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B42
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Après la typographie : Imprimerie industrielle et avant-gardes artistiques
Victor Guégan
- B42
- Façons
- 7 Mai 2025
- 9782494983274
Cet ouvrage traite de la révolution graphique impulsée par des artistes avant-gardistes de l'entre-deux-guerres, principalement en Allemagne (Herbert Bayer,
Laszló Moholy-Nagy, El Lissitzky, et plus tard le Suisse Max Bill), sous l'angle inédit de la typographie. Si l'incursion d'artistes dans l'imprimerie a été documentée en histoire de l'art, l'inverse est sujet à débat : comment interpréter, dans la longue histoire de l'imprimerie européenne, cette incursion dans le domaine jusqu'alors relativement fermé de la conception d'imprimés ?
Victor Guégan invite à percevoir cette « Nouvelle Typographie » avant-gardiste comme la tentative d'une réforme esthétique et industrielle, après que le procédé originel de l'imprimerie a été supplanté par des techniques d'impression à grand tirage comme l'Offset. Une lecture attentive des sources écrites de la première moitié du XXe siècle, en particulier celles du typographe Jan Tschichold, suggère que les règles de composition mises en place par ces « nouveaux typographes » s'appliquent en particulier aux processus de conception et de fabrication en série qui utilisent un nouveau matériau reproductible : la photographie.
À travers cet ouvrage, Victor Guégan montre également que le phénomène de dématérialisation de l'écriture et de l'image observé aujourd'hui, souvent associé à l'émergence de l'ordinateur, a en réalité une origine historique plus lointaine : la volonté de faire disparaitre toute trace des interventions manuelles, des outils et des matériaux utilisés dans les artefacts produits. L'industrie de masse met ainsi en tension une des idées fortes du modernisme : qu'un objet ne soit formé en se conformant uniquement aux conditions matérielles de sa production.
Richement illustré, cet ouvrage vient compléter la réflexion entamée par la publication des livres de Robin Kinross, Robert Bringhurst ou Camille Circlude qui interrogent l'histoire de la typographie moderne. -
Réunir les bouts du monde : art, histoire esclavage en mémoire
Elvan Zabunyan
- B42
- 4 Octobre 2024
- 9782494983182
Réunir les bouts du monde est une rencontre avec des oeuvres artistiques, littéraires et critiques, étatsuniennes et caribéennes, qui portent en elles la mémoire de l'esclavage transatlantique. En invoquant les artistes, écrivains et intellectuels qui ont fondé leur pratique sur la rupture irréversible provoquée par les quatre siècles de commerce triangulaire, Elvan Zabunyan questionne ce que cette histoire continue de produire aujourd'hui. Les oeuvres artistiques sont ici invoquées comme autant de sources primaires revisitant les réalités et les imaginaires. L'histoire de l'esclavage et du post-esclavage représente pour les artistes évoqués un moteur fédérateur de leurs productions, révélant une généalogie afro-descendante commune qui renforcerait les solidarités. La survivance des traces mémorielles et leur transmission, quelles que soient les appartenances et les expériences, est liée à une volonté philosophique et politique partagée, faisant du dispersement et de la fragmentation une question éminemment esthétique. Les oeuvres d'art sont dès lors pensées comme des traits d'union entre les différentes cultures et adoptent une fonction critique. En pointant les violences et les souffrances de ces expériences individuelles et collectives, elles permettent de reconstituer des pans chancelants de cette histoire. Les artistes et les écrivains dont les oeuvres émaillent le récit d'Elvan Zabunyan s'emparent ainsi d'un legs culturel pour en faire le matériau de leurs travaux, tout en menant une analyse des conditions politiques qui définissent cet héritage. En convoquant des artistes contemporains tels que Renée Green, Isaac Julien, Arthur Jafa, Ellen Gallagher ou Carrie Mae Weems aux côtés de figures ayant fait l'expérience de l'esclavage telles que Sojourner Truth, Frederick Douglass et Harriet Jacobs, l'autrice tisse une histoire située de l'esclavage, ancrée dans les études post-coloniales et une histoire de l'art soucieuse de l'influence des affects.
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Chiens rassemble 200 dessins de Jochen Gerner conçus dans la lignée de son étude sur les oiseaux parue en 2021. Usant d'une technique similaire, le feutre à encre de Chine pigmentée sur des cahiers d'écoliers, cette nouvelle série de dessins poursuit l'expérimentation graphique visant à explorer les potentialités de la trame dans la représentation des textures. De simples formes souples quasi-abstraites, ponctuées de deux ou trois points (oeil et truffe), composent les silhouettes de chiens des premiers dessins de cette collection.
