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bernard vasseur
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Multiplication des dissidences dans le refus de soumettre la production à la logique du capital, volonté de protéger la diversité du vivant, expérimentations d'entreprises et d'organisations horizontales, refus d'une agriculture sans paysans, détermination à conquérir l'égalité des territoires, l'égalité contre le patriarcat et la culture coloniale... : tout une effervescence communiste existe, décidée à nous sortir de l'impasse anthropologique et écologique dans laquelle le capitalisme nous enfonce. Pour l'économiste Bernard Friot et le philosophe Bernard Vasseur, conquérir, dans l'action concrète, le communisme est un défi à notre portée. Ils montrent que les forces de l'émancipation devront néanmoins s'arracher aux systèmes d'évidences capitalistes pour parvenir à actualiser et généraliser ces déjà-là communistes.
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L'après-capitalisme a déjà commencé : il faut le poursuivre et l'amplifier
Bernard Vasseur
- L'Humanite
- Collection Poche
- 9 Mars 2023
- 9782902174713
Une stratégie simple est possible pour imaginer et conquérir un « monde d'après » et une civilisation supérieure : développer, amplifier et généraliser ces « déjà-là » jusqu'à la « sortie » complète du capitalisme, jusqu'à son dépassement et son abolition. Une autre page de l'histoire pourra alors s'écrire. Il s'agit en somme de mettre nos pas dans ceux des générations qui nous ont précédées et de prolonger leurs conquêtes en amplifiant nos luttes et en les dotant d'une perspective positive qui leur fait tant défaut aujourd'hui. Car on se bat bien mieux quand on sait pourquoi on se bat et vers où l'on veut aller. Et on a l'espoir au coeur pour le continuer et l'agrandir quand on sait que l'après capitalisme a déjà commencé.
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Peter Stämfli est né en Suisse en 1937. Il est proche du Pop Art et compagnon de route, en France, des artistes de la Figuration Narrative, crée en 1964. Il a représenté la Suisse à la biennale de Venise en 1970. En 1985, pour la Biennale de Middelheim, à Anvers, il réalise le prototype d'une sculpture de 30 m de long - empreinte de pneu enfoncée dans le sol - dont la version définitive sera acquise par le Fonds départemental d'art contemporain du Val-de-Marne. En 2008, il crée avec sa femme Anna-Maria, la Fundaciò Stämpfli à Sitges (Espagne), un centre d'art contemporain réunissant les oeuvres d'artistes contemporains des années 60 à nos jours.
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Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s'appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n'y a pas six ans et dispose déjà - quelques soixante-dix expositions plus tard - d'un rayonnement qui va crescendo et d'un public de dèles qui dépasse les frontières de l'hexagone.
Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu'il parle d'elle sans en être l'esclave, produit des images qui s'adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d'urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s'emploie à démêler les ls constituants de son art. A la di érence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d'une vitrine pour y déposer son oeuvre, mais comme d'une matière première qu'il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps, pour y installer un art qui n'y est pas attendu, qui y parait déplacé et qui, pour cela, interroge et fascine. Et il y fait preuve d'une bienveillante générosité, car à l'opposé de beaucoup de ses confrères qui réservent aux murs des rues les reproductions multiples et de simples tirages numériques, il o re, lui, le somptueux cadeau de ses oeuvres uniques et originales. Avec ses images collées, Levalet compose des histoires qui déroutent l'oeil de qui les regarde, mais il se défend d'être un marchand d'orviétan qui ne chercherait qu'à tromper son monde. Tout au contraire, il manie l'illusion comme un jeu, et s'il invite un moment à y succomber, c'est pour avoir le plaisir d'en sortir. Le mirage est, chez lui, célébré pour qu'il s'estompe in ne dans la jubilation festive d'une prise de conscience. Auteur d'une oeuvre multiple, cultivant volontiers le paradoxe et l'humour, Levalet sait aussi composer des expositions en galeries pour y mêler les dessins de ses personnages et tout un capharnaüm d'objets qu'il « déshabille » et recompose pour leur faire dire tout autre chose que ce que leur utilité révèle dans la vie courante, selon les décalages d'une poésie et d'une fantaisie qui lui appartiennent en propre. Avec lui une chose est sûre : nous tenons là un artiste original et qui possède déjà à fond tout le grand talent d'un « vieux briscard ».
