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Les films de sergio leone sont bien connus et adorés du public dans le monde entier, en salles comme lors de leurs diffusions sur les chaînes : la trilogie inaugurée par pour une poignée de dollars en 1964, suivi de et pour quelques dollars de plus, puis le bon, la brute et le truand - et plus tard la trilogie composée d'il était une fois dans l'ouest, il était une fois la révolution, il était une fois eu amérique.
Quinze ans de rapports d'amitié ont permis à noël simsolo de faire ces entretiens qui couvrent l'ensemble des films de sergio leone disparu en 1989, et permettent de découvrir une personnalité aux aspects souvent inattendus. on apprend ainsi que l'inventeur du " western spaghetti " avait de multiples centres d'intérêts dont l'influence éclaire désormais d'un jour nouveau notre vision de son cinéma.
Fils d'un cinéaste célèbre réduit au chômage par le fascisme, il se passionne pour le cinéma américain classique, mais aussi pour l'architecture romaine, la peinture surréaliste, la bande-dessinée. il débute comme assistant de grands cinéastes comme vittorio de sica, robert wise, william wyler, fred zinnemann, raoul walsh ou encore orson welles.
Riches d'anecdotes sur la fabrication de ses films, ces entretiens nous renseignent aussi sur ses méthodes de travail, ses rapports avec ses acteurs, dont on retient surtout clint eastwood, charles bronson, lee van cleef, henry fonda, claudia cardinale, robert de niro.
Aujourd'hui encore, quelques notes de la musique d'ennio morricone suffisent à nous replonger, avec un délice teinté de mélancolie, dans l'univers de sergio leone.
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Un regard unique sur le processus créatif de Jane Campion, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment, auteur de nombreux livres de référence dans le domaine du cinéma.
Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
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À la recherche du bonheur ; Hollywood et la comédie du remariage
Stanley Cavell
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Essais
- 2 Avril 1993
- 9782866421328
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Puisant dans des films célèbres et très divers, sélectionnés dans toute l'histoire du cinéma, classique ou récent, ce livre rend compte d'une histoire du scénario au cinéma et décèle les tendances actuelles des cinémas américain, français et asiatique. Ces scénarios sont des modèles actuels et vivants, réservoirs d'exemples dans leurs irrégularités et par les aléas de leur écriture.
Le parti pris de cet ouvrage est qu'au fond, les histoires sont toujours les mêmes, ce dont se réjouit son auteur qui y voit le signe d'une solidarité de l'expérience humaine à travers l'espace et le temps. Ce qui est en revanche indéfiniment neuf, c'est l'art de la narration, l'art du conte, dont le scénario est une application particulière au cinéma.
Cette narration repose sur des techniques utilisées dans tout scénario, des « trucs », des procédés très pratiques.
Loin de les ériger en normes, l'auteur s'attache aussi à montrer comment il est possible de les retourner, les dévier ou les renouveler.
Michel Chion inventorie les éléments constitutifs d'un scénario, les ressorts dramatiques, les procédés de construction et de narration, les fautes possibles. qu'il est toujours permis de commettre.
Les quatorze films de référence sont Le Testament du Docteur Mabuse, Le Port de l'angoisse, L'Intendant Sansho, L'Invasion des profanateurs de sépulture, À travers le miroir, Taxi Driver, Pauline à la plage, Thelma et Louise, Chute libre, Pulp Fiction, Un jour sans fin, In the Mood for Love, L'Emploi du temps et Uzak.
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Tim Burton, jeune dessinateur introverti chez Walt Disney, est devenu l'un des cinéastes majeurs des années 2000. Inventeur d'Edward aux mains d'argent, de Beetlejuice, de Mister Jack, créateur de la série des Batman, réalisateur d'Ed Wood, Mars Attacks !, Sleepy Hollow, Big Fish, ou encore Charlie et la chocolaterie, Les Noces funèbres et Sweeney Todd, Tim Burton a su faire coïncider son univers personnel avec quelques-unes des figures les plus populaires du cinéma américain. L'excentricité de son talent n'est pas incompatible avec les responsabilités quasi industrielles des budgets hollywoodiens d'aujourd'hui. Même un projet comme Alice au pays des merveilles, réalisé sous les fourches caudines de Disney, ne rencontre son intérêt que parce qu'il offre des liens émotionnels forts avec son univers intime. Il demeure l'un des rares cinéastes hollywoodiens à pouvoir réunir tous les publics, des adolescents à la critique, des movie fans aux artistes les plus conceptuels.
