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La Volte
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« Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte?: l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime. ».
Au livre-univers, Arno Alyvan compose le plus riche des échos : un disque-univers. À savourer avant ou après la lecture du roman.
La Horde du Contrevent a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2006 et le prix Imaginales des Lycéens 2006.
Ce « livre monde » hors du commun a suscité un engouement collectif qui ne se dément pas depuis sa parution. Traduit en italien aux éditions Norde, il compte parmi :
Les 101 romans cultes, sélectionnés par les libraires de Virgin (2009) les 100 chef d'oeuvres incontournables de l'imaginaire, édités chez Librio les 50 incontournables de la SF du guide Fnac les 20 chefs d'oeuvres de la fantasy de la bibliothèque idéale de l'imaginaire (Cafard cosmique). -
Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes?? Plutôt l'exact inverse?: des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
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2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution - et même au delà, jusqu'à construire cette vie de partage, rouge, que personne ne pourra plus leur délaver. Premier roman de l'auteur de La Horde du Contrevent, la Zone est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle (prix Utopiales européen 2007).
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En grande majorité, l'oeuvre de nouvelliste d'Alain Damasio est inconnue ou méconnue alors qu'on y retrouve la même puissance et le même souffle stylistique que dans ses romans, admirablement reçu par la critique et les lecteurs. Le florilège ici retenu comporte 10 nouvelles écrites entre 2000 et 2011, dont certaines inédites et d'autres déjà publiées, souvent à titre confidentiel, dans des magazines, revues ou anthologies. L'ensemble, original, cohérent et de grande qualité, comblera les passionnés de l'auteur (en attente d'un livre depuis sept ans) et amènera de nouveaux lecteurs à découvrir son univers.
Les thèmes de prédilections d'Alain Damasio y sont en effet omniprésents : le mouvement et le lien, la vitalité, l'autodépassement, le combat politique et philosophique.
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Paideia : du grec ancien, éducation et instruction de la perfection et de l'excellence visant à former les meilleurs citoyens, à même de créer la cité idéale.
Dix petites filles dans dix stations en orbite autour de la Lune, derniers espoirs de l'humanité morte sur une Terre empoisonnée.
À l'instar d'un classique de la SF spatiale, tout commence comme une renaissance triomphante du projet humain mais au final, rien ne se passe comme prévu.
Parce que l'une d'elles rêve d'arpenter les planètes, qu'elle est le souffre-douleur des autres, et surtout parce qu'elle est moins intelligente (4,2 seulement sur l'échelle de Breuil-Rostocka alors que les autres sont 4,5 ou 4,6). Ainsi, pour se faire accepter de ses condisciples, elle relève un défi stupide et découvre ce qu'on leur cache : leur destin de futures mères de l'humanité, sur la Lune terraformée, où elles passeront toute leur existence.
« Adieu Mars et la conquête des planètes ! » On n'envoie pas une gamine enceinte dans l'espace criblé de radiations cosmiques... Alors elle voit rouge. Mais comment agir depuis sa boîte de conserve, seule au milieu du vide ? Où peut-elle aller quand la Terre irradie de poison ? Qui rallier à sa cause ? -
Surveillance par IA de cités privatisées, méga-projets d'infrastructures, îlots de chaleur dans les ghettos... Rien n'est encore tracé ! Loin des préfabriqués et du béton armé, la ville de demain foisonne déjà, croule et repousse tout à la fois.
Après les anthologies sur le travail (Au bal des actifs) et la santé (Sauve-qui-peut), c'est à nos cités que La Volte s'est intéressée dans ce nouveau recueil né d'un appel à textes. La fiction pour déjouer les prédictions du capitalisme urbain, et nous permettre d'arpenter quatorze villes encore inexplorées.
D'un texte à l'autre on entend la dignité rendue aux incendies, la surpopulation des mineurs de cryptomonnaie, la terre hantée pour trois cent ans par acides et fantômes, et les cachettes rafistolées au scotch dans le creux des artères brutalistes. Venues d'auteurices très en vue ou carrément émergent-es, ces textes rouvrent la discussion sur les villes à faire.
