Il est quand même tard pour appeler, je me rabats sur un SMS. Je dis à Nadia que je viens d'apprendre pour Alexandre et que je suis stupéfait, c'est le mot que j'emploie, il ne convient peut-être pas très bien mais j'ai du mal à trouver une formule adaptée. S'il était mort ou s'il avait subi un accident, ça viendrait facilement. On sait comment s'adresser à l'entourage des victimes, on sait quoi dire à ceux qui vont mal, à ceux qui souffrent. Mais qu'est-ce qu'on écrit à la femme d'un assassin ?
Prix du roman FNAC Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.
À travers une série de divagations pleines d'esprit et d'humour, Hollie McNish interroge le quotidien de nos vies et ses interdits, lutte contre toutes les injustices qui persistent dans notre société.
- Du tabou des règles aux diktats de la beauté, de l'expérience de la parentalité aux céréales anti-masturbation de Kellogg, Hollie McNish lutte contre les injonctions imposées par la société et questionne les différentes pressions exercées sur les femmes vis-à-vis de leur corps ou de leur sexualité.
- Entre poésie, récit et anecdotes personnelles, Hollie révèle les injustices de notre société. Sa vision enchantée sonde nos comportements et les décortique pour offrir des perspectives nouvelles de l'habiter poétiquement.
- Selon Kae Tempest, Hollie tend " les absurdités auxquelles nous sommes trop habitués et nous laissent voir le monde avec des yeux neufs. Sa poésie est galvanisante et belle. "
Le lendemain matin, je me suis levé. Je devais aller à l'école. Mais j'avais un truc qui me chatouillait au-dessus de la bouche. J'ai touché. Ca piquait un peu. Mais c'était doux aussi. Je suis allé dans la salle de bain. Je suis monté sur le rehausseur pour voir dans la glace. Et je me suis vu. Avec une moustache. J'ai souri. Je n'avais plus l'air de ce que j'étais. Je me suis dit : "Jean, ça te va bien." Rosalie Pierredoux, 8 ans, sent toute la tristesse du monde peser sur ses épaules. Un matin, sans prévenir, Jean Rochefort et sa moustache vont changer son regard.
Poétique, inventif, drôle, J'ai 8 ans et je m'appelle Jean Rochefort est le premier roman d'Adèle Fugère.
Après quinze ans d'éloignement, Agathe, scénariste à New York, retrouve Véra, sa cadette aphasique, dans la bâtisse du Périgord où elles ont grandi. Elles ont neuf jours pour la vider. Les pierres des murs anciens serviront à restaurer le pigeonnier voisin, ravagé par un incendie vieux d'un siècle.
Véra a changé, Agathe découvre une femme qui cuisine avec agilité, a pris soin de leur père jusqu'à son décès, et rétorque à sa soeur « Humour SVP » grâce à son smartphone dont elle lui tend l'écran.
C'est dans une campagne minérale qu'Elisa Shua Dusapin installe son quatrième roman, peut-être le plus personnel à ce jour. A travers un regard précis et sans peur, empreint de douceur, elle confronte la violence des sentiments entre deux soeurs que le silence a séparées.
En 2016, Elisa Shua Dusapin publie son premier roman aux éditions Zoé, Hiver à Sokcho (prix Walser, Régine Desforges, Révélation SGDL et lauréat du National Book Award en 2021). Suivent Les Billes du Pachinko (Prix suisse de littérature et Alpes-Jura) en 2018 et Vladivostok Circus en 2020 (sélection Prix Femina). Ses trois romans sont traduits dans le monde entier.
«Il n'était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l'épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ? Elle s'excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien. Mais il insista et il la tira vers la piste.» Quand Madeleine, beauté discrète et mélancolique des années cinquante, quitte sa Bretagne natale pour suivre son mari au Cameroun, elle se trouve plongée dans un monde étranger, violent et magnifique. À Douala, lors d'un bal à la Délégation, elle s'éprend d'Yves Prigent, mi-administrateur, mi-aventurier. Mais la décolonisation est en marche et annonce la fin de partie... Tendu entre la province d'après-guerre et une Afrique rêvée, Une façon d'aimer évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d'une infinie délicatesse, c'est toute l'épaisseur d'une vie de femme qui se dévoile.
J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.
Fresque familiale à l'incroyable souffle romanesque, Mississippi, la Geste des ordinaires charrie près de deux siècles d'Histoire, porté par les voix particulièrement incarnées de ses personnages. Traversant les époques, les drames et les bouleversements sociétaux, cette généalogie mêle la petite et la grande histoire, du XIXe siècle jusqu'au XXIe, de la colonisation à l'ouragan Katrina en passant par la Commune, les chasses aux sorcières, les guerres mondiales... Questionnant la violence sociétale et la manière dont elle innerve les familles au fil des générations, Sophie G. Lucas dresse les portraits d'êtres qui courent après leurs rêves, qui tentent de prendre des chemins de traverse et d'émancipation, et dont les existences sont comme une mythologie de vies ordinaires.