Aux photos de film et de tournage, s'ajoutent des dessins de Tim Burton qui donnent au lecteur les clés de son univers féerique et coloré.
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Pour les dictionnaires, Kenneth Anger se situe quelque part dans la rubrique " cinéma expérimental ", figure de l'underground américain, avec à ses côtés Andy Warhol, et il reste davantage connu pour son récit scandaleux, Hollywood Babylone, paru en 1959 chez Pauvert.
Dans sa filmographie pourtant, plusieurs titres sont devenus des films-cultes : Inauguration of the pleasure Dome (1956), rituel érotico-mythologique à la manière de ceux qu'organisait au début du siècle le Mage Aleister Crowley dans son abbaye sicilienne ; Scorpio Rising (1963), mi-document mi-fiction sur les milieux des motards new-yorkais, sur fond de pop music ; Invocation of my Demon Brother (1969), tourné à San Francisco et monté à Londres sur une musique de Mick Jagger.
Kenneth Anger est le premier cinéaste à avoir transcrit frontalement à l'écran les fantasmes homosexuels. Remarqué lors d'un voyage à Paris par Cocteau, il a travaillé quelque temps en France, toujours en butte à al censure américaine. En 1996, une rétrospective de ses films à Paris, a permis à toute une partie de la critique de prendre la mesure de son oeuvre. Pour Olivier Assayas, nul doute que Kenneth Anger est un maillon indispensable pour comprendre le cinéma contemporain.
Tout son cinéma est traversé par la question de la magie du cinéma et des rituels par lesquels elle advient ou au contraire disparaît des images.
Cet Eloge de Kenneth Anger trouve sa place dans l'itinéraire d'Olivier Assayas, qui fut critique aux Cahiers du cinéma avant de devenir réalisateur, ente autre, de Fin août, début septembre, de L'eau froide. Il s'en explique ainsi dans la préface de cet ouvrage : " Il y a une sorte de triptyque, Irma Vep (le film), Eloge de Kenneth Anger (le livre) et enfin HHH.
Le documentaire que j'ai consacré à Hou Hsiao-Hsien, qui sont trois moments d'une réflexion sur le cinéma ; pas le cinéma avec une majuscule, mais le cinéma avec une minuscule, celui plus modeste d'une pratique individuelle, et les questions très singulières qu'il pose à l'existence consciente et inconsciente de chacun ".
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L'étude inédite de l'oeuvre de l'un des plus grands cinéastes français. Chaque chapitre est consacré à un film, mettant en valeur différents aspects de la méthode de travail de Truffaut.
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Gus Van Sant
Stéphane Bouquet, Jean-Marc Lalanne
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 26 Février 2009
- 9782866425388
Gus van sant a profondément transformé notre regard sur la jeunesse américaine.
En 2003, le jury du festival de cannes, bouleversé par la transposition de la fusillade du lycée de columbine qu'il livre avec elephant, lui décerne la palme d'or. son parcours est fait de métamorphoses successives, des quartiers populaires de portland, " sa " ville, filmée d'abord en noir et blanc dans mala noche jusqu'au san francisco des années 70, reconstitué pour faire revivre la lutte de harvey milk pour les droits des homosexuels.
A la fin des années 80, il représente le jeune auteur indépendant par excellence avec drugstore cowboy, my own private idaho, even cowgirls get the blues. son univers peuplé d'une nouvelle génération d'acteurs ( matt dillon, river phoenix, keanu reeves. ) affirme son identité homosexuelle et mêle les influences du western classique, de la culture " beat ", de la peinture hyperréaliste et des écoles contemporaines de la photographie américaine.
