France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
Dans ses carnets, la narratrice raconte l'enchaînement de drames qu'a été son existence, de son enfance chaotique dans le sud de la France à l'abandon final sur les rails du métro. Née dans un village où rumeurs et légendes vont bon train, elle côtoie notamment le drôle d'Enfant-Cheval et le Drôle de Curé qui vient tous les jours prendre l'apéro à la maison. Lorsqu'elle est violée par l'oncle, en revanche, la vérité, étouffée par ses géniteurs, peine à éclater. Livrée à elle-même, elle n'a plus qu'une idée en tête : rejoindre Paris et renier son passé. Elle tentera de trouver sa place dans l'épuisante métropole, entre études, rencontres et solitude, auprès de sa propriétaire rescapée d'Auschwitz, de sa voisine comédienne fantasque, d'Orcel son grand amour éphémère et de l'horrible Makenzy.
Poète et romancier, Mackenzy Orcel a reçu de nombreux prix littéraires pour son oeuvre.
À travers huit actes reproducteurs, huit générations d'une même famille sont ici mises en scène, illustrant les rapports entre les femmes et les hommes à travers les siècles. Qu'il s'agisse du désir partagé ou non, du droit de cuissage, de l'adultère, du sexe cool, du matching génétique, le lecteur est témoin de l'évolution des moeurs et des renversements sociétaux qui ont conduit de la domination masculine à l'après Me Too. Si les relations entre les protagonistes se succèdent et ne se ressemblent pas, un véritable fil conducteur les relie toutes : la fécondation, processus biologique à l'origine de la vie. Partant du cellulaire pour atteindre une dimension psychologique et émotionnelle forte, Laurent Quintreau ne cesse de surprendre et de confirmer son talent de conteur.
Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons. Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu'elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument. Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l'un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices. Finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions (dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie « mention spéciale »), Miguel Bonnefoy est l'auteur du très remarqué «Voyage d'Octavio» (Rivages, 2015), qui a été traduit dans plusieurs langues.
Un souffle parcourt l'espace inhospitalier des prairies vierges du Far-West, aux abords d'une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C'est celui d'Eau-qui-court-sur-la plaine, une jeune Indienne dont tout le clan a été décimé, et qui, depuis, déploie ses talents de guérisseuse aussi bien au bénéfice des Blancs que des Indiens.
Elle rencontrera les frères Brad et Jeff traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot brinquebalant tiré par deux boeufs opiniâtres ; Gifford qui manque de mourir de la variole et qu'elle sauve in extremis ; Zébulon poursuivi par Elie dont il a dérobé la monture, Arcadia, la musicienne itinérante, qui s'est fait voler son archet par la bande de Quibble.
Et tant d'autres personnages, dont les destins singuliers, tels les fils entretissés d'une même pelote multicolore, composent une fresque sauvage où le mythe de l'Ouest américain, revisité avec audace et brio, s'offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.
Car ce western des origines, véritable épopée fondatrice, tantôt lyrique, dramatique ou burlesque, est d'abord une vibrante célébration des frontières mouvantes de l'imaginaire.
Les tribulations épiques d'Octavio, un paysan analphabète vénézuélien qui va se réapproprier son passé et celui de son pays, grâce à Alberto Perezzo, un médecin de village, et surtout grâce à la belle Venezuela, qui va lui apprendre à écrire. Mais le destin voudra qu'il soit enrôlé par la bande de brigands "chevaleresques" du charismatique Guerrero, qui organisera un cambriolage précisément au domicile de sa bien-aimée Venezuela....
Installée dans un refuge high-tech accroché à une paroi d'un massif montagneux, une femme s'isole de ses semblables pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre ?
Outre la solitude, elle s'impose un entraînement physique et spirituel intense fait de longues marches, d'activités de survie, de slackline, de musique et de la rédaction d'un journal de bord.
Saura-t-elle « comment vivre » après s'être mise à l'épreuve de conditions extrêmes, de la nature immuable des temps géologiques, de la brutalité des éléments ? C'est dans l'espoir d'une réponse qu'elle s'est volontairement préparée, qu'elle a tout prévu.
Tout, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d'une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions...
Avec son style acéré, Céline Minard nous offre un texte magnifique sur les jeux et les enjeux d'une solitude volontaire confrontée à l'épreuve des éléments.
Un essai brillant et engagé, d'une actualité brûlante, alors que l'hyper concentration éditoriale s'accélère, sur la place de la littérature à l'ère du capitalisme tardif.