Quatorze fictions comme une projection d'avenirs possibles, probables ou souhaitables, pour explorer différentes dimensions de l'espace urbain et de ce qui demain fera ville, peut-être. -
Paris, (à peu près) de nos jours
Stagiaire dans un magazine pour adolescentes, Vic partage sa vie entre les passions tristes d'une mode virtuelle et son histoire d'amour dysfonctionnelle avec Maria Paillette, son IA buggée. Quand l'opportunité lui est donnée de percer à jour les mystères du premier clip cyberpunk français, Les Nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy, elle découvre en elle des ressources insoupçonnées. Une ambition qui l'entraînera au top du monde de la haute couture parisienne. Mais vivre ce rêve a un prix : déchirée entre les intrigues d'un luxe inaccessible et le poisseux de l'Ouvert, monde artificiel où se sont engouffrés les désirs d'une humanité en bout de course, Vic va devoir choisir. Un choix qui pourrait bien mener, par le jeu impitoyable des forces politiques et cosmiques présidant à la structure même de la réalité, à la désintégration du capitalisme, du virtuel et de nos derniers amours.
À l'espoir, pourtant : le retour au corps, au coeur battant. À la lumière intérieure. -
De Taiwan aux Ame´riques, de l'Allemagne a` la Martinique, les e´crivains re´unis dans ce recueil ont joue´ de variations he´liocentriques pour faire de l'astre solaire l'enjeu de leurs re´cits.
12 nouvelles ine´dites autour du soleil, par de tre`s grandes plumes de la SF mondiale
Ces auteurices francophones - Sabrina Calvo, Vincent Gessler (Suisse), L.L. Kloetzer (Suisse), Li-Cam, luvan, Saul Pandelakis, Michael Roch, Ezra Pontonnier - et non-francophones - Nnedi Okorafor (E-U), Wu Ming-Yi (Taiwan), Peter Watts (Canada) et Aiki Mira (Allemagne) - jouissent d'une place de choix dans le paysage de l'Imaginaire moderne et contribuent depuis des anne´es a` le faire briller gra^ce a` leur approches poe´tiques et engage´es, ou` forme et fond travaillent conjointement.
Le Soleil, condition indispensable a` la vie ou bien source de son extinction, tanto^t menace quotidienne et monstre de chaleur pre^t a` carboniser toute cre´ature abandonne´e sous sa chape mortelle, tanto^t promesse de bien-e^tre, d'hiers heureux et de lendemains radieux, illumine ou assombrit les existences. Fu^t-il autrefois objet de le´gendes, la science-fiction actuelle le transforme d'abord en un sujet lie´ a` l'e´nergie (plus ou moins e´puisable, elle aussi) dont la question de l'exploitation est toujours sous-jacente. Loin de nous les e´lans de conque^te spatiale dont on connai^t trop bien les risques et les e´cueils technologiques : la fiction pre´fe`re ici apprivoiser notre e´toile ainsi qu'un carburant, un cha^timent induit par les exce`s des anciennes ge´ne´rations ou un espoir commun, re´fle´chir a` la lumie`re des progre`s techniques d'autres manie`res de se l'approprier en fonction des existences de demain. -
DE BELLEVILLE À MARNE-LA-VALLÉE, UNE BANDE D'ENFANTS PART EN CROISADE POUR METTRE LE FEU À EURODISNEY.
BIENVENUE AUX AVANTS-POSTES DE LA RÉVOLUTION.
Elle est née à l'Orée du bois, une cité réduite à néant par les bulldozers des médias et de la finance. Hantée par les ruines de son Eden foiré, elle a rejoint la commune solidaire à Belleville. Elle, c'est Fi. Quarante piges à tenter de trouver de la beauté dans ce monde fatal : Fi est un chaos de fils et d'aiguilles, de coutures impossibles. Car Fi est couturière. Et Fi est en colère.
Quand son frère Mehdi s'est immolé le jour de l'inauguration d'Eurodisney - le 12 mars 1992 - elle s'est juré de comprendre son geste. Elle a entendu les rumeurs sur l'ancien parc devenu véritable camp de concentration, les horreurs qu'on raconte sur les enfants emprisonnés. Elle ne rêve que de tout brûler. Mais on fait comment quand on est coincée dans un quartier assiégé par une police républicaine hors de contrôle et que reviennent se venger les spectres d'un événement sanglant ?
Dans le merveilleux d'une robe magique, les émotions pour tissus, Fi va libérer l'imagination. Tout en douceur -
Lanvil, mégapole caribéenne, vitrine rutilante des diversités culturelles, havre pour tous les migrants du monde, est au centre de tous les regards.
