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Georges Henri Soutou
-
La grande rupture : 1989-2024 ; De la chute du mur à la guerre d'Ukraine
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Histoire
- 24 Octobre 2024
- 9791021056077
À partir de 1989, la chute du mur de Berlin, puis la fin de l'URSS et du communisme suscitèrent un grand optimisme en Occident. Aujourd'hui, à l'heure de la guerre en Ukraine, on en est loin. La Russie, qui paraissait prête à s'inscrire dans le nouvel ordre mondial libéral, s'en est progressivement éloignée, jusqu'à le provoquer ouvertement.
Les innombrables ouvrages publiés le plus souvent à la hâte depuis deux ans et demi sur la guerre en Ukraine négligent la nécessaire profondeur historique qu'il faut observer pour bien comprendre la genèse du conflit. Or Georges-Henri Soutou, historien spécialiste des relations internationales, est probablement le mieux placé pour expliquer cette histoire sur le temps long : les questions de nationalités en Europe orientale et dans les Balkans, la brutalité de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, la transition démocratique manquée de la Russie après 1991, l'échec des tentatives pour mettre les relations entre l'Occident et la Russie sur un nouveau pied après 1991. La gestion calamiteuse des relations internationales depuis 1989-1990 a fait le lit de la guerre actuelle.
Dans ce désastre, les responsabilités sont partagées. La Russie a été de plus en plus agressive mais l'Occident a été souvent provocateur et toujours trop sûr de lui.
L'issue du conflit est encore incertaine mais, de toute façon, le retour de la guerre sur notre continent est une catastrophe. Le troisième suicide de l'Europe depuis 1914... -
La Guerre froide de la France : 1941-1990
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Texto
- 2 Mars 2023
- 9791021057500
L'« atlantisme » a presque toujours été minoritaire dans la France de la guerre froide qui a imprimé à cet affrontement sa marque particulière.
Pendant ce conflit qui oppose les deux blocs d'un monde bipolaire, la France a mené une politique singulièreau sein de l'alliance occidentale. Davantage que les autres alliés des États-Unis face au bloc soviétique, elle a cherché à maintenir le cadre d'une « double sécurité » : face à l'URSS comme face à une éventuelle résurgence du militarisme allemand, alors que le souvenir de la Seconde Guerre mondiale restait proche. Elle a tenté, avec des responsables aussi divers que de Gaulle, Mendès France, Mitterrand, d'imaginer une sortie qui ne serait pas une victoire pure et simple sur l'URSS et ses satellites. Au total, si elle n'a pas « gagné » cette guerre de cinquante ans, la France ne l'a pas « perdue ». C'est déjà beaucoup.
Appuyée sur des archives inédites et des témoignages, cette somme historique sans précédent renouvelle fondamentalement notre vision du second XXe siècle. -
Europa ! les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Texto
- 10 Novembre 2022
- 9791021055322
Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères - racisme biologique et hypernationalisme -, les puissances européennes de l'Axe ont occupé la quasi-totalité du continent et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer.
On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D'autres, à devenir des colonies de peuplement. Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un « ordre nouveau en Europe », totalitaire et autarcique, avec d'importants aspects culturels, économiques et sociaux.
Fort d'une documentation recueillie aux quatre coins de l'Europe, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects et il en vient à renouveler l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. -
La mesure de la force : traité de stratégie de l'Ecole de guerre
Martin Motte, Jérôme de Lespinois, Olivier Zajec
- Tallandier
- Texto
- 12 Octobre 2023
- 9791021059221
Alors que la guerre en Ukraine sonne le retour aux conflits de haute intensité, la compréhension de la stratégie suppose de savoir décrypter les formes guerrières d'aujourd'hui d'après les principes militaires de toujours.