Au milieu des années 90, l'auteur se mue en artisan des studios avec will hunting et a la recherche de forrester. psycho marque le tournant qui le conduit vers gerry, elephant, last days et paranoid park et le statut d'un artiste protéiforme au moment oú l'on découvre qu'il peint, photographie, compose et interprète. l'oeuvre de gus van sant est à la fois neuve et prise dans le mouvement d'une génération.
Chacune de ses périodes place le cinéaste au meilleur poste d'observation, dans l'oeil du cyclone, à partir duquel il ressent et donne à voir les contours du temps présent.
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Cette nouvelle édition en livre des Yeux Verts reprend le numéro de juin 1980 des Cahiers du cinéma, entièrement conçu, écrit, et mis en page par Marguerite Duras, en collaboration avec Serge Daney qui assurait la coordination de ce numéro, avec le concours de Pascal Bonitzer, Michéle Manceaux, François Régnault et Charles Tesson.
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L'oeuvre de Jean Eustache, en dépit de La Maman et la putain, film mythique, exceptionnel, demeure méconnue. Il est rare qu'on puisse revoir d'autres films de lui, comme Le Père Noël a les yeux bleus, Mes petites amoureuses, Une sale histoire, qui couvrent, de 1963 à 1981, une assez large période.
Jean Eustache est pourtant l'un des cinéastes importants apparus juste après l'éclosion de la Nouvelle Vague. Ce moraliste d'une exigence farouche sut se donner les moyens de réaliser les films qu'il avait envie de faire, même si ceux-ci n'entraient pas toujours dans les standards de la production.
Reconnaissant sa dette à l'égard de ceux qu'ils appelaient ses « cinéastes de chevet » Dreyer, Mizoguchi, Guitry, Lang, Renoir, Bresson, il trouva vite sa voie vers une esthétique éminemment personnelle. Son exigence, sa lucidité, son amour absolu du cinéma le confinèrent dans une forme de solitude qui contribua sans doute à faire de lui un cinéaste « maudit ». Cette image trop vite et trop facilement forgée escamota plus qu'elle ne mit en lumière une oeuvre dont l'auteur de cet essai tente de mettre en valeur la richesse, l'importance et l'unicité : celle d'un cinéaste qui ne cessa d'être hanté par le va-et-vient entre document et fiction, entre la vie et le cinéma, le réel et
sa représentation.
Alain Philippon a été rédacteur aux Cahiers du cinéma pendant de nombreuses années, a collaboré la cinémathèque française. Il a également écrit un ouvrage sur André Techiné publié aux Cahiers du cinéma, un livre sur Doillon et est l'auteur de courts métrages de fiction.
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Politique des acteurs ; Gary Cooper, John Wayne, Cary Grant, James Stewart
Luc Moullet
- Cahiers Du Cinema
- 8 Mars 1999
- 9782866421373
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Le cinéma et la Shoah ; un art à l'épreuve de la tragédie du XX siècle
Collectif
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Essais
- 31 Octobre 2007
- 9782866424466
Le cinéma et la Shoah. Collectif sous la direction de Jean-Michel Frodon. Du Dictateur de Chaplin à la polémique entre Claude Lanzmann et Jean-Luc Godard, l'extermination es juifs d'Europe a forcé le cinéma, plus que tout autre art et moyen d'expression, à interroger ses propres procédures, à mettre en question ses codes et ses techniques. C'est en référence à la Shoah qu'a été construite une part décisive de la pensée du cinéma moderne. Ce livre propose à la fois de rendre compte de ce phénomène, et d'essayer, en en formulant les enjeux, de prendre la mesure des questions contemporaines de toutes natures (pas seulement cinématographiques) construites à partir de la confrontation entre le cinéma et la Shoah. Une filmographie inédite, réalisée grâce à l'Institut Fritz Bauer, rassemble à la fin de l'ouvrage plus de 300 longs métrages, courts métrages et documentaires ayant trait à la Shoah, de 1945 à nos jours. Ouvrage réalisé en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
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Orson Welles au travail
Jean-pierre Berthomé, François Thomas
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 9 Novembre 2006
- 9782866424206
Ce portrait du cinéaste au travail est celui d'un Welles imprévisible, qui change de méthodes d'un film à l'autre ou au cours d'un même film, pour arriver toujours à un résultat qui frappe par sa rigueur et sa nécessité. Volonté de contrôler le moindre détail ou de déléguer à ses collaborateurs, préméditation méticuleuse ou improvisation dans l'urgence, confiance aveugle en un chef opérateur ou dispersion du travail entre cinq techniciens successifs, Welles est à l'aise dans les extrêmes.
