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Patrice Maniglier
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Soeurs : Pour une psychanalyse féministe
Silvia Lippi, Patrice Maniglier
- Points
- Points Essais
- 14 Mars 2025
- 9791041416127
Devenir féministe n'est pas seulement un choix rationnel. C'est une réponse vitale à des traumatismes si profonds qu'ils se perdent dans la nuit de nos histoires singulières : #MeToo.
Pourtant la psychanalyse semblait n'en rien vouloir savoir. Ce livre rompt avec ce silence en introduisant le concept de sororité dans la clinique et la théorie psychanalytiques, en même temps qu'il plaide pour un féminisme qui ferait toute sa place à ses propres éléments pulsionnels, traumatiques, fous.
Il prend pour guide improbable dans cette entreprise une femme, lesbienne, schizophrène, criminelle : Valerie Solanas, qui imagine un monde à partir des seules relations entre femmes - un monde de soeurs. La sororité ne se limite pas aux relations entre des personnes déjà identifiées comme femmes, c'est un type de lien social dans lequel on communique directement à partir de nos traumatismes respectifs dans une forme fabriquée en commun, qui est appelé ici « symptôme partagé ».
En jetant les bases d'une psychanalyse sororale, ce livre parlera à toutes celles et ceux qui aspirent à penser, sentir et vivre au-delà des imaginaires de la domination masculine. -
Le philosophe, la terre et le virus : Bruno Latour expliqué par l'actualité
Patrice Maniglier
- Les Liens Qui Liberent
- 27 Octobre 2021
- 9791020910479
« Si un soupçon de la pertinence singulière du discours latourien pour notre temps circulait déjà dans l'opinion publique avant l'explosion de la pandémie de Covid-19, celle-ci semble avoir enfoncé le clou. » Patrice Maniglier identifie dans ce livre quatre gestes théoriques de Bruno Latour - la nécessité de remettre les sciences au coeur du débat publique, dépasser l'opposition nature / culture, faire atterrir la Modernité, localiser tout ce qui est global - qu'il nous livre comme clés pour lire notre monde.
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La notion de culture suscite de nombreuses controverses dont les enjeux vont des missions de l'école à la conception que l'on se fait de la grandeur humaine : faut-il être relativiste ou universaliste ? La culture est-elle un ensemble de valeurs, ou peut-elle être traitée comme un fait, explicable par une méthode scientifique ? Les contradictions philosophiques internes à la culture comme phénomène historique et collectif ont ouvert la voie aux " sciences de la culture "".
Mais ce n'est que récemment que l'on a pu donner un sens stable à la notion de culture dans l'anthropologie : les problèmes philosophiques ne peuvent plus se poser de la même manière.
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Où en est la philosophie aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'un « intellectuel français » ? Que veut dire hériter du XXe siècle ? Quelle philosophie pour le nouveau millénaire ? Pourquoi cet enthousiasme des jeunes générations pour la métaphysique ? En quoi le réchauffement climatique concerne-t-il directement les sciences humaines ? Peut-on encore sauver l'Europe ? Comment être un relativiste militant ? Telles sont quelques-unes des questions que traverse ce livre unique en son genre, entre dialogue socratique, entretien journalistique et discussion au coin du feu.
Revenant sur le parcours d'un penseur dont l'oeuvre en construction traverse plusieurs langues et plusieurs disciplines, cette conversation dresse un tableau vivant et accessible de la philosophie française la plus contemporaine, de son histoire, de ses institutions, de ses débats actuels, tout en donnant la mesure d'une entreprise individuelle qui puise aux sources du structuralisme français pour aborder les enjeux du présent.
Témoignage d'une génération et oeuvre singulière, ce livre s'adresse à toutes celles et ceux qui s'intéressent à la philosophie en train de se faire.
