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Sindbad
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Se remémorant son enfance, sa formation, l'éveil de ses sens, Mahfouz - en soixante-dix-huit séquences qui forment un roman alerte et merveilleux - redonne vie, avec ses bruits, ses couleurs, ses odeurs, au Caire du début du XXe siècle.
Les habitants du quartier, du mystérieux Grand Cheikh à la plantureuse Oumm Zaki, du cousin militant Sabri au joueur de football Yahia Madkour, sont l'occasion d'autant de portraits intrigués et généreux qu'illumine le regard d'un adolescent qui, par-delà l'innocence, découvre la vérité du monde. -
Au début du XIXe siècle, dans un quartier populaire du Caire, des relations de voisinage et d'amitié se nouent entre trois hommes : Yazid, dont les parents ont péri à Alexandrie lors de l'invasion des troupes de Bonaparte ; 'Ata, qui vient de se marier avec une jeune femme d'origine maghrébine ; enfin, le cheikh Qalyoubi, enseignant à la mosquée-université d'Al-Azhar.
Les trois amis vivent ensemble les péripéties de l'expédition française, surtout les deux révoltes du Caire, puis la prise du pouvoir par Muhammad Ali, l'officier albanais qui va entreprendre la modernisation de l'Egypte. Mahfouz nous conte l'histoire des descendants de ces trois personnages jusqu'à la fin du XXe siècle. A travers eux, c'est la société égyptienne tout entière qui nous est restituée, avec ses luttes de classes, ses conflits de générations, ses métamorphoses, mais aussi son identité irréductible.
Ce roman, l'avant-dernier de Mahfouz, est un feu d'artifice offert à ceux qui l'ont accompagné fidèlement tout au long de sa carrière. Il se présente sous la forme d'un dictionnaire biographique où les personnages sont classés par ordre alphabétique, sans le moindre souci chronologique. Trois arbres généalogiques se dessinent ainsi, peu à peu, comme un puzzle, et leurs branches s'entrelacent pour former une fresque qui parachève aussi bien le cycle réaliste de l'auteur que ses romans et nouvelles écrits sous le choc de la défaite de 1967.
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L'amour au pied des pyramides
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 4 Juin 1999
- 9782742710645
On commence désormais à bien connaître, en france, l'imposante oeuvre romanesque de naguib mahfouz, prix nobel de littérature 1988 : plus de trente romans, dont une bonne moitié a été ou est en passe d'être traduite en français.
Mais qui, en dehors des spécialistes, sait qu'il a également signé plus de deux cents nouvelles, réunies en quinze recueils, oú l'on trouve quelques-unes des plus belles pièces du genre qu'ait produites la littérature arabe moderne ? tour à tour mystiques, désabusées, absurdes, nostalgiques, réalistes, drôles, les quatorze nouvelles retenues ici offrent une vision kaléidoscopique de l'egypte contemporaine.
Choix guidé d'abord par le plaisir de la lecture, qui révèle en même temps la grande diversité thématique de l'auteur, sa maîtrise technique jamais en défaut et son étonnante capacité à se renouveler.
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Roman initiatique dont le héros, Ibn Fattouma, révolté par la corruption qui règne dans son pays et encouragé par son maître spirituel, se décide à partir à la recherche d'une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Jabal, la Demeure de la Montagne.