À la pointe de la technologie, constellée d'écrans, la ville s'élève de plus en plus haut mais elle oublie les trames qui se tissent en son sein. Pat et sa bande de débouya vivent de magouilles et de braquages. Joe et Patson courent de galère en galère, poursuivis par les flics. Ézie et sa soeur Lonia, traductrices, infiltrent les hautes sphères des corpolitiques. Toutes et tous rêvent en secret de retrouver la terre de leurs ancêtres, le Tout-monde, enseveli quelque part sous le béton. Pour y parvenir, un seul chemin : faire tomber les murs entre l'anba et l'anwo, et renverser l'ordre établi.
Roman choral irrigué par une langue hybridée et vibrionnante, Tè mawon ouvre la voie à une science-fiction caribéenne francophone, inventive et décoloniale.
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La nuit sucrée de Port-Margot exhalait le printemps caraïbe, le fer et le sang.
Juin 1640 : en quittant Port-Margot, havre français perdu au milieu d'une mer espagnole, Henri Villon, capitaine du brigantin Chronos, part donner la chasse à un galion spaniard. Son but : une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux confins du nouveau monde. À bord du navire, un ballot d'échoués forme l'équipage : le bosco, dit Le Cierge, le mousse, dit La Crevette, les frères Mayenne qui font office d'égorgeurs, ainsi que le maître canonnier Vent-Calme, chacun à part, tous fidèles au rêve de leur capitaine. Mais le rêve se brise soudain quand le commodore Mendoza, la terreur des flibustiers caribéens, envoie le Chronos par le fond.
Quelques instants avant que ne sombrent son destin et son navire, Henri Villon a le temps d'apercevoir une chose impensable, digne des plus vieilles histoires qui hantent l'âme des marins : un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort.
Le Déchronologue mêle genres et époques, galions et paradoxes temporels, parler des îles et imaginaire de science-fiction. Avec ce récit plusieurs fois primé, Stéphane Beauverger ose l'aventure extraordinaire d'une uchronie pirate. -
Alors que l'Europe est le jouet des extrêmes droites, que les Canétasunis sont victimes de pandémies et que l'Asie du Sud est affaiblie par les sécheresses, Lanvil a su devenir un modèle international. La mégalopole caribéenne ne cesse de s'élever vers le ciel, démocratie triomphante, vitrine des diversités culturelles, accueillant les migrants de toutes les zones. Neuf nouvelles font surgir de nouvelles dimensions à Lanvil, dont certaines mettent en scène des personnages de Tè mawon, notamment :
- Man Pitak, et la récupération des données de défunts-clandestins, à l'insu des corpolitiques ;
- Clod, traducteur, tourmenté par la couleur de sa peau, mais qui doit replonger anba, pour y rencontrer son destin ;
- Le crime d'Ernesto Kossoré qui l'a conduit à devenir cet être en totale maîtrise autant de son image que de son avenir ;
- Les tribulations de Pat et Joe, les personnages principaux de Tè mawon, toujours aussi losers et sympathiques.
Texte choral irrigué par le kréyòl, macrolangue hybridée et imprévisible, Lanvil emmêlée poursuit son entreprise de décolonisation de la langue française, emmenée par un Édouard Glissant aux pulsions cyberpunks. -
Après la Révolution, l'île de Montréal est assiégée - ses ponts bloqués par l'armée fédérale. Partout dans les rues se déchirent les partisans de l'ancien monde libéral et ceux qui aspirent à une société anarchiste, transformant le paysage urbain en un champ de ruines festif où survivent des communautés humaines en pleine recomposition.
Au coeur de ce chaos, Nikki Chanson bosse dans un vidéo-club. Paumée mais pleine de talents cachés, elle partage son temps entre la refourgue de mauvais films aux mauvaises personnes, les enquêtes sur des faits divers sordides et les soirées film en compagnie de Kim, coureuse de bois virtuels.
Mais entre ses hallucinations en VHS et ses rêves de forêts détruites, le quotidien de Nikki menace de s'engouffrer dans une conspiration meurtrière à laquelle elle ne pourra échapper que grâce au soutien de sa copine et d'une marionnette d'un show pour enfants qui n'est autre qu'un chien mort.
