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Tarjei Vesaas
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Après la nouvelle traduction des "Ponts" et du "Palais de glace", la retraduction du chef-d'oeuvre du grand auteur norvégien Tarjei Vesaas qui rend compte avec une grande subtilité de différents états de conscience d'un homme simple d'esprit bouleversé par le possible départ de sa soeur, qui vit avec lui depuis toujours. C'est dans la nature et l'observation des oiseaux qu'il trouve certaines réponses et une interprétation de ses doutes.
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Un chef-d'oeuvre intemporel et poétique figé dans la glace comme les souvenirs d'enfance le sont dans le passé.
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Torvil et Aud se connaissent depuis toujours. Âgés de presque dix-huit ans, ils habitent à quelques mètres l'un de l'autre et semblent naturellement promis au lien du mariage. En cette fin d'été, ils ont pour habitude de se promener dans la forêt voisine, à proximité du pont qui relie leurs habitations au reste du monde. La découverte bouleversante qu'ils y font un jour va les lier de manière précipitée, autour d'un lourd secret, à la jeune Valbord. Récit polyphonique extrêmement épuré, ce dernier livre de l'auteur des chefs-d'oeuvre «Le Palais de glace» (12 000 ex. Cambourakis + Babel) et «Les Oiseaux» offre un condensé des éléments qui caractérisent son écriture où chant de la terre, éveil des sentiments à l'adolescence et exaltation de la vie sont majestueusement intriqués.
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Un frère et sa soeur sont plongés par hasard au coeur d'un drame familial et transformés, du haut de leur adolescence, en médiateurs de conflits qui leur échappent. Condensés en une seule nuit, les événements qu'ils vivent interrogent la place de l'individu dans un Grand Tout, à la fois humain et non animé, matériel et atemporel, réel et fantasmé.
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« Qu'est-ce que je sais de l'incendie ? pensa-t-il, comme auparavant. Comme puis-je me permettre de me mêler de cette histoire de gamin et de sciure, et d'avoir une opinion là-dessus ? Le feu dans un seul coeur suffit à illuminer la forêt. C'est la nuit qu'il connaît ses grandes heures. » Le norvégien Tarjei Vesaas fut romancier, poète, nouvelliste et auteur de théâtre ou plus précisément de « pièces à entendre ».
L'Incendie est un roman limite, une oeuvre étrange qui fait coexister le merveilleux et l'effroi et nous invite à suivre les traces de Jon, jeune homme traversant une forêt profonde mêlée de marécages, et croise toute une humanité des plus désarmantes. -
« Romancier, nouvelliste et poète norvégien, né le 20 août 1897 à Vinjem et mort le 15 mars 1970 à Oslo, Tarjei Vesaas, fils de paysan, hésita longtemps entre le métier de son père et l'écriture. Il écrit (en néo-norvégien (nynorsk), langue autrefois connue sous le nom de " langue rurale ") dès les années vingt mais n'atteindra une notoriété nationale et européenne qu'en 1934, avec Le Grand jeu; puis viennent les années de guerre, la peur et la violence (Le Germe, la Maison dans la nuit). Parmi les grands romans d'après-guerre, deux chefs-d'oeuvre : Les Oiseaux et Le Palais de glace.
Dans l'oeuvre de Tarjei Vesaas, La Barque le soir, publiée en 1968 et curieusement restée inédite en français est une oeuvre fondamentale, crépusculaire. Appelée " roman " par son auteur, il s'agit plutôt d'amples réminiscence poétiques semi-autobiographiques. Il révise les thèmes qui ont accompagnés sa vie de créateur : l'effroi face à l'invisible, la condition spirituelle de l'homme, tandis qu'il brosse son propre portrait psychologique, de sa prise de conscience que l'homme est seul jusqu'à l'acceptation finale de la mort. Mais Vesaas n'est pas un auteur abstrait, fidèle à ses origines, il sait rendre présentes les choses les plus essentielles, les plus élémentaires : du pas d'un cheval dans la neige jusqu'aux variations infinies de la lumière. Plus subjectif que ses autres livres, La Barque le soir illustre avec une rare densité les talents de Vesaas, sa capacité d'évoluer " du rêve au réel, en passant par le symbole et l'allégorie, sans qu'il soit jamais possible de séparer l'un de l'autre " (C.G. Bjurström).
