Imaginez une nuit de tempête durant laquelle tout va de travers. Les éléments se déchaînent et un bateau se fracasse sur les récifs. Le fanal du phare qui devait guider le navire ne s'est pas allumé. Que s'est-il passé ?
Imaginez également une imposante et inquiétante demeure, la Maison Noire. Elle appartient à l'amiral, et on prétend qu'elle abrite un monstre. Qui peut croire ça ?
La fille du gardien de phare apportera des réponses à ces deux questions et à beaucoup d'autres. Rien ne l'arrêtera dans sa recherche de la vérité. Elle croisera en chemin des humains amicaux ou menaçants, des créatures mystérieuses et des pirates en colère. Elle découvrira aussi la saveur de l'amitié.
Ils sont sur l'autoroute, chacun perdu dans ses pensées. La vie défile, scandée par les infos, les faits divers, les slogans, toutes ces histoires qu'on se raconte - la vie d'aujourd'hui, souvent cruelle, parfois drôle, avec ses faux gagnants et ses vrais loosers. Frédéric, lanceur d'alerte devenu conducteur de poids lourds, Catherine, qui voudrait gérer sa vie comme une multinationale du CAC 40, l'écrivain sans lecteurs en partance pour « Ailleurs », ou encore Sylvain, interdit bancaire en route pour Disneyland avec son fils... Leurs destins vont immanquablement finir par se croiser.
Un roman caustique qui dénonce, dans un style percutant à l'humour ravageur, toutes les dérives de notre société, ses inepties, ses travers, ses banqueroutes.
Et qui vise juste - une colère salutaire, comme un direct au coeur.
« Chante, Pallas, comment Zeus t'arracha aux bras de ta soeur pour te jeter sur la terre inféconde. Comment il éleva de hautes murailles pour te séparer d'Athéna, et la colère qui saisit la déesse.
Chante, Pallas, les noms des mortelles et des immortelles qui furent sacrifiées pour te libérer du ventre de Troie.
Chante, fille de Triton, la vengeance d'Athéna. » Marine Carteron, autrice des Autodafeurs, Génération K et Dix, revisite la mythologie grecque au travers du regard des déesses et des mortelles. Une trilogie qui lève le voile sur ce qu'Homère nous a caché : les véritables causes des guerres de Troie.
Dans la lignée du Livre de Saskia de Marie Pavlenko (+ de 19 000 exemplaires vendus), la trilogie Hybride signe le retour de Scrineo à la fantasy Depuis dix ans, Margot Pommery est exilée dans un pensionnat au fin fond du Vercors. Sa mère, Adélaïde, l'a tenue éloignée de son foyer durant tout ce temps, pour la punir d'un tragique événement, dont elle la tient pour responsable. Contre toute attente, Margot est pourtant rappelée chez elle en Champagne, pour passer l'intégralité des vacances d'été. Un été qui s'avère plus intense que prévu, car la jeune fille découvre qu'elle est une descendante des elfes et des druides, gardienne d'un savoir ancestral et puissante guerrière en devenir.
À l'aube d'un destin fantastique et dangereux, la jeune fille peut compter sur ses amis de toujours, Violette et Baptiste, pour affronter avec elle les sombres secrets familiaux et le retour du légendaire tueur d'elfides : le Dépeceur sanguinaire immortel, lancé sur ses traces...
Tout change dans la vie de Kix le jour où il rencontre un splendide chien des Pyrénées d'une blancheur éclatante. Le garçon et le mystérieux animal se prennent très vite d'amitié l'un pour l'autre. Sam - c'est le nom que Kix lui a donné - passe de plus en plus de temps chez le garçon. Il faut dire que Kix et sa soeur font preuve de beaucoup d'attention à l'égard du chien et que celui-ci raffole de leurs caresses. Pourtant, Kix est inquiet. Et si le propriétaire de Sam le réclamait ? Au cours d'une terrible nuit pleine de rebondissements, le garçon va prouver combien il aime son chien. Ce livre est inspiré d'une histoire vraie. Lors d'une visite à sa famille au Canada, Edward van de Vendel a assisté à l'apparition soudaine d'un grand chien blanc. C'est cette aventure qu'il raconte dans ce livre.
