Compte à rebours des soixante jours avant l'entrée en sixième.
Il a dix ans et demi et a toujours attendu avec impatience le dernier jour de classe avant les grandes vacances. Mais cette année, c'est le contraire. A la rentrée il entrera au collège, en sixième, et tout le monde sait que c'est l'horreur. Il lance alors un compte à rebours des soixante jours qui le séparent de la fin et n'arrive pas à profiter de ses vacances en Bretagne, se sentant trop grand pour jouer avec ses amis habituels, d'un an de moins, qu'il considère maintenant immatures. Il rencontre Francis, quatorze ans, qui n'hésite pas à lui faire encore plus peur et lui apprend ce qu'il faut faire pour ne pas avoir une mauvaise réputation au collège. Effrayé par les descriptions de Francis l'enfant se venge sur sa petite soeur qui elle entrera à l'école maternelle.
J'ai trop peur est une pièce dans laquelle les rites de passage scolaires sont racontés avec beaucoup de grâce et humour.
Souvenirs d'enfance et promenades au jardin du Luxembourg, lettres d'un petit garçon à son papa, questions d'une petite fille sur celui qui a disparu trop tôt. Angoisse du futur père, conseils à son fils pour devenir un Homme et amour démesuré... Avec Homère, Victor Hugo, Rudyard Kipling, Pierre Péju ou Marie Nimier, découvrez ce lien si fort qui unit un père à son enfant, l'émerveillement et la tendresse qui conduisent de l'enfance à l'âge adulte.
Avec la crise écologique, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l'on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu'elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n'en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori, mais elles doivent s'appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n'est pas censé les regarder.
En s'attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu'il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s'agit en effet d'apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s'arrêter à la question : « Qui est responsable ? », mais d'en accepter une autre, bien plus difficile : « Comment répondre ? »
Pete Fromm a une quarantaine d'années, deux beaux garçons, une vie splendide en plein coeur du Montana. Son passé de ranger et d'emplois saisonniers dans les espaces les plus sauvages des États-Unis est derrière lui, il est désormais père de famille. Un jour, on lui propose de partir s'installer un mois dans une cabane perdue au coeur de la Bob Marshall Wilderness. Dans cette région, qui abrite l'une des plus fortes densités de grizzlys des États-Unis, il devra surveiller la croissance d'alevins dans la rivière. La nature et le goût des grands espaces, sont-ils conciliables avec les responsabilités familiales ? Non, pense-t-il, oui, répond sa femme, un mois passe en un éclair, pars. Plus de vingt ans après son séjour à Indian Creek, voici Pete Fromm au seuil d'une nouvelle aventure en solitaire.
Entre souvenirs d'enfance, anecdotes de ranger, confessions de père et amour du monde sauvage, Pete Fromm confie avec une incroyable sincérité son parcours de vie et nous invite à partager son échappée dans les grands espaces américains.
Publié en 1887, ce livre est un réquisitoire contre l'idéal qui prédomine alors en Angleterre : s'enrichir en fournissant le moins d'efforts possible. Toute une population rêve en effet de parvenir à l'état de consommateur passif qui vit aux crochets des autres.
À l'économie politique bourgeoise qui détruit la fraternité, Carpenter oppose un tout autre idéal : que chacun se dépouille du superflu et se retrousse les manches pour répondre à ses besoins, tout en partageant et en s'entraidant avec ses prochains. S'appuyant à la manière d'un Henry David Thoreau sur sa propre expérience de retour à la terre, sur sa sensibilité à la nature et sur les principes de la simplicité volontaire qu'il expose ici, l'écrivain-maraîcher plaide pour un socialisme anti-industriel. Soit une production à petite échelle fondée sur le travail des paysans et des artisans, qui maîtrisent leurs moyens de subsistance.
Non seulement une telle société décentralisée serait plus juste et égalitaire, mais elle permettrait aussi une plus grande liberté et un épanouissement des individus. Car l'homme n'est pas fait pour s'enfermer dans des villes fumantes, mais pour vivre au grand air et travailler avec ses mains. Voici l'une des leçons de ce magnifique traité de philosophie pratique.