«C'était il y a tout juste un an. Une famille a disparu, là où personne ne disparaissait jamais. On m'a chargée de l'enquête, et ce que j'ai découvert au fil des semaines a ébranlé toutes mes certitudes. Il ne s'agissait pas d'un simple fait-divers, mais d'un drame attendu, d'un mal qui irradiait tout un quartier, toute une ville, tout un pays, l'expression soudaine d'une violence qu'on croyait endormie.» Hélène, ex-commissaire de police, reprend du service pour retrouver un couple et leur petit garçon, Milo. Elle rencontre les dernières personnes à avoir été en contact avec eux. Depuis que la France a basculé dans l'ère de la Transparence, ces hommes et ces femmes vivent dans un monde harmonieux, libéré du mal, où chacun évolue sous le regard protecteur de ses voisins. Mais au cours de son enquête, Hélène va dévoiler une vérité aussi surprenante que terrifiante. À travers cette contre-utopie, c'est le monde d'aujourd'hui que l'auteur interroge. Ce roman haletant montre des êtres en proie à leurs pulsions et à leurs fêlures derrière leur apparente perfection.
Le second roman de l'auteur du Démon de la Colline aux Loups (35 000 lecteurs) ? Un road movie gitan.
Écoutez bien ce que je vais vous dire parce que dans l'instant c'est la nuit qui parle pas moi et c'est une voix pure, alors je serai pas capable de la refaire ensuite.
Gio a vingt ans, peut-être un peu plus. Sa vie n'est plus la même depuis qu'un lâche lui a planté un tournevis dans le crâne. Désormais, Gio voit ce que peu de gens devinent. La beauté de la nuit. L'appel des chouettes. La grandeur de ses amis Papillon et Dolores. Étonnant road movie gitan, Le Chien des étoiles est le roman de leur destin, un périple cruel et doux dans le monde des humains.
Quelque part dans un paysage méditerranéen orageux familier et insaisissable, en marge d'un champ de bataille indéterminé, un soldat inconnu tente de fuir sa propre violence. Le 11 septembre 2001, sur la Havel, aux alentours de Berlin, à bord d'un petit paquebot de croisière, un colloque scientifique fait revivre la figure de Paul Heudeber, mathématicien est-allemand de génie, disparu tragiquement, resté fidèle à son côté du Mur de Berlin, malgré l'effondrement des idéologies.
La guerre, la désertion, l'amour et l'engagement... le nouveau roman de Mathias Enard - vif, bref, suspendu - observe ce que la guerre fait au plus intime de nos vies
« J'écris de la prison qu'est mon corps et de la cellule où on l'a enfermé. J'écris d'un pays geôlier et d'une époque à camisole exigeant des femmes qu'elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J'écris pour que nous nous souvenions qu'il n'en a pas toujours été ainsi.» Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n'existe plus, l'interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d'y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et travaille à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture est surtout reconnu depuis la publication et le succès (15000 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche Les Nomades.
Cholet, Maine-et-Loire.
Elliot, bientôt trente ans, revient chercher du travail dans la ville de son enfance et s'installe en périphérie, dans la maison vide de son grand-père.
Lulu, bientôt soixante ans, est employée de caisse chez Carrefour.
Ils vont se lier d'amitié.
Au rythme des moments-clefs d'une galerie commerciale - Nouvel An, Saint-Valentin, Pâques, été, rentrée scolaire, Noël -, Plexiglas capture le quotidien de ceux qui font tourner les boutiques de cette ville dans la ville, ce quasi huis clos situé en bord de route. La communauté de ces travailleurs se retrouve catapultée en première ligne d'une année qui ne va pas leur faire de cadeau.
Dans un territoire peu présent en littérature, l'auteur met en scène des personnages humains, dont on se sent immédiatement proche, affrontant la violence du monde du travail. Un roman lumineux, porté par une lucidité mordante.
Dans les années 1920, en URSS, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met sur pied des convois d'évacuation pour sauver les enfants. C'est l'un de ces trains que l'officier de l'Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu'il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, jusqu'à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan, terre d'abondance épargnée par la famine, il faut faire un long voyage de milliers de kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l'Oural, puis les déserts d'Asie centrale.
Au cours de ce périple, Deïev et ses passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent - héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l'infirmier Boug, il tente de protéger les enfants de la faim, de la soif, de la peur et du choléra. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé, aux crimes commis au nom du pouvoir soviétique, et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s'élevant contre les crimes de l'État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.