On n'est ni dans le réalisme, ni dans le fantastique, dans un entre-deux plutôt, qui consiste en la perception terriblement aiguisée du réel que possède l'écrivain et que savent traduire ses mots limpides, sa phrase lumineuse attaché à approcher au plus près l'ineffable. Admirable. »
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Dans les romans et les nouvelles de Vesaas, la mort, le plus souvent violente, ou la folie furieuse surgissent sans prévenir au détour d'un chemin. Contraste saisissant : l'auteur nous promène dans des décors de rêve ou de labeur tranquille, entre des gaillards solides et des petites filles modèles, avant de nous faire entrevoir quelques-unes des plus sombres virtualités de l'homme. Le diable rôde jusque sous la magnifique lumière boréale, semble vouloir nous dire Vesaas, et, s'ils n'y prennent garde, les hommes dégringolent dans les gouffres qui s'ouvrent devant eux. Entre-temps, la paisible chronique paysanne que nous croyions lire est devenue littérature de l'abîme. Le vent du nord condense tout l'art et la manière du Vesaas de la maturité. C'est-à-dire un parfait équilibre entre réalisme, symbolisme et fantastique, sobriété et lyrisme, espoir et pessimisme.
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Ce livre en tête-bêche réunit deux pièces de Tarjei Vesaas : Ultimatum & Pluie dans les cheveux.
Le théâtre de Tarjei Vesaas est demeuré jusqu'à ce jour inconnu en France et reste peu connu dans le pays d'origine de son auteur, la Norvège. Pourtant Tarjei Vesaas était attaché à cette forme où le dialogue soutient seul ou presque l'édifice de la narration.
Ultimatum, ici dans sa version de 1963, fut d'abord écrite en 1932, alors que Tarjei Vesaas se trouvait à Strasbourg. Il s'agit d'une pièce éminemment politique (lucide, Vesaas savait ce qui alors naissait en Allemagne) où de jeunes gens sont suspendus à l'ultimatum d'une déclaration de guerre. Cette pièce de Tarjei Vesaas est inédite en français, ainsi que dans cette seconde version en Norvège.
Il en de même de Pluie dans les cheveux, quant à elle de 1958, l'une et l'autre pièces paraissant donc pour la toute première fois (une première mondiale pourrait-on dire). Pluie dans les cheveux raconte la naissance de l'amour et du désir chez de jeunes adolescents. Ces deux pièces s'opposent par leur thème, Ultimatum s'imposant comme le coup d'arrêt porté à l'amour naissant de Pluie dans les cheveux (Ce basculement, ce renversement dans le cours de l'histoire, justifie le tête-bêche du livre.) Oeuvre traduite du nynorsk (néo-norvégien) par Marina Heide, Guri Vesaas et Olivier Gallon.
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How simple this novel is. How subtle. How strong. How unlike any other. It is unique. It is unforgettable. It is extraordinary'' Doris Lessingbr>br>''I''m surprised it isn''t the most famous book in the world'' Max Porter, author of Grief is the Thing with Feathersbr>br>''She was close to the edge now: the ice laid its hand upon her'' br>br>The schoolchildren call it the Ice Palace: a frozen waterfall in the Norwegian fjords transformed into a fantastic structure of translucent walls, sparkling towers and secret chambers. It fascinates two young girls, lonely Unn and lively Siss, who strike up an intense friendship. When Unn decides to explore the Ice Palace alone and doesn''t return, Siss must try to cope with the loss of her friend without succumbing to a frozen world of her own making.>
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Les poètes, les enfants, les simples d'esprit ont reçu la grâce de voir au-delà des apparences, d'entendre l'inaudible et de se trouver directement au coeur de l'essentiel. Le don de Tarjei Vesaas, peut-être le plus grand écrivain norvégien de ce siècle (1897-1970), aura été de savoir abolir la dérisoire ligne de démarcation entre vie et mort, solitude et présence. Il n'y a pas d'explication toute prête à proposer de ce chef-d'oeuvre qu'est Palais de glace, tant la symbolique en est riche et les harmoniques multiples. Peut-être ne s'agit-il que d'une variation intensément poétique sur le grand secret du thème sacré : l'amour plus fort que la mort. Les deux petites filles qui s'aiment à en mourir, qui aiment l'amour plus qu'elles-mêmes réalisent leur rêve fou, l'une dans la fantastique splendeur de la cascade figée par le gel en un sublime château de glace, l'autre dans un immatériel palais du souvenir. Et l'art de Vesaas, fait d'approches timides, d'élans retenus, d'ébauches à demi suggérées édifie en un texte impeccable un mausolée d'images prestigieuses, de phrases chantantes qui atteint une perfection narrative rarement égalée dans son oeuvre.