Dans cet ouvrage, le journaliste américain démontre qu'en dépit des luttes pour les droits civiques, de la production d'une culture avec ses icônes (Frederick Douglass, Billie Holliday, Martin Luther King) et de l'élection d'un président noir, les violences contre les Noirs n'ont jamais cessé aux Etats-Unis.
Savez- vous qu'un jean parcourt en moyenne 65000 km entre son lieu de production et son lieu de commercialisation ? Le défi de Thomas Huriez a été de fabriquer en France des jeans bio et des paires de baskets éco-conçues à moins de 1083 km du consommateur... 1083km, c'est la distance qui sépare les deux villes les plus éloignées de France ! C'est ce challenge que Thomas Huriez nous raconte dans son livre: sa marque « 1083 » lancée par du financement participatif, la création de soixante emplois en France, un modèle économique vertueux en circuit court, ce qui permet de diminuer les coûts financiers et l'impact carbone, sa démarche d'innovation avec, par exemple le jean infini,1er jean 100% recyclé, ce qui permet de disposer de la matière première à portée de main.
Rien n'arrête Thomas Huriez : des projets nouveaux, il en a : l'ouverture de « L'école du jean » pour former des couturières, la sortie d'un jean 100% polyester issu des déchets marins recyclés, l'ouverture de « La Fabrique » dans les anciens locaux de l'usine Charles Jourdan à Romans, l'exportation du modèle économique à l'étranger..
Pour Thomas Huriez, ce n'est pas une tendance, une mode passagère mais plus une quête de sens et une communication transparente pour faire la preuve de ses convictions. Un exemple pour tous ceux qui sont engagés dans l'ESS !
Y a-t-il une « juste taille » des villes et une « bonne échelle » des territoires de notre existence ? Les métropoles actuelles, lancées dans une extension sans limites, encombrées de gratte-ciel et de centres commerciaux, sont-elles la solution ? Faudra-t-il privilégier des villes plus petites ?
Depuis Platon, avec sa cité idéale de 5040 foyers, jusqu'à Ivan Illich, nombre de philosophes et d'intellectuels se sont penchés sur ces questions de la taille des villes, de leur mesure. Au-delà des statistiques, c'est bien une question existentielle et politique qui se pose à chacun d'entre nous.
Dans cet essai foisonnant, Thierry Paquot entrelace démographie, histoire, urbanisme, écologie et nous guide dans le labyrinthe des idées et des expérimentations : naissance et croissance des cités, utopies phalanstériennes de Fourier, garden-city d'Ebenezer Howard, shrinking cities américaines... Il nous initie aussi à la pensée de théoriciens souvent méconnus en France (Kohr, Schumacher, Bookchin, Bairoch, Magnaghi, Sale...), parmi lesquels les partisans du small is beautiful ou des biorégions.
Périple intellectuel et bibliographique, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour définir une urbanité nouvelle, libre, respectueuse des humains et du monde vivant, des temps et des territoires.
Qui sont ces hommes et ces femmes qui continuent d'habiter dans les campagnes en déclin ? Certains y fantasment le « vrai » peuple de la « France oubliée », d'autres y projettent leur dégoût des prétendus « beaufs » racistes et ignorants. Mais « ceux qui restent » se préoccupent peu de ces clichés éculés. Comment vit-on réellement dans des zones dont on ne parle d'ordinaire que pour leur vote Rassemblement national ou, plus récemment, à l'occasion du mouvement des Gilets jaunes ?
Parmi les nouvelles générations, ils sont nombreux à rejoindre les villes pour les études, puis il y a ceux qui restent, souvent parce qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires pour partir. Ceux-là tiennent néanmoins à ce mode de vie rural et populaire dans lequel « tout le monde se connaît » et où ils peuvent être socialement reconnus. Comment perçoivent-ils alors la société qui les entoure ? À qui se sentent-ils opposés ou alliés ?