C'est aussi un réalisateur d'une exceptionnelle faculté d'adaptation, qui modifie de fond en comble les choix stylistiques d'un film en fonction des conditions de production qui lui sont proposées. De Citizen Kane (1941) à Vérités et mensonges (1973) et Filming Othello (1977), ses méthodes de travail sont exposées ici grâce à des archives européennes et américaines consultées par les auteurs au cours de quinze années de recherches : contrats, moutures provisoires des scénarios, storyboards, maquettes en volume, croquis de décor, plans de travail, rapports quotidie ns de production, mémos, partitions, correspondances... L'ouvrage comporte une abondante iconographie, dont de nombreux documents de travail inédits.
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Après de nombreuses années de théâtre, puis une impressionnante série de seconds rôles de gangsters au cinéma, à l'ombre de James Cagney ou d'Edward G. Robinson, la carrière de Bogart prend sa dimension avec La Grande évasion (Raoul Walsh, 1940). Mais c'est à John Huston que
Bogart doit sa métamorphose : Le Faucon Maltais (1941) crée le personnage de Sam Spade, le premier privé moderne, caustique, intransigeant, farouchement indépendant. Casablanca (Michel Curtiz, 1943) lui donne sa dimension romantique.
Bogart épouse Laureen Bacall en 1945, à la suite du tournage du Port de l'Angoisse. Déjà considéré comme un mythe, il ne fait qu'accroître son talent, film après film, à mesure que la maturité affirme ses personnages.
Du Philip Marlowe du Grand Sommeil à l'alcoolique grincheux devenu héros d'African Queen et à La Comtesse aux pieds nus, Bogart imprime sa marque à son époque.
Les photographies reproduites dans l'ouvrage (16 pages) inédites pour la plupart offre un portrait aussi complet que possible de l'homme et de l'acteur, célébrant son charisme inimitable.
Jonathan Coe nous livre une biographie de Humphrey Bogart qui ne se contente pas de la fadeur idolâtre, mais nous révèle le personnage dans sa totalité, et trouve le ton juste pour évoquer la grandeur et la misère, le désespoir et la gloire.
Jonathan Coe vit à Londres. C'est aujourd'hui l'un des meilleurs romanciers anglais et, en France,
le plus célèbre de la nouvelle génération d'écrivains britanniques ainsi que l'atteste le triomphe de
Testament à l'Anglaise, la Maison du sommeil ou Bienvenue au club. Il est aussi un cinéphile averti
et a travaillé longtemps comme critique de cinéma.
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Carl Th. Dreyer ; le mystère du vrai
Jean Semolue
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Auteurs
- 28 Janvier 2005
- 9782866424084
Carl Dreyer est reconnu comme l'un des maîtres du cinéma à travers cinq oeuvres majeures qui traversent le siècle des années 20 aux années 60, du muet au parlant : La Passion de Jeanne d'Arc (1928), Vampyr (1932), Dies Irae (1943), Ordet (1955), Gertrud (1964).
Cinéaste danois né à Copenhague en1889, et mort dans la même ville en 1968, il n'en a pas moins réalisé une grande partie de ses films dans d'autres pays d'Europe. Grand styliste, reconnaissable entre tous, il est influencé dans sa jeunesse par les films de Griffith, et ses sources d'inspiration puisent largement dans la culture scandinave, littérature, théâtre. Enfant abandonné, il est élevé par des parents adoptifs d'un milieu protestant très rigoriste, deux autres éléments qui marqueront tout autant son oeuvre.
Très jeune Dreyer affiche sa volonté d'indépendance et de nouveauté, il pratique l'aéronautique, est journaliste et fait son premier film à 29 ans en 1918 : Le Président.
