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De L'Incidence
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Jacques Rancière et les arts : Esthétiques de l'égalité
Bérénice Hamidi, Dario Marchiori, Raphaël Jaudon
- De L'Incidence
- 18 Avril 2025
- 9782918193807
Décliné en quatre parties (littérature, arts plastiques, cinéma et arts vivants), accordant une place centrale au sensible, le livre évoque les rapports que les artistes nouent avec les idées de Jacques Rancière. Des entretiens sont réalisés par les auteurs avec la plasticienne Esther Shalev-Gerz, le cinéaste Sylvain George, le photographe Philippe Bazin et la philosophe Christiane Vollaire. Un quatrième entretien a été réalisé avec Firat Yücel, cinéaste que le philosophe a côtoyé lors de l'occupation du quartier de Gezi à Istanbul, en Turquie.
Le livre atteste de la volonté d'analyser les concepts du philosophe dans un rapport indissoluble entre pratique artistique et pensée théorique, en particulier à travers la notion de dissensus, et le propos montre son évolution, vers une politique de la représentation. Comment maintenir vive cette volonté de division, et éviter le « consensus dans le dissensus » ? Le livre revient sur le rôle des productions artistiques selon Rancière. -
Petit lexique pour le design (à quoi tient le design)
Pierre-Damien Huyghe
- De L'Incidence
- 18 Octobre 2024
- 9782918193784
Ce livre revient sur les déterminations essentielles du design aujourd'hui, comme projet. Soulignant que les opérations du faire, de la technique doivent permettre d'être vifs, il s'interroge sur le statut des objets. Ce faisant, il propose une forme d'habitabilité du monde, dont nous sommes locataires : les objets dont s'occupe le design nous sont prêtés, il y a réfection et réparation, et non héritage figé. L'auteur revient sur les spécificités de notre rapport au monde à l'ère du choc et de la surproduction, de l'absence de manque, pour des usagers attentifs. Il s'agit de prendre en compte le perceptible, plutôt que le stimulant.
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Le strabisme du tableau ; essai sur les regards divergents du portrait
Nathalie Delbard
- De L'Incidence
- 15 Novembre 2024
- 9782918193760
Cet essai s'attache à regarder plusieurs portraits dans lesquels le strabisme léger ou accentué des personnages s'étend au tableau lui-même, à sa composition et à ses motifs. Si l'on peut parler de « strabisme » du tableau, c'est la place du spectateur lui-même qui se trouve modifiée. Est redessinée alors une forme de modernité picturale. Que regardent des personnages dont l'oeil louche ou se trouble ? Pourquoi ce regard entre-t-il en contradiction avec la posture des corps dans l'espace du tableau ? Outre un corpus drolâtique ou troublant, lorsque le strabisme n'est pas pleinement évident, des éléments esthétiques très intéressants se précisent, pour aboutir à une relecture originale de certains tableaux connus (Manet, Botticelli). Il s'agit donc ici d'un essai novateur, à la fois divertissant et perturbant. Des illustrations en couleurs viendront souligner les rapprochements particulièrement stimulants qui sont effectués par l'auteur.
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L'insistance des luttes : Images, soulèvements, contre-révolutions
Dork Zabunyan
- De L'Incidence
- 5 Novembre 2024
- 9782918193753
Ce livre analyse les images tournées par les manifestants lors des soulèvements arabes de 2011, en ce qu'elles permettent une mémoire du futur. Réalisées avec des téléphones portables, diffusées ensuite sur internet, ces nombreuses images ne relèvent pas forcément de l'aliénation spectaculaire, mais constituent une manière de faire histoire. A contre-courant de l'héroïsation ou de la victimisation, ces vidéos et diaporamas anonymes sont irréductibles à un message. Plusieurs films ayant montés ces images sont évoqués (Stefano Savona, Peter Snowden). Révoquant l'alternative entre irreprésentable et exhibition de l'horreur, le livre défend le droit à l'image digne. Les images des soulèvements sont réinscrits dans les problématiques de leur diffusion, suscitées par le cinéma et la télévision. L'auteur revient sur les ressorts de la propagande de Daech, sur ses mécanismes et son nihilisme.
