Catherine Francblin
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Bernar Venet : toute une vie pour l'art
Catherine Francblin
- Gallimard
- Temoins De L'art
- 14 Avril 2022
- 9782072821578
Bernar Venet est un artiste français célèbre dans le monde entier, en particulier pour ses gigantesques sculptures d'acier dressées dans l'espace public. Né en 1941 dans une famille modeste des Alpes-de-Haute-Provence, très tôt passionné par l'art, il se hisse brillamment au sommet de son métier - d'abord à Nice où il se lie d'amitié avec Arman, puis à New York où il s'installe en 1966 et où il sera l'un des inventeurs de l'art conceptuel.
Catherine Francblin a eu accès aux archives conservées à la Fondation Venet dans le Var et aux innombrables lettres que l'artiste a adressées à sa mère, dans lesquelles il décrit les développements de sa carrière, ses rencontres avec des figures majeures, de Marcel Duchamp à Andy Warhol et Christo. S'appuyant également sur ses entretiens avec lui, l'autrice éclaire et explique les différents tournants dans l'art et la vie d'un homme qui, porté par l'ambition de se surpasser, se réinvente sans cesse.
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Jean Fournier ; un galeriste amoureux de la peinture
Catherine Francblin
- Hermann
- 24 Octobre 2018
- 9782705697389
Jean Fournier fut, de 1954 à 2006, l'un des plus importants directeurs de galerie d'art contemporain en France. Amoureux de la peinture, il a accompagné, dès leurs débuts, des artistes majeurs, tel Simon Hantaï, et révélé le travail des Américains de Paris, héritiers de l'expressionnisme abstrait : Joan Mitchell, Sam Francis, Shirley Jaffe, James Bishop. Dans sa galerie rue du Bac, puis rue Quincampoix, il fait découvrir une nouvelle génération de peintres, comme Claude Viallat, Pierre Buraglio, Bernard Piffaretti. Les collections publiques françaises (Centre Pompidou, en tête) sont riches des oeuvres de ceux qu'il a défendus et un regard sur les grandes collections privées des années 1970 et 1980 témoigne de sa réelle influence. Sa perspicacité lui fit épouser la cause d'artistes, certes peu nombreux, mais triés sur le volet, dont il avait pressenti très tôt qu'ils feraient partie des figures de premier plan. Sa probité exemplaire lui valut l'estime de toute la profession. Un demi-siècle d'art porte à jamais la trace de son action.
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Deux pères juifs est un récit autobiographique qui évoque l'enfance de l'auteure, confrontée à l'absence de son père, disparu dans la Shoah quelques semaines avant sa naissance.
Doté de remarquables qualités littéraires, le texte mêle habilement, en un va-et-vient permanent, le récit personnel et l'histoire collective. Élevée par une mère réfugiée dans le silence et un beau-père, rescapé d'Auschwitz, qui aspire à aller de l'avant, l'enfant ne trouve aucune réponse à ses interrogations sur le drame vécu par les siens. Bien des années plus tard, les écrits des historiens et des témoins du génocide viennent emplir ce vide. Ils alimentent un besoin de savoir inassouvi dont la violence sous-tend l'écriture de ce livre, composant une chronique du martyre bouleversante qui s'agrippe au lecteur de toutes parts pour ne plus le lâcher.
Profondément originale tant par la position de l'auteure « entre deux pères » que par sa quête des traces de son histoire intime à la lumière des faits et événements relevant de la grande Histoire, la démarche de Catherine Francblin interpelle chacun avec vigueur. Son rappel détaillé, martelé, de la barbarie nazie a valeur de mise en garde dans un monde au sein duquel le travail de civilisation s'avère sans fi n.
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La collection Stein : un regard sur l'art italien
Catherine Francblin
- Art edition
- 19 Mai 1999
- 9782905986160
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Yves Klein intime
Catherine Francblin, Denys Riout, Didier Semin
- In fine
- 2 Novembre 2022
- 9782382030844
Célèbre pour ses monochromes et pour le fameux bleu outremer qu'il a fait breveter (International Klein Blue), Yves Klein (1928-1962) est assurément l'un des protagonistes de l'art de la seconde moitié du XXe siècle. Judoka émérite, organisateur d'« actions-spectacles », Yves Klein a transformé ses modèles en « Pinceaux vivants », réalisé des « Peintures de Feu », imaginé des oeuvres immatérielles et participé à sa manière à la conquête de l'espace. Il a également beaucoup écrit et son activité est documentée par des photographies, des films et des enregistrements sonores. Ainsi l'artiste a bel et bien construit son propre mythe, la création de son oeuvre ne faisant qu'un avec la création de soi.
