ?
Dans une optique de désaliénation, de déconstruction du regard colonial et moderne, de réappropriation des récits collectifs et individuels, l?exposition explorera les relations entre corps et corps social, à travers une interrogation des effets de l?architecture sur la psyché, des affects aux corps, sans esquiver la dimension paradoxale et fantasmatique de ces questions. La publication qui l?accompagne, pensée comme en faisant partie intégrante, offrira en écho aux pluralités d?écriture une riche iconographie de photographies inédites.
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« Bis repetita placent » est ce célèbre aphorisme inspiré par l?Art poétique d?Horace (circa 13 ap. J.-C.), dans lequel le poète déclare que telle ?uvre ne plaira qu?une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours. Le Festival « Bis repetita placent », articulé autour d?un colloque, de rencontres, de projections et de performances, propose de réfléchir sur les processus de création, de médiation et de transmission de l?art contemporain à partir de la reprise et de la figure de l?interprète, l?un des fils rouges tendus par l?exposition des ?uvres de la collection « L?Effet Vertigo », à l?occasion des 10 ans du MAC VAL.
Pratique historique séculaire dans les processus de création et de transmission, pourquoi ces pratiques de la reprise sont-elles pourtant si souvent questionnées, attaquées ou suspectées dans le champ de l?art contemporain ? Peut-être parce qu?elles flirtent avec l?autorité des faits historiques, l?anachronisme, le plagiat, l?aura de l?original, l?amateurisme, la répétition, la liberté de création ?
Peut-être aussi et surtout parce qu?elles mettent à mal l?idée d?une histoire de l?art linéaire où l?emprunt et autres procédés citationnels furent jugés de manière morale et souvent péjorativement ? L?idée du remake cinématographique ou de la reprise musicale peuvent-elles être transposables dans les arts plastiques ? Comment le musée, instance de patrimonialisation et de rémanence peut-il conserver un geste, une performance, une pratique culturelle voués au mouvement, sans le répéter au risque de sa désactivation ou de sa folklorisation ? La copie, l?imitation furent les modèles de transmission académique des beaux-arts. La modernité a bousculé cette pratique prônant l?invention et une table-rase du passé. La reprise, entre répétition active et relecture postmoderne, propose une expérience de l?art basée sur un nouvel usage de son histoire, une conception de l??uvre comme matériau, document, événement, partition, nécessairement dynamique.
La publication qui accompagner le festival consiste en deux livres distincts, dont les contenus sont rigoureusement identiques. Ils le sont à la virgule près à l?exception du numéro d?isbn ; cependant, leur existence matérielle diffère de manière importante. Les deux ouvrages sont de même format ? celui de ceux qui les ont précédés dans la même collection ?, mais leurs mises en page ne sont pas les mêmes, tout comme le papier sur lequel ils sont imprimés. L?un « reprend » l?autre, ou inversement, sans que l?on sache lequel précède l?autre ou en serait le modèle. Chacun des deux ouvrages ? et il s?agit bien d?ouvrages distincts puisque leurs numéros d?isbn les différencient ? est un simulacre qui offre une expérience de lecture singulière. Ils sont le résultat d?exercices de style graphiques, manière d?affirmer que dans le champ du design comme dans d?autres, la réponse dépend du contexte et qu?elle n?est jamais unique ou immuable.
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Diplômée de l?école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Élisabeth Ballet s?est fait remarquer à la fin des années 1980 par ses réalisations remettant en cause la parenté entre la sculpture et l?espace qui l?entoure, et depuis, elle continue à questionner l?espace à travers mouvement, temps et déplacement. Résidente à la Villa Médicis en 1984 et participante à la 43e Biennale de Venise en 1988, elle a eu de grandes rétrospectives au Musée d?Art moderne de la Ville de Paris, au Musée d?Art contemporain, au Carré d?Art à Nîmes, au Centre culturel français de Milan et au Grand Café de Saint-Nazaire.
Le travail d?Élisabeth Ballet doit avant tout être envisagé comme celui d?un sculpteur, intervenant dans l?espace selon des objectifs simples : multiplier les lignes de fuites et les plans, faire s?interférer différents volumes au sein d?un même site. Considérant l?architecture intérieure comme un « plan de travail, large et ouvert », l?artiste installe ses dispositifs géométriques comme autant de modifications apportées à l?espace d?exposition, prolongeant l?expérience de la perspective ? sa lecture par l??il ? en une quête physique : une aspiration vers ce que l??uvre retire, ou ajoute, au site de sa présentation.
Artiste déjà très présente dans la collection du MAC VAL, Élisabeth Ballet nous livre pour son exposition rétrospective, « Tout En Un Plus Trois », une nouvelle interprétation de son ?uvre, mêlant pièces anciennes, réactivées, parfois rejouées, et nouvelles productions.
Riche des contributions d?Élisabeth Lebovici, Julie Portier et Philippe Vasset, et dans la filiation des trois précédentes publications d?Élisabeth Ballet réalisées avec les graphistes M/M, le catalogue aujourd?hui conçu par Syndicat en étroite collaboration avec l?artiste et les auteurs fait écho à la combinaison de l?abstraction et du sujet pris dans le réel chère à l?artiste. Réfléchissant sa perception de l?espace, il s?engage à la suite de son travail sur les questions du déplacement dans l?espace, sur l?articulation du dehors et du dedans, des mots aux choses, du dessin vers la sculpture, du mur vers le centre, du plan vers le volume et plus généralement d?une ?uvre vers l?autre, comme des pages aux cahiers, conduisant à une déambulation mentale dans l?ensemble de l??uvre.
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