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"Le Camion" est un film que Marguerite Duras tourne en 1977. Deux personnages y sont présents : une « dame » prise en stop par un camion, et le conducteur du véhicule. Déployant les paysages sinueux des routes des Yvelines, la plupart du film se déroule pourtant dans la maison de Marguerite Duras, où celle-ci lit le projet du film à Gérard Depardieu. Situant d'abord le film dans la perspective générale de son cinéma, l'auteur revient sur les déterminations particulière du Camion : film sur un film, film lu, film raconté et non tourné, donnant la parole à deux voix de part et d'autre de la table. Pour Duras, Le Camion est un film sur le cinéma. Catherine Ermakoff est attentive à la manière dont Duras développe la matière des choses à l'écran, dont elle répartit les voix. Dans son essai très documenté; elle revient sur le propos significatif délivré par cet opus : Le Camion annonce à sa manière une fin du monde, l'impossibilité de la révolution. Duras dira : « il faut sortir du désespoir morne et.arriver à ce que le fait de ne plus croire à rien devienne positif [...]. Le Camion, c'est une forme aiguë du désespoir politique, aiguë et gaie.». Proposant une lecture fine de cet infléchissement de point de vue, Catherine Ermakoff analyse le constat politique de Duras, la survenue de son désaccord avec le parti communiste où elle s'était engagée avec Jean Mascolo, sa réception du printemps de Prague. Dans Le Camion, la dame, porte-parole de Duras, dit son détachement par rapport au prolétariat aveuglé par le parti. L'auteur s'attache à montrer comment Duras fait émerger un personnage décalé de femme, la « dame du camion », presque folle racontant sa vie aux inconnus qui la prennent en stop. Elle donne une importance particulière à la chambre d'écho crée pour ce film, où deux acteurs disent le film, la voix de la dame, l'image et le son qui ne peuvent s'accorder.
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Jean-Luc Godard Tome 2, écrits politiques sur le cinéma et autres arts filmiques
Nicole Brenez
- De L'Incidence
- 3 Février 2023
- 9782918193678
Jean-Luc Godard. Comprendre pourquoi un plan commence et pourquoi il finit, à quoi bon une image dans le monde. Comprendre que si un film peut être produit c'est qu'il est déjà admis par la société, transformer la production en transfert de fonds du capital vers le travail et non pas l'inverse. Métamorphoser les oripeaux visuels du commerce (bandes-annonces, clips, publicités, films d'entreprises) en manifestes pour la poésie. Affermir le cinéma en art, et ne pas rabattre ce terme sur l'infâme entreprise d'engrangement tranquille de plus-value qu'il est devenu. Être à la fois le Rembrandt, le Cézanne et le Hans Haacke de sa propre discipline. Devenir le Homère des Troyens, c'est-à-dire des vaincus. Amener le cinéma à ce qu'il pourrait être. Oser affirmer toute sa vie ce qu'il devrait être. Faire tout ce qu'il ne faudrait pas faire. Avec Jean-Luc Godard, le terme d'« art » reste le nom usuel d'une pratique inédite de l'insoumission créatrice.