À partir d'une enquête immersive de plusieurs années dans la région Grand-Est, Benoît Coquard plonge dans la vie quotidienne de jeunes femmes et hommes ouvriers, employés, chômeurs qui font la part belle à l'amitié et au travail, et qui accordent une importance particulière à l'entretien d'une « bonne réputation ».
À rebours des idées reçues, ce livre montre comment, malgré la lente disparition des services publics, des usines, des associations et des cafés, malgré le chômage qui sévit, des consciences collectives persistent, mais sous des formes fragilisées et conflictuelles. L'enquête de Benoît Coquard en restitue la complexité.
Une Ferrari 250 GT California Spyder ayant appartenu à Alain Delon et recherchée depuis quarante ans par les spécialistes, des Delahaye carrossées par Chapron, des Talbot Lago, dont le cabriolet T26 réalisé par Saoutchik pour le roi Farouk, des Delage, mais aussi des Renault et Citroën des années 20 ou des camions Berliet comme à l'échouage en plein champ... La récente découverte d'une fabuleuse collection oubliée sous des tôles ondulées a ému les passionnés du monde entier.
Rouille et peintures écaillées se disputant le décor d'un lichen, habitacle envahi par un lierre intrépide, carrosserie amoureusement recouverte de mousse, cadrans anciens dissimulés sous la poussière des ans... L'extraordinaire poésie du cimetière récemment exhumé a participé à l'engouement généralisé pour ce singulier musée à l'état sauvage, que nous présentons ici, comme un hommage, dans son état d'origine.
Fin 2014, après un demi-siècle d'immobilité, les 59 voitures rarissimes sont sorties de l'ombre des hangars de Roger Baillon, transporteur des Deux-Sèvres aujourd'hui décédé, qui en avait fait l'"oeuvre de sa vie". Sur la décision de ses héritiers, les belles endormies furent dispersées aux enchères en février 2015 par la maison Artcurial pour la somme record de 25 millions d'euros... Dans ce livre mémorial, Christian Martin et Michel Guégan immortalisent, avec leur talent reconnu de photographe et de journaliste spécialisés, ce que la presse américaine a qualifié de "découverte du siècle".
La grande affaire du XXIe siècle sera l'écologie : comment, face à une dégradation de la biosphère jamais observée dans l'histoire, allons-nous empêcher le désastre et refaire une société juste et pacifiée ? Ceux qui tiennent aujourd'hui les manettes de la société n'ont pas la réponse à cette question cruciale. Mais une nouvelle génération arrive aux commandes et donne le ton de ce que seront les décennies à venir.
L'équipe de Reporterre est allée interroger ses plus vaillants représentants : Claire Nouvian, Pablo Servigne, François Ruffin, Corinne Morel Darleux, Jon Palais, Jade Lindgaard, Alessandro Pignocchi, Angélique Huguin, Matthieu Amiech, Fatima Ouassak, Pierre Rigaux, Juliette Rousseau... Ces femmes et ces hommes ont tous moins de 45 ans. Nous leur avons demandé comment elles et ils étaient arrivés à l'écologie, quelle était leur vision du monde et comment, au quotidien, changer la vie. Ensemble, ils dessinent un nouveau monde, où la nature, la justice sociale, le bien commun, la sobriété, la technique retrouvent leur juste place.
Dans ces entretiens revigorants, elles et ils transmettent le goût de l'espoir et l'envie de lutter. Un livre programme, présenté par Hervé Kempf.
L'inquiétude de ne pas être "un homme, un vrai", existe chez beaucoup d'hommes. Mais la virilité n'est pas une performance à atteindre, tout homme est par nature un "homme puissant". A partir de son expérience intime, d'une enquête et des groupes de paroles d'hommes qu'il anime, Alain Héril, psychanalyste et sexothérapeute, nous plonge au coeur des hommes et explique comment ne pas "jouer au mec", mais au contraire accepter ses fragilités, dépasser la confrontation au père, la peur des femmes et la rivalité avec ses semblables.