À la fois portrait drôle et poétique d'une société contemporaine qui part en capilotade, thriller antispéciste et déclaration d'amour aux nanars d'horreur, Toxoplasma emporte le lecteur à l'orée d'un monde fantastique, qui pourtant est bel et bien le nôtre. -
Dans un Manchester en ruines rôde une poignée de junkies, les Chevaliers du Speed, à la recherche de la meilleure des drogues : des plumes colorées qui donnent accès au Vurt, le monde imaginaire dans lequel ils ont perdu l'une des leurs. Poursuivis par les flics, confrontés à des hommes à moitié chiens, des Ombrefemmes, ils tractent une créature improbable et constamment en manque pour l'échanger contre leur camarade.
À 200 à l'heure dans des espaces virtuels hantés, Scribble poursuit sa quête qui le mènera au-delà de toutes frontières, sans espoir de retour. Comme dit Maître Chat, cependant, soyez prudents, très prudents, ce voyage n'est pas pour les faibles.
La Hante vous appelle ; montez, montez !
Laissez-moi vous emmener plus haut.
Le Vurt a besoin de vous. Le Chat a besoin de vous.
Dans ce roman poétique et hallucinatoire, tous repères brouillés, on se laisse porter par la langue et les images, entre réel et irréel. La plume de Jeff Noon est aussi stupéfiante que celles de son récit. Un Alice au Pays des Merveilles moderne écrit par l'auteur le plus barré de sa génération.
Prêt à plonger dans le MétaVurt ? -
L'Oratorio furtif
Alain Damasio, Xavier Charles, Compagnie Roland Furieux
- La Volte
- Imaginaire
- 18 Janvier 2024
- 9782370492364
Un album illustré et musical qui propose une lecture du roman Les Furtifs et inclut une carte de téléchargement de l'oratorio.
Les furtifs s'expriment avec le son, en «discutant» entre eux, en répondant à d'autres animaux, en faisant sonner la matière inerte. S'ils n'ont pas d'identité physique puisqu'ils se métamorphosent sans cesse, ils ont par contre une identité sonore, une manière de canevas rythmiques, de thèmes, appelée le frisson.
L'Oratorio furtif est né du désir de faire entendre et voir ces frissons. Neuf musiciens et quatre acteurs donnent musique et voix à ce récit d'aujourd'hui. Une libre variation pour un roman hors normes, retranscrit dans un livre hybride : un récit, des partitions dessinées et un enregistrement en studio de l'orchestre furtif. -
Plonger dans l'univers de Kalpa Impérial, c'est croiser le chemin d'un prince morose, d'un géant sentimental et d'un voleur moins fourbe qu'il n'y paraît, cheminer aux côtés de caravanes renfermant des secrets, se frotter à des destinées immanquablement liées au destin de l'Empire.
C'est aussi arpenter un monde où la roue tourne sans cesse, où les mendiants se hissent jusqu'au trône, où les démocraties sombrent sous le joug de la dictature. Comme une danse, parfois macabre, prise dans un éternel recommencement, l'Empire existe, cesse d'exister, renaît, et ne manquera pas de retomber pour ressusciter de nouveau.
Écrite sous plusieurs régimes dictatoriaux, voici une fable baroque à lire aussi comme un miroir tendu à l'histoire de notre société. Kalpa Impérial, porté par le style intemporel et l'ironie fine d'une autrice qui siège au panthéon de la littérature argentine, est un chef-d'oeuvre de l'imaginaire, traduit dans le monde entier, notamment en anglais par Ursula K. Le Guin. -
Un livre-objet unique pour vingt ans de publications, vingt univers illustrés de La Volte.
Un tour d'horizon en pays imaginaire pour les curieux de littérature et pour les amateurs de créations graphiques contemporaines, telle une plongée dans les univers de La Volte. Chacun des vingt extraits fait écho à trois illustrations, on y croise entre autres une linogravure de navire pirate, des fresques murales où rampent les coléoptères, des photographies de banquet anthropophagique, des créatures de cauchemar et les nuances obscures de signaux lointains. Qu'ils soient de gouache ou de pixels, gravés ou collés, bigarrés ou monochromes, cette succession de triptyques ouvre à une nouvelle dimension artistique et plonge le visiteur dans un labyrinthe de mondes pour découvrir ou redécouvrir La Volte telle qu'elle s'est toujours revendiquée : composite, libre, passionnée.
Une grande exposition aura lieu lors des Imaginales en mai 2024, associée à des événements autour de l'anniversaire de la maison. Cette exposition tournera dans d'autres lieux. -
Classiques de la science-fiction, les trois romans qui composent L'Europe après la pluie dressent le futur grinçant d'une Europe malade aux normes omniprésentes et aux frontières infranchissables.