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Todd Haynes : Chimères américaines
Amélie Galli, Judith Revault-d'Allonnes
- De L'Incidence
- 19 Mai 2023
- 9782918193654
Né en 1961 en Californie, Todd Haynes appartient aujourd'hui, aux côtés de cinéastes tels que Kelly Reichardt et Gus Van Sant, à une famille de cinéastes indépendants américains, grandis au coeur de la contre-culture. S'il s'amuse à dire qu'il a découvert le cinéma à travers la figure éminemment populaire de Mary Poppins, l'ensemble de son oeuvre - débutée alors qu'il n'a que 17 ans avec un court métrage au titre volontairement provocateur, "The Suicide" - retourne méticuleusement les mythes fondateurs de l'Amérique. Dès "Superstar : The Story of Karen Carpenter", moyen métrage qui revient sans fard sur le destin de la chanteuse iconique au moyen de poupées Barbie - achevé en 1987, mais interdit dès sa sortie - et Safe, second long métrage dans lequel Haynes dirige l'actrice Julianne Moore pour la première fois, en 1995, le cinéaste, ouvertement gay, questionne les normes, sociales, sexuelles, artistiques, pour mieux les dépasser. Concevant le cinéma comme l'art de l'artifice, Todd Haynes signe des mises en scènes flamboyantes. Mêlant fascination du sujet et puissance du cinéma, il interroge les figures artistiques les plus éminentes du 20e siècle - Rimbaud, Genet, Dylan, le Velvet Underground, mais aussi le glam rock à travers le long métrage "Velvet Goldmine", en 1998, ou encore le genre du mélo, en s'inspirant de Douglas Sirk dans "Loin du Paradis", en 2002 - et à travers elles, la relation à nos identités. En 2015, Todd Haynes dirige Cate Blanchett et Rooney Mara dans "Carol", qui remporte la Queer Palm au festival de Cannes. Il est l'auteur de seize films et s'apprête à tourner son nouveau long métrage.
Le livre présente un essai d'Amélie Galli, des entretiens réalisés par Judith Revault D'Allonnes avec Todd Haynes, et un ensemble de documents de travails, dessins et photographies de plateau issus des archives de Todd Haynes. -
Poussées techniques, conduites de découvertes : à quoi tient le design
Pierre-Damien Huyghe
- De L'Incidence
- 5 Mai 2023
- 9782918193661
Il s'agit toujours de suggérer une conception de la technique fondée sur une notion de « poussée », de concevoir à partir de cette notion comment des inventions peuvent s'installer dans la culture et de distinguer dans cette installation deux moments, celui de l'économie et celui de la découverte. Le livre admet une hypothèse qui n'est sûrement pas des plus fréquentes, savoir que les opérations artistiques sont parentes de la technique et de son histoire. À occuper pareille position nous ne sommes aujourd'hui disposés ni du côté de la technique ni du côté de l'art. L'une et l'autre se posent séparément. Chez les spécialistes de la technique, on ne voit pas d'inconvénient à cette séparation quand bien même elle aboutit à laisser hors du champ le monde pourtant fort appareillé de l'audio-visuel et des médias. Chez les artistes, ce n'est pas négligence mais revendication : tout un ralliement s'est fait autour d'une idée spéculative de l'art qui ne pouvait procéder que d'une prise de distance à l'égard de la chair des techniques. S'il y a une pensée du design au deux sens possibles de l'expression (une pensée qui s'attache à faire cas du design et une pensée qui vient de lui), elle n'est d'aucun de ces côtés. Il s'agit, pour rappeler une formule fameuse, de chercher à lier fonction et forme.
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Cet essai théorique prend pour sujet les relations entre littérature française contemporaine et cinéma à partir de la notion de projection. Puissance intermédiatique entre le texte et l'image, la projection ouvre un espace contemporain d'écriture entre cinéma et littérature. Cet essai tente d'en circonscrire l'empan et d'en théoriser les pratiques, des reconfigurations du roman au prisme d'un imaginaire filmique chez des Forêts ou Montalbetti, aux écrivains-cinéastes comme Carrère ou Alferi, en passant par le renouvellement des formes canoniques de l'adaptation ou de l'ekphrasis, chez Claire Denis, Léos Carax, Jérôme Game ou Nathalie Léger, lorsque l'écriture - syntaxe, métaphores, lumières et ombres - retrace la hantise des figures de l'écran. Réécriture, descriptions, intervalles, écrans, flipbooks, projections psychiques, les intermédiaires se démultiplient entre le texte et ses images, délaissant la problématique trop simple de l'adaptation.