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Othmân Bayyoumi est un fonctionnaire assidu et pieux, un serviteur zélé de l'Etat- cet Etat égyptien aussi vieux que le monde, et qu'il considère comme " le souffle de Dieu sur terre ". Toute sa carrière, du huitième au premier échelon, se déroule sous nos yeux, aride et solitaire, comme s'il s'agissait de la " voie " que doit parcourir un soufi, station après station, pour accéder à la lumière divine. Mais cette ascension dans la hiérarchie est aussi une descente aux enfers. Othmân lui a sacrifié toutes les joies de l'existence, traitant avec mépris Saïda, son premier amour, puis Saniya et Assila, toutes indignes, selon lui, d'épouser un futur directeur général. Seule lui convenait sa liaison secrète et sordide avec la prostituée Qadriya, qui ne risquait pas de le détourner de son ambition sacrée... En campant un antihéros à la fois pathétique et vil, Naguib Mahfouz révèle les rouages d'une administration qui se perpétue en marge de l'histoire, insensible aux bouleversements politiques et sociaux qu'a connus l'Egypte depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
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Cette anthologie est la sixième série de nouvelles extraites des plus célèbres écrits de l'Égyptien Naguib Mahfouz, premier auteur arabe à avoir obtenu le prix Nobel de littérature en 1988. Elle offre la vision d'une Égypte aux multiples facettes où se côtoient mystères et intrigues, nostalgie et réalisme et souvent cocasserie et extravagance.
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"c'est une calamité que d'avoir une mémoire, mais c'est la seule grâce qui demeure.
" le narrateur de matin de roses se souvient du quartier de son enfance, avec ses maisons coquettes et ses jardins en fleurs, mais l'évocation nostalgique n'est qu'un prétexte pour croiser les itinéraires, parfois douloureux, d'une douzaine de familles cairotes, microcosme d'une egypte qui n'a pas su concilier authenticité et modernité. dans oumm abmad, ce sont des commerçants venus de palestine ou de la haute-egypte qui s'enrichissent pendant la seconde guerre mondiale, pâtissent de la révolution ou en profitent au prix des pires compromissions, pour réapparaître sous sadate au sommet de la hiérarchie sociale.
Quant à la longue confession que constitue dieu bénisse ta soirée, elle est le fait d'un homme à la retraite, solitaire et amer, qui retrace l'histoire de sa famille et celle, tout aussi douloureuse, de la femme qu'il a jadis aimée. ces trois nouvelles constituent donc, en quelque sorte, une "trilogie", à l'instar du célèbre cycle romanesque de mahfouz. toute l'histoire politique et sociale de l'egypte au xxe siècle s'y trouve condensée mais, à la différence de la trilogie, les temps et les espaces se chevauchent ici pour traduire, avec plus d'acuité, la complexité de l'identité égyptienne, enjeu de la lutte des classes et des générations.
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« Comme les autres tu veux me tuer. De même que tu veux tuer ta conscience. De même que tu veux tuer le passé. Mais je ne mourrai pas avant de t'avoir supprimé. Tu es le traître suprême. Dieu que la vie est absurde si l'on doit m'infliger la mort pour avoir tué un homme que je ne connaissais pas. Aussi dois-je te tuer pour donner un sens à la vie et à la mort. Que je livre ainsi ma dernière colère contre la laideur de ce monde. J'ai le soutien de tous ceux qui sont étendus dans le cimetière, sous la fenêtre. » A sa sortie de prison, Saïd Mahrane découvre une société changée dans laquelle il n'a plus sa place. Trompé et renié par ceux qu'il aime, déçu et trahi par son maître à penser, Saïd se révolte à travers un parcours mouvementé dans la nuit du Caire où nous le suivons pas à pas, partageant ses souvenirs, ses rêves, ses angoisses, ses espérances, ses rencontres : Nour la prostituée éprise, Tarzan le mastroquet brigand et complice, cheikh Guénidi le sage mystique, Raouf Elouane le renégat arrivé. Le récit, entrecoupé par le monologue intérieur et les flash-back, avance irrésistiblement jusqu'à ce que le piège se ferme. Fable sociale ou roman policier métaphysique?