Les voisins l'ont vue sortir et ont appelé la police, qui est venue récupérer l'enfant. Mère célibataire de presque quarante ans, Frida s'occupe seule de sa fille, tout en télétravaillant pour une université locale. À la suite de plusieurs nuits sans sommeil, elle s'est aperçue qu'elle avait oublié un dossier important sur son lieu de travail. Sans réfléchir, elle est partie le chercher, sans penser aux conséquences.
Sous l'oeil des services sociaux qui installent aussitôt des caméras chez elle, Frida est mise à l'épreuve pour déterminer si elle pourra retrouver la garde de sa fille. À la suite d'une période d'observation, la sanction tombe : Frida perd la garde de sa fille pour un an, temps qu'elle passera dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à « être une bonne mère ».
Entre La Servante écarlate et Orange Is The New Black, Jessamine Chan signe un roman glaçant sur les attentes impossibles qui pèsent aujourd'hui sur les femmes, les dérives de la société de surveillance et l'indicible solitude des mères dans une époque qui préfère le jugement au soutien.
Jusqu'où un homme ayant affronté le mal absolu peut-il aller pour ne pas s'effondrer, surmonter sa souffrance et se projeter à nouveau vers l'avenir ? Le Nageur retrace le destin exceptionnel d'Alfred Nakache. Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d'Europe avant d'être sacré recordman du monde, ce sportif de haut niveau fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 puis à ceux de Londres en 1948 ; mais entre les deux il connut l'épreuve suprême d'une vie. Dénoncé par un rival comme juif et comme résistant à la Gestapo toulousaine, il fut déporté avec sa jeune femme, Paule, et leur petite Annie. D'Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ? Offrant une époustouflante traversée du siècle, Le Nageur est le récit d'une existence tendue vers un but : l'excellence et le dépassement de soi. Et surtout, en toutes circonstances, tenir, se tenir, résister. Une leçon de vie.
Dans le brouhaha des rues agitées de Téhéran, Leyla, Shabaneh et Roja sont à l'heure des choix. Trois jeunes femmes diplômées, tiraillées entre les traditions, leur modernité et leurs désirs.
Leyla rêve de journalisme ou de devenir libraire. Son mari, pourtant aimant et attentionné, a émigré sans elle. A-t-elle eu raison de ne pas le suivre et de rester ? Shabaneh est courtisée par son collègue, qui voit en elle une épouse parfaite. Comment démêler si elle l'aime, si elle peut se résoudre à abandonner son frère handicapé, alors qu'elle en est l'unique protection ? Roja, la plus ambitieuse, travaille dans un cabinet d'architectes, et s'est inscrite en doctorat à Toulouse - il ne manque plus que son visa, passeport pour la liberté. Vraiment ?
La solution est-elle toujours de partir ?
En un été et un automne, elles vont devoir décider. D'espoirs en incertitudes, de compromis en déconvenues, elles affrontent leurs contradictions entre rires et larmes, soudées par un lien indéfectible mais qui soudain vacille, tant leurs rêves sont différents. L'automne est la dernière saison est une magnifique histoire d'amour et d'amitié, sensible et bouleversante, profondément ancrée dans la société iranienne d'aujourd'hui, et pourtant prodigieusement universelle.
Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s'en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère. Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l'entourage d'Alec et de Betsy ne parvient qu'à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués. La séparation n'en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp.Aussi tranchés que soient leurs avis, et aussi diverses leurs façons de voir le monde, Margaret Kennedy laisse s'exprimer tous ses personnages dans ce roman d'une grande acuité, où les points de vue s'enchaînent et se répondent sans relâche.
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables. Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de I'immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent Ieur souffle. Car la clé n'ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes. Publié en 1962 au lapon, Le Passe-Partout est un grand classique du roman noir. Une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte.
Deux anciens camarades d'université se croisent par hasard à l'aéroport de New York : un écrivain raté et un magnat de l'art contemporain, Jeff. Leur vol est terriblement retardé, et Jeff propose à son ancien comparse de le suivre dans son lounge première classe pour tuer le temps ensemble. Mais cette invitation est loin d'être désintéressée. Jeff se révèle aussitôt être un homme qui a besoin de parler, de vider son sac, et surtout de dévoiler un secret de jeunesse qu'il n'avait encore jamais confié. Un secret qui a changé le cours de son existence.Alors que les heures défilent, ainsi que les cocktails, se déploie une fascinante histoire d'obsession et de manipulation qui a permis à Jeff d'atteindre les sommets du monde de l'art alors que rien ne l'y destinait. Tout aurait commencé un matin d'hiver, sur une plage californienne, vingt ans plus tôt...Bouche-à-bouche est un roman haletant dont la construction ingénieuse promet de déboussoler. Entre faux-semblants et paranoïa, glamour californien et huis clos, le lecteur plonge dans un intrigant puzzle littéraire.
