Blaise Hofmann
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Les débats sur l'usage de produits phytosanitaires dans l'agriculture défraient régulièrement la chronique. Qui a raison ? Les paysans, pris en étau entre urgence écologique et impératifs de rentabilité, que l'on soupçonne d'empoisonner la terre, pourtant leur principal outil de travail ? Ou les citadins qui exigent l'interdiction des pesticides mais ne savent pas distinguer un épi d'orge d'un épi de blé ?
Fils et petit-fils de paysans, Blaise Hofmann décide, au tournant de la quarantaine, de revenir vivre à la campagne. L'écrivain voyageur emprunte les voies du reportage sur le terrain et de la réflexion personnelle pour partir à la rencontre d'un monde agricole qui se révèle, contre les idées reçues, en constante réinvention de lui-même. -
Né en 1978, Blaise Hofmann est l'auteur de Billet aller simple, un récit de voyage à travers l'Asie et l'Afrique, ouvrage très remarqué en suisse romande (L'Aire).
Un été berger dans une vallée alpine, Blaise Hofmann romance son expérience avec Estive. Une suite d'images, de situations, de rencontres et de réflexions constitue ce texte hybride. Truffé de références littéraires, contemplatif et résolument moderne, ce carnet de route fait partager au lecteur l'expérience d'un jeune homme qui se trouve confronté à la dureté et à la beauté de la vie des paysans et des bergers, et qui s'interroge sur l'écologie, l'exotisme des métiers ruraux et la solitude. Bien que cette histoire soit vécue, il ne s'agit pas d'un témoignage mais bien d'un texte littéraire. Blaise Hofmann confirme son talent avec cette oeuvre à l'écriture fragmentée, tour à tour incisive, cumulative, ample, ironique, argotique et populaire.
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Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l'écrivain-voyageur Blaise Hofmann s'en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c'est surtout l'émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu'elles se trouvent.
C'est l'occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes. Voici le récit d'un anti-héros faisant l'éloge de l'ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu'ébloui, même quand un virus s'impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d'avant la pandémie de Covid-19.
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Discret, plutôt taiseux, Blaise Hofmann va à la rencontre des Marquises : ses gens, leur nature et celle dans laquelle ils vivent. Ce sont les enfants de ceux qui sont arrivés de la métropole dès le début du XIXe siècle, ont écrit sur les Marquises et que Blaise Hofmann a lus. Leurs petits-enfants sont encore là, Ho man les écoute et c'est un récit sur leur récit qui émerge, souvent vertigineux.
L'oeil de Blaise Hofmann montre de l'exotisme là où on ne l'attend pas, tandis que les images d'Epinal sont passées au scalpel. Le lecteur assiste à la collision de deux mondes, celui de l'Occidental, celui de l'autochtone, lui aussi sujet qui regarde et observe l'étranger venu jusque chez lui. La nature est très présente dans le récit, aussi belle que dure, un vrai personnage à part entière.
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Juillet 2014 - juillet 2018 : le récit de quatre années dans la fabrique de la Fête des Vignerons 2019. En marge du gigantisme de cet événement, ce livre donne le point de vue intime de Blaise Hofmann, l'un des deux librettistes du spectacle. Voici dévoilées les coulisses à hauteur d'homme : de la première audition aux répétitions, en passant par les lectures, les archives, les rencontres avec les vignerons, les collaborations artistiques, la lente maturation des textes... C'est également durant cette période que l'écrivain voyageur reprend le petit domaine viticole de son père. Blaise Hofmann ouvre grands les yeux et les oreilles, tout autour comme à l'intérieur de lui-même. On assiste à une forme « d'exotisme du proche », un genre dans lesquel excelle l'auteur depuis Estive.
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Ce pourrait être un scénario de road movie, c'est le chemin choisi un beau matin par la narratrice qui décide d'une rupture dans sa vie, d'un départ sans objet ni moyens. Dès lors un long ruban d'asphalte se déroule devant sa bicyclette, chaque tour de roue la mène un peu plus loin, les campagnes et les bourgs défilent comme un monde irréel tandis que quelques mots échangés avec les habitants l'ancrent dans la réalité. L'arrivée à Paris se transforme en un séjour d'une saison où gravitent, dans une ivresse de rencontres, des gueux, des amicaux, des indifférents, des malheureux, un monde où elle pratique l'autodérision et la compassion. Un nouveau départ l'emmène à la mer, là où se dissolvent toutes les volontés. Dans une écriture brillante, l'auteur fait vivre une héroïne qui s'échappe de sa vie comme un électron échappe à son orbite pour devenir libre.
