Il y a une quarantaine d'années, lorsque des télévangélistes américains - tels Pat Robertson - se sont mis à hurler sur les ondes que les États-Unis deviendraient une nation et un empire chrétien, les esprits cultivés souriaient. Ce langage passait alors pour du racolage commercial, de l'esbroufe ou des coups de gueule sans conséquence. Aujourd'hui, l'influence politique de la droite radicale évangélique est devenue incontestable aux États-Unis. Près d'un tiers des Américains y adhèrent, à divers degrés. Elle possède des écoles, des journaux et des radios. Ses membres ont largement soutenu Donald Trump, et ils ne sont pas étrangers à l'assaut du Capitole de janvier 2021. Son langage autoritaire et ses appels à la domination totale ne sauraient donc plus passer pour des hyperboles.
Chris Hedges, journaliste réputé et lui-même pasteur presbytérien, juxtapose habilement enquêtes de terrain et réflexions historiques ou théologiques. Il dévoile ce mouvement et présente les motivations de ceux et celles qui y adhèrent, nous révélant leurs souffrances et leurs aspirations, ainsi que les ressorts idéologiques fascisants de cette droite religieuse.
Un tableau réaliste et précis d'une réalité qui glace le sang.
« La culture de l'illusion est une forme de pensée magique grâce à laquelle des prêts hypothécaires sans valeur se transforment en richesse, la destruction de notre assise manufacturière se transforme en possibilité de croissance, l'aliénation et l'anxiété se transforment en conformisme pétulant, et un État qui mène des guerres illégales et administre des colonies pénitentiaires où l'on pratique ouvertement la torture à l'étranger devient la plus grande démocratie du monde. » Avec son bonheur de façade et ses émotions fabriquées, la culture de l'illusion étend son emprise sur les États-Unis.
D'un salon de l'industrie de la pornographie à Las Vegas aux plateaux de la télé-réalité, en passant par les campus universitaires et les séminaires de développement personnel, Chris Hedges enquête sur les mécanismes qui empêchent de distinguer le réel des faux-semblants et détournent la population des enjeux politiques réels.
Le portrait qui s'en dégage est terrifiant : régie par les intérêts de la grande entreprise, la culture américaine se meurt aux mains d'un empire qui cherche à tirer un maximum de profit de l'appauvrissement moral, intellectuel et économique de ses sujets. Une nouvelle couverture pour un livre qui est malheureusement toujours et de plus en plus d'actualité.
Ancien correspondant de guerre et auteur de plusieurs essais, Chris Hedges «pense» ici son expérience des conflits armés en Amérique du Sud, dans les Balkans et au Moyen-Orient. Grâce à ses réflexions puissantes, saisissantes, il bouleverse nos idées préconçues et délivre une analyse profonde de l'attrait que la guerre peut exercer sur l'homme. Le sens qu'elle peut donner à la vie est une drogue dure. En relisant les classiques de la littérature sur la guerre et en critiquant ouvertement les positions et décisions de son pays, les États-Unis, Chris Hedges incite à enfin démasquer tous les mythes menant aux conflits armés.
Drawn from experience and interviews by war correspondent and journalist Chris Hedges, this book looks at the hidden costs of war, what it does to individuals, families, communities and nations. In fifteen short chapters, Chris Hedges astonishes us with his clear and cogent argument against war, not on philosophical grounds or through moral arguments, but in an irrefutable stream of personal encounters with the victims of war, from veterans and parents to gravely wounded American serviceman who served in the Iraq War, to survivors of the Holocaust, to soldiers in the Falklands War, among others. Hedges reported from Sarajevo, and was in the Balkans to witness the collapse of the Soviet Union. ; In 2002 he published
Chris Hedges mène une charge brutale contre la trahison des élites et la corruption des principales institutions de la gauche américaine. Dans un monde où règne la cupidité et face à la montée de l'État-entreprise et du capitalisme sans entraves, l'élite progressiste a sacrifi é l'essence de ses revendications sociales au profi t de son avancement personnel. Que ce soit dans les universités, le monde des arts, les médias ou l'appareil d'État, les progressistes, les socialistes, les syndicalistes, les journalistes indépendants et les intellectuels ont été bannis ou muselés par les puissances de l'argent. L'eµ ritement des institutions et des représentants de la gauche américaine crée un vide de pouvoir dont profi tent les spéculateurs, les profi teurs de guerre, les gangsters et les démagogues.