Ses débuts l'amènent à voyager du Danemark en Suède, en Allemagne, en Norvège où il réalise successivement ses films jusqu'en 1926. Puis c'est en France, après le succès du Maître du logis qu'il réalise La Passion de Jeanne d'Arc et Vampyr. Après l'échec de ce dernier film, il réalise sa grande trilogie danoise, adaptation de trois pièces de théâtre scandinaves. : Dies Irae, Ordet, Gertrud. L'influence de Dreyer sur les générations successives de cinéastes est manifeste et ne se dément pas.
Jean Sémolué, fréquente l'oeuvre de Dreyer depuis de nombreuses années. Il l'a connu et interviewé à plusieurs reprises. Il a approché nombre de ses collaborateurs et acteurs pour mieux pénétrer la méthode du cinéaste.
Son ouvrage passe de l'analyse des films à la biographie de l'auteur, du récit de ses rencontres avec le cinéaste, aux témoignages de ses proches. Il est illustré de magnifiques photogrammes très précisément sélectionnés en noir et blanc qui restituent la puissance et la singularité de la mise en scène de Dreyer.
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Jacques Rivette, secret compris
Hélène Frappat
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Auteurs
- 30 Avril 2001
- 9782866422813
Jacques Rivette est parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague celui qui reste aujourd'hui encore le plus mystérieux. Premier ouvrage à lui être consacré, le titre de ce livre en porte la trace : « Secret compris », c'est le fil conducteur qu'a suivi Hélène Frappat pour analyser les films, enquêter sur l'oeuvre. La construction du livre, telle la règle d'un jeu, obéit à cette logique qui est aussi celle des films de Rivette. Hélène Frappat reconstitue son parcours de critique, de metteur en scène, en accumulant les indices : les écrits du brillant critique des Cahiers du cinéma, le tournant historique de la revue lorsqu'il en devient le rédacteur en chef, les scénarios, les films bien sûr, sans omettre les versions longues, les projets non aboutis, ni les deux documentaires, l'un sur Jean Renoir (le Patron), l'autre, plus de vingt ans plus tard, sur Jacques Rivette lui-même (le Veilleur) ; les témoins enfin, complices privilégiés dont Rivette n'hésite pas à déclarer qu'ils sont souvent à l'origine de ses films.
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La carrière de ce réalisateur italien (Rome 1906 - id 1977) débute sous le signe du fascisme avec une trilogie de 1941 à 1943 : La nave bianca, Un pilota rit orna et L'uomo della croce. Une deuxième période commence en 1945 avec Rome ville ouverte que suivent : Païsa (1946), Allemagne année zéro (1948), Onze Fioretti de François d'Assise (1949), Europe 51 (1952). Avec Ingrid Bergman s'ouvre la période des chefs d'oeuvre : Voyage en Italie (1953), India (1958), Le Général Della Rovere (1959), Viva l'Italia (1961). Vient enfin la période tournée vers la télévision : L'Âge de fer (1964), La Prise du pouvoir par Louis XIV (1966).
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Charlie Chaplin. Jérôme Larcher. Auteur, acteur et cinéaste d'origine britannique (Londres 1889 - Vevey 1977), Chaplin monta très jeune sur les planches, parut dans des pantomimes lors de nombreuses tournées. On vit apparaître dans ses premiers films le type qu'il allait rendre universellement célèbre ; interprète, il devint scénariste, puis réalisateur et bientôt producteur de tous ses films (1917). Au cours de son succès international, son oeuvre prit insensiblement le caractère d'une dénonciation rigoureuse de l'injustice, de l'hypocrisie et de la violence dans un monde en proie à la crise économique et à la montée des fascismes. De son oeuvre, on pourra retenir : L'Émigrant (1917), Une Vie de chien (1919), Le Gosse (1921), La Ruée vers l'or (1925), Le Cirque (1928), Les Lumières de la ville (1931), Les Temps modernes (1936), Le Dictateur (1940), Monsieur Verdoux (1947), Limelight (1952), Un Roi à New York (1956), La Comtesse de Hong Kong (1965).
Jérôme Larcher est ancien rédacteur des Cahiers du cinéma, scénariste et producteur.