La pensée stratégique occidentale peine à définir une ligne d'action crédible face aux évolutions de la guerre : elle est écartelée entre la tentation du tout-technologique et la fascination pour les nouvelles approches venues de la sociologie, de l'anthropologie, de l'ethnologie, etc. Or la technique n'est qu'un facteur de l'équation stratégique et les sciences sociales, certes indispensables, ne sauraient se substituer aux connaissances militaires fondamentales. Ce sont ces connaissances que les auteurs du présent ouvrage, historiens de la stratégie et professeurs à l'École de guerre, nous font découvrir. -
Le conflit Est-Ouest a dominé le monde depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la chute du Mur de Berlin. Ce livre en retrace l'histoire et en corrige la vision parfois sommaire que nous en avons retenue. Ce fut un conflit global, tout à la fois idéologique, politique, militaire et même parfois territorial, car la « guerre froide » ouvrit aussi des fronts « chauds », même s'ils furent circonscrits. Elle ne dégénéra toutefois jamais en confrontation ouverte, et connut des moments d'accalmie prolongés, voire de détente. C'est que ce conflit n'a jamais visé à anéantir l'adversaire, mais à le contraindre à changer. En outre, le pacte conclu entre les grandes puissances au lendemain de la victoire sur l'Allemagne nazie fut un profond facteur de stabilité, en Europe notamment. L'effondrement interne de l'un des deux adversaires apporta une conclusion rapide et imprévue par chacun des acteurs à ce conflit. Georges-Henri Soutou livre ici une analyse majeure de la période.
Professeur émérite d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, membre de l'Institut, Georges-Henri Soutou est spécialiste des relations internationales. Il est notamment l'auteur de La Guerre froide de la France 1941-1990 (Tallandier, 2018) et de La Grande Illusion. Quand la France perdait la paix 1914-1920 (Tallandier, 2015). -
L'Europe de 1815 à nos jours (3e édition)
Georges-Henri Soutou
- Puf
- Nouvelle Clio
- 7 Janvier 2015
- 9782130634928
Cet ouvrage entend considérer l'Europe comme un tout et ne pas rester prisonnier des histoires nationales, pour comprendre le chemin parcouru depuis le Congrès de Vienne, de l'ère des nationalismes à l'Union européenne, c'est-à-dire à un espace international organisé très original (ni État centralisé, ni confédération, ni fédération), répondant aux normes de la démocratie libérale et jouissant d'un niveau de vie élevé.
La réflexion est menée à partir de trois points de vue : celui du système européen et de son évolution progressive, depuis le « Concert européen » du XIXe siècle jusqu'à l'intégration européenne actuelle celui des grandes évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles de l'Europe celui, enfin, de l'expérience historique unique de la démocratisation progressive de tout un continent.
La méthode suivie insiste sur la notion de structures dans les relations internationales : structures d'équilibres géopolitiques, structures de relations diplomatiques, structures juridiques, structures de civilisation. Cette notion résume les recherches les plus avancées de la science historique actuelle dans ce domaine et permet de poser le problème de l'Europe, de son identité, de ses limites, de façon nouvelle.
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Bras droit de Georges Clemenceau, André Tardieu a été l'un des principaux négociateurs français du traité de Versailles du 28 juin 1919. Il en raconte la gestation et la difficile élaboration depuis la signature de l'armistice le 11 novembre 1918 et la conférence de Paris. Acteur et témoin privilégié, il défend avec brio la position française, déjà très critiquée notamment par le maréchal Foch, Bainville et Keynes, dans cet ouvrage publié en 1921 et qui n'avait jamais été réédité.
Remarquable styliste, celui que Léon Daudet surnommait « le Mirobolant » est aussi et surtout un analyste hors pair en matière de politique étrangère. S'il insiste sur les résultats obtenus par son mentor (récupération de l'Alsace-Lorraine, réparations, démilitarisation de la rive gauche du Rhin, désarmement de l'Allemagne, etc.), il ne cache rien des fortes tensions avec les Alliés (Italie, Angleterre, États-Unis) et s'inquiète à bon droit de la fragilité d'un accord déjà handicapé par la chute de Clemenceau, la méfiance de Londres et le retour de Washington à l'isolationnisme.