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Le communisme a de l'avenir... si on le libère du passé
Bernard Vasseur
- L'Humanite
- 28 Août 2020
- 9782902174508
Marx n'est pas qu'un penseur de l'anticapitaliste. Mais le communisme tel qu'il l'a envisagé n'a jamais été essayé historiquement, alors que le changement de civilisation qu'il préconise et dont il indique les grandes lignes (l'après-capitalisme d'une société sans classes) n'a jamais été aussi actuel.Telle est la grande thèse que soutient ce livre. Pour l'établir, il propose de lire Marx tel qu'on peut le faire aujourd'hui. En le détricotant des traditions militantes de la social-démocratie allemande et du marxisme soviétisé.
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On reproche encore communément à Aragon (1897-1982) non seulement d'avoir été communiste mais surtout de l'être resté tout au long de sa vie, et ainsi de porter la lourde responsabilité d'avoir été un fervent « stalinien ». Bernard Vasseur reprend la question en examinant les pièces du dossier, en les situant dans leur époque et en les livrant au débat des contemporains, selon la maxime de Spinoza : « ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas railler, mais comprendre ». Une causerie vivante et accessible à tous prononcée dans le cadre du cycle Littérature de l'Université permanente consacré à Aragon.
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Sortir du capitalisme : actualité et urgence du communisme
Bernard Vasseur
- L'Humanite
- 23 Mai 2022
- 9782902174676
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Soixante-douze chefs-d'oeuvre reproduits en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers de susumu shingu.
Un texte clair et précis situe son oeuvre dans les xxe et xxie siècles.
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Trouver une approche qui ne soit pas la pure et simple redite des nombreux livres déjà disponibles - et dont certains sont excellents - consacrés à Rodin. Trouver une approche originale, nouvelle, fondamentale et accessible. Le livre s'emploie donc à explorer les paradoxes qui entourent Rodin et son oeuvre, et à fournir des clés d'accès à ses grandes oeuvres (sculptées et dessinées notamment). Bien sûr la vie de Rodin est présentée dans ses séquences et toutes ses dimensions (y compris celle de ses relations passionnées, tumultueuses et finalement malheureuses avec son " assistante " elle aussi géniale, Camille Claudel).
Un livre pour aider le lecteur à pénétrer dans les " secrets de fabrication " d'un immense sculpteur au génie protéiforme et d'une étonnante diversité.
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«Il faut que je dessine tous les jours. Il ne s'agit pas de faire de beaux dessins, il s'agit de trouver un vocabulaire nouveau, et de devenir l'homme de ce vocabulaire.» Bernard Rancillac - 7 septembre 1959 - Madrid La Prado.