Pour Elaine, 14 ans, c'est un jour exceptionnel. Elle va enfin participer à la Course de Vortex. Les dix premiers rejoindront la pre stigieuse caste des Coureurs. Ces derniers sont les seuls à pouvoir parcourir les vortex, des tourbillons d'énergie reliant différents endroits de la planète. Une vocation qui exige des capacités exceptionnelles mais aussi de grands sacrifices. Car être Coureur si gnifie aussi faire la guerre aux Splits. Des créatures aussi mystérieuses que dangereuses... Trilogie de science-fiction empreinte d'écologie, "Vortex" est devenue un incontournable de la littérature jeunesse en Allemagne où elle s'est vendue à plus de 100 000 exemplaires, et est traduit dans plusieurs langues.
Roanne adore les romans d'horreur et la natation synchronisée, d'accord, mais elle avait vraiment d'autres projets que de partir passer l'été chez son oncle Kierzic, qu'elle ne connaît même pas ! Ce type aussi grincheux que mystérieux vit en solitaire dans un phare planté au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l'océan. Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s'en aller au plus vite de ce tas de caillou désert. Désert, vraiment ? Dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune. Au même moment, un bateau de pêche est porté disparu. Et d'où vient cette voix d'enfant qui l'appelle chaque nuit ? Plus le temps passe, plus Roanne se demande si Kierzic ne serait pas un...
Emprunt de poésie et d'humanité, Skyline jette un regard sans concessions sur l'entrée d'une adolescente dans l'âge adulte, à travers les rues colorées du Cap qui s'éveille au reste de l'Afrique et où se cognent toutes les atrocités contemporaines.
Skyline se déroule dans une Afrique du Sud nouvellement démocratique, dirigée par Nelson Mandela. Le pays est devenu un refuge pour les habitants de nombreux pays voisins, déchirés par la guerre et économiquement exsangues.
La narratrice est une adolescente qui rêve d'une vie meilleure - et de devenir écrivain. Celle-ci vit avec sa mère et sa soeur dans un immeuble délabré, au centre de la ville du Cap. Le bâtiment abrite des dealers nigériens, des ouvriers du Zimbabwe, des émigrés du Rwanda et du Soudan, des réfugiés du Mozambique, un couple d'aveugles, un couple de travestis, des animateurs de boîtes de nuit, une vieille dame allemande, etc., avec lesquels la narratrice et sa soeur vont se lier d'amitié.
L'un des résidents de l'immeuble, Bernard Sebastião, est un survivant de la guerre du Mozambique. Hanté par la perte de ses enfants et de sa femme, il trouve du réconfort dans sa relation avec les deux jeunes filles. Chaque chapitre se termine par la description d'un tableau qu'il a peint, basé sur son interprétation de diverses oeuvres de l'art occidental. C'est à travers ces tableaux que le roman révèle son coeur profond : le questionnement sur la répétition de la guerre et ses effets sur les gens ordinaires.
Deux anciens camarades d'université se croisent par hasard à l'aéroport de New York : un écrivain raté et un magnat de l'art contemporain, Jeff. Leur vol est terriblement retardé, et Jeff propose à son ancien comparse de le suivre dans son lounge première classe pour tuer le temps ensemble. Mais cette invitation est loin d'être désintéressée. Jeff se révèle aussitôt être un homme qui a besoin de parler, de vider son sac, et surtout de dévoiler un secret de jeunesse qu'il n'avait encore jamais confié. Un secret qui a changé le cours de son existence.Alors que les heures défilent, ainsi que les cocktails, se déploie une fascinante histoire d'obsession et de manipulation qui a permis à Jeff d'atteindre les sommets du monde de l'art alors que rien ne l'y destinait. Tout aurait commencé un matin d'hiver, sur une plage californienne, vingt ans plus tôt...Bouche-à-bouche est un roman haletant dont la construction ingénieuse promet de déboussoler. Entre faux-semblants et paranoïa, glamour californien et huis clos, le lecteur plonge dans un intrigant puzzle littéraire.
Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s'en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère. Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l'entourage d'Alec et de Betsy ne parvient qu'à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués. La séparation n'en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp.Aussi tranchés que soient leurs avis, et aussi diverses leurs façons de voir le monde, Margaret Kennedy laisse s'exprimer tous ses personnages dans ce roman d'une grande acuité, où les points de vue s'enchaînent et se répondent sans relâche.
Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu'il a écrit et espérer qu'il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l'ouvrage qu'il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu'il a faites et les gens qu'il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec... À l'aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.
Pauline a grandi. Un peu. Et pour ceux qui ne sont pas au courant, l'année dernière, ses parents ont accueilli Zein et sa famille parce qu'ils fuyaient la guerre en Syrie. C'était super. Enfin c'était super, c'était bien. Enfin c'était bien, c'était quand même pénible. Parce que Pauline a dû partager sa chambre et prêter ses jouets. Et son chien. Et ses copains. Et évidemment, quand elles ont commencé à s'amuser ensemble, Zein est partie vivre en Égypte. Trop nul. Bref, cette année Pauline va prendre l'avion et aller voir Zein. Et ça c'est véritablement vraiment super.
Dans le brouhaha des rues agitées de Téhéran, Leyla, Shabaneh et Roja sont à l'heure des choix. Trois jeunes femmes diplômées, tiraillées entre les traditions, leur modernité et leurs désirs.
Leyla rêve de journalisme ou de devenir libraire. Son mari, pourtant aimant et attentionné, a émigré sans elle. A-t-elle eu raison de ne pas le suivre et de rester ? Shabaneh est courtisée par son collègue, qui voit en elle une épouse parfaite. Comment démêler si elle l'aime, si elle peut se résoudre à abandonner son frère handicapé, alors qu'elle en est l'unique protection ? Roja, la plus ambitieuse, travaille dans un cabinet d'architectes, et s'est inscrite en doctorat à Toulouse - il ne manque plus que son visa, passeport pour la liberté. Vraiment ?
La solution est-elle toujours de partir ?
En un été et un automne, elles vont devoir décider. D'espoirs en incertitudes, de compromis en déconvenues, elles affrontent leurs contradictions entre rires et larmes, soudées par un lien indéfectible mais qui soudain vacille, tant leurs rêves sont différents. L'automne est la dernière saison est une magnifique histoire d'amour et d'amitié, sensible et bouleversante, profondément ancrée dans la société iranienne d'aujourd'hui, et pourtant prodigieusement universelle.
Nasim MARASHI photographie la société iranienne d'aujourd'hui au travers des trois portraits de ces jeunes femmes et leur entourage respectif figurant l'accomplissement de soi et les liens du coeur; le tiraillement entre l'attachement au pays et l'attrait de l'Europe.
Comme sa compatriote Zoyâ Pirzâd, l'auteure transcrit les éclats d'un quotidien, instantanés de vies finement restitués sans plus d'atours que la palette des émotions inhérentes à chaque existence, laissant l'ombre de ses personnages nous accompagnée après la lecture.
Apprentie mécanicienne au célèbre Club des explorateurs du Calmar Géant, Ursulla se voit déjà sillonnant les océans dans son fier sous-marin. Mais elle a un secret : elle est moitié humaine moitié sirène. Autrement dit, une redoutable ennemie aux yeux de ses camarades ! Pourtant, quand son club est menacé, elle est l'une des seules à pouvoir le sauver...
Après En mer, prix Médicis en 2013, Toine Heijmans nous entraîne ici à la montagne. Tout à la fois roman d'aventure et roman d'apprentissage, une oeuvre intense et fascinante sur l'amitié, la majesté de la nature et la violence des cimes.