Un texte aussi intelligent que prophétique, dont la valeur est soulignée par Georges-Henri Soutou dans sa présentation.
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La fin de la guerre froide a semblé marquer un déclin du nucléaire militaire, condamné à la fois par la fin de l'affrontement entre les deux superpuissances, l'hostilité grandissante de l'opinion publique mondiale et les progrès technologiques des armes intelligentes. Mais les dossiers brûlants du nucléaire iranien et nord-coréen montrent qu'il n'en est rien. Le sommet de l'OTAN, en 2016, a réaffirmé la validité stratégique de la dissuasion nucléaire.
Celle-ci doit toutefois s'adapter à un nouveau contexte, marqué par l'émergence de nouvelles puissances et d'acteurs non étatiques comme les organisations terroristes. Les auteurs de ce volume envisagent ainsi les mutations de l'ordre nucléaire international : à quelles conditions l'arme nucléaire est-elle encore pertinente ? Quelles doctrines et quelles méthodes adopter ? Comment répondre aux nouvelles menaces ?
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Europa ! les projets européens de l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Histoire
- 23 Septembre 2021
- 9791021050235
Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères - racisme biologique et hypernationalisme -, les puissances européennes de l'Axe ont occupé la quasi-totalité du continent (hormis les pays neutres et la Grande-Bretagne) et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer.
On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D'autres, à devenir des colonies de peuplement, comme une partie de la Pologne et la Russie, dont trente millions d'habitants devaient être expulsés. Enfin, les pays de l'Europe occidentale et des Balkans seraient durablement vassalisés, avec des régimes alignés.
Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un « ordre nouveau en Europe », totalitaire et autarcique, certes dirigé de Berlin et dans une moindre mesure de Rome, mais avec une union géopolitique et économique du continent, et un projet culturel et social « corporatiste » original. Les divisions internes à Rome et à Berlin, les désaccords entre les deux capitales et, à partir de 1943, les défaites, firent échouer tout cela, même si le projet d'une organisation de l'Europe survécut à 1945.
Remontant en amont, en particulier aux idées politiques de l'entre-deux-guerres et prolongeant ses observations sur l'après-guerre et les premières réorganisations du continent, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects : intellectuel, politique, militaire, diplomatique et économique. Fort d'une documentation recueillie aux quatre coins de l'Europe, il en vient à renouveler entièrement l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
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L'action extérieure de la France ; entre ambition et réalisme
Georges-Henri Soutou
- Puf
- 25 Novembre 2020
- 9782130827085
Si encore fin 2017, nous paraissions nous trouver dans un univers relativement prévisible, où la mondialisation se développait de façon irrésistible, en 2019, la donne a profondément changé : la crise économique revient, les Etats-Unis ont entamé une guerre commerciale avec la Chine et l'Europe et leur président n'hésite pas à rompre avec une série d'orientations fondamentales de la politique américaine depuis les années 1950, le Moyen-Orient est plus agité que jamais et la puissance commerciale de la Chine inquiète de plus en plus les Européens. En 2017, il s'agissait d'adapter la France à la mondialisation, en 2019 il s'agit de la préparer au temps d'arrêt de cette dernière. Et peut-être à une nouvelle récession mondiale. La plupart des paramètres de l'action extérieure de la France s'en trouvent très sérieusement remis en cause.
Durant un an, l'Académie des sciences morales et politiques a engagé une réflexion sur l'organisation, les moyens et l'action des pouvoirs publics dans le domaine de la politique extérieure de la France, que ce soit sous l'angle historique, culturel, militaire ou géopolitique. Cet ouvrage est le fruit des contributions des académiciens et de personnalités invitées au cours de cette anné de réflexion sur les enjeux et les modalités de l'action extérieure de la France.