Îles du Cap-Vert, années 1960. Fuyant la pauvreté et l'oppression coloniale qui règnent dans cet archipel de sable battu par les vents, Mamé s'exile en France avec sa fille Reine. Alors qu'elle a bientôt le mal du pays et finit par y retourner, Reine s'adapte et trouve un emploi d'aide-ménagère.De son second mariage naît l'héroïne, Léna, qui vit le sort des immigrés de seconde génération, écartelée entre des origines lointaines, qu'elle ne connaît que par ouï-dire, et auxquelles sans cesse on la renvoie, et son pays de naissance. Sa passion pour le piano qu'elle cultive auprès de son professeur de musique l'aidera-t-elle à surmonter ses doutes et à s'ouvrir de nouveaux horizons ? Quelles parts de son passé, de son héritage, devra-t-elle perdre ou garder pour se réconcilier avec elle-même ?
La baleine, dans l'imaginaire collectif, évoque bien souvent Moby Dick, Jonas dans la Bible ou Monstro dans Pinocchio. Et quand on nous parle de « cétacé », on pense aussitôt à Sauvez Willy ou Flipper le dauphin.
Camille Brunel jette un regard nouveau sur ces habitants du vaste monde aquatique, dotés d'une intelligence prodigieuse, d'une empathie surdéveloppée et d'une puissance colossale - on ne peut qu'user de superlatifs pour tenter de représenter ces géants des mers !
L'auteur puise ici dans différentes formes d'art comme la littérature et le cinéma, dans les connaissances scientifiques et historiques, ou encore dans ses propres expériences.
Il livre ainsi un texte engagé sur la personnalité quasi mythique de la baleine, sur l'importance de préserver cet être mystérieux et même de s'en inspirer.
Le baron d'Handrax existe, Bernard Quiriny l'a rencontré. Installé en famille dans son manoir de l'Allier, ce hobereau excentrique aux allures de géant barbu est rempli d'idées folles, qui font de lui le plus attachant des compagnons. Collectionneur de maisons en ruines, organisateur de dîners de sosies, fournisseur intarissable d'anecdotes, spécialiste des langues inconnues, inventeur autodidacte, amateur de cimetières et de trains électriques, le baron d'Handrax ne fait rien comme tout le monde, et ne cesse jamais de surprendre. Bernard Quiriny ne pouvait faire moins, pour rendre hommage à ce précieux ami trop tôt disparu, que d'écrire son portrait. Voici donc Le Portrait du baron d'Handrax, roman inclassable où se dévoile le petit monde fantasque et désopilant d'un personnage inoubliable.
Lors d'une conversation alcoolisée entre deux amis de longue date, l'un d'eux va révéler, au bout de la nuit, la terrible histoire de son grand-père. Reprenant l'image des cercles de l'enfer de Dante, il empile, chapitre par chapitre, des pièces de monnaie de taille croissante, pour évoquer les différents épisodes du drame familial. Pourquoi cet homme, Guy Mallon, ingénieur en chef d'une entreprise florissante, choisit-il de partir, sans donner la moindre explication à ses proches, comme volontaire dans un bataillon en Corée ? Pourquoi, à peine revenu du front, indemne, s'embarque-t-il pour l'Indochine, avant de mourir sous les balles ennemies ? Comment expliquer la fuite en avant de cet homme, père de quatre enfants, que la Résistance à l'occupant avait soudé si profondément à sa femme Yvonne ? Tout au long de cette étonnante quête romanesque des origines, Élie Treese nous livre une interrogation incisive et puissante sur les noeuds inextricables de la vie et du destin.
Octobre 1970. Atlanta. Deux cents gangsters noirs venus de Harlem, de Chicago et d'ailleurs sont entassés nus et en vie dans une cave dans la banlieue d'Atlanta. Ils ont assisté à un événement sportif d'une portée mondiale : le retour de Mohamed Ali sur le ring face à Jerry Quarry. On leur a offert des invitations pour une grande soirée de paris illégaux. Puis on les a braqués et maintenant ils vont devoir regagner leur hôtel à 4h du matin. Ils sont de très mauvaise humeur. Qui a organisé cette opération ? Que faisait là Chicken Man, qui distribuait les invitations autour du ring ? Et J.D. Hudson, premier flic noir d'Atlanta, qui était chargé de la sécurité d'Ali ?
Dans ce récit haletant, où tout est réel, Élie Robert-Nicoud nous livre un portrait subtil de l'Amérique des années 1970.