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Le moment philosophique des années 1960 en France
Patrice Maniglier
- Puf
- Philosophie Francaise Contemporaine
- 16 Avril 2011
- 9782130582069
Les années soixante ont constitué un véritable moment philosophique, ce qui veut dire à la fois transversal aux différentes dimensions de la pensée (scientifique, politique, esthétique, philosophique) et collectif, donc irréductible à un seul des trajets singuliers qui l'ont caractérisé. Cet ouvrage se propose d'en prendre toute la mesure en rassemblant les meilleurs spécialistes de la période.
Il est divisé en huit parties. Quatre parties sont consacrées à la réévaluation de l'événement des années soixante dans une de ces dimensions transversales : épistémologique, politique, philosophique et esthétique. Ils alternent avec quatre autres parties consacrées à quatre grands livres caractéristiques de cette période : La Pensée Sauvage de Lévi-Strauss (1961), les ouvrages d'Althusser de 1965 (Lire le Capital et Pour Marx), ceux de Jacques Derrida autour de De la Grammatologie (1967), et Discours Figure de Lyotard.
Patrice Maniglier est maître de conférences à l'Université d'Essex (Royaume-Uni). Il est notamment l'auteur de La Vie énigmatique des signes : Saussure et la naissance du structuralisme (Léo Scheer, 2006).
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Le Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure, texte fondateur dont se revendiqueront Lévi-Strauss, Lacan, Barthes et tout le mouvement connu sous le nom de structuralisme, est pourtant un texte mystérieux, rédigé par des disciples après sa mort à partir de notes de cours.
Montrant que cette énigme de Saussure n'est autre que celle des signes eux-mêmes, qui se transforment à mesure qu'on les utilise, ce livre reconstitue dans toute son ampleur et dans toute son actualité la pensée fragmentée du maître du structuralisme. On comprend alors comment une obscure découverte linguistique de la fin du XIXe siècle a ouvert aux grandes oeuvres de la philosophie française des années 50 et 70.
Loin d'être un ouvrage d'érudition, ce livre plaide en faveur d'une réouverture des questions du structuralisme. Il nous apprend que parler, c'est toujours parler une langue en train de se transformer. Par les signes, nos pensées nous échappent et se mettent à vivre d'une vie propre - nous entraînant dans une histoire dont nul n'est jamais maître.
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La perspective du diable ; figuration de l'espace et philosophie de la Renaissance à Rosemary's Baby
Patrice Maniglier
- ACTES SUD
- 10 Avril 2010
- 9782742789535
Que peut-on demander à l'art ? décorer nos appartements, comme Picasso s'indignait qu'on veuille le faire avec ses peintures ? Nous évader ? Eprouver un plaisir désintéressé ? Peut-être...
Mais il peut aussi servir, tout simplement, à nous faire penser. L'histoire de la perspective a montré qu'une invention réalisée par des artistes et des architectes dans leurs ateliers a pu révolutionner jusqu'aux mathématiques et permis aux philosophes de reconsidérer ce que veut dire penser et vivre dans un monde. Le travail sur les apparences n'est pas indifférent à l'effort pour concevoir la réalité.
Mais alors une question toute naturelle se pose : les nouvelles techniques figuratives dont nous disposons, le cinéma, les images digitales et les mondes virtuels, ne nous confrontent-elles pas à leur tour à une transformation du même genre ? Ce livre propose d'expérimenter ces questions philosophiques à partir d'une installation réalisée par un duo d'artistes-architectes, DN (Laetitia Delafontaine et Grégory Niel), qui, en 2007, reconstituait en trois dimensions l'appartement du film de Roman Polanski, Rosemary s Baby, alors même que cet appartement a été filmé de telle sorte qu'il se présente comme un espace incohérent, littéralement inconstructible et pour tout dire diabolique.
Traitant cette oeuvre comme l'occasion d'une expérience conceptuelle sur les nouveaux liens entre vérité et figuration, puisant autant dans l'histoire de l'art, du cinéma et de l'architecture, que dans la philosophie contemporaine (Deleuze, Badiou, Latour...), cet ouvrage entend montrer qu'on peut traiter les oeuvres d'art non pas seulement comme des objets à contempler, mais comme des outils pour penser.