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L'Or et le sang : Les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale
Georges-Henri Soutou
- Fayard
- 6 Avril 1989
- 9782213022154
Désordres monétaires, politiques nationales de l'industrie et de l'énergie, regroupements économiques, questions douanières... Les hommes qui ont mené la Première Guerre mondiale ont découvert ces problèmes, et les solutions qu'ils ont tenté de leur apporter ont façonné le XXe siècle. L'économie d'aujourd'hui plonge ses racines dans leur action.En effet, le conflit a été aussi une guerre économique. Non seulement pendant les hostilités proprement dites, par la lutte industrielle et le blocus, mais aussi en vue de l'après-guerre, par la mise au point de véritables buts de guerre économiques, lesquels tracent dans chaque camp un avenir bien défini. Pour les Français, les Britanniques et les Américains, démocratie politique et libéralisme économique vont de pair. Pour l'Allemagne et ses alliés, la priorité, tout au moins au début, est la construction en Europe centrale (le Mitteleuropa) d'un bastion qui serait en même temps le conservatoire d'une expérience originale à mi-chemin entre l'Ancien Régime et les temps nouveaux.La victoire des Alliés sera la victoire du libéralisme. Le libéralisme prévaut aussi en Allemagne même, et pas simplement sous le choc de la défaite: les milieux dirigeants s'aperçoivent progressivement que leurs véritables besoins et aspirations sont finalement mieux pris en compte par le libéralisme que par l'ordre voulu par Bismarck.Contrairement aux idées reçues, le traité de Versailles n'est pas seulement une paix politique et territoriale, mais comporte un projet industriel et commercial. Celui-ci résume les buts de guerre économiques des Alliés et les fait triompher.Georges-Henri Soutou, né en 1943, agrégé d'histoire, docteur d'Etat, est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne. Il est spécialiste des relations internationales au XXe siècle, et particulièrement de leurs aspects économiques et stratégiques.
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cet ouvrage entend considérer l'europe comme un tout et ne pas rester prisonnier des histoires nationales, pour comprendre le chemin parcouru depuis le congrès de vienne, pour comprendre comment on est passé de l'ère des nationalismes à l'union européenne, c'est-à-dire à un espace international organisé très original (ni etat centralisé, ni confédération, ni fédération), répondant aux normes de la démocratie libérale et jouissant d'un niveau de vie élevé.
la réflexion est menée à partir de trois points de vue : d'abord celui du système européen et de son évolution progressive, depuis le " concert européen " du xixe siècle jusqu'à l'intégration européenne actuelle. il existe en effet un tel système européen depuis longtemps, bien avant la construction européenne contemporaine : l'europe ancienne n'était malgré tout pas une jungle. le deuxième axe a consisté à privilégier l'approche, à partir d'un point de vue européen global, des grandes évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles de l'europe.
le troisième axe est l'expérience historique unique de la démocratisation progressive de tout un continent, processus commencé avec la révolution française et en cours d'achèvement maintenant seulement, à travers bien des drames et des crises. la méthode suivie insiste sur la notion de structures dans les relations internationales : structures d'équilibres géopolitiques, structures de relations diplomatiques, structures juridiques, structures de civilisation.
cette notion résume les recherches les plus avancées de la science historique actuelle dans ce domaine et permet de poser le problème de l'europe, de son identité, de ses limites, de façon nouvelle.
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La grande illusion ; quand la France perdait la paix, 1914-1920
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- 9 Avril 2015
- 9791021010185
La grande illusion : que la guerre de 1914-1918 serait courte et mettrait fin à la position dominante occupée par l'Allemagne depuis Bismarck ; que la France récupérerait les territoires perdus depuis la Révolution française, mais aussi établirait une sphère d'influence de premier rang et une mainmise sur les régions rhénanes, voire remettrait en cause l'unité allemande ; et, pour finir, que les traités de paix réaliseraient au moins les principaux objectifs poursuivis et en tout cas garantiraient la sécurité à long terme. Ces illusions, largement partagées, étaient portées par l'obsession de la sécurité face à l'Allemagne et par l'affirmation du modèle républicain face au « militarisme prussien ». Ceux qui tentèrent d'achever le conflit par la négociation furent écartés. Paris a joué son rôle dans la marche à la guerre et a défini des buts qui ont largement contribué à déterminer le déroulement du conflit et ensuite la paix. Finalement, les dirigeants n'ont pas obtenu ce qu'ils souhaitaient, tout en compromettant, par leurs exigences et par leur vision biaisée des réalités, la restauration du système international. C'est ainsi que la France a perdu la paix.