Un accident de voiture au beau milieu de nulle part laisse une fillette orpheline et estropiée, Chloé, sauvée in extremis par trois hommes et une guérisseuse.Trente-cinq ans plus tard, Yves et Bernadette, un couple de tueurs en série, sillonnent les routes dans un camping-car Transporter T3 Joker Westfalia en quête d'auto-stoppeuses.Anna, une gamine témoin de leur premier meurtre de l'été, réussit à leur échapper et se réfugie au coeur d'un bois où une étrange femme boiteuse, entourée de renards, prend soin d'elle.Dans ce bois vit une communauté coupée du monde moderne, au plus près de la nature et des mythologies du lieu tout en veillant à préserver quoi qu'il en coûte sa tranquillité et sa pérennité.Quatre trajectoires, quatre histoires singulières qui se croisent, se heurtent, s'entremêlent, comme des fils qui se resserrent, comme une forêt qui avale ses visiteurs.
Archy naît dans une tanière au milieu de la forêt, au sein d'une portée de fouines. Son père a été tué par l'homme, et sa mère se démène pour nourrir ses petits au coeur de l'hiver. Très vite, Archy comprend qu'il doit lui aussi chasser s'il veut garder sa place dans la famille.Mais à peine s'est-il essayé à piller un nid qu'il se blesse. Son destin prend alors un sombre tour:devenu inutile à sa mère, il est vendu à un vieux renard cruel, Solomon le prêteur sur gages, qui en fait son esclave puis son apprenti avant de lui révéler son secret:il connaît l'existence de l'écriture, de Dieu et de la mort... Solomon lègue à Archy ce testament qui l'accompagnera toute sa vie dans son exploration de la forêt. Mais est-ce un trésor ou un fardeau que ce secret de l'homme?À mi-chemin entre fable et roman d'initiation, Mes désirs futiles mêle aventure et philosophie pour mieux interroger la nature humaine et la force de nos désirs.
Après En mer, prix Médicis en 2013, Toine Heijmans nous entraîne ici à la montagne. Tout à la fois roman d'aventure et roman d'apprentissage, une oeuvre intense et fascinante sur l'amitié, la majesté de la nature et la violence des cimes.
Walter et Lenny n'étaient encore que deux adolescents lorsqu'ils ont découvert l'alpinisme. Bien décidés à y consacrer leur vie, ces deux garçons issus d'un pays sans relief sont partis ensemble dans les Alpes, toujours plus loin, toujours plus haut. Se rêvant héritiers des grands héros de la montagne, ils ont enchaîné les exploits, avec un seul objectif : entrer ensemble dans l'Histoire. Sans se rendre compte que, dans l'air raréfié des cimes, d'autres lois s'appliquent...
Bien des années plus tard, Walter se tient sur son dernier sommet, à 8 188 mètres, et contemple sa solitude. Qu'est-ce qui l'a amené là ? Où est passé Lenny ? Qu'est-il advenu de leur belle amitié ?
Emprunt de poésie et d'humanité, Skyline jette un regard sans concessions sur l'entrée d'une adolescente dans l'âge adulte, à travers les rues colorées du Cap qui s'éveille au reste de l'Afrique et où se cognent toutes les atrocités contemporaines.
Skyline se déroule dans une Afrique du Sud nouvellement démocratique, dirigée par Nelson Mandela. Le pays est devenu un refuge pour les habitants de nombreux pays voisins, déchirés par la guerre et économiquement exsangues.
La narratrice est une adolescente qui rêve d'une vie meilleure - et de devenir écrivain. Celle-ci vit avec sa mère et sa soeur dans un immeuble délabré, au centre de la ville du Cap. Le bâtiment abrite des dealers nigériens, des ouvriers du Zimbabwe, des émigrés du Rwanda et du Soudan, des réfugiés du Mozambique, un couple d'aveugles, un couple de travestis, des animateurs de boîtes de nuit, une vieille dame allemande, etc., avec lesquels la narratrice et sa soeur vont se lier d'amitié.
L'un des résidents de l'immeuble, Bernard Sebastião, est un survivant de la guerre du Mozambique. Hanté par la perte de ses enfants et de sa femme, il trouve du réconfort dans sa relation avec les deux jeunes filles. Chaque chapitre se termine par la description d'un tableau qu'il a peint, basé sur son interprétation de diverses oeuvres de l'art occidental. C'est à travers ces tableaux que le roman révèle son coeur profond : le questionnement sur la répétition de la guerre et ses effets sur les gens ordinaires.