"La culture de l'illusion est une forme de pensée magique grâce à laquelle des prêts hypothécaires sans valeur se transforment en richesse, la destruction de notre assise manufacturière se transforme en possibilité de croissance, l'aliénation et l'anxiété se transforment en conformisme pétulant, et un Etat qui mène des guerres illégales et administre des colonies pénitentiaires où l'on pratique ouvertement la torture à l'étranger devient la plus grande démocratie du monde." Avec son bonheur de façade et ses émotions fabriquées, la culture de l'illusion étend son emprise sur les Etats-Unis.
D'un salon de l'industrie de la pornographie à Las Vegas aux plateaux de la télé-réalité, en passant par les campus universitaires et les séminaires de développement personnel, Chris Hedges enquête sur les mécanismes qui empêchent de distinguer le réel des faux-semblants et détournent la population des enjeux politiques réels. Le portrait qui s'en dégage est terrifiant: régie par les intérêts de la grande entreprise, la culture américaine se meurt aux mains d'un empire qui cherche à tirer un maximum de profit de l'appauvrissement moral, intellectuel et économique de ses sujets.
We now live in two Americas. One,now the minority,functions in a print-based, literate world that can cope with complexity and can separate illusion from truth. The other,the majority,is retreating from a reality-based world into one of false certainty and magic. To this majority,which crosses social class lines, though the poor are overwhelmingly affected,presidential debate and political rhetoric is pitched at a sixth-grade reading level. In this other America," serious film and theatre, as well as newspapers and books, are being pushed to the margins of society. In the tradition of Christopher Lasch's The Culture of Narcissism and Neil Postman's Amusing Ourselves to Death , Pulitzer Prize-winner Chris Hedges navigates this culture,attending WWF contests, the Adult Video News Awards in Las Vegas, and Ivy League graduation ceremonies,to expose an age of terrifying decline and heightened self-delusion.
The Christian Right disseminate their ideas on the alternative broadcast networks and through their own publishers and schools. With a step-by-step breakdown of how they started and where they are, the author conducts an on-the-ground reporting and produces a work of cultural and political anthropology, and a no-holds-barred polemic.
Presents a critique of both religious and secular fundamentalists, arguing that the former support discrimination and that the latter promote undue dependence on such morally neutral disciplines as reason and science.
Joe Sacco et Chris Hedges ont entrepris d'examiner les zones sinistrées des USA, ces régions qui ont été sciemment exploitées au nom du profit, du progrès et de l'avancée technologique. Ils ont voulu montrer à quoi ressemblait la vie des populations dans ces endroits où les lois du marché régnaient en maître, où les êtres humains et la nature furent exploités avant d'être ensuite abandonnés afin d'en tirer un maximum de profits. Ils ont voulu voir ce que l'idéologie du capitalisme décomplexé signifie pour les familles, les villes, les travailleurs et l'écosystème. De la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota aux militants d'Occupy Wall Street, les auteurs dressent un constat peu optimiste sur l'Amérique contemporaine, celle dont le taux de pauvreté est le plus élevé des pays industrialisés.
La civilisation industrielle est en train de détruire la Terre ; le nier, c'est subir la domination d'une idéologie dont l'ambition est d'annihiler le vivant ou de le réduire en esclavage. Ce recueil de textes porte sur le changement de stratégie et de tactiques qui doit se produire si nous voulons construire une résistance efficace. Il y est question d'interposer nos corps et nos existences entre le système industriel et toute vie sur la planète. Il y est question de contre-attaque.
Les institutions politiques s'écroulent, aux États-Unis comme ailleurs, créant un vide que comblent les formes les plus dangereuses et délirantes d'extrémisme. Nos sociétés ont fait le deuil de la démocratie sociale. Les élites, de gauche comme de droite, ont été aspirées par des technocraties et ne suscitent plus qu'un ressentiment dont l'intensité va grandissant. Cette colère des classes exploitées se déchaîne, et surgissent de partout les charlatans prêts à la canaliser pour protéger les puissances régnantes.
C'est ainsi que Donald Trump est devenu celui qui sera probablement le candidat Républicain aux prochaines élections, que Marine Le Pen gagne en respectabilité, et que partout se répandent l'anxiété et la peur. Les signes ne trompent pas : l'âge des démagogues est arrivé.