Poursuivie sur plusieurs mois, elle dresse aujourd'hui un inventaire varié de races canines, réelles, semiréelles ou chimériques. Trames, traits, réseaux de lignes, nuances, taches et masses, l'espèce offre un catalogue de variations graphiques infinies. -
À la manière d'un carnet de bord, ce Journal donne à voir la méthode de travail et les sources d'inspiration de Jochen Gerner.
Le travail quotidien de dessinateur impose d'apprendre à regarder avant de pouvoir créer. Il est amené à ressentir le réel et à interpréter les choses vues, afin de retranscrire graphiquement ses propres perceptions. Dans ce livre, Jochen Gerner revient sur quatre années d'observation et de création d'images. Il détaille son processus de travail lui permettant de publier chaque semaine des dessins de presse, de créer des livres illustrés ou des expositions. Le dessin est perçu comme un réservoir de trames, de pictogrammes, et se décline à travers le principe du recouvrement à l'encre sur une multitude de supports imprimés pour en étudier les détails.
Ce jumelage permanent de l'écrit et de l'image et cette inspiration quotidienne du réel ont incité Jochen Gerner à en retranscrire les effets, au fil des jours, sans régularité particulière.
Relevés de poussières ou de météores, observations de retombées de sable du Sahara ou d'amas de grêlons, réflexions sur la représentation des êtres et des choses, étude de formes abstraites ou de déambulations d'insectes, analyse des courbes d'un escalier hélicoïdal ou de centrales thermiques en coupe : chacune de ces situations ou micro-évènements advenant dans le quotidien vient dès lors alimenter l'inspiration de l'illustrateur et est ici retranscrite, en mots et en images. Cette figuration du monde par le dessin se confronte au minuscule et au gigantesque, à la sphère privée et aux guerres, aux accidents du quotidien et à la pandémie mondiale. -
Antépisode du livre Chiens, paru en septembre 2023, cet ensemble constitué de 56 formes a été dessiné par Jochen Gerner au crayon de couleur KOH-I-NOOR bicolore (bleu et rouge), sur d'anciens carnets à souche de bar, dans un geste furtif de prise de note et d'expérimentation graphique, de mai 2021 à février 2022. En laissant de côté les feutres à encre de Chine pigmentée au profit d'une ligne claire et épurée, sublimée par les fameux crayons télévision bicolore, Caniscope examine la question canine dans un style radicalement différent. Silhouettes fantômes ornées de deux yeux ronds, profils rampants tenus en laisse, têtes poilues ponctuées d'une truffe, ces modules abstraits s'apparentent à des chiens elliptiques dont l'analyse se serait uniquement fixée sur la texture du pelage.Les traits densément juxtaposés, parallèles ou entrecroisés, au tracé ondulé, tremblé ou droit, construisent un catalogue de matières duveteuses. Voici donc un trombinoscope canin où se retrouvent l'Affenpinscher bleu nuit, le Saint-Hubert ondulé, le Bouledogue éponge ou encore le Chow-chow moustachu, ces races réelles et fantaisistes qui ont fait la marque de fabrique de l'auteur d'Oiseaux et Chiens. Ces chiens flous et attachants répondent aux noms délicats d'Aéroglisseur, de Vol-au-vent, de Puli pull-over ou d'Après-shampooing. Des patronymes nés des linéaments et de la nature même de leur pelage pour rappeler cette caractéristique physique qui fait la spécificité de ces animaux.
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La Fabrique de Pierre Charpin réunit des textes écrits par le designer, plasticien et scénographe français Pierre Charpin au cours des deux dernières décennies. Rédigés pour la plupart en amont des projets, ces textes cherchent à restituer leur dimension sensible ainsi que les aléas qui traversent toute entreprise créative. À leur manière, ces écrits font partie intégrante de son travail. De ces collaborations avec des commanditaires comme Alessi ou la Cristallerie Saint-Louis, en passant par sa pratique du dessin, la place qu'occupe son atelier ou le rôle de ses différents collaborateurs dans sa pratique, Pierre Charpin ouvre une perspective inédite sur la démarche d'un designer au tournant du XXIe siècle, mais aussi sur les doutes et les hésitations qui habitent la mise en oeuvre de ses projets.
