Naguib Mahfouz
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La belle du Caire
Naguib Mahfouz
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard ; Texte Et Dossier
- 18 Novembre 2004
- 9782070300556
Lecture accompagnée par Aliette Armel
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Vers le milieu des années 1960, dans le café cairote «Al-Karnak», miniature d'une Egypte en train de perdre ses repères, se réunissent régulièrement trois étudiants, dont les destins vont être profondément marqués par les événements politiques.
Ecrit en 1971 par le futur Prix Nobel de Littérature, enfin traduit en français, ce roman a eu dans l'ensemble du monde arabe un retentissement considérable.
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Se remémorant son enfance, sa formation, l'éveil de ses sens, Mahfouz - en soixante-dix-huit séquences qui forment un roman alerte et merveilleux - redonne vie, avec ses bruits, ses couleurs, ses odeurs, au Caire du début du XXe siècle.
Les habitants du quartier, du mystérieux Grand Cheikh à la plantureuse Oumm Zaki, du cousin militant Sabri au joueur de football Yahia Madkour, sont l'occasion d'autant de portraits intrigués et généreux qu'illumine le regard d'un adolescent qui, par-delà l'innocence, découvre la vérité du monde. -
Au début du XIXe siècle, dans un quartier populaire du Caire, des relations de voisinage et d'amitié se nouent entre trois hommes : Yazid, dont les parents ont péri à Alexandrie lors de l'invasion des troupes de Bonaparte ; 'Ata, qui vient de se marier avec une jeune femme d'origine maghrébine ; enfin, le cheikh Qalyoubi, enseignant à la mosquée-université d'Al-Azhar.
Les trois amis vivent ensemble les péripéties de l'expédition française, surtout les deux révoltes du Caire, puis la prise du pouvoir par Muhammad Ali, l'officier albanais qui va entreprendre la modernisation de l'Egypte. Mahfouz nous conte l'histoire des descendants de ces trois personnages jusqu'à la fin du XXe siècle. A travers eux, c'est la société égyptienne tout entière qui nous est restituée, avec ses luttes de classes, ses conflits de générations, ses métamorphoses, mais aussi son identité irréductible.
Ce roman, l'avant-dernier de Mahfouz, est un feu d'artifice offert à ceux qui l'ont accompagné fidèlement tout au long de sa carrière. Il se présente sous la forme d'un dictionnaire biographique où les personnages sont classés par ordre alphabétique, sans le moindre souci chronologique. Trois arbres généalogiques se dessinent ainsi, peu à peu, comme un puzzle, et leurs branches s'entrelacent pour former une fresque qui parachève aussi bien le cycle réaliste de l'auteur que ses romans et nouvelles écrits sous le choc de la défaite de 1967.
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Vers 1300 avant J.-C., Méri Moun, jeune Égyptien hanté par le souvenir du pharaon Akhénaton, décide de se consacrer à la recherche de la vérité sur le roi disparu.
Tel un enquêteur d'aujourd'hui, il interroge tour à tour les disciples et les détracteurs de ce grand visionnaire qui n'avait pas hésité à proclamer sa foi en un Dieu unique d'amour et de vérité. La reine Néfertiti, son épouse, le général Horemheb et Ay, le prêtre d'Amon... tous ces personnages à la fois historiques et légendaires ressuscitent à travers les récits que recueille le jeune homme. Pas à pas, Méri Moun va revivre la fascination du culte solaire, la religion d'Aton.
L'Égyptien Naguib Mahfouz renoue ici avec le roman historique. On retrouve le souffle romanesque, le réalisme et la poésie qui caractérisent son oeuvre, couronnée en 1988 par le prix Nobel de littérature.
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Trilogie : Impasse des deux palais, Le jardin du passé, Le palais du desir
Naguib Mahfouz, Philippe Vigreux, Jamal Chehayed
- Le Livre de Poche
- 28 Avril 1993
- 9782253063278
LA TRILOGIE DE NAGUIB MAHFOUZ Impasse des deux palais Le palais du désir Le jardin du passé
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Avril, mois de la poussière et des mensonges.
Une péniche amarrée à une berge du nil, au caire. chaque soir, s'y réunit la " famille ", composée de sept personnes : une traductrice, un écrivain, un critique, un comédien, un avocat, un homme d'affaires, enfin, anis zaki, modeste fonctionnaire, mais homme de grande culture, leur hôte à tous, et leur obligé. c'est lui, assisté du vieil abdu, qui prépare le narguilé. un jour, une jeune journaliste, samara bahjat, se mêle à cette assemblée d'intellectuels désabusés dont elle ne partage ni le goût pour le haschisch, ni le nihilisme, ni l'humour cocasse, ni l'art de la conversation absurde.