L'histoire de la modernité est d'abord celle d'une discrimination : en érigeant la vitesse en modèle de vertu sociale, les sociétés modernes ont inventé un vice, celui de la lenteur - cette prétendue incapacité à tenir la cadence et à vivre au rythme de son temps.Partant d'une violence symbolique et d'un imaginaire méconnu, Laurent Vidal fait la genèse des hommes lents, ces individus mis à l'écart par l'idéologie du Progrès. On y croise tour à tour un Indien paresseux et un colonisé indolent à l'époque des grandes découvertes, des ouvriers indisciplinés dans le XIXe siècle triomphant ; plus proches de nous, le migrant en attente ou le travailleur fainéant restent en marge de l'obsession contemporaine de l'efficacité.Mais l'auteur révèle avant tout la façon dont ces hommes s'emparent de la lenteur pour subvertir la modernité, à rebours de la cadence imposée par les horloges et les chronomètres : de l'oisiveté revendiquée aux ruses déployées pour s'approprier des espaces assignés, les hommes lents créent des rythmes inouïs, jusque dans les musiques syncopées du jazz ou de la samba. En inventant de nouveaux modes d'action fondés sur les ruptures de rythme - telles les stratégies de sabotage du syndicalisme révolutionnaire -, ils nous offrent un autre regard sur l'émancipation.Mêlant la rigueur de l'historien à la sensibilité d'un écrivain qui puise aussi bien dans la littérature que dans les arts, cet essai ouvre des horizons inédits pour repenser notre rapport à la liberté.
La manifeste fondateur d'une « réhabitation biorégionale » de la Terre Imaginons un monde structuré par la diversité culturelle et écologique, plutôt que par des paramètres nationaux et économiques.
Sale offre ici une introduction magistrale au biorégionalisme - ce mode d'organisation alternatif de la société, à des échelles de territoires écologiquement salubres, avec des communautés attentives aux individus et des systèmes économiques renouvelables.
Sale insiste notamment sur les répartitions naturelles de populations, les modes d'habitat et de soin des bassins-versants, ainsi que sur les propriétés communales et aux responsabilités de la terre.
Cet ouvrage invite au développement réaliste de ces communautés biorégionales et des lieux où elles sont établies, afin de mettre en place une société propre à l'épanouissement social et écologique.
Les Marquisiens et leur art est un ouvrage incontournable pour qui s'intéresse à la civilisation marquisienne et la Polynésie orientale. Résultat d'une étude détaillée des différentes formes d'expression artistique - alors menacées de disparition -, menée par Karl von den Steinen, médecin allemand dans l'archipel à la fin du XIXe siècle. C'est un ouvrage de référence dès sa première parution en 1925. Son succès depuis près d'un siècle n'a jamais été démenti même si le lectorat francophone a dû attendre 2005 pour en bénéficier grâce à la traduction initiée par le musée de Tahiti et des îles.
Ces trois volumes représentent en effet une somme de connaissances remarquable et inégalée sur l'art du tatouage en Polynésie précédé de données historiques et ethnographiques (volume I), la culture matérielle et l'art du tiki (volume II) abondamment illustrés et complétés par « Les collections » (volume III) regroupant une partie de l'iconographie évoquée dans les deux volumes précédents. Une oeuvre qui allie la rigueur méthodologique à la rencontre véritable de la population et participe ainsi à la sauvegarde d'un volet remarquable de l'histoire des civilisations.
Ce premier volume des Marquisiens et leur art consacré à l'étude du tatouage marquisien rend compte de l'importance et de la qualité de l'enquête réalisée pendant six mois par Karl von den Steinen dans l'archipel des Marquises à la fin du XIXe siècle. Abondamment illustrée, cette présentation est précédée des données historiques et ethnographiques et d'une étude comparative du tatouage dans les différents archipels polynésiens. Les développements décrivent non seulement les figures ornementales mais tentent d'en comprendre l'origine et le sens et de déterminer des styles et leur évolution.