Voici réunis, des extraits du journalintime que Bernard Rancillac a tenu de 1956 à 1968, retraçant ainsi son parcours artistique, de ses premières recherches plastiques à la reconnaissance de sa peinture. Personnage majeur de la Figuration narrative qui entend répondre aux propositions détachées de l'abstraction et du pop art en faisant de l'art «un outil de transformation sociale»*, Bernard Rancillac pense le lien entre l'artiste et l'actualité. On trouve ainsi dans son journal de nombreuses réflexions sur les événements qui marquèrent ses débuts de peintre : guerre d'Algérie, crise cubaine, guerre du Vietnam ou encore mai 68 ; et sur la nécessité d'en rendre compte dans sa pratique. À travers les écrits d'un homme acharné de travail et s'attelant aux sujets les plus politiques, c'est une véritable pensée de l'engagement qui se donne à lire. Le livre est préfacé par Bernard Vasseur à qui l'artiste a accordé des entretiens tout au long de l'été 2015 et est suivi de cinq annexes regroupant différents écrits publiés de Bernard Rancillac, un entretien donné à Patrick d'Elme et un texte de Pierre Bourdieu. *catalogue d'exposition « Mythologies Quotidiennes » 1964
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Dans son travail le plus récent (série «People in the City»), Klasen pousse à son paroxysme l'antagonisme du travail et du désir, le premier supposant la peine, la fatigue et le temps propre à l'ordre productif d'une réalité nouvelle, quand le second s'épuise dans la quête d'une jouissance totale et immédiate (.). L'imaginaire du sexe, le fantasme de la possession, nourris de corps féminins aux nudités magnifiées et d'images de cinéma viennent s'y heurter violemment au monde de l'usine, avec la rudesse de son outillage, avec son gigantisme technologique conquérant, mais aussi son horizon de souffrance (c'est le premier sens du mot «travail» !), de discipline et de contrainte. (.)En bon anthropologue du quotidien, Peter Klasen est sensible au mélange détonnant de contradictions que condense notre société laborieuse et permissive, oppressante et libérée, tiraillée entre «principe de réalité» et «principe de plaisir». Il en tresse l'oxymore éclatant dans les thèmes et les couleurs qu'il rassemble sur ses toiles. » Bernard Vasseur
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Peter Klasen puise ses sujets de prédilection dans le décor inépuisable de la ville, qui le fascine. Ici son voyage à Cuba, n'est pas celui des plages et ds cartes postales. C'est La Havane, où la magie du geste de la jeune danseuse Jessica, sublimée par le regard de l'artiste trouve une résonnace à travers la ville. L'originalité de Klasen, c'est en effet qu'il prend comme matière première de son travail de peintre, des images, des photographies : celles qu'il va trouver dans la presse, dans les magazines, la publicité ou le cinéma et les photos qu'il ne cesse de prendre lui même au cours de ses déplacements. Ses photographies sont le point de départ initial de son travail d'artiste; ellesconstituent aujourd'hui un point d'arrivée . Elles ont une force évocatrice hors du champ touristique ou de cette mémoire familiale que l'on cherche habituellement dans la photographie. C'est un monde fragmenté qui y surgit par bribes, par gros plans, et sans détour; on y lit le mixte instable du séduisant et de l'inquiétant. Il veut créer l'émotion plastique pour provoquer un cheminement de pensée.
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Le parcours de Nils Udo apparaît comme une parfaite illustration du processus de « dépassement dialectique » (Aufhebung) que concevait le philosophe Hegel : un mouvement où l'on doit d'abord se perdre pour se retrouver. Parti de la peinture et venu à Paris pour s'y adonner pleinement, il y renonce brusquement en 1972. Rentré en Allemagne et installé en Haute Bavière, il découvre la toute puissance créatrice de la nature et la célèbre par des arrangements et installations in situ. Plus de pinceaux ni de toiles, mais de somptueuses photographies où il fixe l'état initial de ses véritables sculptures vivantes, périssables et absorbées dans les cycles naturels. Mais en 2005 - troisième moment - il revient à la peinture, enrichi dans son approche de tout le travail qu'il a accompli dans et avec la nature. « Cette fois, dit-il, je me sens à la hauteur de la tâche que je portais en moi dès mes débuts. »
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Allergique à l'école. mais pas à la peinture, au graphisme, à la décoration et à la fresque, étudiés à l'Ecole des arts appliqués, Jacques Monory a ensuite travaillé dix ans chez un éditeur qui a ouvert son regard à l'expression photographique. Lié à la Figuration narrative, il impose néanmoins son univers très personnel, exprimé notamment dans ses séries monochromes bleues, roses ou jaunes élaborées à partir d'images réelles. L'artiste évoque ainsi de manière obsessionnelle le fait-divers et la mort, les catastrophes et la folie du monde. Un travail photographique personnel, des références cinématographiques et des éléments autobiographiques conjugués à l'imitation d'accidents de cadrage ou de surexposition donne la force de la réalité à ses images obsessionnelles.