Dans Cette chère humanité, l'Europe occidentale a expulsé tous ses étrangers et s'est repliée sur elle-même pour former leMarcom, communauté autarcique de treize États recluse derrière d'infranchissables barrières. Restent quelques marginaux et, surtout, Belgacem Attia, espion venant des anciens pays en voie de développement. Le Marcom vient d'inventer le temps ralenti et, peu à peu, le monde se détraque.
Par son sujet, Le dormeur s'éveillera-t-il ? prend abruptement le contrepied des thèses écologistes. L'Europe n'est qu'un vaste bouillon de culture : de l'écologie au fascisme, en passant par les dangers de l'énergie spatiale solaire et les bienfaits du nucléaire pour créer des véhicules explosifs. Philippe Curval, on le sait, avait l'humour grinçant... Un humour qui se retourne contre le lecteur.
En souvenir du futur suit des agents voyageant à travers les âges. Leur but ? Réguler la marche des événements et gommer tout risque de voir se concrétiser le Marcom. Georges Quillan, ainsi capable de s'ancrer dans différentes époques, pourra-t-il éviter la fin du monde que certains ont cru apercevoir ?
Deux nouvelles viennent compléter l'univers du Marcom : L'Homme immobile et Bruit de fond. -
Dans la lignée des recueils Faites demi-tour dès que possible (nouvelles régionales), ou Ceux qui nous veulent du bien (avec la Ligue des Droits de l'Homme sur les nouvelles technologies), La Volte s'associe avec La Cité du design. Dans le cadre de la biennale du Design en mars 2017, une curation a été confiée à Alain Damasio et Norbert Merjagnan, ainsi que le collectif de SF Zanzibar, sur l'avenir du travail.
Des courts textes et des sons réalisés pour la biennale par Phaune radio sont rassemblés en un CD inséré dans le livre.
Illustration de chaque nouvelle par un objet design représenté à la Biennale.
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L'humanite´ a su e´viter lae catastrophe et a change´ totalement san mode d'existence, notamment san rapport a` la vivante, et san organisation politique. L'E´coume est en effet respectueun de toutes, des ve´ge´tales et des animales, de lae Terre en voie de gue´rison. Cependant l'apparition de Sitive, une plane`te a` l'e´co-syste`me totalement incompre´hensible, bouleverse lae conception de notre monde, de lae science a` lae religion.
Elle s'appelle Ne´ea et san neuro-prothe`se lui permet de marcher, de penser, il s'appelle Ugo et l'aide al quotidien, elle s'appelle Paloma, est danseuse et rentre de tourne´e, il s'appelle Basile, a e´te´ e´lu gouverneur et doit ge´rer nombre de crises, y compris dans san famille...
Les habitantes de l'E´coume ne vont pas bien : est-ce les infor- mations communique´es par lae mission d'exploration de Sitive qui les inquie`tent ou la plane`te influe-t-elle vraiment sur l'esprit des humaines ?
« Fiction-panier » selon les termes d'Ursula Le Guin, pluto^t qu'histoire he´roi¨que, tout simplement an magnifique roman tendu par l'affolement progressiven des Terriennes face a` l'inconnu. C'est e´galement an expe´rience de lecture d'an langage qui aura e´te´ refac¸onne´ pour correspondre a`n socie´te´ plus juste, exempte de rapports de domination et de pre´dation. -
À Hoxley-sur-la-Vive, village figé dans le temps, les traditions sont scrupuleusement respectées. Trois cent soixante saints imposent à chaque jour les règles de conduite?: porter le masque d'Alice ou d'Edmund, être muet à la Sainte-Meade, disparaître totalement à la Sainte-Leander, ou dormir une journée sans pouvoir se réveiller. Comment mener l'enquête dans ces conditions?? John Nyquist espère retrouver les traces de son père dans cette contrée où les légendes sont toujours vivaces. En proie à l'hostilité des habitants, constatant disparitions soudaines et suicides suspects, le détective rassemble un à un les fils d'une trame dans laquelle il a visiblement un rôle à jouer. Après Un homme d'ombres (2020) et La Ville des histoires (2022), Jeff Noon, sorte de Lewis Carroll sous acide, se joue des codes du polar et du fantastique avec cette nouvelle aventure de son détective solitaire, rugueux et cabossé.
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Une fable politique, dans la lignée de 1984, sur le contrôle social, la peur du changement et la plus insensée des révolutions.