Traduite dans de nombreux pays, adaptée à l'écran, l'oeuvre du romancier égyptien Naguib Mahfouz, Prix Nobel de littérature 1988, est aussi variée et prolifique que populaire. « II est assez fantastique que soit encore vivant, âgé seulement de soixante-dix-sept ans, cet ancêtre de tous les courants, cet instigateur de tant de vocations, ce père quelque peu encombrant de la littérature arabe moderne » «(Libération). »Sindbad a publié en 1970, du même auteur, «Passage des miracles »(trois éditions) et «Récits »«de notre »«quartier, »1988. -
La chambre n°12 et autres nouvelles
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 6 Avril 2016
- 9782330060671
Mystiques, intrigantes, désabusées, absurdes, nostalgiques, réalistes ou drôles, ces nouvelles de Mahfouz extraites d'une dizaine de recueils frappent par la maîtrise technique de l'auteur, par son étonnante capacité de renouvellement et par la vision kaléidoscopique qu'il offre de l'Égypte contemporaine.
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La jour de l'assassinat du leader
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 1 Janvier 1999
- 9782727401780
Un vieil homme, son petit-fils, la fiancée de celui-ci : le drame qui va bouleverser le destin de ces trois personnages se noue insidieusement dans ce roman à trois voix avec, en point d'orgue, le reportage radiophonique de la célébration de la Victoire. Ou comment l'affairisme et la corruption nés de l'Ouverture économique, prônée par le président Sadate, ont rongé les coeurs les plus purs et brisé même les plus belles amours... Naguib Mahfouz décrit, avec maîtrise et tendresse, le destin inextricablement mêlé de la terre d'Egypte, de son peuple et de ses gouvernants : le jour de l'assassinat du leader sera également celui de l'assassinat du corrupteur. Les quatre nouvelles qui suivent ce roman révèlent chacune une facette encore inconnue, pour le lecteur francophone, du génie polyphonique de Mahfouz.
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En 1941, fuyant la ville moderne bombardée par les Allemands, une famille de la petite-bourgeoisie s'installe dans un vieux quartier du Caire, Khan al-Khalili, réputé plus sûr.
Là, le fils aîné, Ahmad, quadragénaire taciturne et misogyne, s'amourache d'une jeune fille de seize ans, Nawal, mais n'ose pas la demander en mariage. Son frère cadet, Rouchdi, qui est encore à sa charge, sera plus entreprenant avec elle, et Ahmad est contraint d'assister en silence à leur idylle, plus amer que jamais. A la mort de Rouchdi, par suite d'une maladie pulmonaire, il fuit et le vieux quartier et Nawal.
Publié en 1946, Le Cortège des vivants (Khan al-Khalili) est l'un des premiers romans réalistes de Naguib Mahfouz et de toute la littérature arabe. On y trouve déjà l'ambiance populaire de Passage des miracles et de la Trilogie, et, finement dessinés, ces espaces typiques du vieux Caire, "l'escalier, les terrasses où se cherchent les mots et les gestes de l'amour" selon les termes d'André Miquel. Témoignage précis sur l'Egypte durant la Seconde Guerre mondiale, évocation d'un milieu social en pleine mutation, analyse des représentations traditionnelles de la femme dans les sociétés arabes, ce roman est surtout remarquable par le personnage de Nawal, adolescente soudainement transfigurée par le désir des hommes.
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Pages de mémoire ; entretiens avec ragga al naqqâch
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 2 Avril 2007
- 9782742765928
Cette série d'entretiens compose le portrait du grand romancier arabe né en 1911, prix Nobel de littérature 1988, qui s'est éteint le 30 août 2006. S'en dégage l'image d'un fervent patriote égyptien, musulman sans complexes, libéral en politique, attentif au mouvement des idées dans le monde, mais d'abord préoccupé par la recherche de l'équilibre nécessaire, en Egypte et dans le monde arabe, entre tradition et modernité.
L'histoire de ce livre remonte au début de l'année 1990, quand la maison d'édition du quotidien cairote Al-Ahram en proposa l'idée à Ragga Al Naqqâch, écrivain et critique littéraire bien connu dans le monde arabe.
Il s'agissait de mener une série d'entretiens avec Naguib Mahfouz, avec le souci du détail et de la précision, de façon à obtenir le portrait le plus achevé possible du grand romancier - qui allait alors vers ses quatre-vingts ans.
