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«On ne voit pas avec ses yeux (ou seulement un peu), mais avec sa langue, son oreille, sa mémoire des mots (peut-être aussi bien son odorat). Toute image est déjà discours».
À la manière de son émission «Palettes», Alain Jaubert nous propose une lecture de vingt célèbres tableaux parmi lesquels La Vierge au chancelier Rolin de van Eyck, Les portraits d'Hélène Fourment de Rubens, L'Astronome de Vermeer, Le Bain turc d'Ingres, Montagne Sainte-Victoire de Cézanne, La Chambre d'Arles de Van Gogh ou encore Nu descendant un escalier de Duchamp.
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" C'est une histoire d'amour, comme la plupart des histoires.
Enfin d'une certaine forme d'amour, tout le monde ne s'entend pas sur le mot, n'est-ce pas ? Avec de vrais personnages qui existent et à qui, je crois, il vaudra mieux que je donne de vrais faux noms. Et ça parle aussi d'un lieu que tout le monde connaît et qui fait rêver, Pompéi. Ainsi il est normal que ça commence avec le Vésuve, car peut-être que tout finira avec lui. " Lors d'une nuit d'été à Naples, un homme et deux femmes se glissent dans les ruines de l'ancienne Pompéi.
Ils vont se prêter en toute innocence à divers jeux amoureux, entrecoupés de récits dignes des Mille et Une Nuits. Magie du lieu, érotisme et talent romanesque se conjuguent pour faire de cette érudite Nuit à Pompéi un appel à la sensualité.
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Un jeune marin à peine sorti d'une adolescence rêveuse fait escale à Valparaiso vers la fin des années cinquante. Port mythique, vénéré par les marins du monde entier, célèbre pour ses légendes, ses chansons, sa proximité relative avec le cap Horn, ses navires, ses escaliers entremêlés, ses ruelles labyrinthes, ses ascenseurs rouillés, ses bordels crasseux, la ville est aussi une sorte de piège, un bout du monde où l'exil et l'esprit d'aventure sont poussés à l'extrême, une expérience à sens unique dont on ne ressort pas indemne. À quai ou agrippé à l'échine des vagues, le héros de ce roman laisse derrière lui de formidables moments de vie, un sillage grouillant et étourdissant, une porte ouverte sur l'univers des sens. Il ne reste plus au lecteur qu'à s'embarquer pour partager cette course des tropiques.
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Un soir de l'été 1875, deux très jeunes gens, un Français et un Polonais, se rencontrent sur le Vieux-Port de Marseille au temps de sa splendeur. Ils sont profondément marqués par l'Odyssée, par Victor Hugo, par Jules Verne et surtout par Baudelaire. Ils rêvent d'aventures, de mers lointaines, de déserts ou de tempêtes, de peuples sauvages... L'un deviendra un célèbre poète français, connaîtra l'exil, l'errance, avant de revenir mourir dans la cité phocéenne. L'autre, marin pendant vingt ans, se métamorphosera en l'un des plus grands romanciers britanniques du XX? siècle. Leurs vies offrent de troublants parallèles, au coeur d'une Histoire mouvementée, de la Commune à la Grande Guerre. Leurs destins croisés composent un vrai roman d'aventures et d'inquiétude. Au lecteur de deviner les noms de ces deux personnages.
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La Nef des fous de Jérôme Bosch, La Diseuse de bonne aventure de Georges de La Tour, La Liseuse à la fenêtre de Johannes Vermeer, Comédiens italiens de Jean Antoine Watteau, Le Rhinocéros de Pietro Longhi, Le Désespéré de Gustave Courbet, Le Meurtre de Paul Cézanne, La Guerred'Otto Dix, L'Énigme de la fatalité de Giorgio De Chirico, Jeune fille devant un miroir de Pablo Picasso... Autant de tableaux fameux qui gardent cependant leur part de mystère. Comment sont-ils nés ? Pourquoi sont-ils entrés en résonance avec leur époque ? Pourquoi continuent-ils à nous fasciner ? Peut-on y retrouver les intentions initiales des artistes ? À quels détails particuliers réagissons-nous aujourd'hui ? En bref, comment «lire» les images du passé ? Dans le prolongement de la célèbre collection de films «Palettes», une nouvelle série d'enquêtes d'Alain Jaubert.
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Alain Jaubert, acteur et observateur, décrit sous forme romanesque sa déambulation dans le Paris de mai 68. Des histoires d'amour, des rencontres avec des personnages célèbres - jamais cités nommément, le lecteur les reconnaîtra grâce à un générique final (avec par ordre d'apparition) -, des déambulations d'une barricade vers une autre barricade, et des pavés... bien sûr !