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Zwobada ; dessins
Jacques Zwobada, Bernard Vasseur
- Cercle D'Art
- Art Contemporain
- 13 Mars 2008
- 9782702206959
C'est avant tout comme sculpteur que Jacques Zwobada (1900-1967) a laissé son nom dans l'histoire de l'art au XXe siècle. Mais toute sa vie, il s'est également livré à une autre passion, aussi dévorante et essentielle à ses yeux, le dessin. C'est à cette « face cachée », à ce visage moins connu ... le Zwobada dessinateur ...qu'est consacré ce livre.
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« La peinture est le laboratoire du possible : un lieu où l'on peut expérimenter, faire du vieux avec du neuf. Je peins parce que la peinture est la forme privée de l'utopie, le plaisir de contredire, le bonheur d'être seul contre tous, la joie de provoquer. » Aux yeux d'Erró, la peinture est une forme supérieure de jubilation critique, mais qui, dans son cas, ne met pas à l'abri ou à l'écart du monde, vous y plonge bien plutôt pour jouer de ses antagonismes, de sa cacophonie, de ses mythes, de la mauvaise foi des images à travers lesquelles il se perçoit et se raconte.
Rétrospective Erró à Lyon, au Musée d'Art contemporain, du 3 octobre 2014 au 22 février 2015.
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Né à Alexandrie, Yves Dana est tout enfant quand sa famille doit quitter l'Égypte avant de trouver refuge en Suisse. Yves Dana est l'un des sculpteurs les plus profonds de ce temps. Son oeuvre ne se confond avec aucune autre : elle revêt une singularité qui plonge ceux qui s'y attardent dans le temps long des grandes mythologies, dans la sérénité lumineuse des songes.
Depuis 1984 il se consacre uniquement à cet art et travaille à Lausanne.
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Ce livre s'e orce de démonter à travers 4 grands axes l'art et la ville aujourd'hui ; l'art et la rue ; l'entreprise, la ville et l'art ; l'art et la cité les relations entre les di érents acteurs de la réalité urbaine aujourd'hui : architectes, urbanistes, hommes politiques élus, forces économiques, citoyens et... artistes contemporains. Il souligne l'évolution de l'artiste, naguère modeste intervenant extérieur limité par la commande publique, devenu membre à part entière des équipes chargées de « faire la ville », voire de l'inventer. Il évoque ce qui a changé dans le regard de la société et de ses institutions sur l'art et l'artiste aujourd'hui mais aussi le fait que l'immersion de l'art dans la réalité urbaine a contribué à le modifi er lui-même en profondeur.
70 illustrations coul eurs.
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On associe souvent Télémaque aux peintres de la « fi guration narrative » à laquelle il contribua au milieu des années 1960 (exposition : Mythologies quotidiennes, 1964, Paris). Mais l'oeuvre de Télémaque se déploiera dans bien des directions, avec bien des matériaux et une riche prodigalité de styles. Homme de plusieurs continents (Haïti, New York, Europe), héritier d'une longue histoire (traite des Noirs, esclavage), ce citoyen du monde explore le sens de l'aventure humaine. Ami des poètes, il est lui-même un poète de la toile, des couleurs, de la constitution d'objets paradoxaux et d'assemblages, ne se trouvant jamais là où on l'attend. Ce livre s'attache à retracer son parcours en tentant de permettre au lecteur de s'y joindre par le plaisir de la découverte et la plénitude du regard.