L'auteur établit également des liens avec l'art du tiki analysé dans le deuxième volume.
Homo sapiens, cher grand primate bipède doté de raison, c'est à vous que j'écris aujourd'hui. Je voudrais, avant d'aller plus loin et au risque de vous perturber, vous faire d'emblée cet aveu : je m'appelle Cerambyx cerdo, et je ne suis pas un être humain. » Sur l'économie, l'intelligence collective, le biomimétisme, la fin du pétrole, les «?services?» rendus par la nature, l'écologie industrielle... Un grand insecte venu de la nuit des temps renverse nos perspectives et nous initie à l'avenir.
Pour tous les lecteurs, de 10 à 100 ans.
Il y a cinquante ans, en mars 1969, alors sur le point de gagner une course en solitaire, le navigateur Bernard Moitessier choisissait de ne pas franchir la ligne d'arrivée et de fuir le consumérisme. Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne et empreint de doute salutaire, Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant les lucioles de Pasolini ou Les Racines du cielde Romain Gary et propose un choix radical : refuser de parvenir et restaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.
- Papa ?... Tu ne vas pas y croire, papa.
- Je sais, la femme de ménage m'a prévenu.
- Je viens d'acheter un poisson rouge.
- ...
- En fait, papa, c'est moi qui ai le Prix Goncourt cette année.
- J'ai du boulot, p'tit vieux, raccroche.
- C'est pas vrai pour le poisson.
- ...
- C'est juste vrai pour le Goncourt.
- La femme de ménage m'a ...
- ... t'a prévenu, ça va!
Et soudain, j'en ai marre de cette ombre confinée toute grouillante d'acariens à tête de mort, du souffle de papa, du souvenir de maman, je n'ai pas assez de mots pour m'excuser du temps que je lui fais perdre, à mon père, avec tout ça, avec moi, ma vie, au revoir papa, désolé, pardon, merci..
Et ce fut la première et la dernière fois où, sans même raccrocher, pris d'une rage de perdition, je mis en pièces le téléphone encrassé d'une cabine publique comme s'il y allait de ma vie.
Le Goncourt ! J'étais lauréat du Goncourt ! La honte ! Il ne me le pardonnerait jamais...
Dans ce récit drôle et bouleversant, l'auteur des Noces Barbares - Prix Goncourt 1985 - met à nu les secrets et les joies d'une enfance tourmentée. L'écrivain des enfances meurtries joue brillammant sur la gamme des émotions : rire, larmes, et plaisir des retrouvailles avec un temps disparu, celui des pères qu'on craignait et qu'on admirait.
Pendant deux ans, Cyril Dion a sillonné 18 pays, près de 200 villes pour accompagner le succès de son documentaire «Demain», co-réalisé avec Mélanie Laurent. Pendant ce temps, la litanie des mauvaises nouvelles s'allongeait : accélération du réchauffement planétaire, disparition de 80% des insectes en Europe et de 50% des populations de vertébrés ces 40 dernières années, explosion des inégalités, des migrations, des déchets... Comment faire face à une telle conjonction de catastrophes alors que de nombreux scientifiques parlent désormais d'une poignée d'années pour réagir ? Dès lors, n'est-il pas nécessaire d'entrer en résistance contre la logique à l'origine de cette destruction massive, frénétique, de nos écosystèmes. Sans chercher à apporter de réponses définitives, Cyril Dion propose de nombreuses pistes d'action : individuelles d'abord, dans l'espace de notre vie quotidienne, collectives ensuite, à l'échelle de nos quartiers, de nos villes, de nos territoires, et politiques enfin à travers des exemples de mobilisation à large échelle qui ont pu faire basculer des pays entiers. Plus encore, l'auteur nous invite à renouer avec notre élan vital, à mener une existence où chaque chose que nous faisons, depuis notre métier, jusqu'aux tâches les plus quotidiennes, participe à construire le monde dans lequel nous voulons vivre.