Walter et Lenny n'étaient encore que deux adolescents lorsqu'ils ont découvert l'alpinisme. Bien décidés à y consacrer leur vie, ces deux garçons issus d'un pays sans relief sont partis ensemble dans les Alpes, toujours plus loin, toujours plus haut. Se rêvant héritiers des grands héros de la montagne, ils ont enchaîné les exploits, avec un seul objectif : entrer ensemble dans l'Histoire. Sans se rendre compte que, dans l'air raréfié des cimes, d'autres lois s'appliquent...
Bien des années plus tard, Walter se tient sur son dernier sommet, à 8 188 mètres, et contemple sa solitude. Qu'est-ce qui l'a amené là ? Où est passé Lenny ? Qu'est-il advenu de leur belle amitié ?
Des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis, Irene Vallejo nous fait découvrir la route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à leur immense pouvoir et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits.Un périple picaresque, aussi haut en couleur que sûr en références. Érudit et lyrique, passionné et précis. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Avec un talent fou, la philologue conte les tribulations des livres au fil des siècles. Palpitant. Juliette Cerf, Télérama.Prix national de l'essai 2020 (Espagne).Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.
1920-1930, prémices de l'URSS. Jakob Bach, féru de poésie qui ne jure que par Goethe, Heine et Schiller, est instituteur dans le petit village de Gnadenthal, une colonie située sur les rives du fleuve de la Volga. Après avoir reçu un mystérieux message, ce dernier commence à donner des leçons à Klara, une jeune fille vivant seule avec son père, Udo Grimm, sur l'autre rive du fleuve. Bach et Klara tombent éperdument amoureux, et au départ du père, s'installent ensemble dans la ferme isolée pour vivre au rythme de la nature. Mais le malheur ne tarde pas à s'abattre sur eux. Un jour, des intrus s'introduisent dans la ferme et violent Klara qui meurt en couche neuf mois plus tard, laissant Bach seul avec la petite fille, Anntche. L'univers de Bach s'écroule, le monde n'a plus de couleurs, il perd l'usage de la parole. L'homme trouve toutefois la force d'élever cet enfant et va écrire des contes prémonitoires, qui s'incarnent étrangement dans la réalité de Gnadenthal. Lorsque Vasska, un orphelin vagabond fait son apparition à la ferme, la vie d'Anntche et Bach se retrouve bouleversée.
Un univers poétique ensorcelant et un roman d'une richesse insondable.
Une grande épopée historique aux allures de conte merveilleux qui dans une langue très métaphorique fait revivre la communauté des allemands de la Volga de 1918 à 1941 à travers le destin hors du commun d'un petit instituteur. Assurément nourrie de littérature germanique, Guzel Yakhina en explore la composante folklorique dans une savante mise en abyme, son formidable personnage principal trouvant un exutoire dans la rédaction de contes dès lors qu'il perd la parole. Doublé d'une profonde réflexion sur l'exil et la condition humaine, Les Enfants de la Volga est un roman qui fera date.
Quand Omer Dewavrin entre dans l'atelier d'Auguste Rodin, dédale de formes humaines de pierre et de glaise, il a la certitude d'avoir fait le bon choix. Notaire et maire de Calais, il a confié au sculpteur à la réputation naissante la réalisation d'un monument en hommage à six figures légendaires de la guerre de Cent Ans : les Bourgeois de Calais. Nous sommes en 1884, et Dewavrin ne sait pas encore qu'il s'écoulera dix ans avant que l'artiste, en quête de perfection, se décide à déclarer son travail achevé. La bouleversante chorégraphie de bronze n'existerait pas sans ce bourgeois du dix-neuvième siècle qui, devinant le génie du sculpteur, l'obligea à aller au bout de lui-même et imposa son oeuvre en dépit du goût académique et des controverses idéologiques. Sa femme Léontine et lui sont les héros inattendus de cette histoire, roman de la naissance d'une amitié et de la création du chef-d'oeuvre qui révolutionna la sculpture.