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La ciné-philosophie est à la mode, même si on y cherche trop souvent la simple illustration de pensées déjà faites.
Si la rencontre de Michel Foucault avec le cinéma est méconnue, c'est peut-être parce qu'elle n'autorise pas une telle attitude. Foucault n'a jamais écrit de livre sur le cinéma. Mais il a laissé une dizaine de textes et d'entretiens disséminés dans les Dits et Ecrits. De larges extraits en sont rassemblés ici et permettent de se faire une meilleure idée de la rencontre du philosophe avec le septième art.
Le philosophe n'y apparaît pas comme détenteur d'une vérité en surplomb ; mais il trouve, dans certains films, une manière d'aborder des problèmes qu'il travaille par ailleurs en philosophe et en historien. Ce livre est la première tentative pour faire le point sur cette rencontre peu connue. On y voit que Le cinéma permet d'élaborer un nouveau concept d'événement ; d'explorer un corps délesté de son organicité ; de saisir une histoire sans victime ni héros, à partir de micro-procédures dont nous ne sommes pas nécessairement conscients et qui décident pourtant de changements profonds dans la compréhension que nous pouvons avoir de nous-mêmes.
Penser autrement pour voir autrement, et voir autrement pour penser autrement.
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Se mettre résolument au bord de la famille : là où les couples se séparent, où les liens se dénouent.
Mais là aussi où elle s'improvise. Apparemment décomposée, la famille contemporaine est, en même temps, de plus en plus ouverte, de plus en plus multiple, de plus en plus indéfinissable - et pourtant de plus en plus nécessaire.
Nous vivons désormais, nous dit-on, dans une société individuelle. Les liens familiaux se dissolvent, ajoute-t-on bien souvent avec un air chagrin. Mais la famille ne serait-elle pas plutôt devenue une dimension plus intérieure encore de chaque individu ? Tel est donc le pari de cet ouvrage : qu'un point de vue résolument périphérique permette d'éclairer de manière originale et inattendue ce qui se passe au centre mouvant de la famille contemporaine, alors qu'on la croit toujours prête à sombrer dans des abîmes insondables.
La liberté n'est pas seulement, comme aurait dit Balzac, de vivre selon le Code. Elle est aussi de savoir le détourner à des fins inouïes. Et si ces bords de famille étaient les lieux les plus favorables pour observer et comprendre les individus qui se débrouillent pour bricoler une famille en utilisant les normes sociales et juridiques non pas comme des cadres communs à tous, mais au contraire comme des moyens de transgression ? Moins pour la beauté du geste, pourrait-on dire, que par "amour" de la famille.
A ceux qui se demandent si parler de la famille a encore un sens aujourd'hui, les auteurs répondent donc ici à leur manière : oui, mais à la limite.
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La Terre ou le Monde : Divergences cosmopolitiques
Etienne Balibar, Patrice Maniglier
- Mialet-Barrault
- 9 Avril 2025
- 9782080429681
Étienne Balibar et Patrice Maniglier partagent un constat : la tragédie des migrants, la généralisation des guerres et la crise climatique ont remis le cosmopolitisme au coeur de la pensée politique. C'est sur l'extension de la définition du terme qu'ils divergent. Quand, pour Patrice Maniglier, notre condition terrestre, centrale et déterminante conduit à la nécessité d'une politique de la Terre, dont les acteurs sont aussi non humains, Étienne Balibar lui préfère une politique de l'espèce humaine, dont la spécificité au regard des autres vivants doit être maintenue. L'exploration de ce différend conduit les deux penseurs à préciser les assises et les contours de leur réflexion tout en offrant de nouveaux outils conceptuels aux personnes qui cherchent à appréhender les enjeux brûlants de «notre monde», expression elle aussi amenée à être entendue dans toute sa complexité.