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Marcher au cinéma : lignes d'existences
Corinne Maury, Antoine de Baecque, Pierre Creton
- De L'Incidence
- 10 Mai 2024
- 9782918193722
Si l'on se déplace souvent à pied au cinéma, l'acte cardinal et primordial de la marche est volontiers éclipsé. Jugée anti-spectaculaire, lieu par excellence de l'ellipse cinématographique, la marche est, majoritairement au cinéma, un geste banal dont il faut limiter l'amplitude temporelle, au prétexte de son indigence narrative. Toutefois, certaines marches cinématographiques contemporaines construisent des arpentages qui se révèlent politiques, critiques, utopiques ou encore privés d'utopies. Marcher dans le monde du dehors, c'est être pris dans un quadrillage de lignes politiques où le quotidien agit sur nos existences motrices, tantôt les limite, les oriente, les restreigne, tantôt nous fait dériver, transgresser, résister. Des lignes quotidiennes de survie (L'homme sans nom de Wang Bing) aux lignes embourbées de Karrer dans la Hongrie post-communiste, (Damnation de Béla Tarr), des lignes de fuite en zigzags du bandit Carol Izba sur le Causse du Larzac (Du soleil pour les gueux d'Alain Guiraudie) aux lignes ralenties à l'extrême du Walker de Tsai Ming-Liang dans Hong Kong, un pan de cinéma contemporain a fait sienne cette modalité d'ancrage par le mouvement. Dans ces films, la marche participe d'un déchiffrage du dehors, elle en révèle les dynamiques complexes qu'elle expose comme des matérialités chargées d'historicités influant, modelant ou accueillant les existences. La marche géo-quotidienne assume haut et fort une réflexivité qui, plutôt que de se couper de l'espace social, l'inclut dans son allant. Elle est moins une sortie du monde qu'une entrée dans le monde. L'être en marche dit sans ambages « le métier de vivre ».
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Kelly Reichardt ; l'Amérique retraversée
Judith Revault-d'Allonnes
- De L'Incidence
- 21 Janvier 2021
- 9782918193579
Auteure notamment de Wendy & Lucy, La Dernière Piste et Certaines Femmes, Kelly Reichardt déplace le regard sur les États-Unis, leur présent comme leur histoire, en revisitant le cinéma US, road-movie, thriller et western.
Après avoir travaillé avec Hal Hartley et Todd Haynes - son futur producteur exécutif -, Kelly Reichardt réalise en 1994 River of Grass, « un road-movie sans route, une histoire d'amour sans amour, une affaire criminelle sans crime », qui l'inscrit d'emblée sur la scène indépendante américaine. Il faudra quelques années et la découverte de l'Oregon, son territoire de cinéma, pour que Kelly Reichardt en devienne une représentante majeure, avec Old Joy (2007) et surtout Wendy & Lucy (2009). Ce film, sur une jeune femme et sa chienne que la précarité a jetées sur les chemins, initie sa collaboration avec l'actrice Michelle Williams et lui vaut une reconnaissance internationale. Interrogeant toujours les constructions de la société américaine au présent dans le thriller écologique Night Moves (2014) comme dans les portraits croisés de Certaines Femmes (2017), Kelly Reichardt remonte également jusqu'à leurs origines avec deux westerns, La Dernière Piste (2011) et son nouveau film, First Cow (2020, en compétition officielle à la Berlinale), qui font un autre récit de la conquête de l'Ouest, du capitalisme et de l'individualisme naissants, depuis leurs marges.
Ce premier livre en français consacré à la cinéaste, composé d'un essai, de plusieurs entretiens et de nombreux documents de travail inédits, revient sur l'ensemble de sa filmographie et analyse son entreprise discrète de réévaluation du monde.
Il est édité à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Kelly Reichardt au Centre Pompidou, du 23 janvier au 7 février 2021, en présence de la cinéaste, dans le cadre de la manifestation « Hors Pistes #16 : l'écologie des images ».
Chargée de programmation cinématographique depuis 2000 au Centre Pompidou, où elle organise rétrospectives et expositions, Judith Revault d'Allonnes collabore également à des revues (Trafic, Débordements) et des ouvrages collectifs (sur Richard Linklater, Chris Marker, Guy Gilles, Stephen Dwoskin). Elle a publié un essai sur Holy Motors de Leos Carax (éd. Yellow Now, 2016).