Georges-Henri Soutou, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Paris-Sorbonne et membre de l'Académie des sciences morales et politiques, est l'un des meilleurs connaisseurs européens de l'histoire des relations internationales
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La grande illusion ; comment la France a perdu la paix, 1914-1920
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Texto
- 1 Septembre 2016
- 9791021021198
La grande illusion : que la guerre de 1914-1918 serait courte et mettrait fin à la position dominante occupée par l'Allemagne depuis Bismarck ; que la France récupérerait les territoires perdus depuis la Révolution française, mais aussi établirait une sphère d'influence de premier rang et une mainmise sur les régions rhénanes, voire remettrait en cause l'unité allemande ; et, pour finir, que les traités de paix réaliseraient au moins les principaux objectifs poursuivis et en tout cas garantiraient la sécurité à long terme.
Ces illusions, largement partagées, étaient portées par l'obsession de la sécurité face à l'Allemagne et par l'affirmation du modèle républicain face au « militarisme prussien ». Ceux qui tentèrent d'achever le conflit par la négociation furent écartés.
Paris a joué son rôle dans la marche à la guerre et a défini des buts qui ont largement contribué à déterminer le déroulement du conflit et ensuite la paix. Finalement, les dirigeants n'ont pas obtenu ce qu'ils souhaitaient, tout en compromettant, par leurs exigences et par leur vision biaisée des réalités, la restauration du système international.
C'est ainsi que la France a perdu la paix.
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La guerre froide de la France ; 1941-1989
Georges-Henri Soutou
- Tallandier
- Histoire
- 26 Avril 2018
- 9791021032033
La France a pleinement participé à la guerre froide. Mais à la différence d'autres pays, l'« atlantisme » y a presque toujours été minoritaire et, dans le domaine politique comme sur le plan militaire, elle a imprimé à cet affrontement sa marque particulière, sans tomber dans l'hystérie antisoviétique ni dans le rejet de la Russie en tant que telle.
Présente dans toutes les grandes crises, elle a, avec davantage de détermination que ses alliés, cherché à maintenir dans ce conflit nouveau (conflit de puissance et conflit idéologique à la fois) le système international classique dans le cadre d'une « double sécurité » (aussi bien face à l'URSS que face à une éventuelle résurgence du problème allemand), ou même elle s'est employée à promouvoir un nouveau système européen permettant de relativiser les différences entre les deux parties du continent.
Malgré le confort que la situation aurait pu lui procurer, elle a tenté, avec des variantes et des responsables aussi différents que de Gaulle, Bidault, Robert Schuman, Mendès France, Mitterrand, d'imaginer une sortie qui ne serait pas le résultat d'une victoire pure et simple. Sortie qui passerait par le retour au primat de l'intérêt national à l'Est ou bien par la convergence des modèles de société.
Au total, si la France n'a pas « gagné » cette guerre de cinquante ans, elle ne l'a pas « perdue ». Étant donné la lourdeur des problèmes de la décolonisation et la profondeur de ses divisions internes sur la politique à suivre envers l'URSS mais aussi envers les États-Unis et l'Allemagne, c'est déjà beaucoup.
Appuyée sur le dépouillement méthodique des archives du Quai d'Orsay et des autres grandes chancelleries, la plupart inédites, des témoignages et des Mémoires de multiples protagonistes, cette somme historique sans précédent renouvelle fondamentalement notre vision du second XXe siècle.