Et le drame éclate qui les met devant la nécessité soit de renoncer à leur carrière, puisqu'ils la prétendaient futile, dérisoire, soit d'être infidèles à eux-mêmes.
Traduction de l'arabe par france douvier meyer, revue par selma fakhry fourcassié et bernard wallet.
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L'amour au pied des pyramides
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 4 Juin 1999
- 9782742710645
On commence désormais à bien connaître, en france, l'imposante oeuvre romanesque de naguib mahfouz, prix nobel de littérature 1988 : plus de trente romans, dont une bonne moitié a été ou est en passe d'être traduite en français.
Mais qui, en dehors des spécialistes, sait qu'il a également signé plus de deux cents nouvelles, réunies en quinze recueils, oú l'on trouve quelques-unes des plus belles pièces du genre qu'ait produites la littérature arabe moderne ? tour à tour mystiques, désabusées, absurdes, nostalgiques, réalistes, drôles, les quatorze nouvelles retenues ici offrent une vision kaléidoscopique de l'egypte contemporaine.
Choix guidé d'abord par le plaisir de la lecture, qui révèle en même temps la grande diversité thématique de l'auteur, sa maîtrise technique jamais en défaut et son étonnante capacité à se renouveler.
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Roman initiatique dont le héros, Ibn Fattouma, révolté par la corruption qui règne dans son pays et encouragé par son maître spirituel, se décide à partir à la recherche d'une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Jabal, la Demeure de la Montagne.
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Othmân Bayyoumi est un fonctionnaire assidu et pieux, un serviteur zélé de l'Etat- cet Etat égyptien aussi vieux que le monde, et qu'il considère comme " le souffle de Dieu sur terre ". Toute sa carrière, du huitième au premier échelon, se déroule sous nos yeux, aride et solitaire, comme s'il s'agissait de la " voie " que doit parcourir un soufi, station après station, pour accéder à la lumière divine. Mais cette ascension dans la hiérarchie est aussi une descente aux enfers. Othmân lui a sacrifié toutes les joies de l'existence, traitant avec mépris Saïda, son premier amour, puis Saniya et Assila, toutes indignes, selon lui, d'épouser un futur directeur général. Seule lui convenait sa liaison secrète et sordide avec la prostituée Qadriya, qui ne risquait pas de le détourner de son ambition sacrée... En campant un antihéros à la fois pathétique et vil, Naguib Mahfouz révèle les rouages d'une administration qui se perpétue en marge de l'histoire, insensible aux bouleversements politiques et sociaux qu'a connus l'Egypte depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
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Omar al-hamzâwi, célèbre avocat cairote de quarante-cinq ans, marié et père de deux filles, éprouve soudain pour sa femme, sa profession, son mode de vie, une vive répulsion.
Hanté par la mort, il s'engage dès lors dans une impossible quête, mendiant autour de lui des bribes de vérité.
Le mendiant, dont l'édition originale date de 1965, fait partie du cycle dit " philosophique " de l'oeuvre de naguib mahfouz, sous-tendu à la fois par une critique désabusée des nouvelles réalités sociales et par les grandes interrogations existentielles. la construction est rigoureuse, le rythme vif, l'écriture dotée d'une forte charge poétique.
Un aspect encore inconnu en france du talent multiforme du grand écrivain égyptien.
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Fils unique d'une prostituée, Sabir part en quête de son père et de son identité.
Saura-t-il s'extraire de la fange où le métier de sa mère l'a englué ? Sabir est tiraillé entre un amour pur et platonique pour une journaliste et sa passion pour la propriétaire de son hôtel, une beauté sans foi ni loi qui le pousse au meurtre. Il choisira le Mal sans jamais renier ses responsabilités, conscient qu'à tout instant il peut prendre le chemin du Bien. Choisir. A l'époque, celle des années 60, toute la vie politique et sociale égyptienne se joue sur le dilemme entre tradition et modernité.
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Cette anthologie est la sixième série de nouvelles extraites des plus célèbres écrits de l'Égyptien Naguib Mahfouz, premier auteur arabe à avoir obtenu le prix Nobel de littérature en 1988. Elle offre la vision d'une Égypte aux multiples facettes où se côtoient mystères et intrigues, nostalgie et réalisme et souvent cocasserie et extravagance.