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Chroniques du tour de la Méditerranée par voie de terre En 2008, durant six mois, l'écrivain Blaise Hofmann a fait le tour de la Méditerranée en livrant ses impressions (textes et photos) dans des chroniques hebdomadaires et un blog hébergé par le quotidien 24 Heures. Ainsi, de Lausanne à Lausanne, en passant par Marseille, Barcelone, Tanger, Alger, Tunis, Tripoli, Alexandrie, Beyrouth, Lattaquié, Anamour, Bodrum, Athènes, Tirana, Zagreb..., aller contre la balkanisation des rivages, l'Europe forteresse, l'islamisme obstiné, ce côte à côte devenu face-à-face, narguer les frontières, accoster ceux que l'on n'entend pas depuis l'autre rive et retranscrire le chant de la mer du « Milieu des Terres ». La Méditerranée incarne les plus grandes peurs comme les plus beaux espoirs. Elle mérite qu'on s'y attarde un peu. Descriptions et poésies se confondent pour un récit au plus près du réel EXTRAIT Comment intégrer deux jours d'autostop dans une telle interface ? Je n'y connais rien en cylindrées, n'ai jamais su raconter les paysages et n'aimerais pas trahir des discussions kilométriques. À défaut de mieux, dans cinq véhicules en migration, ne retenir que ce qui touche... à la migration. Marseille. Au rond-point de l'Arc de Triomphe, je tends le pouce, une Audi ouvre une portière. Nuque et crâne de légionnaire, Vincent est un pilote de char en stage à la base de Cassis. Il peut me pousser jusqu'à Nîmes. En mission en Côte d'Ivoire, il se souvient de croyances exotiques : les Africains croient que porter des bouts de cuir autour du cou suffit à faire fuir les balles. Le souvenir le plus marquant de la République centrafricaine ? Me faire tirer dessus. Ce sont les souvenirs africains de Vincent, qui, en dehors de ces deux missions, n'est jamais sorti de France. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE - « Blaise Hofmann, jeune écrivain lancé, pour six mois, dans un périple qui lui a fait faire le tour de la grande bleue a vu beaucoup de gens et de choses, saisies par une écriture claire et vive. » - Jean-Louis Küffer, 24 heures - « Dans ce panorama de 200 pages de textes et de photos, on peut retrouver une réalité bien vivante des régions de la Méditerranée. Des scènes spontanées, vraies, qui racontent le monde autour de la Méditerranée. Des textes descriptifs et poétiques avec à la fois des détails, des nuances et une grande sensibilité. Un voyage coloré et animé, riche d'enseignements et de partages. » - Jean-Marc Theytaz,Le Nouvelliste - « Blaise Hofmann trouve les mots justes pour dire la route, pour évoquer toutes ces rencontres, ces visages. Avec, toujours, un regard et un sens de la formule très affûtés. » - Eric Bulliard, La Liberté - « Blaise Hofmann a parcouru en 6 mois trois mille ans d'histoire. Un défi colossal. » - Eliane Hindi, L'omnibus A PROPOS DE L'AUTEUR Né en 1978, Blaise Hofmann a reçu le Prix Nicolas Bouvier 2008 à Saint-Malo pour Estive, carnet de route en haute vallée alpine. Il est également l'auteur d'un récit de voyage en Asie et en Afrique, Billet aller simple, et d'un roman, L'Assoiffée.
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« Cette femme a un visage caressé par les anges » disait de Capucine Cosmopolitan . Blaise Hofmann part sur les traces de ce mannequin adulé dans les années quarante et cinquante, ensuite actrice pour Fellini, George Cukor ou Mankiewicz. Il la cherche à Saumur, sa ville de jeunesse, puis à Paris, Hollywood et Lausanne pour mieux lui prêter sa voix. Ce livre est aussi le récit d'une enquête, du chemin vers une femme qui fascine un jeune homme né en 1978, c'est l'histoire du droit qu'il se donne à s'imaginer ce qu'elle pense et éprouve. Roman biographique, Capucine est l'histoire d'un faux conte de fée qui se terminera violemment à Lausanne. C'est aussi le portrait de l'écrivain au travail qui tricote entre réel et imagination.