Mettant en regard ce récit public avec la dimension plus personnelle et intime de son oeuvre, cet ouvrage explore les liens entre le vécu de l'artiste et ses créations. Au fil des pages, ce livre nous invite parmi les intimes d'Yves Klein - ses parents, peintres, ses modèles et collaboratrices, son cercle d'amis avec lesquels il échange et crée - afin d'explorer de près sa vision de l'art, son sens de l'humour, ses relations avec la religion et la spiritualité, jusqu'à son aspiration ultime vers l'« immatériel ». -
Belles ! belles ! belles ! les femmes de Niki de Saint Phalle
Marianne Le Métayer, Catherine Francblin, Collectif
- Vallois
- 29 Avril 2022
- 9782954287164
Conçu sous la forme d'un « magazine féminin », le catalogue Belles ! Belles ! Belles ! Les femmes de Niki de Saint Phalle est consacré à la représentation du corps des femmes dans l'oeuvre novatrice, féministe et avant-gardiste de Niki de Saint Phalle.
« Lacan prétendait que LA femme n'existe pas. Il devait connaître Niki de Saint Phalle. Car dans le travail de l'artiste non plus la femme n'est pas une, mais plusieurs. Grandes et musclées, empâtées et poilues, vieilles et fragiles, mégères immondes, mariées sylphides, femmes-pot, femmes-ventres écorchées vives, géantes légères dansantes et tourbillonnantes, matrones blanches, matrones noires, Niki a tourné le dos au beau idéal pour peindre et sculpter tous les types de femmes possibles et impossibles, toutes sortes de morphologies féminines hors-normes, dérangeantes, attestant que le beau est toujours bizarre. Traiter du féminin, en effet, exposer ses angoisses et ses révoltes, ses rêves, sa puissance et sa poésie, revient toujours pour l'artiste à mettre en scène des corps. (...) Tout ce qu'il est donne´ aux femmes de vivre s'incarne alors dans ses figures qui dérogent aussi bien aux schémas ordinaires de la représentation qu'aux principes solennels consacrés par la morale sociale. L'habitude de partager l'oeuvre de l'artiste en périodes, et notamment entre un avant et un après l'irruption des Nanas, a fait perdre de vue l'importance qu'elle attache, le sens qu'elle donne à l'exposition des multiples corps des femmes, qu'ils souffrent ou saignent comme ceux des parturientes ou qu'ils respirent la sante´. Leur présentation côte à côte sous un même intitulé dit l'importance qu'il convient d'accorder à ses portraits protéiformes et singuliers de la gent féminine si l'on veut comprendre ce que sont, ce que pensent, ce que veulent les femmes selon Niki de Saint Phalle.
Rappelons (...) les mots de la créatrice adressés à la « belle prisonnière des apparences » qu'était sa mère : « Moi, je montrerais tout. Mon coeur, mes émotions ». Montrer. Et donc voir. Tout voir de cet art qui, sans délaisser le registre esthétique, hisse haut les couleurs de la rébellion en faisant chaque fois le choix d'une opposition absolue aux canons, aux règles, aux codes en vigueur. Niki n'a de cesse de s'affranchir des conventions. Tous les moyens sont bons pour échapper à ce qu'elle nomme « l'art de salon » : la démesure des sculptures transformées pour certaines en espaces habitables ; leur aspect parfois fruste ou bancal ; la difformité, voire la monstruosité de ses créatures ; la vulgarité de leur allure et de leur accoutrement ; leur obscénité souvent ; leur dimension comique ou enfantine, manière de taquiner la prétention traditionnelle de l'art à la respectabilité... Ajoutons à cela l'orientation narrative et largement autobiographique de son travail qui fait peut-être de Niki de Saint Phalle une artiste à part, mais nullement une artiste ignorante des ruptures formelles et des enjeux de son temps. (...) Il est temps d'affirmer la place capitale de la démarche de Niki de Saint Phalle au sein de l'histoire de l'art. Menant combat contre l'uniformisation du regard et du goût, elle a oeuvré à l'avant-garde d'un mouvement qui, en tissant entre l'art et la société une étroite relation, a contribué à changer la vocation de l'art. ».
Catherine Francblin.
Nouvelle édition du catalogue initialement publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois du 8 septembre au 21 octobre 2017. -
Proweller, le vif du sujet
Catherine Francblin, Elisabeth Brami, Emanuel Proweller
- Courtes et longues
- 2 Septembre 2021
- 9782352902966
Ne´ en Pologne en 1918, rescape´ de la Shoah, Emanuel Proweller s'installe a` Paris en 1948. Il expose dans de prestigieuses galeries avec ses toiles abstraites mais son retour à la figuration va déclencher l'incompréhension générale. À la fin des années 1970, si son travail est reconnu comme précurseur de la figuration narrative, il reste relativement inconnu du grand public.
C'est pourquoi galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois lui accorde une exposition d'envergure. Le catalogue Proweller, le vif du sujet, en coédition avec la gelerie, accompagne ce grand événement et propose au public un regard neuf sur ce peintre oublié des manuels d'histoire de l'art. Ses couleurs et ses formes se posent comme à contre-courant de son époque, mais résonnent de façon extraordinaire aujourd'hui.