Pensé sous la forme d'un journal, le livre retrace ainsi quelques grands jalons de la carrière du designer mais porte également une dimension introspective et renseigne sur le «hors-champ» de la profession de designer. En se dépeignant comme amateur du langage des formes, Pierre Charpin développe au fil de ces textes un rapport presque intime au langage des signes. Une façon de poser par moments un regard rétrospectif et critique sur?sa propre pratique mais également d'envisager les contours d'une carrière qui oscille entre travail de commande, collaboration avec des galeries et pratique du dessin. Si le designer revendique cette dernière comme essentielle à sa démarche, La Fabrique de Pierre Charpin constitue un contrepoint à Avec le dessin, publié en 2022, et qui revenait sur cette dimension de son travail: alors que le précédent ouvrage prenait un parti résolument tourné vers l'iconographie, celui pensé pour la collection Prisme a été imaginé comme un livre textuel. Illustré d'une seule image par texte, volontairement reproduite en noir et blanc, cet ouvrage laissera ainsi toute sa place à la parole du designer. Une photographie, illustrant un projet bien spécifique, fera l'objet d'une reproduction en couleurs. -
Oiseaux est une volière réunissant près de 200 dessins réalisés par Jochen Gerner entre février 2019 et septembre 2020. Chacun de ces oiseaux a été dessiné au feutre à encre de Chine pigmentée sur des cahiers d'écoliers petit format, originaires de Chine et d'Inde, sur lesquels apparaissent des lignes et carreaux de différentes tailles.
Cette série de dessins constitue une expérimentation graphique visant à explorer les potentialités de la trame, la superposition des traits, et l'association d'un nombre réduit de couleurs dans la création des plumages. En mêlant oiseaux rêvés et réels, cet inventaire interroge les liens entre imaginaire et réalité dans notre vie quotidienne, et nous enseigne que le fantastique se niche le plus souvent dans la réalité du quotidien.
Dans le cadre de cette recherche graphique, Jochen Gerner s'est inspiré du travail de certains illustrateurs du XVIIIe siècle comme celui de François-Nicolas Martinet, qui avait pour habitude de représenter les oiseaux de profil, leur afférant ainsi un caractère noble et raide, contrastant avec la force et l'aspect lumineux des couleurs
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Devenir un expert du rakugaki ; développer son imagination et maîtriser le dessin
Bunpei Yorifuji
- B42
- 16 Novembre 2016
- 9782917855768
Bunpei Yorifuji propose dans ce petit livre une méthode d'apprentissage du dessin décalée et anticonformiste, pour apprendre facilement à regarder et représenter le monde qui nous entoure. Pour cet illustrateur japonais adepte du Rakugaki, dessin et imagination sont intimement liés. Cependant, la clef du succés se trouve avant tout dans notre capacité à être attentif aux formes et aux détails du monde qui nous entoure afin de reproduire, avec des dessins les plus petits et détaillés possibles, l'univers dans toute son immensité. Le trait minimaliste de l'auteur, et son sens de l'humour décapant, sont mis au service d'un véritable tour de force, où l'on apprend autant à tracer un trait qu'à mettre en scène son propre univers en miniature.
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Principes élémentaires de la typographie : une histoire des styles
Robert Bringhurst
- B42
- 17 Mars 2023
- 9782490077656
Les Éléments du style typographique de Robert Bringhurst est considéré par le dessinateur de caractères allemand Hermann Zapf comme « la Bible du typographe ». Traduit dans plus de dix langues et considéré comme un ouvrage de référence par les designers, typographes et spécialistes de l'objet imprimé du monde entier, publié à l'origine en 1992, cet ouvrage majeur manquait jusqu'alors cruellement à la bibliothèque francophone d'outils théoriques propres aux domaines du design et de la typographie. Récit vivant et critique des développements de la typographie au fil des siècles, ce livre revient sur les principes fondamentaux qui encadrent cette discipline et offre aux lecteurs des clés leur permettant de composer un texte de manière optimale afin de le rendre le plus agréable à lire possible. Dans cet essai, Robert Bringhurst revient sur l'histoire de la typographie et décrit l'expansion progressive du rôle de la composition typographique, dont le champ d'action s'étend désormais bien au-delà de l'objet imprimé.