Pour jean giraudoux, " l'équipe de rugby prévoit, sur quinze joueurs, huit joueurs forts et actifs, deux légers et rusés, quatre grands et rapides et un dernier, modèle de flegme et de sang-froid.
C'est la proportion idéale entre les hommes. " né en grande-bretagne dans la ville qui lui a donné son nom, le rugby avec son ballon à deux bouts passe pour le plus intelligent des sports d'équipe, le jeu collectif le plus complet, un sport d'homme et de combat, " viril mais correct ". il a ses hauts lieux mythiques (ceux des stades de france et du monde anglo-saxon), ses figures de légende, ses conteurs et ses journalistes, ses romanciers passionnés, ses anthropologues et ses exégètes.
De twickenham à la " cuvette de sapiac ", du tournoi des cinq nations à la coupe du monde, voyage en ovalie en compagnie de raymond abellio, daniel herrero, andré boniface, dominique noguez, lucien mias, denis tillinac, marie darrieussecq, jean lacouture, michel serres, antoine blondin, julien gracq, philippe delerm et bien d'autres.
Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ?
En 2012, Cyril Dion prend connaissance d'une étude, menée par vingt-deux scientifiques de différents pays, annonçant la disparition possible d'une partie de l'humanité d'ici à 2100. Cette nouvelle fait à peine l'objet d'un traitement de seconde zone dans les médias. Considérant qu'amplifier le concert des catastrophes ne fonctionne pas, il décide de partir, avec l'actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et une petite équipe, découvrir à quoi notre monde pourrait ressembler si nous mettions bout à bout certaines des meilleures solutions que nous connaissons déjà dans l'agriculture, l'énergie, l'économie, l'éducation et la démocratie.
Villes produisant elles-mêmes leur nourriture et leur énergie, systèmes zéro déchet, entrepreneurs et municipalité créant leur propre monnaie pour empêcher la spéculation et l'accaparement des richesses, peuples réécrivant eux-mêmes leur Constitution, systèmes éducatifs pionniers, ils découvrent partout des femmes et des hommes qui changent le monde.
En reliant ces initiatives, ils mettent au jour une nouvelle philosophie, une communauté de pensée entre tous ces acteurs qui ne se connaissent pas. Un nouveau projet de société...
Né en Angleterre, sous la pluie et sur la pelouse du collège de Rugby, ce « jeu de voyous pratiqué par des gentlemen » a traversé la Manche pour s'établir - grâce à quelques émigrés britanniques - au Havre, à Paris, puis à Bordeaux, avant de conquérir ce qui sera son fief, l'Occitanie. Mais le ballon ovale a suivi une trajectoire bien étonnante, que décrit Jean Lacouture : Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, Argentine, Japon, Roumanie, îles Fidji... autant de pays, autant de styles. En 1987, après un demi-siècle de Tournoi des Cinq Nations, la compétition internationale s'est enfin ouverte aux rugbymen des antipodes avec la création de la Coupe du Monde. À l'heure des sponsors et de l'audimat, que faut-il craindre - ou espérer - pour ce sport noble, fier de ses terroirs, jaloux de son folklore et nostalgique de son amateurisme ?
On reproche régulièrement à l'écologie profonde de vouloir «faire passer la nature avant l'hommme».
Mais pour Næss, une relation riche avec la nature est en réalité une condition nécessaire de la réalisation de soi. Plus précisément, le fondateur de l'écologie profonde invite la subjectivité humaine à se perfectionner en progressant dans l'identification au Soi de la nature.
C'est avec Næss que pour la première fois, l'écologie a été envisagée comme une philosophie au sens complet du terme - sagesse et connaissance du monde.
Explorant des univers aussi variés que sa cabane de montagne à Tvergastein, le bouddhisme, l'action directe non-violente de Gandhi, et le système spinoziste, ces textes de Næss appellent à une action coopérative pour protéger la terre, en courageant individus et communautés à développer leurs propres «écosophies».