Lilian Auzas
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Libre réflexion sur l'influence de Bertolt Brecht dans l'oeuvre de Nina Hagen, ce texte hybride aborde deux grandes figures populaires de la culture allemande par un prisme inhabituel, par les marges, et dresse un portrait de la diva punk comme nous ne l'avons jamais perçue.
Connaissons-nous vraiment Nina Hagen?? Dans l'imaginaire collectif, la chanteuse punk est réduite au statut d'artiste déjantée adepte des provocations en tout genre. Il faut dire que la dame s'en amuse.
Lilian Auzas s'est efforcé de gratter le vernis bariolé pour découvrir la femme cachée en-dessous. Après de longues recherches et une série d'entretiens avec l'artiste, il nous livre un portrait de Nina Hagen comme nous ne l'avons jamais perçue. D'une sensibilité rare et d'une impressionnante culture, la chanteuse se révèle adepte et interprète de Bertolt Brecht... Étonnant ? Pas tant que ça. Le présent ouvrage vous aidera à reconsidérer votre perception de Nina Hagen et à pénétrer son univers polymorphe en empruntant des chemins de traverse.
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Dans ce petit essai littéraire, Lilian Auzas célèbre avec talent et amour le teckel.
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« Pour Anita Berber, travailler c'était surtout imaginer. Elle sent pousser des germes en elle. Des mots éclatent comme ça dans ses entrailles et elle les écrit pour les retenir. Oh, ce n'était point-là de la littérature, elle le savait bien. En revanche, ils allaient devenir poésie, charmes et envoûtements car son corps allait les exprimer, les cracher en mouvements. Alors, elle serait chacun des éléments : l'air, le feu, l'eau et la terre. Le papier serait sa scène éthérée et enivrante ».
Actrice, muse, femme dépravée... Danseuse expressionniste et icône d'une génération en plein désastre. Difficile de saisir en si peu de mots la personnalité complexe et multiple d'Anita Berber. En 1925, Otto Dix réalise son portrait alors qu'elle est totalement dépassée par sa célébrité ; elle n'est plus qu'une artiste perdue parmi ses démons. Droguée, prostituée occasionnelle, bisexuelle, paranoïaque, Anita Berber nourrit les scandales et fait les choux-gras de la presse de la République de Weimar. On la déteste autant qu'on l'adule, plus puissante que l'effet des psychotropes dont elle s'abreuve. Artiste de renom, performeuse avant l'heure, elle dansait pour survivre à une époque où tout restait à faire.
Entre Berlin, Wiesbaden et Düsseldorf, Anita est une esquisse, une évocation ; le portrait fulgurant d'une femme qui tente péniblement de dépasser sa légende. Danseuse instinctive, elle incarne la décadence aux yeux de ses contemporains et participe pourtant aux bouleversements artistiques et culturels de son temps. Géniale provocatrice, sa vie fut un météore : elle meurt à l'âge de 29 ans, seule, abîmée par les drogues et épuisée par la tuberculose.
Anita Berber reste encore aujourd'hui une source d'inspiration pour bon nombre d'artistes tels Ingrid Caven, Michael Michalsky, Karl Lagerfeld, Death in Vegas, Nina Hagen ou Rosa von Praunheim...
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L'esprit des femmes ; Françoise Sagan, Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, Colette, Madame de Staël
Myriam Thibault, Patrick Grainville, Bénédicte Martin, Jean Chalon, Lilian Auzas
- La Thebaide
- Duetto
- 12 Octobre 2017
- 9791094295137
Des auteurs prennent la plume à propos d'un grand aîné écrivain dans l'art du roman. «Françoise SAGAN fut de ces quelques écrivains qui m'ouvrirent la porte de la littérature et du théâtre. Grâce à elle, j'accédais à un nouveau monde. «Bonjour tristesse» et «Château en Suède» furent de véritables chocs littéraires. » Myriam Thibault «J'ose écrire ce portrait de Marguerite DURAS, autour de quelques promenades que nous avons faites en Normandie, mon pays natal. Elle connaissait la région comme sa poche... Marguerite me confiait mille anecdotes au débotté, intimes et féroces. Son vrai visage m'apparaissait : ses obsessions tragiques, ses peurs, ses décrets furieux, sa belle dinguerie littéraire.» Patrick Grainville «A votre Simone de BEAUVOIR, je dénouerai le chignon. Parce qu'elle chapitra à longueur de pages les femmes soumises, vassales, auxiliaires, dévouées, oublieuses d'elles-mêmes, on n'a pas voulu voir cette femme coquette qui se fendait de lettres d'amour sottement passionnelles. C'est cette Simone-là que j'aime : la grande amoureuse, la jolie capricieuse, la demanderesse d'affection.» Bénédicte Martin «Je me vois toujours en train de lire un livre de COLETTE. C'est ma drogue dont je prends, chaque matin, une dose en ouvrant, au hasard, un volume des oeuvres complètes de mon idole qui m'a aussi servi de guide pour explorer Lesbos.» Jean Chalon «Si je n'avais pas lu Madame de STAËL, ma vie aurait simplement été tout autre... Et puis cette phrase qui agit comme un précepte, une ligne de conduite littéraire : «C'est pour les malheureux qu'il faut écrire.»» Lilian Auzas