"Être soi-même se révèle parfois une faute, ou une erreur. Il y a une grande différence. La faute est impardonnable, très souvent. L'erreur est rectifiable, si on a le temps pour soi. Ma mère ne paraissait pas vouloir accorder ce temps à mon père, ni lui pardonner ".
La disparition troublante d'un homme va changer le regard que ses amis portent sur eux-mêmes, perturber l'équilibre déjà fragile d'une petite communauté qui voit son existence contrariée par un projet de route. Comment saisir les forces qui gouvernent la vie de chacun, et s'en accommoder ? Au-delà d'un roman sur l'amitié et les risques qu'elle fait courir, Maintenant le mal est fait est une réflexion sur la frénésie de notre monde et sur le progrès, sur les rapports complexes que les hommes entretiennent avec la Nature et sur le mal qui en découle.
Vietnam, Nouvelle-Calédonie. À travers deux voyages en étoile depuis la ville de Saint-Denis, Fabien Truong revisite l'histoire coloniale et ses traumas. En compagnie d'enfants du bitume et de l'immigration, il part dans le vert des forêts tropicales sur les traces d'un grand-père absent pour découvrir la tendresse au coeur de la violence du monde.
L'auteur confirme ici son talent d'observateur pour dépeindre avec sensibilité la quête de nos racines.
Thomas Thomassin, téléopérateur quasi propriétaire à Paris, mène une vie solitaire et bien réglée jusqu'à sa rencontre avec Joël, un plombier lunatique.
Après des débuts cocasses et chaotiques, une amitié naît entre eux, nourrie par une connivence artistique - Thomas a une passion secrète : le collage. Joël le pousse à travailler sans relâche pour proposer ses oeuvres à une galerie. Au centre de celles-ci se trouve la figure énigmatique d'une femme au regard inquisiteur, inspirée de sa collègue Kim-Ly qui l'a toujours fasciné. Encouragé par son nouvel ami, Thomas entame une relation avec la jeune femme.
Le trio ainsi formé libère le protagoniste de sa solitude et de sa morosité. Mais peu à peu les choses se grippent, et les intentions de Joël et de Kim-Ly apparaissent troubles...
Un jeune diplomate en herbe, Samuel Vidouble, est envoyé dans un mystérieux pays de la Baltique orientale, dont il ne sait rien. Dès sa prise de fonction à l'ambassade de France, on lui confie la tâche de le cartographier en vue de proposer une délimitation de ses frontières maritimes. Au fil des voyages, des trouvailles, des rencontres et des déconvenues - guidé par Lothar Kalters, un ami linguiste, et par Néva, une jeune fille ensorcelante -, il réalise que cette mission est impossible et s'en désintéresse peu à peu, gagné par une mélancolie que ne fait qu'aviver l'hiver...
M. Mizuno coule une retraite heureuse après une vie sans histoire. Du moins c'est l'image qu'il s'applique à donner. Car son vrai nom est Yasukazu Sanso, ancien activiste de l'Armée rouge japonaise ayant déjà tué, et de sang-froid. La rencontre fortuite, à Bangkok, avec un vieux camarade va déclencher la mécanique implacable du souvenir. Comment, en quête d'idéal, s'est-il laissé embrigader dans les mouvements universitaires des années 1960 ? Comment, suite aux dérives d'une faction se livrant à des purges insensées, a-t-il rejoint les camps d'entraînement palestiniens au Liban, dans l'espoir de prouver qu'il est un vrai communiste ?
Michaël Prazan livre ici, avec l'acuité psychologique qu'on lui connaît, un roman haletant sur la grande époque du terrorisme international des années 1970.
En 1917, dans la campagne anglaise du Sussex, le roman d'émancipation d'une jeune femme, inspirée de la vie de Virginia Woolf.
Bernard Quiriny déploie sa fantaisie et ses talents inimitables de conteurs autour du motif du voyage et de l'activité littéraire dans un nouveau recueil de nouvelles. Une course forcenée organisée par la fantasque association des sédentaires de Paris, un investissement immobilier désastreux sur les îles paradisiaques de Tihamotu, un chercheur dont les préfaces dénotent une agressivité mal contrôlée, une exposition sans oeuvre d'art, cinq enfants machiavéliques terrorisant une petite école communale... En une vingtaine de textes grinçants, burlesques ou fantastiques, on retrouve avec délectation l'humour et la virtuosité qui ont fait la réputation de l'auteur traduit dans de nombreux pays.