Régis Boyer
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Ce livre (livre de poèmess), Vie auprès du courant (Liv ved straumen) est l'ultime ouvrage de Tarjei Vesaas. Il parut à l'automne 1970 aux éditions Gyldendal à Oslo quelques mois après la mort de son auteur (le 15 mars) ; il en lut les épreuves à l'hôpital. Vesaas y apparaît lui-même, comme dans ses oeuvres romanesques, cependant peut- encore plus « nu », plus solitaire. Un don véritable...
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Quand leur mère se trouve enceinte, Egil et Margit décident qu'elle attend un garçon qu'ils baptisent Livind et associent aussitôt à la vie familiale. Et lorsque la jeune femme, hantée par d'obscures menaces, demande à son mari de l'emmener au loin, Livind participe à l'aventure comme s'il était déjà né. Tout au long de ce voyage qui tourne mal et finit de manière tragique, la mère, superbe dans sa grossesse et indifférente aux ressources qui s'épuisent, apparaîtra tel l'arbre de santal, solide et nourricier. Ce court roman, l'un des premiers de Tarjei Vesaas, est aussi l'un des plus saisissants dans une oeuvre qui lui a valu une renommée mondiale.
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Une puissance implacable de silence et d'airain régit l'ordre de la maison dans les ténèbres. Dans ce huis-clos labyrinthique bardé de flèches, où s'ouvrent des centaines de portes, survit une population désemparée, marquée par les disparitions soudaines des siens et les apparitions inopinées des gardes qui emprisonnent, torturent et tuent. La vie des hommes dans le noir de leurs convictions, l'incertitude du bien et du mal, le risque de la collaboration toujours possible, la séduction du Malin, autant de thèmes qu'aborde Tarjei Vesaas dans ce roman écrit pendant l'occupation allemande en Norvège. Bien sûr, c'est une allégorie, derrière Stig il y a la résistance, derrière les ténèbres il y a la Gestapo. Mais, au-delà du symbole et des circonstances, on n'est pas si loin de Kafka. Avec le réalisme d'un âge de fer, des phrases âpres où se nouent les tensions et l'angoisse, La Maison dans les ténèbres résonne comme un avertissement à l'humanité.
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Du premier mariage d'ambros, force de la nature et passionné de chevaux, sont nés une fille, viv, et un garçon, leiv.
D'un second, avec lisle, il a une petite mabb, et un fils kjelle.
Tout irait pour le mieux dans ce royaume du cheval si leiv n'était pas un joueur invétéré et malchanceux, et surtout si lisle aimait son mari. bientôt ambros sombre dans l'alcoolisme, s'irrite de la présence d'un ancien soupirant de lisle, dilapide ce qu'il possède jusqu'à devenir simple employé sur son ancien domaine.
Sous le signe de cette irrésistible déchéance que scandent de superbes scènes paysannes, pétries d'une profonde familiarité avec la terre, tarjei vesaas conduit ici la métaphore du récit édénique en son fatal contraire, la tragédie de la chute.
Ecrit en 1928, ce roman, qui porte déjà en lui la force et l'autorité des textes de la maturité, est l'une des toutes premières oeuvres du grand écrivain norvégien.
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Tander, quarante ans, marié et propriétaire d'une blanchisserie prospère, voit son univers basculer le jour où il tombe fou amoureux d'une de ses jeunes employées. Taraudé par son image, en proie à un désir tournant à l'obsession, il supporte de plus en plus mal de ne pas voir sa passion partagée. A bout de nerfs, il décide de tuer l'homme qui partage la vie de celle qu'il aime douloureusement. Mais on ne décide pas impunément du sort d'autrui. Et l'implacable vengeance ne tarde pas à se mettre en marche.
Dans ce roman d'atmosphère et d'inquiétante étrangeté, Tarjei Vesaas brosse un tableau tout en clair obscur des affres du désir et des caprices de la fatalité. La blanchisserie, resté jusqu'à ce jour inédit en France, est considéré comme un grand classique de la littérature scandinave.
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