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Le génie dans l'ombre ; quatre essais sur Leni Riefenstahl avant 1933
Lilian Auzas
- Connaissances Et Savoirs
- Art Et Culture
- 20 Mai 2016
- 9782753903241
Leni Riefenstahl. Sans forcément connaître ce nom, tout le monde a déjà pu voir ces vues ahurissantes de la foule rassemblée lors des congrès nazis à Nuremberg, ou bien les exploits sportifs des athlètes des J.O. de Berlin 1936. Ces images, c'est à elle, l'artiste la plus controversée du XXe siècle, que nous les devons. Plus communément surnommée « la cinéaste d'Hitler », la jeune femme était pourtant déjà célèbre dans le milieu du cinéma allemand bien avant 1933. D'abord danseuse puis actrice-égérie des films de montagne d'Arnold Fanck, elle s'essaya même à la réalisation en 1932 ("La Lumière bleue"). Tout a une origine et l'esthétique riefenstahlienne ne s'est bien évidemment pas construite en un jour. Période plutôt méconnue en France, le présent ouvrage entend brosser le portrait d'une artiste en devenir avant l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler. Une Riefenstahl avant la Riefenstahl en quelque sorte. On se rendra compte alors de certaines influences capitales pour son oeuvre à venir mais minimisées, voire rayées de son C.V., par l'intéressée elle-même. Composé de quatre essais et traité sous un angle différent, "Le Génie dans l'ombre" met à jour le talent et la force de caractère d'une femme assoiffée de reconnaissance. Leni Riefenstahl voulait sortir de l'ombre pour rejoindre la lumière ; peu lui a importé que ce fût la lanterne du Diable.
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La trilogie de Nuremberg ; trois films de Leni Riefenstahl sur les congrès nazis (1933-1935)
Lilian Auzas
- Connaissances Et Savoirs
- Art Et Culture
- 7 Octobre 2016
- 9782753903791
Leni Riefenstahl est surtout connue pour avoir été « la cinéaste du Führer ». En effet, dès 1933, année où Adolf Hitler accède au pouvoir, elle collabore avec le régime nazi en réalisant à Nuremberg un film sur le congrès du parti, "Victoire de la Foi". La chose est réitérée par deux fois les années suivantes avec le tristement célèbre "Triomphe de la Volonté", puis "Jour de Liberté". Leni Riefenstahl a toujours affirmé avoir réalisé non des films de propagandes, mais des documentaires historiques. Si ses arguments semblent peu recevables, la cinéaste est aujourd'hui reconnue pour sa maîtrise de l'esthétisation de la politique. À travers ses trois films entre 1933 et 1935, l'artiste fait allégeance à Hitler de son plein gré. Cette trilogie de Nuremberg se révèle alors bien plus que de la propagande : la vitrine parfaite d'une idéologie qui veut séduire à tout prix l'Allemagne et le reste du monde. Cachée derrière ces films de Leni Riefenstahl, il y a la sombre histoire d'un pays qui commence avec du sang...
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(1902-2003) fut la cinéaste préférée d'Adolf Hitler, qui lui confia la réalisation de films de propagande que beaucoup, d'Andy Warhol à Francis Ford Coppola, considérèrent comme des chefs-d'oeuvre. Lilian Auzas, après des années de travail universitaire sur son cinéma, a voulu interroger sa propre fascination en cherchant, dans le parcours de l'artiste allemande, les ressorts qui ont pu la conduire à mettre son talent au service de l'abjection.
Riefenstahl roman de l'intime caché dans les replis de l'histoire, où sans cesse dialoguent l'imagination et la connaissance, est une quête passionnée de la vérité d'une femme que l'ambition aura aveuglée au point de ne pas voir quelle tragédie aura été sa vie.
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En miroir de Riefenstahl, La Voix impitoyable est le deuxième volet d'un diptyque consacré à la Deuxième guerre mondiale, du point de vue non pas des victimes, mais des bourreaux.
Qu'a pu faire Hanja Sauber, lorsqu'elle vivait à Berlin pendant la guerre, pour être à ce point rongée par la culpabilité et répéter inlassablement : « Je ne suis pas quelqu'un de bien » ? C'est ce que va tenter de découvrir son jeune voisin et ami, le photographe Gautier Maigné, à partir d'une cassette audio incomplète que lui confie le psychanalyste d'Hanja et d'une lettre que celle-ci lui a confié juste avant de mettre fin à ses jours.
Lilian Auzas reconstitue avec intelligence et subtilité cette période charnière qui a marqué l'histoire européenne du XXe siècle. Dans La Voix impitoyable, il met en lumière le Berlin de la Deuxième guerre mondiale, mais aussi celui des années qui ont précédé la chute du mur, puisque le récit se déroule entre Paris et Berlin au début des années 80.
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