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D'Alice à Frankenstein ; lumière de l'image 2
Alain Jaubert
- Folio
- Folio
- 22 Septembre 2011
- 9782070443918
Du portrait d'Alice et Lorina Liddel par Lewis Carroll aux photographies de tournage de La Fiancée de Frankenstein de James Whale, en passant par la Jeune fille au miroir de Titien, la Mort de Germanicus de Nicolas Poussin, la Madeline impénitente de Georges de La Tour, la Statue équestre de Louis XIV du Bernin jusqu'au Bocal d'olives de Chardin et au portrait de Mr and Mrs Andrews de Thomas Gainsborough
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«Pourquoi ne pouvons-nous pas voler comme les oiseaux ? Les êtres humains sont parfaits, ils ont cinq sens, ils peuvent parler toutes sortes de langues, ils ont des membres adaptés à la marche et à la course, façonnés pour se saisir de n'importe quoi et utiliser n'importe quel instrument. Ils peuvent tourner la tête et regarder dans toutes les directions, ils sont capables de faire des milliers de choses très différentes mais... Mais ils ne peuvent pas voler ! Ce serait pourtant la chose la plus joyeuse du monde. Souvent la nuit, il vole. Sans ailes, sans rien. Ça se passe très bien, couvertures et draps se soulèvent, il flotte un peu au-dessus de son lit, la fenêtre s'ouvre toute seule, il glisse comme une plume dans la cour, il monte à la hauteur des toits, il est emporté lentement, il franchit les toits du théâtre, il voit sa rue, son quartier, il glisse vers la Seine, ses ponts, il n'a pas besoin de se diriger, un vent léger souffle qui l'entraîne tranquille, il monte, il redescend quand une cour ou un jardin lui plaisent, il se sent toujours porté, il remonte, rase les façades noires, file devant les fenêtres allumées, la sortie des théâtres et des cinémas, les gens lèvent la tête, rient, lui font des signes de la main, il continue, survole le métro aérien, les péniches, les bateaux-mouches, les Halles avec tous les marchands qui préparent leurs étalages pour le matin, il revient vers la tour Eiffel, tourne autour, Paris lui appartient, puis son quartier, sa cour, sa fenêtre ouverte, il retrouve toujours son lit.»
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Comment écrire sur Casanova, qui s'est lui-même chargé de tout dire sur ses aventures, périlleuses, amoureuses, rocambolesques, dans Histoire de ma vie ?
Jaubert relève brillamment le défi en un récit composé d'une trentaine d'historiettes, pièces de théâtre, dont Casanova est le héros, faisant fi de la chronologie et empêchant ainsi l'ennui dont son sujet aurait eu horreur. L'insatiable curiosité de l'auteur ne se hausse jamais du col et permet de décrire, au détour d'une phrase, une anecdote incroyable, une nouvelle péripétie. Venise est partout, dans ses prisons où Casanova a tant souffert, dans les gondoles, dans les bordels, dans les salons où l'on pratique la magie. Casanova est hanté par le sexe et l'on découvre cent portraits vifs de jeunes charmeuses. Mais il manie l'humour avec verve, même à ses dépens. Le corps est là, décrit dans ses fonctions les plus nobles comme les moins ragoûtantes. Le lecteur est bousculé par ce fil sans cesse rompu, repris, rabouté, et est entraîné inexorablement dans un univers de poète, un peu truand, drôle, souvent sentimental.
Venise au XVIIIe siècle sert de toile de fond à ces tableaux. Les récits d'Alain Jaubert forment un portrait diffracté, inoubliable, d'un homme extraordinaire, un prince des Lumières fragile et attachant.
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La moustache d'Adolf Hitler et autres essais
Alain Jaubert
- GALLIMARD
- L'infini
- 1 Septembre 2016
- 9782070197347
«"Pour ce qui est du je-ne-sais-quoi dont les traits sont plus marqués, il est presque universel : il fait son impression sur le sentiment même du vulgaire, qui en est touché, bien que ce soit ordinairement sans y réfléchir", écrit Gracián.
Voici donc de l'inconscient avant la lettre : la moustache serait-elle un je-ne-sais-quoi?
Répondre à une question par une question est bien sûr une insulte à la raison, à moins d'être en présence d'un Socrate, mais peut-être les images - photos, films, caricatures, affiches, graffitis - ne se laissent-elles pas prendre à la logique des textes. Elles ne permettent pas non plus de réduire la tyrannie obsédante d'un visage à des équations. Les images renvoient à d'autres images, et le visage d'Adolf Hitler, aussi laid et comique soit-il, appartient à une histoire de la peur et de la séduction, à une histoire du sacré et de la profanation des idoles, en un mot à une histoire des images qui reste en grande partie à écrire.» Alain Jaubert.