Les deux hommes entreprirent le travail le 1er août de la même année. Ils se rencontraient le matin, vers huit heures, et leurs entretiens, qui se déroulaient au café Ali Baba, au Centre du Caire, duraient trois heures, à raison de quatre fois par semaine. L'enregistrement prit fin en décembre 1991 mais le livre ne fut publié, après beaucoup d'hésitations, qu'en 1997. Entre-temps, Mahfouz s'était probablement rendu compte, à la lecture du manuscrit, qu'il n'avait jamais auparavant exprimé avec autant de franchise son point de vue sur l'histoire contemporaine de son pays. L'image qui se dégage du livre est celle d'un fervent patriote égyptien, musulman sans complexes, libéral en politique, attentif au mouvement des idées dans le monde, mais d'abord préoccupé par la recherche de l'équilibre nécessaire, en Egypte et dans le monde arabe, entre tradition et modernité.
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Le monde de Dieu et autres nouvelles
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 1 Janvier 2000
- 9782742725250
Venant après l'amour au pied des pyramides, publié en 1997 par sindbad-actes sud, cette deuxième anthologie des nouvelles de naguib mahfouz se propose plus particulièrement de rendre la voix d'un écrivain qui a hésité un temps entre la philosophie et la littérature, d'éclairer les différents moments de sa réflexion métaphysique, de marquer aussi l'évolution de sa technique romanesque.
Suivre cette trajectoire, de 1962 à 1996, à travers quatorze nouvelles, c'est essayer de saisir les préoccupations existentielles d'un homme épris de liberté et de justice, qui ne cesse de faire écho aux transformations politiques et sociales de l'egypte, et qui a réussi le pari linguistique d'assouplir, de simplifier, de faire évoluer la langue littéraire traditionnelle, apportant ainsi une contribution décisive à la création d'une prose arabe moderne.
Dans toutes ces nouvelles, qu'elles soient réalistes, métaphysiques, allégoriques, absurdes, mahfouz se fait comme toujours le chroniqueur à la fois circonspect et amer d'une egypte en pleine mutation, cherchant à capter l'enjeu des luttes qui se déroulent à l'échelle nationale, comme à celle de chaque catégorie sociale, de chaque famille et de chaque individu.
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L'impasse du Mortier, où l'on écrasait graines et plantes pour les pharmaciens et les fumeurs, brilla un jour dans le ciel du Caire, comme un astre. De quel Caire s'agissait-il ? De la ville Fatimide ? De celle des sultans ou des Mamelouks ? C'est maintenant un passage, un monde, orné d'un café aux arabesques multicolores. Personnages de Bruegel, de Courteline et de Zola, ses habitants vivent le Moyen Age à l'heure de la deuxième guerre mondiale : la marieuse, commère magnifique, le cafetier pédéraste et agent électoral, le faiseur d'infirmes, le dentiste profanateur de sépultures, Hamida, perle de ce monde fascinée par un souteneur... Mais aussi Sayyid Ridwâne partant pour la Mecque. C'est la cour des miracles du petit peuple du Caire.
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Naguib Mahfouz s'est laissé convaincre par l'un de ses jeunes compatriotes déjà célèbre, le romancier Gamal Ghitany, de recueillir ses souvenirs. Il raconte son enfance et son adolescence dans les quartiers turbulents et populeux du vieux Caire, ou en Alexandrie ; évoque son premier amour, « le plus grand » ; situe la genèse de ses grandes oeuvres ; précise sa conception de la littérature ; parle des cafés où se retrouvaient les écrivains, les cinéastes et les artistes, autour d'un narghileh. Sans oublier les leaders nationalistes de l'Egypte, le président Nasser, et même les Frères musulmans.
A travers ces pages, Mahfouz dessine l'alchimie qui fait se nourrir le rêvé du vécu. « Ce livre, par les vérités essentielles qu'il contient sur mon itinéraire et ma vie, m'a dispensé de l'effort de réflexion et d'écriture qu'aurait nécessité la rédaction de mes mémoires.»