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Céline Lapertot
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Des beaux jours qu'à ton front j'ai lus : Vie de Marceline Desbordes-Valmore
Céline Lapertot
- Viviane Hamy
- Litterature Francaise
- 15 Janvier 2025
- 9782381401928
J'ai été tour à tour la Notre-Dame-des-Pleurs, la gracieuse ignorante, le bon Marceline ou la sainte femme, aux yeux de madame de Launay et d'Anatole France, qui, pour je ne sais quelle raison, m'aimaient, le «Génie féminin» célébré par Victor Hugo lui-même, j'étais, selon Balzac, de son pays, celui des larmes et de la misère. J'ai inspiré Henri de Latouche et Lamartine, j'ai enfilé comme une seconde peau les plus grands rôles des tragédies et des drames. J'étais une femme de lettres, n'en déplaise à certains. Dites-moi que c'est l'image que vous retiendrez de moi ; jolie, sans excès, se tenant sage, les coudes sur son bureau, devant une liasse de feuilles couvertes de rimes et de ratures. L'image d'un être que la passion n'a jamais fait reculer, sincère, même dans ses erreurs. En retraçant la vie de Marceline Desbordes-Valmore et en laissant apparaître les motifs fondamentaux auxquels une femme est confrontée à mesure qu'elle tisse sa vie, Céline Lapertot nous donne à lire la trame savante d'un incroyable parcours de tête et de coeur, touchant de candeur et de sourdes douleurs, criant de vérité.
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Elles se prénomment Séraphine, Blandine, Ina... On les appelle les Lionnes impavides. Elles débusquent les miliciens au coeur des forêts. Pourquoi craindre la mort ? La guerre civile leur a déjà tout pris. Combattantes impitoyables, il ne leur reste plus qu'une colère inextinguible et l'amour de leur pays. Leur force est indomptable. Quiconque tente de les asservir, elles le tuent.
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Les chemins d'exil et de lumière
Céline Lapertot
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 4 Janvier 2023
- 9782381401140
Je suis Karelle Dia, congolaise, enfant de la République française, éloquente, forte en gueule, que mon courage soit mon talent. Née d'un Ougandais et d'une Congolaise, Karelle a huit ans lorsque la guerre éclate à Kinshasa. Mère et fille se réfugient en France, pays de liberté, pour y vivre en paix. À ce premier exil du coeur s'ajoutent bientôt la difficulté et l'angoisse de se reconstruire et d'être acceptées. Animées par cette fierté et cette dignité qui font leur grandeur d'âme, elles s'arment de courage. Il faut les connaître, ces hôtels insalubres où l'on fait son beurre sur le dos de la misère humaine. Il faut les endurer, ces sinistres coups du sort, sans rien céder de ses rêves. Karelle en fera l'expérience. Et de ses combats naîtra la plus éclatante des victoires. Avec Les Chemins d'exil et de lumière, Céline Lapertot continue d'explorer avec justesse et pugnacité la veine sociale qui caractérise son oeuvre. Inspirée de la vie de l'une de ses élèves, l'auteure nous livre le roman d'une femme qui affronte son destin pour mieux éblouir le monde de sa lumière.
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Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre
Céline Lapertot
- Viviane Hamy
- Contemporains Hamy
- 16 Janvier 2014
- 9782878585902
Prix coup de coeur de la 25e heure du livre du Mans 2014 Imaginez l'histoire d'une violence. Celle que fait subir un père à sa fille, honteuse, intime, qui ne peut se dire ou qu'on ne veut pas entendre... Et je prendrai tout ce qu'il y à prendre est l'explication du silence dans lequel Charlotte - dorlotée jusqu'à ses sept ans puis soumise aux sévices de son père - s'est enfermée. C'est la jeune fille de dix-sept ans qui révèle le secret de son enfance. Elle a tué et elle doit témoigner. Sous la forme d'une lettre ouverte adressée à son juge, elle raconte, elle revendique son acte et en assume la responsabilité. Après s'être tue pendant si longtemps, comment s'exprimer, comment trouver les mots pour faire comprendre l'inavouable, l'innommable ? Charlotte a décidé que ce ne sera pas par le son de sa voix que le juge l'entendra mais bien par l'écho que renverra sa confession manuscrite... Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre bouleverse parce que Céline Lapertot a trouvé le rythme juste pour maintenir la tension dramatique qui en fait la force. Le lecteur reste auprès de Charlotte - Antigone moderne et fragile - à chaque instant. Il partage sa douleur, lui qui est le seul à la connaître... Prix coup de coeur de la 25e heure du livre du Mans 2014 Imaginez l'histoire d'une violence. Celle que fait subir un père à sa fille, honteuse, intime, qui ne peut se dire ou qu'on ne veut pas entendre... Et je prendrai tout ce qu'il y à prendre est l'explication du silence dans lequel Charlotte - dorlotée jusqu'à ses sept ans puis soumise aux sévices de son père - s'est enfermée. C'est la jeune fille de dix-sept ans qui révèle le secret de son enfance. Elle a tué et elle doit témoigner. Sous la forme d'une lettre ouverte adressée à son juge, elle raconte, elle revendique son acte et en assume la responsabilité. Après s'être tue pendant si longtemps, comment s'exprimer, comment trouver les mots pour faire comprendre l'inavouable, l'innommable ? Charlotte a décidé que ce ne sera pas par le son de sa voix que le juge l'entendra mais bien par l'écho que renverra sa confession manuscrite... Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre bouleverse parce que Céline Lapertot a trouvé le rythme juste pour maintenir la tension dramatique qui en fait la force. Le lecteur reste auprès de Charlotte - Antigone moderne et fragile - à chaque instant. Il partage sa douleur, lui qui est le seul à la connaître...