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Cet ouvrage propose un recueil de textes de ses amis, collaborateurs et cinéastes qui dressent un portrait collectif, hommage au grand critique qui vient de disparaître.
Ces textes sont parus pour la première fois pendant l'été 1991 dans un numéro spécial des Cahiers du cinéma. L'ensemble des témoignages qui composent ce numéro dessine la figure d'un penseur du cinéma, généreux de ses idées et de sa personne, doué d'un rayonnement exceptionnel qui déborde le cadre de la cinéphilie. Journaliste, homme de marche et de parole, éclaireur, guetteur,
passeur, Serge tenait ensemble, sans faillir, les fils d'un monde éclaté, celui des corps et des mots.
Demeurent les traces d'une pensée en forme de boussole. Ce numéro est le signe de notre amitié fidèle, de notre admiration.
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Dario Argento : Magicien de la Peur
Jean-Baptiste Thoret
- Cahiers Du Cinema
- 22 Mai 2008
- 9782866425197
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Le nom de ce jeune cinéaste chinois de Hong Kong n'est pas encore très familier du grand public en
France et pourtant son film In the Mood for Love a connu un énorme succès d'abord en salles puis
en DVD. Il est devenu mythique pour toute une génération de spectateurs avec ses deux acteurs
beaux et mystérieux, Maggie Cheung et Tony Leung, son ambiance onirique, ses costumes d'un
style inoubliable, sa musique obsédante.
Son nom va bientôt faire la une des médias puisqu'il est le président du jury du prochain festival de
Cannes en mai 2006. Et le prochain film au programme du baccalauréat option cinéma à partir de
juin 2007 est sa dernière oeuvre : 2046.
Son style est reconnaissable entre tous : un style hérité à la fois du cinéma de sabre chinois et du
cinéma d'action de Hong Kong, mais qui doit aussi beaucoup au cinéma occidental tendance
Nouvelle Vague. Il est associé depuis ses premiers films avec le même chef-opérateur talentueux :
Christopher Doyle.
Wong Kar Wai a puisé l'inspiration de ses scénarios et de ses personnages au romantisme déjanté
dans la ville de Hong Kong en proie à l'angoisse et au doute à l'heure de son rattachement à la
Chine populaire.
Après un premier film de gangsters, librement inspiré de Scorsese, il trouve un ton personnel
affirmé. Ses principaux films sont Les Anges déchus, Chungking express, Happy Together, Les
Cendres du temps, Nos années sauvages.
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Howard Hawks
Noël Simsolo
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Novembre 2007
- 9782866424633
Howard Hawks sut séduire de nombreuses générations avec des films aussi différents que Scarface, Seuls les anges ont des ailes, Les hommes préfèrent les blondes, Rio Bravo, Rio Lobo. Méprisé pendant de longues années, considéré comme un simple raconteur d'histoires, ce metteur en scène a réussi les meilleurs modèles de tous les genres, de la comédie au western, du polar au film de guerre. Classique, tout autant que moderne, son oeuvre est devenue un exemple nécessaire pour les cinéastes du monde entier. Hors de son efficacité et de la perfection de son style, Hawks surprend par un univers riche de monstres, d'infirmes, de femmes libres et de personnages intelligents. Abstrait par volonté de rigueur, cet homme de spectacle a régné sur Hollywood pendant plus de cinquante ans. Ce qui n'alla pas sans problèmes. Cet ouvrage trace un portrait du réalisateur, tout en tenant compte des réalités politiques et sociales des USA. L'auteur y tente aussi une analyse de l'oeuvre, se fondant sur les seules images et leurs articulations de film en film. Hawks reste un des rares cinéastes qui puissent contenter tous les publics, et - comme on dit - à tous les degrés. Noël Simsolo
Né en 1944, réalisateur de films, historien de cinéma, scénariste et producteur de radio. Il a tourné quatorze courts métrages et un long métrage : Cauchemar. Il a travaillé comme scénariste pour Paul Vecchiali, Marco Ferreri, etc. Il est l'auteur, aux Cahiers du cinéma, d'ouvrages sur Sergio Leone (Petite Bibliothèque) ou encore Clint Eastwood (collection Auteurs).