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Etudes polemologiques
Georges-Henri Soutou
- Institut De Strategie Et Des Conflits
- 1 Octobre 2012
- 9782857890348
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Afrique independante dans le systeme international
Georges-Henri Soutou
- Sorbonne Universite Presses
- 7 Mai 2012
- 9782840508212
Découvrez L'Afrique indépendante dans le système international, le livre de Emilia Robin-Hivert. Il est temps d'étudier l'Afrique subsaharienne non plus comme un objet, mais comme un acteur dans le système international. C'est ce que ce volume essaie de faire, à partir des Indépendances, sur les différents plans (politique, économique, sociétal...). On a voulu considérer les États africains, mais aussi l'Afrique dans son ensemble, que ce soit dans leurs relations internes, dans leurs rapports avec les anciennes métropoles, et dans leurs relations avec le reste du monde. Une première partie étudie l'entrée dans l'indépendance des nouveaux États africains. Une deuxième partie de l'ouvrage est consacrée à "La mise en place de l'Afrique dans le système international (1970-1990)". La troisième partie est consacrée à "L'Afrique et la mondialisation". Depuis la fin du système bipolaire, la configuration du système international a fortement changé à la suite de la libération des forces du marché. Pour l'Afrique, toute la question est de savoir si ce changement lui permettra de sortir de sa position marginale dans l'espace mondial, et du même coup de se développer, ou s'il ne risque pas de l'accentuer, ou de provoquer de nouvelles fractures à l'intérieur du continent.
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Les puissances mondiales sont-elles condamnées au déclin ?
Georges-Henri Soutou
- Hermann
- 14 Février 2013
- 9782705684365
L'histoire semble montrer que les grands pays, parvenus à un certain degré de puissance et de développement, sont poussés à se « mondialiser » et à dépasser de fait leurs capacités réelles. Inéluctablement, ce processus les conduit au déclin, qui n'est en somme que l'effet direct de leur sur-engagement. Mais derrière cette hypothèse très générale d'un couple logique « mondialisation déclin » apparaissent immédiatement d'importantes différences. Les exemples britannique et américain frappent à première vue l'esprit, comme correspondant à cette hypothèse alors que la Russie, l'Allemagne ou la Chine évoquent des évolutions beaucoup plus complexes. Rien n'est univoque : la mondialisation est en général comprise comme un phénomène de nature économique, mais elle comporte aussi des aspects militaires et idéologiques. Elle peut d'autre part être considérée comme hégémonique, être rejetée, ou être équilibrée par un engagement régional. Quant au déclin, il peut être conçu comme absolu ou relatif, voire être accepté comme étant la marque d'un rattrapage normal par les pays émergents.
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Culture et guerre froide
Jean-François Sirinelli
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 31 Janvier 2008
- 9782840505471
La Guerre froide fut d'abord un combat idéologique, et la culture était en première ligne, comme les deux camps le prouvent dès la seconde moitié des années 1940. Sur le plan politique comme sur le plan culturel, le clivage passait certes entre deux ensembles d'États, mais il était visible à l'intérieur de chaque société et, parfois, de chaque individu. La guerre civile entre marxistes et libéraux battait son plein dans la culture " occidentale ". Au début, lors de la tension extrême des années 1947-1953, le combat pour la culture a souvent été du ressort de la propagande ; dès que l'on a commencé à espérer une détente, les relations culturelles entre les deux blocs ont été considérées de chaque côté comme un vecteur essentiel d'une lutte plus élaborée. Les premiers à dépasser véritablement la Guerre froide ont été les écrivains, les penseurs et les artistes : ce fut, en particulier, le cas des intellectuels des pays de l'Est qui, dans leur esprit, avaient abattu le Mur des années avant la chute de celui de Berlin.
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L'Europe de 1815 à nos jours (2e édition)
Georges-Henri Soutou
- Puf
- Nouvelle Clio
- 24 Août 2009
- 9782130576952
Cet ouvrage entend considérer l'Europe comme un tout et ne pas rester prisonnier des histoires nationales, pour comprendre le chemin parcouru depuis le Congrès de Vienne, et comment on est passé de l'ère des nationalismes à l'Union européenne, c'est-à-dire à un espace international organisé très original (ni État centralisé, ni confédération, ni fédération), répondant aux normes de la démocratie libérale et jouissant d'un niveau de vie élevé.