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Ce qu'il nous faut de remords et d'espérance
Céline Lapertot
- Viviane Hamy
- Contemporains Hamy
- 19 Août 2021
- 9782381400129
_ En lice pour le Prix du roman Fnac 2021 À 10 ans, Roger Leroy vit comme une trahison l'arrivée dans sa vie de son demi-frère, Nicolas Lempereur. C'est le début d'une haine que rien ni personne ne saura apaiser. Bien des années plus tard, Roger, garde des Sceaux d'un gouvernement populiste, oeuvre à la réhabilitation de la peine de mort. Nicolas, lui, est une véritable rock star, pacifiste et contre toute forme de discrimination. Un fait divers impliquant un pédophile récidiviste rallie bientôt l'opinion publique à la cause du garde des Sceaux, et la peine de mort est rétablie. Mais quand Nicolas est accusé du meurtre d'une jeune femme et clame son innocence, la querelle fraternelle qui l'oppose à Roger devient alors un enjeu sociétal et moral. Ce qu'il nous faut de remords et d'espérance est la chronique annoncée d'une tragédie contemporaine ; un roman coup de poing, criant de vérité.
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Ce qui est monstrueux est normal, c'est une phrase qu'elle écrira souvent, l'enfant devenue grande, sans savoir que cette litanie constituera le fil rouge d'un récit. Oui, ce qui est monstrueux est normal, pour un être jeune dont l'oeil s'habitue aux fissures dans les murs blancs et aux odeurs d'urine dans les couloirs d'immeubles. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, dit l'adage populaire, à peine conscient de son héritage. Rire de l'homme qui nous élève, chercher tout au fond de soi le respect qu'on lui doit, mais rire - un rictus qu'on n'effacera jamais - pour oublier qu'on voudrait lui balancer un bon coup de pied dans la nuque. Céline Lapertot se confronte à son passé. De ce combat nécessaire avec elle-même et de ses souvenirs est né ce texte qui n'est pas un livre comme les autres. Ce n'est pas une autofiction, c'est un récit autobiographique, un long cri plein de rage. Comment vivre - ou survivre - dans un lotissement en ruine, où règne partout l'odeur de la pisse ? Comment être une petite fille épanouie alors que votre beau-père glisse un doigt sous votre culotte, le soir ? Quelle femme peut-on devenir quand on perçoit sa mère comme une personne faible, dont on a honte, et qui a choisi de fermer les yeux sur les actes de son mari ? En racontant son enfance, l'auteur établit un lien entre celle qu'elle fut jadis - une enfant qui sourit en permanence pour cacher sa détresse et qui découvrira bien trop tôt que toutes les mères et tous les pères ne sont pas comme ceux des autres, pétris d'amour et de bienveillance - et la femme qu'elle est aujourd'hui - une jeune professeure passionnée par son métier, animée par une volonté farouche d'aider et de soutenir ses élèves au quotidien, tout en étant mère de deux enfants, et écrivain.
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Prix Baz'Art des mots 2018 « Cette sensation de fin du monde, quand tu as dix ans et que tu comprends, du haut de ton mètre vingt, qu'il va falloir abandonner la sécheresse de ton ocre si tu ne veux pas crever. Je serais restée des millénaires, agenouillée contre ma terre, si je n'avais pas eu une telle soif. Maman a caressé la peau de mon cou, toute fripée et desséchée, elle m'a vue vieille avant d'avoir atteint l'âge d'être une femme. Elle a fixé les étoiles et, silencieusement, elle a pris la main de papa. On n'a pas besoin de discuter pendant des heures quand on sait qu'est venu le moment de tout quitter. J'étais celle à laquelle on tient tant qu'on est prêt à mourir sur les chemins de l'abîme. J'étais celle pour laquelle un agriculteur et une institutrice sont prêts à passer pour d'infâmes profiteurs, qui prennent tout et ne donnent rien, pourvu que la peau de mon cou soit hydratée. J'ai entendu quand maman a dit On boira toute l'humiliation, ce n'est pas grave. On vivra. Il a fallu que je meure à des milliers de kilomètres de chez moi. »
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