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Travailler pour nous : A quoi tient le design
Pierre-Damien Huyghe
- De L'Incidence
- 20 Août 2020
- 9782918193425
Troisième élément ré-édité et notablement augmenté d'une série d'ouvrages qui s'attachent à dire à quoi tient le design, Travailler pour nous établit que ce qui s'est finalement appelé de ce mot, s'il a bien émergé dans le temps de la machination productive par Marx appelée « grande industrie », n'a pas acquiescé pour autant à l'économie majeure de cette machination. Ainsi ne s'est-il proposé d'en développer ni les usages ni les services. L'enjeu, qui demeure, était ailleurs. Il s'agissait, étant donnée la présence des machines, de travailler, vraiment travailler, avec elles, de faire porter sur la disposition des techniques une tension utile, d'opérer contre l'uniformité, bref de chercher la vivacité de l'époque en allant aux formes. Tout cela nous regarde encore. Quelles que soient la taille et la nature des puissances en jeu, il y allait de la présence, à soutenir encore, d'une courageuse résolution.
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Depuis la fin du XIXème siècle, espaces et objets se trouvent « signalisés ».
Le promeneur et le flâneur d'antan ont fait place au passant, qui s'arrête aux vitrines, regarde par coup d'oeil et s'oriente aux signes. Ce livre, Vitrines, signaux, logos, deuxième élément ré-édité et légèrement augmenté d'une série qui examine quelques unes des pratiques maîtresses de l'époque en impliquant l'expérience du design, suit les pas de Walter Benjamin et fait l'hypothèse que, dans l'urbanité maintenant installée, le vécu n'a plus l'importance qu'il avait. Nous habite en revanche une singulière angoisse que pare à sa façon nombre de signaux désormais déployés au-delà de l'utile.
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Un ennui radical : Yvonne Rainer, danse et cinéma
Johanna Renard
- De L'Incidence
- 16 Septembre 2022
- 9782918193555
Danse, performance, cinéma, écrits théoriques et poétiques : dans la multiplicité de sa création artistique et intellectuelle, l'artiste étasunienne Yvonne Rainer occupe une place fondamentale dans l'histoire de l'art contemporain. Instigatrice du changement de paradigme postmoderne en danse, elle arrache le geste ordinaire à la vie quotidienne pour le placer au coeur de la création chorégraphique, en radicale juxtaposition avec des textes, des images et des objets. À partir des années 1970, elle émerge parmi les figures centrales du cinéma expérimental et indépendant, en dialogue avec les pensées et les luttes féministes, queers et postcoloniales. Traversant l'ensemble de l'oeuvre de Rainer, de l'orée des années 1960 à aujourd'hui, en suivant son trajet de la danse au cinéma, puis du cinéma à la danse, cette monographie affirme un point de vue singulier en envisageant son travail artistique sous l'angle de la subjectivité et de l'émotion. Car l'artiste a impulsé un renouvellement radical du matériau affectif dans la pratique artistique en l'envisageant comme un fait, une réalité objective. Dans un contexte où l'ennui agit comme un style affectif dominant au sein de l'avant-garde.
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Les variations Hong Sang-Soo
Simon Daniellou, Antony Fiant, Park Heui-Tae
- De L'Incidence
- 4 Décembre 2020
- 9782918193593
Premier ouvrage francophone consacré à un réalisateur pourtant majeur, Les Variations Hong Sang-soo se penche sur les films du Sud-coréen Hong Sang-soo, régulièrement programmés dans les grands festivals internationaux (Cannes, Berlin, Venise, Locarno).
Hong Sang-soo manifeste un goût pour le tourment amoureux et l'infime quotidien. Dans le premier volume critique, les thèmes présents dans ses films, ses techniques de mise en scène étaient analysés avec acuité par plusieurs spécialistes, définissant la démarche de Hong Sang-soo, l'un des plus grands réalisateurs actuels. Ce second volume présente des entretiens réalisés avec l'équipe gravitant autour du réalisateur : ses acteurs fétiches, le compositeur, le monteur, le directeur de la photographie et d'autre interlocuteurs permanents du cinéaste se sont prêtés au jeu de l'interview. Le livre permet de faire découvrir le processus de réalisation unique qui anime les films de Hong Sang-soo, dans la perspective du cinéma d'auteur : petit budget, équipe réduite, scénario élaboré au cours du tournage.