« Bienvenue à Amatka... où chacun joue un rôle, où le langage possède d'étranges propriétés et où rien - pas même la texture de la réalité - ne peut être garanti. » Ainsi se présente Amatka, cette austère colonie antarctique aux ambiances post-soviétiques. Amatka, lieu interdit à la dissidence et aux sentiments, espace exigu où la liberté niche dans les recoins obscurs du langage, est une communauté heureuse mais totalement figée. Lorsque Vanja, une « assistante d'information », est envoyée en mission là-bas pour y collecter de l'intelligence à des fins gouvernementales, elle comprend rapidement que son séjour qu'elle prévoyait expéditif sera moins routinier qu'envisagé. Et pour cause, le point de bascule n'est jamais très loin dans cette colonie d'hiver, de sorte que Vanja sera amenée à enquêter parmi les ombres d'Amatka, celles qui revendiquent l'insurrection...
Jeff Vandermeer, anthologiste du Big Book of Science- Fiction et du recueil The Weird, a considéré ce roman dès le premier instant, louant cette « exploration époustouflante et véritablement originale des mystères du réel et de ce que signifie être humain ». Fille par les lettres de Margaret Atwood et d'Ursula K. Le Guin (pour son approche sociale des Dépossédés), la suédoise Karin Tidbeck dresse une fable d'anticipation aussi réflexive qu'inventive, s'intéressant davantage aux mécanismes du changement qu'à ses seuls effets. Par son style concis et efficace, elle nous offre le portrait d'une société où les mots, dépouillés jusqu'à l'os de leur polysémie, deviennent à la fois un objet de répression et une arme, et où la communication est au coeur des rapports de force.
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Bor Durin se réveille après sept années de cryogénisation. La guerre est finie. Laquelle de guerre ? Une parmi tant d'autres, à la différence que celle-ci fut gérée par des Intelligences Artificielles, aux humeurs pour le moins fantasques. Elles ne se sont pas privées, en matière de déballage d'atrocités pour parvenir à leurs fins, au détriment d'une humanité survivante qui n'a pas d'autres options que d'espérer en d'utopiques jours meilleurs et de lutter pour survivre dans un monde délirant, balancé entre l'expansion / compression, les altérations géoclimatiques, les montagnes humaines, et toute une panoplie de mutations n'épargnant rien ni personne. Bor Durin se retrouve projeté dans un monde qui n'est plus le sien, et aura bien du mal à y trouver sa place.
Initialement sous forme de nouvelle, Mondocane a été développé dans un roman intitulé Guerre de rien, paru en Présence du futur en 1990. Jacques Barbéri a réécrit enrichi ce roman, comme il l'a fait pour Narcose (La Volte, 2008).
Un CD de Palo alto, intitulé Mondocane, sera inclus dans le livre.
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Apocalypse blanche (la sirène sous la cime)
Jacques Amblard
- La Volte
- Imaginaire
- 20 Octobre 2022
- 9782370492043
Années 2050. La Terre, en pleine extase sismique, rate in extremis son but pur, son rêve métaphysique : l'extermination de l'espèce humaine. Conséquence des cataclysmes, outre onze milliards de morts, des monts, au Chili, en Alaska, ont grandi. L'un d'eux, dit-on, atteindrait 16 000 mètres d'altitude.
Ce « Strato-McKinley » défie les Chamoniards encore en vie. Naît l'alpinisme « zen » ou « stratosphérique ». C'est là que j'interviens, mon vieux aussi, taiseux, nudiste - inventeur de l'alpinu - et bientôt disparu. En vingt ans j'échoue six fois au mont suprême. Pire, on m'implique dans le massacre de 87 zigues au camp de base. Et pire encore, à mon septième assaut du Strato (ce monstre glacé dont la Pensée me hante), cette fois j'ai un fil à la patte imposé par notre louche gouvernement mondial. Interdiction d'échouer, sous peine de mort - quand menace l'Apocalypse Snow finale.
Et le vieux - le plus grand alpiniste connu - qui ne reparaît toujours pas ? Je me rappelle au moins son enseignement :
« La vérité est le contraire de ce qu'on pense ».
Ce roman inaugure un nouveau genre, celui de l'alpinisme d'anticipation, avec une langue qui joue du vocabulaire de la haute montagne, de la varappe et de la glisse, et qui plonge dans les sensations d'ivresse, d'idéal des cimes, là où surgit un sublime ultime.
Un roman dingue.