La réflexion est menée à partir de trois points de vue : d'abord celui du système européen et de son évolution progressive, depuis le " Concert européen a du XIXe siècle jusqu'à l'intégration européenne actuelle. Il existe en effet un tel système européen depuis longtemps, bien avant la construction européenne contemporaine : l'Europe ancienne n'était malgré tout pas une jungle. Le deuxième axe a consisté à privilégier l'approche, à partir d'un point de vue européen global, des grandes évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles de l'Europe.
Le troisième axe est l'expérience historique unique de la démocratisation progressive de tout un continent, processus commencé avec la Révolution française et en cours d'achèvement seulement maintenant, à travers bien des drames et des crises. La méthode suivie insiste sur la notion de structures dans les relations internationales : structures d'équilibres géopolitiques, structures de relations diplomatiques, structures juridiques, structures de civilisation.
Cette notion résume les recherches les plus avancées de la science historique actuelle dans ce domaine et permet de poser le problème de l'Europe, de son identité, de ses limites, de façon nouvelle.
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1943 : L'année du choix pour les diplomates
Isabelle Richefort, Jean Mendelson
- Cths Edition
- 18 Septembre 2024
- 9782735509706
1943 : l'année du choix pour les diplomates, comment se comportèrent les représentants français au cours de l'année 1943 où le sort des armes semblait basculer ?
Au début de 1943, lorsque l'Allemagne nazie vit à Stalingrad son premier coup d'arrêt, la représentation
de la France à l'étranger connaît une situation inédite. Trois réseaux se superposent
ou coexistent en s'affrontant : les représentants du gouvernement de Vichy, ceux du général
de Gaulle et du Comité national français de Londres, et ceux qui se rallient au général Giraud,
haut commissaire depuis décembre 1942 à Alger. En juin 1943, la création du Comité français
de libération nationale, le CFLN, permet la fusion des réseaux gaulliste et giraudiste, qui font
désormais face aux diplomates fidèles à Vichy.
Comment se comportèrent ces représentants français au cours de cette année 1943 où le sort
des armes semblait basculer ? ment rendirent-ils compte des évolutions vécues par leur
pays de résidence ? Comment réagirent-ils aux événements qui bouleversaient la France et son
empire ? Quelle furent leur évolution personnelle et leur comportement envers les membres
du réseau rival ? Comment s'est déroulée sur le terrain la fusion de deux réseaux diplomatiques
rivaux, lors de la constitution du CFLN ? Cette plongée dans les archives diplomatiques
françaises permet d'appréhender toutes les nuances du champ politique, depuis le gaulliste
de la première heure jusqu'au pétainiste inconditionnel ; elle conduit à distinguer le diplomate
qui, secrètement rallié à la France libre, est contraint de demeurer dans le réseau dirigé
par Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères de l'État français, de celui qui a suivi le vent
en se ralliant à Giraud après le débarquement américain et britannique en Afrique du Nord.
Être diplomate français en 1943, c'est pratiquer une activité professionnelle dans des conditions
éloignées de la diplomatie classique. Les archives du ministère des Affaires étrangères
donnent ainsi la vision de ce que furent l'action tant des soutiers de la diplomatie que celle
de personnages qui marquent de leur empreinte l'histoire du pays et de ses relations internationales. -
L'URSS et l'Europe ; de 1941 à 1957
Emilia Robin Hivert
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 3 Juillet 2008
- 9782840505709
L'ouvrage, à la pointe des recherches en cours, et de grande portée historique, analyse le problème complexe de la nature des liens entre l'urss et l'europe dans la période des années 40-50, jusqu'aux traités de rome en 1957.
En effet, officiellement, l'urss, centre du mouvement communiste international, portait une idéologie internationaliste qui niait radicalement toute identité spécifique de l'europe, ou n'y voyait qu'une manipulation du capitalisme sous direction américaine. en même temps, l'urss affirmait aussi son appartenance européenne et développait une politique dans ce sens, jusqu'à la théoriser en 1954 avec le concept et le programme de " sécurité en europe ".