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Le cinéma de Roland Barthes ; entretien avec Jacques Rancière
Philip Watts
- De L'Incidence
- 15 Septembre 2015
- 9782918193302
C'est un lieu commun qu'il a entretenu lui-même : Roland Barthes n'aimait guère le cinéma. Ce livre - le premier consacré à la question - ne nie pas cette résistance, mais il en montre les ambivalences et les enjeux plus profonds. Il met aussi en lumière un ensemble d'écrits souvent méconnus : Greta Garbo, Claude Chabrol, Marlon Brando, le genre du péplum ou celui du film de gangster, le cinémascope, Sergueï Eisenstein, André Téchiné, Michelangelo Antonioni. tous ont fait l'objet de réflexions et d'analyses qui montrent que pour Barthes, le cinéma constituait un terrain d'expérimentation privilégié. Philip Watts analyse finement comment sa pensée s'est reconfigurée en rebondissant sur des objets à la fois artistiques et populaires. En cinq chapitres chronologiques, faits de retournements et d'insistances, Le Cinéma de Roland Barthes propose à la fois une relecture de Barthes depuis la question du cinéma, une riche enquête historique sur les études cinématographiques, d'André Bazin à Jacques Rancière, ainsi qu'une réflexion très actuelle sur les articulations possibles entre politique et esthétique.
L'essai de Philip Watts est suivi d'un entretien avec Jacques Rancière. Le philosophe y revient sur sa propre relation à Roland Barthes et sur le rapport de ce dernier au cinéma.
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La première partie de l'ouvrage reproduit le texte de Bande de cons ! (1970), long-métrage de Roland Lethem qui constitue, ainsi que l'écrit l'historien Xavier Garcia Bardón, « le pamphlet ultime contre le Spectacle ». La seconde reproduit une nouvelle rédigée par Roland Lethem en 1974, LaGueule cassée, qui n'avait jusqu'alors été publiée qu'à quelques exemplaires à compte d'auteur afin de récolter des fonds pour un film. Elle décrit l'expérience sensible d'un manifestant qui se fait tabasser par la police.
Ensemble, ces deux documents constituent un sommet de la réflexion critique sur l'oppression, que celle-ci soit assurée en douceur par l'idéologie (en l'occurrence, le cinéma) ou en force par son bras armé (la police).
Les deux textes sont complétés par une introduction inédite de Roland Lethem ; et deux études : la première par Xavier Garcia Bardón ; la seconde par Isabelle Marinone. La coordination de l'ensemble est assurée par Nicole Brenez. -
Ce livre rassemble plusieurs textes autour du cinéma du réalisateur portugais Pedro Costa. L'auteur évoque la démarche et les partis pris des films, pour la plupart réalisés dans le quartier de Fonthainas à Lisbonne. Le cadrage et la position de la caméra revêtent des rôles précis, inscrivant la fiction dans l'histoire des habitants et du Portugal (l'immigration au Cap Vert).
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Une séance de cinéma commence lorsque le noir se fait. Les retardataires qui entrent dans la salle tâtonnent de siège en siège, comme des aveugles éblouis par la lumière. Cette nuit artificielle est l'effet premier de l'invention du cinématographe. Parce qu'elle a suspendu pour quelques temps l'existence du monde réel, la projection du flux ininterrompu d'images lumineuses prend l'allure d'un semblant de monde. Un monde tout proche du nôtre, quoiqu'un peu somnambule : les êtres qui en peuplent les fables, de naître d'une nuit en suspens, n'ont pas toujours l'air bien réveillés. Ils semblent regarder dans le vague, ou bien voir ce ne nous ne voyons pas, ou bien ne pas voir ce qui est pourtant juste sous leurs yeux. Leur aveuglement est la condition de notre éblouissement : pour eux comme pour nous, la densité du visible est insoutenable. (O.C.)