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Art queer s'intéresse à la façon dont les stratégies de dénormalisation mises en place par les arts visuels peuvent se prolonger par le biais de l'écriture. Dans les trois chapitres de ce livre, les discussions théoriques et artistiques s'associent à la théorie queer, aux études sur la handicap et à la théorie postcoloniale pour définir trois pratiques : le drag radical, le drag transtemporel et le drag abstrait. Une des caractéristiques de l'art queer, tel que le définit Renate Lorenz, est sa possibilité d'agir à travers le temps, désorganisant une chronologie positiviste et se saisissant d'objets historiques par affinité. L'art queer cultive l'anachronisme comme méthode. En s'appuyant sur le travail de onze artistes, le livre est moins une tentative de relecture de l'histoire de l'art, que la manifestation d'une méthode, que l'auteure nomme drag, qui rendrait apparents des modes d'assemblages, « des connections productives entre le naturel et l'artificiel, l'animé et l'inanimé, tout ce qui permet de produire des connections aux autres et aux choses plutôt que de les représenter ». Parmi les artistes étudiées figurent notamment Zoe Leonard, Shinique Smith, Jack Smith, Wu Tsang, Ron Vawter, Bob Flanagan, Henrik Olesen, Felix Gonzalez-Torres, Sharon Hayes et Pauline Boudry/Renate Lorenz.
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La série Ways of seeing pour la chaîne BBC. Constituée de quatre essais audiovisuels, elle soulève des questions liées aux idéologies cachées des images visuelles. La série a reçu un grand succès et a donné naissance l'année suivante à un livre du même nom écrit par John Berger. Une édition française est parue en France en 1976 sous le titre Voir le voir.
L'édition anglaise d'origine fut le fruit d'une collaboration de John Berger avec le designer graphique Richard Hollis avec lequel il avait déjà travaillé pour le magazine New Society et son roman G. Ensemble, avec Mike Dibb et l'aide de Chris Fox à l'édition du texte ainsi que de l'artiste Sven Blomberg, ils ont publié cet ouvrage en coédition avec la BBC et Penguin.
La traduction anglaise de L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique venait juste d'être la BBC donnait carte blanche à John Berger pour créer cette série de films télévisés. Il décida alors pour le premier film de partir du texte de Benjamin aujourd'hui célèbre pour le traduire de manière plus accessible pour la télévision.
Le second et troisième film ont été construits à partir de textes préexistants de John Berger sur le nouveau matérialisme de la traduction picturale européenne ainsi que de morceaux de son roman G.
Le quatrième film a été créé de toutes pièces à partir de l'observation qu'il fait de l'usage d'une forme d'autorité de l'art européen par les publicitaires.
Si la société s'est beaucoup modifiée depuis 1972, reflétant aujourd'hui plus largement les valeurs du modèle capitaliste qu'à l'époque de l'écriture de ce texte, l'enjeu politique reste cependant le même quant à la place et la fonction de l'art du passé dans notre civilisation.
En nous montrant comment voir différemment des tableaux que tant de musées présentent comme des reliques sacrées, John Berger nous invite à une réappropriation critique de notre héritage culturel, à une reprise à notre compte d'une histoire qu'on entoure délibérément de de barrières inutiles pour nous empêcher d'y puiser des raisons d'agir.
S'appuyant sur près de 160 reproductions
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Qu'est-ce qu un designer : objets, lieux, messages
Norman Potter
- B42
- Essais En Design
- 2 Juin 2023
- 9782490077885
Qu'est-ce qu'un designer est un livre qui s'adresse aux étudiants et aux professionnels des domaines de l'architecture et du design. Loin de se contenter d'un questionnement (ou d'une réponse) bien formulé, il énonce les conditions dans lesquelles l'activité de design constitue en elle-même une question ouverte, et dans lesquelles les décisions de design - et les artefacts qu'elles produisent - sont tenues d'admettre une réponse sur le plan social. Les designers trouveront dans cet ouvrage un portrait vivant de leur profession, ainsi qu'un exposé des traditions essentielles au mouvement moderne. Les étudiants et enseignants, pour leur part, y trouveront une discussion d'une grande richesse, directement issue de l'expérience personnelle de l'auteur.