Russie de Boris Eltsine, dans les « années sauvages » (début des années 1990). Vassili, ingénieur à Krasnoïarsk, a perdu ses deux filles lors d'un accident de voiture provoqué par son ébriété. Rongé par la culpabilité, il sombre dans la folie. Ses frères, Sergueï et Sacha, le confient au soin du sulfureux docteur Kotov, étrange personnage qui, après avoir navigué dans les cercles de l'ancien pouvoir soviétique, pratique dans son hôtel particulier, en toute illégalité, des trépanations dans un cadre collectif où se mêlent rituels chamaniques, jeux de rôles, recours à la cartomancie, thérapies familiales et usage de psychotropes... On suit les étapes de l'hypothétique cure de Vassili entre hallucinations, transferts et permutations d'identité dans un jeu permanent entre fiction et réalité.
Le premier récit sur l'Erythrée, une dictature impénétrable « Amanuel explique qu'on ne choisit pas sa destination. On met de l'argent de côté comme on le peut. Parfois avec l'aide d'un garçon de chambre de Tripoli, d'un éboueur de Belgique, d'un chauffeur de taxi du Maryland - un frère ou un cousin qui est déjà de l'autre côté et qui envoie quelques centaines de dollars. » Certains parviendront à s'évader, d'autres seront tués. Cela se passe en Erythrée, un bras de terre coincé entre le Soudan et l'Ethiopie. Sa capitale : Asmara.
Le pays donne sur la Mer rouge. En face, le Yémen et l'Arabie Saoudite. On ne sait rien ou presque de cette dictature, si ce n'est qu'elle est l'une des plus opaques et des plus dures de la planète. Les autorités internationales ne s'y risquent pas. Personne d'ailleurs ne s'y risque.
Léonard Vincent est allé à la rencontre de ceux qui en réchappent. En Italie, en Angleterre, en France. Il donne un nom et une existence aux invisibles, à Fana, Biniam, Amanuel, aux autres. Il décrit le pouvoir paranoïaque en place, la guerre pour l'indépendance du pays entre 1961 et 1993, la milice, les rebelles qui tentent parfois un renversement.
Un chant d'amour et de révolte écrit avec justesse. Un récit dans la droite ligne des reportages de guerre d'Orwell et d'Hatzfeld.
Un livre attendu par les radios (France Inter, RFI.) et la presse (Le Nouvel Observateur.).
D'abord journaliste d'investigation à Reporters sans frontières, Léonard Vincent travaille désormais pour Greenpeace. C'est son premier récit littéraire.
Un roman tendre, drôle et corrosif qui met au jour, sous les faux-semblants familiaux, la peur de vieillir, l'angoisse de la solitude et la difficulté d'aimer. Paul déprime dans son appartement parisien depuis que sa femme l'a quitté. Pour changer d'air, il accepte de passer les fêtes de fin d'année avec sa mère à Genève. Le soir de Noël, alors que Paul s'apprête à goûter les« pacsky» à la prune préparés par « Mamusia », le téléphone sonne : c'est Raphaëlle, sa soeur, qui leur propose de venir fêter la nouvelle année chez elle, à Méribel. Or, sa soeur et sa mère ne s'adressent plus la parole depuis deux ans, sans que Paul ait jamais compris pourquoi. Contre toute attente, Mamusia accepte l'invitation. Le lendemain, Paul et sa mère prennent le bus en direction de la Savoie pour retrouver la « famille idéale » que forment Raphaëlle, son mari et leurs trois enfants...
Une seule lettre change et tout est déréglé. Le narrateur va l'apprendre à ses dépens lorsqu'après avoir travaillé quelque temps dans une papeterie, il décide de devenir correcteur professionnel. Il y est d'autant plus résolu que sa mère a toujours cru qu'il était prédestiné à ce métier. Il est embauché à ce poste dans la Revue du Tellière, dirigée par Reine, une femme autoritaire et dominatrice qui va bientôt exercer sur lui son emprise. Reine le fascine autant qu'elle l'intimide. L'aventure se complique lorsqu'il constate que des coquilles sont systématiquement ajoutées après coup sur son jeu de copies. Il soupçonne bientôt Reine de les glisser là délibérément afin de le prendre en faute. Mais bientôt des coquilles d'une toute autre nature vont faire leur apparition...
Dans ce premier roman au style incisif, Elodie Llorca nous livre une fable savoureuse sur les pièges de l'inconscient et les sortilèges du langage.