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Courir après la pluie rassemble les photographies de Magali Koenig réalisées entre 1988 et 2017 au cours de treize voyages en Russie. Séduite par la découverte de Moscou et l'esprit du peuple russe, la photographe suisse part sur les traces d'Anton Tchekhov ou à la recherche d'un décor d'Andreï Tarkovski. Elle s'imprègne de la beauté des lieux, bercée par la lenteur des anciens pétroliers qui naviguent sur la Lena. Elle embarque à Oust-Kout et descend le fleuve jusqu'à Yakoutsk. De ses voyages, elle rapporte des images qui évoquent la beauté d'un presque rien, l'attente avant la fête, le souvenir d'une rencontre.
En écho, l'écrivain Blaise Hofmann illustre en vingt-cinq poèmes un périple en Russie effectué en 2002. Ses mots dialoguent avec les photographies de Magali Koenig ; ils restituent le peu que l'on se sent être l'autre bout du monde, les surprises au contact d'une autre culture, à quel point le partage de pirojkis et d'une vodka unit.
Deux façons de sentir le temps s'"tirer dans l'immensité russe. -
Les mystères de l'eau
Blaise Hofmann, Rémi Farnos
- La joie de lire
- Encrage
- 22 Novembre 2018
- 9782889084333
Naïa a tiré au sort en classe « l'eau » comme sujet d'exposé. Cela ne l'emballe pas... mais alors pas du tout ! Elle va pourtant petit à petit se laisser prendre au jeu. Biologie, géographie, philosophie, théologie... Naïa va explorer toutes les facettes de cet élément fascinant et indispensable à toute vie, l'eau. En interrogeant des professeurs émérites de l'UNIL, tous spécialistes dans leur domaine (et même le prix Nobel de chimie, Jacques Dubochet !), elle va découvrir plein de choses et partager avec le lecteur ses savoirs fraîchement acquis.
Bref, un petit livre de vulgarisation (conçu en collaboration avec l'Université de Lausanne) très intelligent, très bien écrit, absolument passionnant... à mettre entre toutes les mains, grandes et petites !
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Léman ; bien plus qu'un lac
Blaise Hofmann, Claude Dussez, Vincent Guignet
- Glenat
- 12 Novembre 2020
- 9782344038789
Le Léman est au-delà des mots. Lago di Losanna, Genfersee, Lac Léman, Lake of Geneva : le nommer, c'est vouloir le posséder et c'est déjà le trahir. Il faut laisser parler les images.S'ils photographient le plus souvent des sujets bien différents, Claude Dussez et Vincent Guignet ont une même inclination pour les démarches légèrement décalées. Ce goût commun leur permet de raconter des histoires nouvelles sur des lieux connus de tous.
L'envie de travailler à deux s'est imposée, tant leurs regards sont complices et complémentaires. Le Léman leur est apparu comme une évidence car il rassemble autant de lieux emblématiques que de personnages truculents.Ils ont choisi de se laisser porter par les contours de ce lac, de rebondir de rencontre en découverte, pour cerner les endroits et les gens qui rendent ce lieu hautement symbolique.
Leur travail photographique joue du champ-contrechamp aussi bien que des visions parallèles. Il est relevé de textes de l'écrivain Blaise Hofmann, qui ponctuent avec malice et poésie cette fresque lémanique inédite.
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Dans ce cours roman illustré, Blaise Hofmann s'est mis dans la tête de Jeanne, 11 ans, figurante dans le spectacle de la Fête des Vignerons, désormais inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO. Il raconte avec humour et tendresse, le stress, la fatigue, le découragement du matin... mais surtout l'enthousiasme du soir ! On y apprend aussi l'histoire de la Confrérie des Vignerons, la tradition de ses fêtes et les enjeux actuels de cet événement mondial. Avec simplicité et émotion, au travers de la vie d'une jeune fille et de sa famille, il rend hommage à tout un pays, une histoire, un savoirfaire.
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Depuis 1797, le temps d'un été par génération, la place du Marché de Vevey accueille la Fête des Vignerons : une arène de 20 000 places, 400 000 spectateurs, 5 000 figurants et 1 000 choristes. Pour la première fois de son histoire, le livret du spectacle a été écrit à quatre mains.
On retrouve dans les poèmes qui composent le spectacle 2019 le cycle des saisons, les hommes et les femmes qui travaillent la vigne. À la manière d'une treille, il entremêle le régional et l'universel, le traditionnel et le contemporain, le concret et l'onirique. C'est un éloge des sens, de la lenteur, du vivre ensemble, du retour à la nature, du « repaysement».