Michel Bernard aime l'Histoire qu'il déroule au fil de son œuvre romanesque, et à travers elle, les rencontres insolites qui font les belles histoires et passent à la postérité. Sans Omer Dewravin et sans Rodin, qui se souviendrait de l'histoire des Bourgeois de Calais ? Immortalisés par l'extraordinaire sculpture anti-académique, ils revivent sous la plume sobre, élégante et poétique de Michel Bernard qui donne au réel une intensité sans pareille.
«Vous, roi de Naples? Le titre dont vous vous parez n'existe pas. Le droit de conquête est réservé aux princes. Un aventurier ne saurait s'en prévaloir. Vous n'êtes... rien, Monsieur.» En 1815, Joachim Murat tente de reconquérir le trône de Naples, qu'il vient de perdre après six ans de règne. L'ascension de ce fils d'un aubergiste du Quercy, devenu général de la Révolution puis maréchal d'Empire, n'avait jusque-là jamais connu d'autres limites que la volonté de Napoléon. Le destin de celui que Caroline Bonaparte avait choisi pour époux s'arrête brutalement. Capturé, jeté en prison, il est exécuté le 13 octobre 1815. Roi par effraction raconte la trajectoire d'un homme devenu roi en forçant les portes de l'Histoire.
Si la vie de Joachim Murat ne fut pas un conte de fée, elle fut digne d'un roman d'aventures et c'est avec panache, élégance et un sens du rythme sans temps mort que François Garde fait revivre en 6 chapitres les 6 derniers jours de ce fils d'aubergiste devenu roi de Naples. Emprisonné avant d'être exécuté, Joachim Murat se souvient et retrace, non sans nostalgie et esprit critique, sa vie de Labastide-Murat à la capitale de la Campanie. Une flamboyante chevauchée des événements que l'on referme avec un pincement au coeur.
Le bourdonnement incessant des cigales et la chaleur ne facilitent pas les choses pour Asa. La jeune femme vient de déménager à la campagne, et elle tente de s'adapter à la situation. Si son mari a changé d'emploi, elle a perdu le sien, et elle vit désormais près de ses beaux-parents, soucieuse de remplir ses journées vides de toute occupation sérieuse. Asa se décide donc à explorer son environnement et, lors d'une de ses promenades, tombe dans un trou. Cet incident sera le premier d'une série d'expériences étranges dans un monde peuplé de créatures bizarres. L'existence d'Asa prend alors un tournant imprévu...
Le Trou peut se lire comme une fable sur le monde du travail, le couple et les normes sociales qui régissent nos sociétés aux dépens des femmes. Sous la plume de Hiroko Oyamada, la critique sociale rencontre une envoûtante réécriture du monde par les moyens du réalisme magique.
Une intrigue familiale nimbée du réalisme magique japonais. Hiroko Ogawa brouille les pistes tout en portant clairement une critique sociale sur les rapports familiaux - et professionnels.
D'un décor familier et traditionnel, le lecteur découvre des lieux tout aussi familier mais dans la brume de non-dits, d'étrange sur les pas d'une " brue " dont la finesse d'observation la portera à voir ce que l'on cache. Jeu de pistes savoureux à l'écriture feutrée.
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables. Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de I'immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent Ieur souffle. Car la clé n'ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes. Publié en 1962 au lapon, Le Passe-Partout est un grand classique du roman noir. Une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte.
Redécouverte de ce roman publié en 1962 grâce aux éditions Denoël.
Une intrigue savamment orchestrée au coeur d'un immeuble tokyoïte n'hébergeant que des femmes célibataires dont sortait l'individu victime d'un accident de circulation.Qui était la victime ? Cette question mène le lecteur à passer toutes les portes de celles qui logent dans l'immeuble grâce au passe-partout détenu par les deux gardiennes.Une immiscion dans l'intimité de chacune, tissant des liens entre et nous menant à suivre le fil tenu par l'auteur qui nous incite à poser notre regard sur de petits détails faisant de nous des détectives pantomimes ou poissons ferrés. Le charme agit avec ce roman noir parfaitement maîtrisé.