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Ce livre espère convaincre ses lecteurs de l'avantage qu'il y aurait à considérer à nouveaux frais l'oeuvre d'un peintre américain - Barnett Newman (1905-1970) - qui demeure largement méconnu, surtout de ce côté-ci de l'Atlantique, en s'efforçant de dégager et de cerner les enjeux, non seulement esthétiques mais aussi éthiques et politiques de ses tableaux.
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Les frontieres brulent : Nicolas Klotz & Elisabet Perceval
Collectif
- De L'Incidence
- 14 Janvier 2022
- 9782918193432
Nicolas Klotz & Elisabeth Perceval invitent, à l'occasion de ce livre, tout un collectif à écrire en lien avec le territoire hybride que fut la Jungle de Calais et dont leurs deux récents films documentaires, L'Héroïque Lande. La Frontière brûle (2018, 3h40) et Fugitif, où cours-tu ? (2018, 1h33, produit par Arte France) racontent quelques uns des nombreux épisodes.
Cette invitation est faite à des auteurs de plusieurs générations et de multiples horizons (historiens, critiques de cinéma, cinéastes, philosophes, anthropologues, programmateurs), dans un désir de partage, d' écritures vives et de réflexions impliquées.
Le livre est publié à l'occasion de la rétrospective de l'ensemble de leurs films au Centre Pompidou (du 2 décembre 2021 au 2 janvier 2022). Il se termine avec les carnets de travail du prochain film, actuellement en montage, réalisé après le démantèlement de la Jungle, la lande étant désormais devenue une « zone de renaturation ».
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À contre-jour ; notes depuis le 17 octobre au Liban - illustrations, noir et blanc
Ghassan Salhab
- De L'Incidence
- 14 Mai 2021
- 9782918193623
Consacré à l'état politique au Liban et aux manifestations du 17 octobre 2019, dont les conséquences se poursuivent aujourd'hui, ce livre rassemble plusieurs textes du cinéaste Ghassan Salhab, pour la plupart publiés dans des sites d'information libanais ou des journaux français (Le Monde). L'auteur apporte également une cinquantaine de photographies issues de sa participation au mouvement et de la vie quotidienne à Beyrouth. Prises dans les rues, parmi les manifestants, elles viennent constituer un portrait des foules et de la ville libanaise. Plusieurs cadrent des graffitis, sur les murs et les banderoles. Dans ces textes courts d'appels au soulèvement et à la poursuite des protestations contre le gouvernement, une tonalité poétique, non résignée, émerge. Ils retracent avec détermination la vie du mouvement libanais depuis un an.
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L'oeil détourné ; mains et imaginaire tactile au cinéma
Emmanuelle André
- De L'Incidence
- 5 Juin 2020
- 9782918193524
Nul mieux que le cinéma ne renseigne sur nos manières de voir qui se développent et se transforment sous nos yeux. Regarder sa main, détourner d'elle son regard, attraper l'oeil, percer les yeux, enfin toucher pour voir, sont des gestes que le cinéma réinvente, des imaginaires tactiles qu'il ouvre à notre raison. Or, l'analyse de ces gestes permet de repérer des périodes de mutation pour la vision, accompagnée de ses inventions instrumentales : le XXIe siècle contemporain, le XIXe siècle positiviste, la Renaissance, enfin la Préhistoire que les films revisitent, du classicisme hollywoodien à l'extrême contemporain, en passant par l'essai documentaire et le film expérimental. L'oeil détourné désigne dans ce livre cette histoire oblique du cinéma, que suppose la mise à distance de l'acte de voir.
Nouée à l'oeil par le montage, la main déjoue les cadres figés de nos façons de regarder et redessine d'un film à l'autre les contours de notre humanité : métamorphosée par l'animal, hantée par les machines, abîmée par le travail.
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Ce livre collectif a pour projet de faire connaître plus largement l'importance des écrits et des films de Jean-Claude Biette. Rédacteur aux Cahiers du cinéma, cofondateur de la revue Trafic, ami proche, entre autres, de Serge Daney, de Pier Paolo Pasolini et du couple de cinéastes Straub-Huillet, Jean-Claude Biette a su lier de manière originale et sans équivalent l'écriture de textes sur le cinéma à sa propre écriture.