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L'idée de mode Tome 1 : une nouvelle histoire
Emilie Hammen
- B42
- Essais En Design
- 2 Juin 2023
- 9782490077861
Cet ouvrage propose d'écrire l'histoire de la mode sous un angle inhabituel, sans se focaliser sur ses créateurs ou ses pièces, mais en analysant les discours qui, sous diverses formes, ont permis à la mode de se constituer comme discipline à part entière. L'Idée de mode mêle analyse de textes, histoire, et études visuelles dans le but d'intégrer cette discipline au champ plus large du design. Émilie Hammen replace ainsi la mode dans une histoire des idées qui prend sa source dans la période postrévolutionnaire en France, pour s'achever avec l'âge des avant-gardes au début du XXe siècle. À travers ce long XIXe siècle se dessine une historiographie qui s'attache avant tout à identifier certains énonciateurs - ceux qui parlent et définissent ainsi successivement la mode au cours de cette période. Il s'agit ainsi moins de considérer la mode comme manifestation matérielle ou visuelle, que comme un ensemble de discours produits et pris en charge par des groupes socio-professionnels différents. Sans pour autant renoncer aux sources historiographiques qui ont composé les belles heures des histoires du costume, cet ouvrage entreprend plutôt de les éclairer d'un jour nouveau.
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Le Catalogue de la mort est une exploration décomplexée de la dernière grande étape de notre existence : la mort. Dans cet ouvrage à la fois drôle et érudit, Bunpei Yorifuji aborde tous les aspects imaginables du « passage vers l'au-delà » :
Où meurt-on le plus ? De quelles causes ? Qui vit le plus longtemps ? Quelles sont les cultures où l'on craint le plus la mort et comment la représentent-ils ? Quelles sont les meilleures (et pires) façons de mourir ?
Bref : qu'est-ce que la mort?
À cette interrogation naïve, l'auteur répond comme à son habitude en texte et en image, mêlant dessins humoristiques et recherche approfondie. Fort d'une culture japonaise où ce sujet est appréhendé de manière décomplexée, Bunpei Yorifuji s'adresse dans cet ouvrage autant aux adultes qu'aux plus jeunes. Un livre à mettre entre les mains de toutes celles et ceux qui cherchent à aborder avec finesse le thème de la mort.
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Après un premier volume consacré aux sources paru en 2023, ce second ouvrage poursuit une réflexion critique et circonstanciée de la notion de savoir-faire en s'attachant à ses territoires et ses déplacements. Mobilisant des personnalités issues du monde de la mode, intervenant aussi bien dans le cadre académique que celui des ateliers, cette série d'ouvrages participe au décloisement des disciplines.
Par une approche plurielle de la géographie, l'ensemble des contributeurs offre autant d'éclairages des traditions artisanales et industrielles, des gestes, matériaux et acteurs qui définissent les cultures de la fabrication de la mode, au fil des plans et des itinéraires. De l'exportation des biens à l'immigration des personnes, de l'implantation des ateliers à leur délocalisation, la mécanique des cartographies offre des clés de lectures inédites pour appréhender les matières et les métiers de la mode, à l'échelle d'un atelier ou d'une rue, d'un quartier comme de la planète. Les contributions rassemblées ici évoquent aussi bien l'implantation des artisans-passmentiers au XIXe siècle, que le commerce du textile en Inde en passant par l'artisanat du cheveu au XXIe siècle. Émilie Hammen rassemble ainsi des voix permettant de mieux situer ce qui rassemble ces multiples manières de voir la mode et ses savoir-faire. -
Comment un caractère typographique est-il dessiné ? Qu'est-ce qui différencie les familles de caractères ? À quoi servent les pictogrammes ? Ce Cahier d'exploration graphique est un livre-jeu permettant la découverte des fondamentaux du design graphique. En cinq séquences - typographie, affiche, signes, identité visuelle et mise en pages - Sophie Cure et Aurélien Farina nvitent le lecteur à prendre conscience de la multitude de signes qui, jour après jour, façonnent notre quotidien et le chargent de sens. Commencer à s'intéresser au design graphique, c'est commencer à observer et comprendre le monde qui nous entoure et les objets qui le façonnent : que ce soit un panneau stop, un emballage de corn-flakes, une pochette de disque psychédélique, le titrage aguicheur d'une couverture de magazine, la typographie plus discrète d'une page de roman, une enseigne de pharmacie qui clignote ou encore le générique d'un film de science-fiction
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Pensé autour d'un objet singulier - l'Étude de robe de chambre pour Balzac réalisée par Auguste Rodin en 1897 dans le cadre de la commande d'un monument à Balzac -, cet ouvrage fait dialoguer couture et sculpture.
Le livre se penche sur ce singulier objet, qui hybride le mythe de l'écrivain drapé dans sa robe de chambre à l'archéologie que mène Rodin lorsqu'il entreprend d'aller retrouver le tailleur de Balzac pour lui faire refaire un des costumes de l'écrivain. Le fantôme de plâtre qui naît de ces recherches aboutira finalement au Balzac, aussitôt refusé par les commanditaires du monument.