Un accident de voiture au beau milieu de nulle part laisse une fillette orpheline et estropiée, Chloé, sauvée in extremis par trois hommes et une guérisseuse.Trente-cinq ans plus tard, Yves et Bernadette, un couple de tueurs en série, sillonnent les routes dans un camping-car Transporter T3 Joker Westfalia en quête d'auto-stoppeuses.Anna, une gamine témoin de leur premier meurtre de l'été, réussit à leur échapper et se réfugie au coeur d'un bois où une étrange femme boiteuse, entourée de renards, prend soin d'elle.Dans ce bois vit une communauté coupée du monde moderne, au plus près de la nature et des mythologies du lieu tout en veillant à préserver quoi qu'il en coûte sa tranquillité et sa pérennité.Quatre trajectoires, quatre histoires singulières qui se croisent, se heurtent, s'entremêlent, comme des fils qui se resserrent, comme une forêt qui avale ses visiteurs.
Pleine lumière sur cette lecture qui ne saurait vous laisser insensible. Une rencontre avec la plume d'Antoine Chainas, une écriture visuelle, littéraire, à la poésie étrange parfois, captivante et se jouant des genres distillant l'indiscernable, le mystérieux, sur la route d'un couple meurtrier.
Atypique et brillant !
Les voisins l'ont vue sortir et ont appelé la police, qui est venue récupérer l'enfant. Mère célibataire de presque quarante ans, Frida s'occupe seule de sa fille, tout en télétravaillant pour une université locale. À la suite de plusieurs nuits sans sommeil, elle s'est aperçue qu'elle avait oublié un dossier important sur son lieu de travail. Sans réfléchir, elle est partie le chercher, sans penser aux conséquences.
Sous l'oeil des services sociaux qui installent aussitôt des caméras chez elle, Frida est mise à l'épreuve pour déterminer si elle pourra retrouver la garde de sa fille. À la suite d'une période d'observation, la sanction tombe : Frida perd la garde de sa fille pour un an, temps qu'elle passera dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à « être une bonne mère ».
Entre La Servante écarlate et Orange Is The New Black, Jessamine Chan signe un roman glaçant sur les attentes impossibles qui pèsent aujourd'hui sur les femmes, les dérives de la société de surveillance et l'indicible solitude des mères dans une époque qui préfère le jugement au soutien.
A travers le portrait d'une femme accusée de ne pas être une "bonne mère" selon les standards imposés, Chessamine Chan met en lumière l'émergence insidieuse de nouveaux dispositifs de surveillance et de mesures de répression dans une société hyper-normative où la délation est reine. Une dystopie convaincante au réalisme glaçant à l'heure du développement de l'intelligence artificielle et de nouvelles formes de technologies de contrôle.
Fille unique d'un couple de retraités épanouis, exerçant la profession d'audiodescriptrice, Chloé travaille sur des successions de séries télé où s'agitent des personnages de sa génération, mieux définis qu'elle.
Lorsque sa thérapeute lui assure qu'elle souffre sans le savoir d'un lourd secret, que ses parents lui cachent quelque chose, un espoir paradoxal la galvanise. Bercée par l'euphorie que suscite cet accès de complotisme intime, elle passe son passé au crible de ses soupçons tout neufs
Comment se créer des problèmes quand on n'en a pas ? En se laissant persuader par une psychothérapeute qu'une vie sans aspérité est anormale et apprendre à siroter son spleen à la paille ! Antidote à la morosité, cette tragi-comédie aux réelles qualités littéraires livre une galerie de portraits croqués avec humour et finesse par Luc Blancvillain qui égratigne au passage nos modes de vie avec beaucoup de justesse. Une lecture savoureuse !