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« Comme les autres tu veux me tuer. De même que tu veux tuer ta conscience. De même que tu veux tuer le passé. Mais je ne mourrai pas avant de t'avoir supprimé. Tu es le traître suprême. Dieu que la vie est absurde si l'on doit m'infliger la mort pour avoir tué un homme que je ne connaissais pas. Aussi dois-je te tuer pour donner un sens à la vie et à la mort. Que je livre ainsi ma dernière colère contre la laideur de ce monde. J'ai le soutien de tous ceux qui sont étendus dans le cimetière, sous la fenêtre. » A sa sortie de prison, Saïd Mahrane découvre une société changée dans laquelle il n'a plus sa place. Trompé et renié par ceux qu'il aime, déçu et trahi par son maître à penser, Saïd se révolte à travers un parcours mouvementé dans la nuit du Caire où nous le suivons pas à pas, partageant ses souvenirs, ses rêves, ses angoisses, ses espérances, ses rencontres : Nour la prostituée éprise, Tarzan le mastroquet brigand et complice, cheikh Guénidi le sage mystique, Raouf Elouane le renégat arrivé. Le récit, entrecoupé par le monologue intérieur et les flash-back, avance irrésistiblement jusqu'à ce que le piège se ferme. Fable sociale ou roman policier métaphysique?
Traduite dans de nombreux pays, adaptée à l'écran, l'oeuvre du romancier égyptien Naguib Mahfouz, Prix Nobel de littérature 1988, est aussi variée et prolifique que populaire. « II est assez fantastique que soit encore vivant, âgé seulement de soixante-dix-sept ans, cet ancêtre de tous les courants, cet instigateur de tant de vocations, ce père quelque peu encombrant de la littérature arabe moderne » «(Libération). »Sindbad a publié en 1970, du même auteur, «Passage des miracles »(trois éditions) et «Récits »«de notre »«quartier, »1988. -
La chambre n°12 et autres nouvelles
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 6 Avril 2016
- 9782330060671
Mystiques, intrigantes, désabusées, absurdes, nostalgiques, réalistes ou drôles, ces nouvelles de Mahfouz extraites d'une dizaine de recueils frappent par la maîtrise technique de l'auteur, par son étonnante capacité de renouvellement et par la vision kaléidoscopique qu'il offre de l'Égypte contemporaine.
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Le jeune pharaon, Mérenrê II, s'éprend de Rhodopis, courtisane à la beauté sans égale qui règne sur l'île de Bigeh où elle reçoit quotidiennement dans son palais blanc ses nombreux soupirants. La belle, jusque-là demeurée insensible, tombe profondément amoureuse elle aussi. Or, cette passion dévorante détourne le roi de ses devoirs et choque les grands prêtres déjà offusqués par la volonté du pharaon de confisquer les biens du clergé. La tension monte jusqu'à atteindre son paroxysme lors de la réunion des gouverneurs et des prêtres pendant la fête du Nil, et les personnages se trouvent pris au piège entre devoir et passion, jalousie et fidélité, grandeur d'âme et soumission...
Né en 1911 au Caire, Prix Nobel de littérature en 1988, Naguib Mahfouz est l'auteur de 35 romans. Publié en arabe en 1943 et resté inédit en France, L'Amante du pharaon est son deuxième roman. -
"c'est une calamité que d'avoir une mémoire, mais c'est la seule grâce qui demeure.
" le narrateur de matin de roses se souvient du quartier de son enfance, avec ses maisons coquettes et ses jardins en fleurs, mais l'évocation nostalgique n'est qu'un prétexte pour croiser les itinéraires, parfois douloureux, d'une douzaine de familles cairotes, microcosme d'une egypte qui n'a pas su concilier authenticité et modernité. dans oumm abmad, ce sont des commerçants venus de palestine ou de la haute-egypte qui s'enrichissent pendant la seconde guerre mondiale, pâtissent de la révolution ou en profitent au prix des pires compromissions, pour réapparaître sous sadate au sommet de la hiérarchie sociale.
Quant à la longue confession que constitue dieu bénisse ta soirée, elle est le fait d'un homme à la retraite, solitaire et amer, qui retrace l'histoire de sa famille et celle, tout aussi douloureuse, de la femme qu'il a jadis aimée. ces trois nouvelles constituent donc, en quelque sorte, une "trilogie", à l'instar du célèbre cycle romanesque de mahfouz. toute l'histoire politique et sociale de l'egypte au xxe siècle s'y trouve condensée mais, à la différence de la trilogie, les temps et les espaces se chevauchent ici pour traduire, avec plus d'acuité, la complexité de l'identité égyptienne, enjeu de la lutte des classes et des générations.