Cet ouvrage donne à voir l'artiste au travail, ses doutes et ses trouvailles. Il revient sur la place de la l'Étude sur la robe de chambre dans le processus de création de Rodin et analyse plus précisément comment elle permet à l'artiste de se dépêtrer d'un souci majeur : en effet, si le sculpteur cherche tout d'abord à retrouver le corps de Balzac tel qu'il fut, il se heurte rapidement au refus de la Société des gens de lettres pour qui un Balzac gros, petit et trapu (quoique proche de la vérité) est inenvisageable. Marine Kisiel entreprend de sonder l'épaisseur d'une époque, ses projets et ses contradictions quand elle entreprend de célébrer les grands hommes sans vouloir les voir tels qu'ils furent réellement.
Ce livre vise ainsi à faire réfléchir à ce que la statuaire publique charrie de valeurs et de prescriptions, et, à l'heure des déboulonnages de statues, au nécessaire élargissement de la représentation des corps et des identités dans l'espace public contemporain.
L'ouvrage paraîtra à l'occasion de l'exposition dédiée à la Robe de chambre qui se tiendra au musée Rodin du 14 octobre 2024 au 2 mars 2025, et dont Marine Kisiel est la commissaire. -
Pour une esthétique de l'émancipation : produire les lignées d'un art queer
Isabelle Alfonsi
- B42
- 20 Septembre 2019
- 9782490077137
Dans Pour une esthétique de l'émancipation, Isabelle Alfonsi emprunte à la philosophe Geneviève Fraisse le concept de « lignée » et exhume des pratiques artistiques du passé, afin de faire émerger une lecture féministe et queer de l'art contemporain. Ce texte cherche à montrer comment l'écriture de l'Histoire de l'art avec un grand H a minoré l'importance des engagements affectifs des artistes, rendant ainsi inopérante la portée politique de leurs oeuvres. Les pratiques de Claude Cahun ou Michel Journiac sont ainsi replacées dans le contexte du militantisme de défense des droits des homosexuel-le-s de leurs époques respectives. L'histoire du minimalisme états-unien est revisitée à travers ses figures les plus périphériques afin de lire Lynda Benglis et ses productions des années 1970 comme les premières représentations d'un féminisme pro-sexe, comprendre Lucy Lippard à travers le prisme de la formation d'une critique sociale radicale et féministe ou encore de voir l'expression de subjectivités féminines dans les recherches filmiques d'Yvonne Rainer. Isabelle Alfonsi entend ainsi participer à l'écriture d'histoires de l'art plurielles, incarnées et affectives, et met l'accent sur l'importance du contexte social, politique et personnel dans l'interprétation des oeuvres.
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Les textes composant cet ouvrage traitent de divers enjeux liés aux savoir-faire dans le design de mode, en posant pour ce premier tome la question primordiale des sources. Alors que la mode regroupe un vaste ensemble de métiers et d'acteurs, et autant d'histoires singulières, comment penser cet objet d'étude face à la diversité des pratiques qui le composent? Plisseurs, tailleurs, brodeurs ou autres modélistes, souvent anonymes, animent les mondes de la mode et leurs cultures techniques. Ce volume aborde les traditions anthropologique et historique existantes en la matière, mais questionne aussi les renouvellements méthodologiques actuels permettant d'appréhender ce champ de recherche dynamique peu exploré.
La question des archives, immanquablement confrontée à l'immatérialité du geste, est au centre de cette étude.
Comment s'étudient, se conservent et se transmettent ces savoirs techniques qui sont aussi des «savoirs du corps»?
Les contributions réunies ici soulignent la variété des disciplines qui se rencontrent autour de la notion de savoirfaire. En partant de l'objet, des sources écrites et modes d'emploi qui le documentent, en s'intéressant à un cinéma qui raconte le travail, à la photographie qui en fixe les étapes et en révèle les protagonistes, les auteurs de cet ouvrage, issus du milieu académique ou professionnel, proposent autant d'éclairages et de pistes d'étude originales.