On trouve une description des rapports entre l'urss et l'europe, et en particulier la france, de 1941 à 1957, sur trois plans essentiels : les relations intergouvernementales, le rôle des partis communistes, et aussi dans une certaine mesure celui des services secrets. sur le fond et d'un point de vue méthodologique, cet ouvrage complétera utilement une historiographie en langue française relativement peu abondante sur ce sujet, toujours d'actualité.
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La France et l'URSS dans l'Europe des années 30
Mikhail Narinski, Elisabeth Du Reau
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 2 Février 2005
- 9782840503859
Les relations entre l'URSS et le reste de l'Europe dans les années 30 constituent encore aujourd'hui une zone d'ombre de l'historiographie et font l'objet de débats majeurs, qu'éclaire progressivement l'ouverture des archives, en particulier des archives russes.
La question centrale reste celle de la politique de Staline. Le dirigeant soviétique était-il vraiment prêt à s'associer aux puissances de l'Europe occidentale pour résister à l'hitlérisme dans le cadre de la sécurité collective ? Ou alors Staline, dès 1933 ou 1934, aurait-il voulu s'allier véritablement avec Hitler, aurait-il cru à tort que l'accord conclu avec lui en 1939 pourrait être durable, aurait-il été trompé par le dictateur nazi ? Ou encore manoeuvrait-il pour diviser les puissances capitalistes, afin de tirer profit d'une éventuelle guerre ? Les nouvelles recherches conduisent à une position nuancée : il est incontestable, à la lumière des archives soviétiques, que l'approche idéologique anti-capitaliste était essentielle à Moscou, comme au sein du mouvement communiste international.
En même temps il n'est pas exclu que Staline ait envisagé la possibilité d'une entente avec l'Ouest, en particulier la France, contre une Allemagne qu'il savait dangereuse. Mais cela aurait supposé que Paris reconnaisse à l'URSS pour le moins une sphère d'influence en Europe orientale.
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Henri Hauser (1866-1946) ; humaniste, historien, républicain
Séverine-antigone Marin
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 8 Juin 2006
- 9782840504573
Professeur d'Histoire économique à la Sorbonne durant l'entre-deux-guerres, Henri Hauser a laissé une oeuvre immense dans des domaines très variés : histoire de la Réforme, histoire économique et sociale des périodes moderne et contemporaine mais aussi histoire politique, histoire des relations internationales, géographie.
D'une façon générale Henri Hauser a enseigné et écrit dans de nombreux secteurs des sciences sociales. Il a d'ailleurs largement contribué à acclimater en France la théorie et la pratique du concept même de " sciences sociales " comme un ensemble pluridisciplinaire. On peut le considérer comme l'un des pères spirituels de l'École des Annales. La Prépondérance espagnole, l'un de ses grands livres, est un classique de l'historiographie française et témoigne de l'actualité de son oeuvre.
D'autre part les origines familiales d'Henri Hauser, sa vie et sa carrière, son engagement dans la crise de l'Affaire Dreyfus, apportent une contribution très éclairante à l'histoire de la place des Juifs dans la société française depuis la fin du XIXe siècle. Cette exceptionnelle personnalité a en outre joué un rôle important pendant la Grande Guerre dans le cadre de ses fonctions au ministère du Commerce et de l'Industrie.
Il a en effet contribué à définir les grandes lignes de la guerre économique, de la coopération interalliée, de la préparation économique et administrative de l'après-guerre. Universitaire accompli mais aussi homme de réalisations, grand érudit pleinement engagé dans son époque, patriote exigeant, en même temps ouvert sur le monde d'une façon exceptionnelle, polyglotte d'une culture réellement universelle, représentant achevé d'une pensée profondément libérale, si un homme mérite d'être considéré comme un exemple de grand universitaire et de grand savant, c'est bien lui.