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Philosophie
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Zazirocratie, très-curieuse introduction à la biopolitique et à la critique de la croissance
Yves Citton
- Amsterdam
- 24 Mars 2011
- 9782354800888
En 1761, Charles Tiphaigne de la Roche, obscur médecin normand, publie L'Empire des Zaziris sur les humains ou la Zazirocratie.
Il ne se doute pas que, deux siècles et demi plus tard, son oeuvre serait lue comme une géniale radiographie des ambivalences de nos régimes biopolitiques : les Zaziris, ce sont tous les simulacres qui mobilisent nos désirs vers la Croissance de nos économies consuméristes ; la Zazirocratie, c'est un régime qui épuise nos vies à force de vouloir les enrichir. Ce livre propose une interprétation jubilatoire de cet auteur injustement oublié qui, dès 1760, avait " anticipé " la photographie, la télésurveillance globale, l'hyper-réalité, la digitalisation, les phéromones et les nanotubes.
A travers un détour historique et littéraire, ce curieux voyage offre une introduction enjouée à l'analyse biopolitique des sociétés contemporaines. Il esquisse une vision du monde qui tient à la fois de la voyance et de la cartographie, pénétrant les logiques constitutives de notre monde de flux. Il fait surtout apparaître que notre imaginaire de la Croissance est hanté par un modèle végétal qui nous aveugle à la tâche primordiale de notre époque : non tant abattre l'idole de la Croissance que se donner les moyens de l'arraisonner et de la réorienter.
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Spinoza et les sciences sociales ; de la puissance de la multitude à l'économie des affects
Yves Citton, Frédéric Lordon
- Amsterdam
- Poche
- 22 Mai 2010
- 9782354800734
Que les sciences sociales du XXIe siècle puissent trouver à s'inspirer d'un penseur du XVIIe a sans doute de quoi surprendre. Il est vrai que, commençant avec la cause de soi, la substance et Dieu, la philosophie de Spinoza semble tout avoir pour décourager le non-philosophe. Elle n'en finit pas moins avec les passions individuelles et collectives, les institutions et l'imaginaire social, la constitution des corps politiques et leurs crises, les dynamiques de la rébellion - questions-clés des sciences sociales. C'est pourquoi on ne devrait pas s'étonner de voir ici Spinoza dialoguer avec Foucault, Bourdieu, Mauss, Tarde ou Durkheim. Ni de voir les concepts spinozistes mis à l'oeuvre dans l'analyse des affects communs, de la médiasphère de l'opinion, des collectifs de travail comme communautés d'action, ou de la monnaie comme institution. Le tournant des années 1980 a vu la découverte d'un Spinoza politique, penseur de la puissance de la multitude, révélant une figure largement méconnue par la tradition critique antérieure. Ce mouvement de réinvention trouve ici son prolongement logique, dans un ouvrage qui esquisse une autre figure inédite : la possibilité d'un devenir spinoziste des sciences sociales.
Ce volume rassemble des contributions d'Yves Citton, Christian Lazzeri, Frédéric Lordon, Antonio Negri, André Orléan, Aurélie Pfauwadel, Pascal Sévérac et Philippe Zarifian.
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Dictature des marchés, politiques d'austérité, inégalités sociales criantes, catastrophes environnementales, crises démocratiques : de toutes parts nous arrivent les signes de la fin d'un monde. Pour Yves Citton, ce sont les pressions insoutenables que nous inflige un mode de développement fourvoyé qui rendent la situation actuelle invivable.Yves Citton prend la mesure de cet insoutenable à la fois environnemental, éthique, social, médiatique et psychique et propose un nouveau vocabulaire pour nous aider à appréhender les pressions qui nous traversent et nous rendent la vie de plus en plus intenable. À la croisée de la philosophie morale et politique, de l'économie et de la théorie littéraire, cet essai drôle enlevé prend le contre-pied du misérabilisme ambiant en révélant que le renversement de l'insoutenable est déjà inscrit dans la dynamique de nos gestes les plus communs et que tout geste politique prend sa source dans ces deux questions : Comment fais-je pression sans le vouloir ? Comment faire pression en le voulant ?Attentif au rôle de l'image et à l'évolution du discours politique, Yves Citton livre ici les moyens de repenser notre place et notre action dans un processus qui apparemment nous dépasse en montrant que l'on peut tirer parti des dispositifs médiatiques plutôt que de les subir et ainsi, une fois fait le deuil du Grand Soir, de proposer des alternatives à la politique du pire.