De la conservation des archives dans une grande maison de broderie telle que l'Atelier Montex en passant par la captation du geste technique chez un chapelier ou l'inventaire des métiers de mode oubliés c'est, de l'atelier au musée, une approche panoramique qui s'esquisse. Émilie Hammen rassemble ici des voix permettant de mieux comprendre ce qui rassemble ces multiples manières de faire la mode et d'en transmettre les savoir-faire. -
La syntaxe de l'image : introduction à la littératie visuelle
Donis A. Dondis
- B42
- 15 Septembre 2023
- 9782490077908
Dans cet essai introduisant le concept de « littératie visuelle », Donis A. Dondis livre une approche précise et documentée des mécanismes en place lors de la lecture d'une image. Par opposition à la littératie verbale, la littératie visuelle peut être comprise comme une forme d'« alphabétisation visuelle », dans le sens du développement de notre capacité à « lire » et à déchiffrer les images. La Syntaxe de l'image, publié en anglais en 1973, dresse un constat concernant le système scolaire plus que jamais d'actualité. Donis A. Dondis souligne la pauvreté de l'enseignement des études visuelles en Occident et plaide pour le développement d'une véritable « syntaxe visuelle », aussi rigoureuse que la grammaire. En effet, bien qu'il nous paraisse intuitif de comprendre immédiatement et directement ce que l'on voit, l'autrice démontre ici qu'il s'agît plutôt d'un processus s'apparentant à l'apprentissage d'une langue, avec un alphabet, un lexique et une syntaxe nécessitant un enseignement spécifique. L'autrice étaye ses principaux arguments par des exemples et exercices illustrés, utilisés pour démontrer l'importance des « éléments fondamentaux » intervenant dans la conception d'un objet visuel (le point, la ligne, l'équilibre, etc.), ainsi que les informations qu'ils permettent de transmettre. Ces applications concrètes montrent comment fonctionnent les différentes combinaisons syntaxiques qui composent un travail abouti, et ainsi en renforcer l'efficacité visuelle. Ces exemples simples, illustrés sous forme de schémas et faisant références aux domaines de la peinture, de la sculpture, de l'architecture, de la publicité, du cinéma ou encore de la télévision, permettent d'appréhender de façon claire la teneur de cette nouvelle grammaire. Cet ouvrage traduit pour la première fois en français est devenu un ouvrage de référence dans les pays anglosaxons, mais également hispanophones, depuis sa publication dans les années 1970. Au même titre que Voir le voir de John Berger, La Syntaxe de l'image aspire à devenir classique de la littérature sur la communication visuelle. Cet ouvrage poursuit l'effort entreprit par les Éditions B42 visant à publier des ouvrages stimulant notre compréhension du monde par les formes qui le composent.
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Ces réflexions exprimées sous forme d'un carnet de notes personnelles sont nourries d'anecdotes et d'exemples illustrés. Pour compléter ces thématiques générales, une partie de l'ouvrage se concentre plus précisément sur le design de livres et la conception de couvertures. L'auteur y décrit avec beaucoup de pédagogie et d'humour différentes manières d'aborder ce travail si particulier d'alliance des mots et du dessin.
La question que pose Bunpei Yorifuji pourrait être : qu'est-ce que le design graphique, et comment exercer la profession de graphiste aujourd'hui ? L'auteur propose d'y répondre comme à son habitude, en texte et en image, mêlant dessins pédagogiques et recherche approfondie : un livre à mettre entre les mains de toutes celles et ceux qui cherchent à mieux comprendre le métier de graphiste et d'illustrateur et découvrir toutes les questions transversales qui nourrissent cette pratique au quotidien.
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Ouvrage monographique consacré à Jost Hochuli, Typobiographie revient sur l'ensemble de la longue et prolifique carrière du designer et typographe suisse.
Rassemblant plusieurs textes de Jost Hochuli lui-même, des contributions de personnalités reconnues (notamment une préface de John Morgan et un entretien avec Robin Kinross) et un corpus d'images d'archives inédites, cette monographie entend générer des réflexions sur la question du design de livres et en particulier sur les inspirations et les personnalités qui jalonnèrent le parcours du designer.
Typobiographie est une monographie visuelle, qui développe en plusieurs parties thématiques les questionnements qui ont aiguillé sa pratique au cours de ses soixante années de carrière et notamment sa conception du design comme facteur essentiel à la bonne lisibilité d'un texte et à la transmision des savoirs. Chaque partie sera abondamment illustrée par des travaux spécifiquement numérisés pour l'occasion et montrés dans une mise en pages conçue par Jost Hochuli lui-même, afin de constituer un ouvrage de référence sur le travail du designer.
