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Marc Chenetier
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Trilogie New-Yorkaise
Paul Auster, Marc Chenetier, Jean Frémon
- Actes Sud
- Littérature Anglo-Américaine
- 27 Novembre 2024
- 9782330198664
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la "Trilogie new-yorkaise", l'art de la narration est sans doute la plus déterm inante. C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession.
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Lily Bart, orpheline ruinée, cherche désespérément à faire un beau mariage pour assurer sa position sociale. Cependant, difficile de naviguer dans les courants traîtres d'un monde fondé sur les apparences. Tiraillée entre son éducation futile et ses idéaux de liberté, d'amour et de grandeur, Lily évolue jusqu'à l'inévitable au milieu des bals somptueux, des dîners extravagants. Détruite par le scandale, minée par des dilemmes moraux, elle devient le symbole d'une vie violentée. À sa sortie en 1905, ce grand roman de moeurs a suscité la controverse mais a rencontré un succès immédiat. Situé dans la haute société new-yorkaise du XIXe, où seule compte la richesse affichée, La maison de liesse explore l'impact des normes sociales sur le destin des femmes. Dans cette nouvelle traduction, Edith Wharton est au sommet de son art, subtilement cynique et bouleversante.
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Francis scott fitzgerald : ecrivain du desequilibre
Marc Chenetier
- Belin
- 17 Février 2000
- 9782701127156
Bien que Francis Scott Fitzgerald demeuré aux yeux de beaucoup le chroniqueur de l'" Age du Jazz ", son écriture dépasse largement la peinture sociale ou l'évocation métaphorique de la mort du rêve américain.
Derrière l'insouciance de l'Amérique des Années folles, la fracture qu'il décèle en traduit une autre, plus fondamentale : celle de l'individu. Jouant des zones d'ombre, son esthétique traque l'indicible, interroge l'être, intensément, et, sans relâche, l'acte d'écriture.
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Steven Millhauser, né en 1943, est l'auteur de trois romans, d'un ensemble de contes, d'une novella à l'étrange musique et de cinq recueils de nouvelles.
Ses livres, traversant le familier, l'enchantent. Prince de divers empires, "refusant de n'être pas Dieu", il nous parle d'univers impossibles, de rêves extravagants, de désirs interdits. La miniature, l'enfance, les arts, tous les royaumes et tous les tours de l'imagination : de l'immense au minuscule, son attention chaleureuse enrichit notre monde de ce que nous ne voyons plus, de ce que nous pensions avoir oublié.
Nous émerveille.
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" L'Amérique n'a jamais été aussi fictive qu'en ses débuts oubliés, du temps qu'elle était lune et Endymion son roi.
" Son histoire, à peine amorcée, bifurque en 1590, dans le jardin de Virginie. Six ans après la découverte émerveillée d'un monde dont le mathématicien Thomas Harriot se fera le scrutateur savant, la colonie de Roanoke disparaît mystérieusement aux regards de John White, artiste-peintre et gouverneur. Trente ans plus tard, la " plantation " de Plymouth imposera son décalque de modèles anciens sur une terre neuve.
Mais fonder l'Amérique sur la vision puritaine, c'est un peu comme confier la gestion de l'Eldorado au Père Goriot, préparer l'abaissement du songe en " rêve américain ". On n'aura, tout compte fait, droit qu'aux Etats-Unis.
Dans un récit composite qui se voudrait " lavis, aquarelles, aquarêves " et où se mêlent souvenirs, fiction et événements d'un lointain passé, La perte de l'Amérique fait de " la Colonie Perdue ", oubliée des chroniques, la métaphore centrale de cette élégie pour une Amérique évanouie, de ces lettres d'amour et d'adieu au continent du rêve.
Une langue baroque y cherche " des couleurs laissant voir le papier, des phrases pâles, une parole grise où se détacheraient la moindre des roseurs, la verdure la moins crue, le plus léger des fards, le bleu d'une échappée ".
Un homme, au rêve habitué, vient ici parler du rêve, qui est mort.
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À rebours des idées reçues, ces six essais sur l'image aux États-Unis examinent la peinture, la photographie et le cinéma américains. De la présentation panoramique à l'examen méticuleux d'une ou plusieurs oeuvres, ils mettent en rapport la culture d'un pays soupçonneux des icônes avec le contexte historique, idéologique, esthétique qui les a vu naître. L'accent est mis sur la méthodologie de la lecture d'image. Un outil de travail extrêmement précieux pour tous ceux qui se passionnent pour l'iconographie.
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Paul Auster as the wizard of odds : "Moon Palace"
Marc Chenetier, Pierre Brunel
- Klincksieck
- 1 Novembre 1996
- 9782864602927
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Sgraffites, encres et sanguines ; neuf études sur les figures de l'écriture dans la fiction américaine contemporaine
Marc Chenetier
- Rue D'Ulm
- 1 Avril 2002
- 9782728801954
Neuf essais explorent la figuration de l'écriture et de l'inscription dans la fiction américaine d'aujourd'hui. Il y est question d'écrivains souvent méconnus en France mais qui, néanmoins, représentent certaines des tendances les plus importantes de la littérature américaine : Barth, Carver, Coover, Elkin, Gass, Hawkes, Olson, Theroux, Wilson.
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L'art de l'écrivain Steven Millhauser tient de la magie. Maître en sortilèges, il s'entend à maintenir le lecteur à la frontière du réel et de l'imaginaire, du visible et du possible. Comme en suspens. Le Roi dans l'arbre s'inscrit dans la parfaite continuité d'une oeuvre à la fois puissante et légère. Millhauser y explore à travers trois « novellas » le thème de l'amour. Illusions, jeux de masques, trahison et vengeance sont au coeur de ce magnifique triptyque qui conjugue le moderne et l'intemporel, et revisite notamment les mythes de Don Juan et de Tristan et Yseult.
« Un livre irrésistible. Millhauser est un virtuose du rêve éveillé. »
The New Yorker.
« Milhauser, maître borgésien de l'illusion, joue avec le lecteur tel un prestidigitateur. [...] Un Proust shakespearien et onirique. » Marie Zawiswa, Le Monde des livres.
« Steven Millhauser nous plonge dans un étrange univers où le factice, affiché, revendiqué, avec es automates, ses constructions labyrinthiques et ses mises en abîme, invite évidemment à la réflexion sur les rapports entre l'artifice et le réel. » François Happe, La Quinzaine littéraire. -