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Echos d'une autobiographie
Naguib Mahfouz
- Editions De L'Aube
- Regards Croises
- 22 Septembre 2004
- 9782876789616
L'enfance, la rue, le quartier, les cafés, les femmes, l'épouse, la naissance et la mort. Naguib Mahfouz nous livre par petites touches successives tout ce qui fait sa vie, sa force d'inspiration, sa mort à venir. On (re)découvre cet écrivain
singulier dans son étonnante conception du temps, un temps qui certes régit le monde, mais se laisse divinement apprivoiser par l'écriture du poète. Ce livre d'un homme âgé est une rétrospective au sommet de la maturité de l'écrivain.
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La jour de l'assassinat du leader
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 1 Janvier 1999
- 9782727401780
Un vieil homme, son petit-fils, la fiancée de celui-ci : le drame qui va bouleverser le destin de ces trois personnages se noue insidieusement dans ce roman à trois voix avec, en point d'orgue, le reportage radiophonique de la célébration de la Victoire. Ou comment l'affairisme et la corruption nés de l'Ouverture économique, prônée par le président Sadate, ont rongé les coeurs les plus purs et brisé même les plus belles amours... Naguib Mahfouz décrit, avec maîtrise et tendresse, le destin inextricablement mêlé de la terre d'Egypte, de son peuple et de ses gouvernants : le jour de l'assassinat du leader sera également celui de l'assassinat du corrupteur. Les quatre nouvelles qui suivent ce roman révèlent chacune une facette encore inconnue, pour le lecteur francophone, du génie polyphonique de Mahfouz.
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En 1941, fuyant la ville moderne bombardée par les Allemands, une famille de la petite-bourgeoisie s'installe dans un vieux quartier du Caire, Khan al-Khalili, réputé plus sûr.
Là, le fils aîné, Ahmad, quadragénaire taciturne et misogyne, s'amourache d'une jeune fille de seize ans, Nawal, mais n'ose pas la demander en mariage. Son frère cadet, Rouchdi, qui est encore à sa charge, sera plus entreprenant avec elle, et Ahmad est contraint d'assister en silence à leur idylle, plus amer que jamais. A la mort de Rouchdi, par suite d'une maladie pulmonaire, il fuit et le vieux quartier et Nawal.
Publié en 1946, Le Cortège des vivants (Khan al-Khalili) est l'un des premiers romans réalistes de Naguib Mahfouz et de toute la littérature arabe. On y trouve déjà l'ambiance populaire de Passage des miracles et de la Trilogie, et, finement dessinés, ces espaces typiques du vieux Caire, "l'escalier, les terrasses où se cherchent les mots et les gestes de l'amour" selon les termes d'André Miquel. Témoignage précis sur l'Egypte durant la Seconde Guerre mondiale, évocation d'un milieu social en pleine mutation, analyse des représentations traditionnelles de la femme dans les sociétés arabes, ce roman est surtout remarquable par le personnage de Nawal, adolescente soudainement transfigurée par le désir des hommes.
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Pages de mémoire ; entretiens avec ragga al naqqâch
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 2 Avril 2007
- 9782742765928
Cette série d'entretiens compose le portrait du grand romancier arabe né en 1911, prix Nobel de littérature 1988, qui s'est éteint le 30 août 2006. S'en dégage l'image d'un fervent patriote égyptien, musulman sans complexes, libéral en politique, attentif au mouvement des idées dans le monde, mais d'abord préoccupé par la recherche de l'équilibre nécessaire, en Egypte et dans le monde arabe, entre tradition et modernité.
L'histoire de ce livre remonte au début de l'année 1990, quand la maison d'édition du quotidien cairote Al-Ahram en proposa l'idée à Ragga Al Naqqâch, écrivain et critique littéraire bien connu dans le monde arabe.
Il s'agissait de mener une série d'entretiens avec Naguib Mahfouz, avec le souci du détail et de la précision, de façon à obtenir le portrait le plus achevé possible du grand romancier - qui allait alors vers ses quatre-vingts ans.
Les deux hommes entreprirent le travail le 1er août de la même année. Ils se rencontraient le matin, vers huit heures, et leurs entretiens, qui se déroulaient au café Ali Baba, au Centre du Caire, duraient trois heures, à raison de quatre fois par semaine. L'enregistrement prit fin en décembre 1991 mais le livre ne fut publié, après beaucoup d'hésitations, qu'en 1997. Entre-temps, Mahfouz s'était probablement rendu compte, à la lecture du manuscrit, qu'il n'avait jamais auparavant exprimé avec autant de franchise son point de vue sur l'histoire contemporaine de son pays. L'image qui se dégage du livre est celle d'un fervent patriote égyptien, musulman sans complexes, libéral en politique, attentif au mouvement des idées dans le monde, mais d'abord préoccupé par la recherche de l'équilibre nécessaire, en Egypte et dans le monde arabe, entre tradition et modernité.