Alors que le designer célébrera en 2023 ses 90 ans, aucun ouvrage monographique sur son travail n'a été publié depuis l'édition de Jost Hochuli: Printed Matter, Mainly Books en 2002 (en anglais uniquement). Cet ouvrage opérera ainsi une mise à jour nécessaire au regard des vingt dernières années de carrière de Jost Hochuli mais également de l'intérêt renouvelé qu'a rencontré son travail, notamment en tant qu'auteur, auprès des jeunes générations. -
Éditeur, graphiste, directeur artistique, manipulateur visuel, mais peut-être avant tout typographe et peintre en lettres, Étienne Robial fait partie de ceux qui ont fait considérablement évoluer le domaine du design graphique et des arts visuels depuis les années 1970. Au cours de sa carrière, il a été éditeur et co-créateur des éditions Futuropolis, directeur artistique de Canal + depuis sa création et pendant 25 ans, a imaginé de nombreux habillages télévisuels, il a conçu de nombreux systèmes identitaires pour des marques et des insitutions (M6, PSG, Bercy, CNC) et établit de nombreuses chartes pour la presse (Les Inrocks, L'Équipe). Inventeur du concept d'habillage télévisuel, il a appliqué ensuite sa méthode à d'autres chaînes et génériques d'émissions télévisées. Co fondateur en 1982 de la société de production On/off, il réalise les habillages télévisuels de Canal+ (1984), la Sept (1986), M6 (1987), Show tv (1991), RTL puis RTL9 (1994-1995), Canal+ (1995) et nombreux génériques pour d'autres chaînes. Spécialiste de systèmes graphiques évolutifs, numéros zéro pour la presse, il a réalisé pour la presse les maquettes de nombreux journaux. Dans cet entretien, il revient sur des moments fondateurs de sa carrière en prenant des chemins détournés. Ainsi, il évoque sa rencontre avec le design à travers une passion précoce pour les dominos et les cocottes en papier, puis sa découverte du Bauhaus et de la typographie grâce à son activité de collectioneur monomaniaque. Étienne Robial nous ouvre les portes de son atelier et évoque avec précision comment il est parvenu à faire évoluer notre compréhension du design. Il revient longuement longuement sur sa carrière d'éditeur de bandes dessinées avec Futuropolis (qu'il a cofondé en 1972), son travail sur les systèmes identitaires et sa longue expérience de directeur artistique pour la télévision. L'ouvrage, illustré avec une cinquentaine de photographies en couleur, permettra de donner à voir certains exemples représentatifs du travail d'Étienne Robial et intégrera plusieurs documents d'archive inédits.
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Premier volume de la collection Pratiques consacrée à l'analyse des arts performatifs, cet ouvrage se propose de documenter et d'archiver le contenu du cours d'interprétation dispensé par Oscar Gómez Mata aux étudiants de La Manufacture - Haute école des arts de la scène, à Lausanne. Depuis le début des années 2000, son approche pédagogique singulière, qui se se distingue par l'accent mis sur la notion de présence et sur la situation de jeu en représentation, a fait de la «?méthode?» Oscar Gómez Mata une référence incontournable en matière de formation de l'acteur. L'originalité de son travail de pédagogue réside dans sa considération de la pratique du métier d'acteur comme une matière à travailler et à entraîner plutôt que comme un acquis ou un don. Comment penser l'action?? Par quels termes la décrire, en quelles étapes la décomposer ? Comment analyser en mots ce qui constitue la présence singulière d'un acteur ? À travers la description de cette méthode pédagogique, ce livre contribue également à une réflexion générale sur le vocabulaire de la présence scénique et rend compte d'une recherche sur les termes employés pour décrire une activité qui, parce qu'elle s'inscrit dans le domaine du sensible, reste encore souvent mal identifiée. Le livre s'ouvre sur une introduction à la pédagogie d'Oscar Gómez Mata ainsi qu'une remise en contexte de sa pratique vis-à-vis d'autres méthodes de jeu ayant fait date comme celles de Constantin Stanislavski, Jerzy Grotowski ou Eugenio Barba. Cette analyse est complétée par un entretien portant sur les objectifs de la méthode proposée et sur ses enjeux esthétiques. Cinq exercices pratiques sont ensuite détaillés (« Des gens qui marchent », « Émetteur/Récepteur », « Poser sa ‹ présence rien faire › », « La boule en plomb », « Trois bassins ») afin de donner au lecteur des exemples d'application concrets de cette méthode pédagogique. Ce livre devient ainsi un manuel pratique à l'usage des comédiens en formation et aguerris.