Quel lien entre les tacos et le mur de Donald Trump ? Pourquoi les présidents américains aiment-ils tant le cidre ? Que commander pour conduire une Cadillac tout en graillant ? En quoi faut-il prendre la cuisine chinoise avec des baguettes aux USA ?
La disparition de la pizza new-yorkaise à 1$ annonce-t-elle l'effondrement de l'économie mondiale ?
À toute blinde à travers les États-Unis, Elisabeth Debourse décortique les plats et boisson qui font la (parfois sale) réputation de ces bouffeur·ses de burgers - bien plus regardants sur ce qu'ils et elles ingèrent qu'il n'y paraît. Une épopée de New York à la Nouvelle-Orléans qui démonte les clichés sur la gastronomie américaine en explorant le passé, le présent et le futur de l'empire des doigts gras.
: Nous allons passer en revue l'histoire de la nourriture en prison, depuis les anciennes geôles, les derniers repas avant l'exécution, jusqu'aux enjeux actuels de l'alimentation au quotidien ; interroger ce que les personnes détenues trouvent dans leur assiette, qui décide pour elles ce qu'elles peuvent manger ou pas, envisager la nourriture comme une absolue nécessité, un passe-temps, une perspective d'avenir, un moyen de lutte, un outil de punition ou un objet de pop culture. Nous observerons la situation en France, puisque ce livre est écrit depuis la France par une autrice française, et aux ÉtatsUnis, dont la population carcérale est la plus importante au monde - et subit encore dans 27 états la révoltante peine de mort. Un livre pour dépasser certaines idées reçues sur la prison.
Un essai fort qui aborde la bière - soit la boisson alcoolisée la plus consommée au monde - sous un angle féministe inédit : les femmes, qui ont d'abord été systématiquement évincées du milieu de la bière, avant d'en devenir bientôt un simple objet marketing (via des publicités et des étiquettes régulièrement sexistes et dégradantes), tentent en effet aujourd'hui de reprendre leur place dans un univers encore très patriarcal. A travers l'histoire passionnante de cette boisson millénaire, mais aussi des enquêtes bien plus actuelles et de nombreuses interviews de spécialistes, l'autrice dessine un panorama saisissant et sans faux-col de ce monde de la bière en pleine effervescence.
« Quel rapport entre le patriarcat et une entrecôte ? Où se cachent les cheffes ? L'agriculture est-elle une affaire de mecs ? » Dans une époque devenue si sensible au slow food, si attentive aux tendances culinaires, nous nous voilons trop souvent la face sur la place de la femme dans l'organisation de cet acte essentiel qui est celui de (se) nourrir. Rapports ambigus ou destructeurs entre chair et chère, domestication et émancipation, genre et gastronomie...
Avec ce livre, nous tentons d'expliquer par le menu comment nourriture, sexe et genre féminin demeurent intimement liés, et comment l'alimentation a toujours permis d'asservir les femmes.
Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les kebabs ? Qui a décidé que les hommes n'aimaient pas le rosé ? Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme un régime dévirilisant ? Les femmes jouissent-elles vraiment en mangeant un yaourt ?
Rien n'échappe aux injonctions genrées, surtout pas la nourriture. En matière de bouffe, ces règles, tacites ou officielles, sont partout : de la Rome antique aux menus des restaurants, en passant par la publicité et les repas de famille. Elles façonnent le genre et renforcent les stéréotypes sexistes, avec des conséquences réelles sur la planète et la santé des femmes et des hommes qui les subissent.
Entre goûts innés, constructions culturelles et pensée magique, Steaksisme met les pieds dans le plat pour en finir avec les préjugés.
Surnommé l'avocat du vin naturel, Éric Morain a livré de nombreuses plaidoiries devant les tribunaux en faveur de ce vin jugé rebelle. Après avoir défendu des vignerons emblématiques comme Olivier Cousin ou Alexandre Bain - et gagné tous ses procès - il prend ici la plume pour nous conter, avec humour et conviction, ce combat juridico-humain pour un vin et une agriculture libérés de la chimie folle et de la pieuvre administrative... Son mot d'ordre ? Buvez nature !
"La race est particulièrement visible dans l'alimentation. D'abord parce que le concept fut inventé pour justifier la gourmandise de certain·es Européen·nes. Ensuite parce que la nourriture prend une telle place dans nos vies - la majorité d'entre nous mange trois fois par jour - que les restaurants, les supermarchés ou les cuisines sont des lieux privilégiés pour créer et perpétuer les constructions sociales.
Si je vous dis maintenant que le racisme, tel qu'on le connaît aujourd'hui, trouve son origine dans une histoire de sucre, vous risquez d'avoir du mal à l'avaler. C'est pourtant vrai. Le racisme s'est installé dans les têtes des Européen·nes en même temps que le sucre arrivait sur leurs tables. La corrélation n'a rien de fortuit. Ce système de pouvoir fut précisément créé pour que les Européen·nes puissent consommer du sucre en ayant la conscience tranquille.
Et l'industrie alimentaire l'entretient depuis". Dans Voracisme, l'auteur mène l'enquête sur les liens consubstantiels entre racisme et alimentation, depuis l'esclavagisme dans les cultures de cannes à sucre au 17e siècle jusqu'aux cuisines de nos restaurants, en passant par l'histoire du marketing alimentaire.
Vous aimez la truffe ? Vous devriez alors aussi aimer les limaces sans lesquelles cet or noir ne verrait jamais le jour. Une motte de terre ? Entre les vers, "maîtres affineurs du sol" , et les champignons, dont les filaments mycéliens parcourent l'équivalent d'un Paris-Tokyo par m, "c'est le Bronx" ! La vie grouille partout, l'organique se combine avec le minéral, et tout s'enrichit, tout se crée.
Bien sûr, "comme dans les histoires de mafia, tout commence avec la roche-mère... " . Cette observation scientifique du vivant, au sein de son environnement, montre à quel point sa préservation et sa compréhension sont essentielles. L'agriculture moderne gère le vivant, en le contraignant (monocultures, engrais) ou en l'éliminant (herbicides, pesticides). Le geste de l'agronome est radicalement différent ; c'est une recherche d'équilibres, qui tend vers un certain idéal : celui de systèmes agronomiques autosuffisants, qui peuvent ainsi pratiquement se passer de toute intervention brutale...
Pure agro-utopie ? Que nenni ! Agronome globe-trotter, Cédric Rabany démontre avec rigueur, style et humour, en quoi notre agriculture actuelle, accro aux engrais et aux pesticides, est obsolète ; en se basant sur des modèles existants à travers le monde - qu'il a parcouru de long en large - l'auteur présente enfin d'autres voies agricoles, plus saines et pérennes, qu'il serait temps d'explorer à grande échelle.
Saviez-vous que les Mésopotamiens brassaient l'orge bien avant d'avoir inventé la roue ? Mais que la bière moderne est née en Picardie - une invention attribuée au cousin de Charlemagne. Quant aux premiers distillateurs, ils étaient chassés tels des sorciers avec leur eau de feu. Les femmes et le vin blanc ? Ce cliché relou date de la Grèce antique. Le café ? Début 18e, une tasse coûtait la moitié du salaire quotidien d'un ouvrier. Et quand a-t-on cessé de distribuer des bonbons au pastis aux enfants ? Et quand Coca-Cola a-t-il retiré la cocaïne de sa recette ? En déconstruisant les mythes et clichés qu'on trouve au fond de nos verres, de nos chopes, de nos tasses, de l'Antiquité à nos jours, on comprend mieux le monde qui nous entoure... Après Bouffes bluffantes, bienvenue sur la route de la soif !