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Les artistes et la ville
Bernard Vasseur
- Cercle D'Art
- Decouvrons L'art
- 23 Septembre 2010
- 9782702209387
La transformation même du cadre urbain dans son ensemble a interrogé les grands artistes de notre temps. Le renouvellement de l'architecture et de ses matériaux, la conception de paysages urbains, les possibilités plastiques, visuelles issues des technologies les plus innovantes, l'interrogation croissante de l'environnement, du cadre de vie, la montée en puissance des moyens de transport, l'essor de la communication, l'entrée dans l'ère numérique, mais aussi la place des humains et de leur vie dans cet éclatement du tissu urbain ainsi que la constitution de " mégalopole ", tout ceci a permis des rencontres inédites entre l'art et la ville.
Pour éviter la dilution du propos, il fallait définir un champ d'investigation inscrit dans des limites précises. Nous avons donc choisi une approche où le sujet étudié coïncide avec l'objet qu'il s'agit d'examiner : nous explorons et surtout nous montrons la collection d'un grand musée qui s'est constituée en plein au cours de ces années là et précisément au coeur de ces mutations urbaines, celle du MAC/VAL
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Après la crise sanitaire ? l'après-capitalisme
Bernard Vasseur
- L'Humanite
- 12 Juin 2020
- 9782902174287
Après la violence de ce que nous avons dû endurer, qui nous frappe encore et le monde entier avec nous, il ne faut pas « la jouer petit bras ». Laissons l'eau tiède à qui s'en satisfait ! Et disons plutôt : aux grands mots les grands remèdes ! Car la question n'est pas celle du « jour d'après », mais celle du « système d'après », celle de « l'après-capitalisme », celle de ce que Marx appelait pour sa part « le communisme », mais un « communisme » pensé à neuf, qui n'a rien à voir avec ce que l'histoire a catalogué sous ce terme. Mais ne nous bloquons pas sur le mot, explorons plutôt ensemble son contenu possible. Ma conviction est que « le monde à l'envers du confinement le soir chez soi » a ouvert les yeux, musclé les réflexions, libéré les prises de conscience et délié les imaginaires, et que le monde dit à l'endroit - celui de nos habitudes et de notre vie « normale » - en a pris un sacré coup.
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Cinquante-six chefs-d'oeuvre reproduits en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers de Wang Yan Cheng.
Un texte accessible, clair et précis commente son oeuvre.
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Le parcours de Georg Baselitz (né en 1938) n'a cessé de se construire en réaction aux situations qu'il eut à affronter et qu'il s'employa à dépasser dans son travail d'artiste. Étudiant à Berlin- Est, il sera renvoyé de l'École des Beaux-Arts pour « immaturité sociale et politique ». Mais, installé à l'Ouest, il fera scandale et deux de ses toiles majeures seront saisies avant de le conduire devant la justice (1963). Il ne cessera alors d'affronter les tabous d'une Allemagne en cours de reconstruction, engoncée dans la recherche du confort matériel et la course à la consommation, au fil d'une oeuvre puissamment originale qu'il doublera souvent de manifestes écrits. L'expérimentation plastique engagée dans cet horizon ne le quittera plus.
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Ce livre a pour sous-titre : Soixante-dix variations psychanalytiques sur le portrait de Tristan Tzara. La première fois que Kijno vit Tristan Tzara, il le trouva franchement fascinant ! C'était à Antibes, entre le début de 1956 et la fin de 1958. Rencontre furtive, mais mémorable : « Il laissa en moi une profonde cicatrice, comme un idéogramme, un tatouage en forme d'oiseau de nuit. Tzara, Tzara, je n'en sortais pas, rapporte le peintre, et je ne cessais de dessiner sa tête d'oiseau de nuit avec ou sans monocle ». Sept portraits de Tzara au début, puis dix, vingt et enfin soixante-dix. Kijno a composé ses variations « Tzara » comme un poème dada : encre, ciseau, colle, froissage. Une écriture automatique créant ses champs magnétiques. Ladislas Kijno a généreusement offert les soixante-dix variations sur le portrait de Tristan Tzara à l'association « Centre de Recherche et de Création Elsa Triolet - Louis
Aragon » à la maison des deux écrivains à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Elles y seront montrées en permanence au public. Ce livre vous les présente dans leur version finale.